Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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alors moi je suis contre, debat houleux avec ma famille qui n est pas du milieu et qui "mais tu nous laisserais pas comme ça" oui ma mere m a demandé dix mille fois, avec des enfants dans le corps medicale, j espere que vous ne me laisserez pas grabataire, demente"
eu ba maman desolé on ferra tout pour que tu sois au mieux mais jamais je ne te ferrais de piqure afin que tu parte!
ba oui, je bosse en soins palliatifs et je n ai jamais eu de demande pour mourrir, la douleur doit etre prise en compte!quelqun qui n est pad ouleureux ne desire pas (sauf exeption) mourrir!
j ai une exception un patient, qui a 97 ans depressif qui ne souffre pas pas physiquement, mais veut mourrir, a chaque fois "vous etes sure c est pas encor l heure?", et je vais allee l euthanasier pour autant!
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ba oui, je bosse en soins palliatifs et je n ai jamais eu de demande pour mourrir, la douleur doit etre prise en compte!quelqun qui n est pad ouleureux ne desire pas (sauf exeption) mourrir!
j ai une exception un patient, qui a 97 ans depressif qui ne souffre pas pas physiquement, mais veut mourrir, a chaque fois "vous etes sure c est pas encor l heure?", et je vais allee l euthanasier pour autant!
infirmière libérée
Et quid des rationalisations morbides que certains mettent en place pour ne pas craquer devant la maladie "je serais mort plus longtemps", "ça sert à rien de se battre pour trois jours"...peut on considèrer cela comme un choix définitif, ou juste comme un mécanisme de défense?
Coup de poignard pour moi, je suis tombé sur une interview de fillon, qui a à peu près la même position que moi sur le légiférer. Doit on faire une loi en disant que ceux qui ont une tumeur très algique et déformant lme visage ont droit à l'euthanasie. Doit on attendre à chaque fois un décès d'un cas exeptionnel pour les rajouter à la liste?
Doit on à chaque fois rétrécir la marge de manoeuvre de la réflexion éthique, ou profit de lois? Gadinette, je pense que non, il faut laisser de la marge, une zone d'ombre pour permettre aux soignants, aux familles, de prendre des décisions adaptées.
Coup de poignard pour moi, je suis tombé sur une interview de fillon, qui a à peu près la même position que moi sur le légiférer. Doit on faire une loi en disant que ceux qui ont une tumeur très algique et déformant lme visage ont droit à l'euthanasie. Doit on attendre à chaque fois un décès d'un cas exeptionnel pour les rajouter à la liste?
Doit on à chaque fois rétrécir la marge de manoeuvre de la réflexion éthique, ou profit de lois? Gadinette, je pense que non, il faut laisser de la marge, une zone d'ombre pour permettre aux soignants, aux familles, de prendre des décisions adaptées.
cedr1c a écrit :Oui, tranchons, mettons des lois pour tout
C'est pas ce que je souhaite, personne me comprend


Je voulais juste dire que, parfois, il faut affronter certaines situations (très minoritaires) en face. Situations qu'aucune loi ne pourra trancher automatiquement...mais il faut arrêter de se défiler en criant au loup à chaque fois...
Je sais ; c'est pas confortable comme attitude et il y a toujours la hantise de se tromper dans l'évaluation de la demande réelle du patient. Quand je travaillais en médecine, mon chef de service ne se posait pas de questions et il ne se prenait pas la tête à propos de "l'euthanasie" ; il réanimait à tout va et les gens n'avaient pas le droit de mourir. D'ailleurs, on ne leur en parlait même pas...
je te raconte pas l'ambiance pourrie du service...Bon, allez, j'arrête car je verse dans le hors sujet

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"faut-il légiférer sur le sujet ?"
gadinette a écrit :Une loi existe déjà en France il me semble. Donc la demande n'est pas de légiférer sur ce sujet, mais de changer partiellement la loi en vigueur, afin de donner un peu plus de liberté aux personnes concernées (personnes en fin de vie atteint d'une maladie incurable comme c'est le cas pour Chantale Sébire, ou atteints d'un handicap aussi lourd que pour Vincent Humbert)
Oulala, comme vous y allez... La loi Leonetti admet l'euthanasie passive dans le sens où elle évite un acharnement thérapeutique (n'oublions pas qu'avant cette loi, on pouvait considérer l'euthanasie passive comme une omission de porter secours). Elle ne légalise pas l'euthanasie, elle ne tranche pas sur le sujet de l'euthanasie active, elle n'évoque pas les "testaments de vie"...
J'ai l'impression que l'on trépigne d'impatience dans le fond, "mais pourquoi on ne parle pas de Vincent Humbert et de Chantal Sebire ?". Parce que ça n'a rien à voir avec l'euthanasie. Vincent Humbert et Chantal Sebire ont demandé à leur médecin de les tuer.
gadinette a écrit :Dans leur cas, il s'agit d'une euthanasie active directe. Donc d'une sorte bien définie d'euthanasie
Je ne suis pas d'accord. Accéder à a demande de mort d'un patient qui n'est pas en fin de vie, c'est le suicider. C'est du suicide assisté (un peu comme Montand qui appuie sur la gachette pour suicider Signoret dans "Police Python 357").
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cedr1c a écrit :Et quid des rationalisations morbides que certains mettent en place pour ne pas craquer devant la maladie "je serais mort plus longtemps", "ça sert à rien de se battre pour trois jours"...peut on considèrer cela comme un choix définitif, ou juste comme un mécanisme de défense?
Je suis tout à fait d'accord. Nous savons tous que la maladie rend certains patients dépressifs. Nous avons tous entendu des patients nous faire des demandes du style "qu'on en finisse", alors qu'ils avaient encore pas mal de temps devant eux, voire même que leur cas n'avait rien de désespéré. Le problème, c'est que la dépression, ça peut être curable, ou passager, alors que la mort, c'est définitif...
cedr1c a écrit :Coup de poignard pour moi, je suis tombé sur une interview de fillon, qui a à peu près la même position que moi sur le légiférer. Doit on faire une loi en disant que ceux qui ont une tumeur très algique et déformant lme visage ont droit à l'euthanasie. Doit on attendre à chaque fois un décès d'un cas exeptionnel pour les rajouter à la liste?
Doit on à chaque fois rétrécir la marge de manoeuvre de la réflexion éthique, ou profit de lois? Gadinette, je pense que non, il faut laisser de la marge, une zone d'ombre pour permettre aux soignants, aux familles, de prendre des décisions adaptées.
1) Pourquoi "coup de poignard" ? Vous n'êtes pas d'accord avec Fillon sur beaucoup de sujets, mais si Le Borgne dit "deux plus deux font quatre", ça ne devient pas faux parce que c'est lui qui l'a dit ;-)
2) Encore une fois, tout à fait d'accord. D'une part, ranger les choses dans des cases ne résoudra jamais tout, il restera toujours des cas qui n'iront pas dans les cases. D'autre part, le risque est qu'on se pose moins de questions.
Mais ce que vous appelez "suicide assisté" porte malgré tout le nom officiel d'euthanasie active directe... Les patients le demandant sont soit en fin de vie, soit en bout de vie, atteint par une maladie incurable provoquant des souffrances terribles sans possibilité d'amélioration, soit atteint d'un handicap complet (comme pour VH), ou le patient se retrouve prisonnier d'un corps lui déjà presque mort... C'est la définition même de cette euthanasie, et c'est ce qui la différencie de l'euthanasie passive ou active indirecte.
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
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gadinette a écrit :Mais ce que vous appelez "suicide assisté" porte malgré tout le nom officiel d'euthanasie active directe...
Mais non, ce sont les partisans du suicide assisté qui appelle ça "euthanasie active directe". Ça n'est pas un terme admis par tous. Je dirais même que les partisans du suicide assisté appellent ça "euthanasie active directe" pour lui donner un semblant de respectabilité, pour que ça se rapporte à quelque chose de connu et d'admissible.
Je vous propose une comparaison : les partisans de la médecine douce appellent leurs pratiques "médecine douce". Avez-vous déjà entendu un médecin dire "je fais de la médecine dure" ? Non. Donc tout le monde n'est pas d'accord sur le terme "médecine douce", certains se sont auto-proclamés "médecine douce", pour s'auto-classer dans la médecine, mais d'autres appelleraient ça du charlatanisme.
Mouais, vue comme cela c'est clair que ton raisonnement n'est pas tout faux
Sur ce point, je m'incline
Mais le débat porte reste malgré tout le même, quelque soit l'appellation que l'on donne à l'acte.... Et c'est la que les choses deviennent vraiment compliquées. Plutôt en faveur, plutôt non, jusqu'où?...


Mais le débat porte reste malgré tout le même, quelque soit l'appellation que l'on donne à l'acte.... Et c'est la que les choses deviennent vraiment compliquées. Plutôt en faveur, plutôt non, jusqu'où?...
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
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gadinette a écrit :Mais le débat porte reste malgré tout le même, quelque soit l'appellation que l'on donne à l'acte.... Et c'est la que les choses deviennent vraiment compliquées. Plutôt en faveur, plutôt non, jusqu'où?...
1) Pour moi, le premier point est de ne pas légiférer sur l'euthanasie active. Ainsi, il n'y a pas de risque de dérive, puisque ceux qui la pratiquent restent sous la menace de la loi. Ils doivent donc, s'ils décident de franchir le pas, s'entourer d'une réelle réflexion consensuelle (incluant les différents membres de l'équipe soignante, le patient s'il en est capable, et la famille).
2) Concernant le suicide assisté, j'y suis totalement opposé s'il se présente comme le revendiquent les membres des associations. Chacun est libre de se suicider, mais il ne peut demander pour ça de l'aide à son équipe soignante, ça n'est pas son rôle.
3) Pour qu'il y ait euthanasie active, il faut :
-qu'il s'agisse d'une fin de vie ;
-que l'issue soit la mort de façon certaine, et à brève échéance (on peut abréger de quelques heures, quelques jours, certainement pas de quelques semaines ou mois ou années) ;
-que, malgré une concertation avec une équipe pluridisciplinaire compétente, on n'arrive pas à maîtriser la douleur.
Je tiens à rappeler des propos lus ici, qui m'ont semblés plein de bon sens :
peggy a écrit :[...] je bosse en soins palliatifs et je n'ai jamais eu de demande pour mourir, la douleur doit être prise en compte! quelqu'un qui n'est pas douloureux ne désire pas (sauf exception) mourir!
Je vais dans le même sens, je me souviens d'une patiente en fin de vie, très douloureuse. Elle demandait plusieurs fois par jour qu'on l'achève. Jusqu'à ce qu'un médecin se décide à faire une réelle prise en charge de sa douleur. Et là, elle ne formulait plus aucune demande pour en finir. Elle est morte deux jours plus tard, sereine, après avoir pu faire ses adieux à sa famille.
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Leopold Anasthase a écrit :gadinette a écrit :Mais le débat porte reste malgré tout le même, quelque soit l'appellation que l'on donne à l'acte.... Et c'est la que les choses deviennent vraiment compliquées. Plutôt en faveur, plutôt non, jusqu'où?...
1) Pour moi, le premier point est de ne pas légiférer sur l'euthanasie active. Ainsi, il n'y a pas de risque de dérive, puisque ceux qui la pratiquent restent sous la menace de la loi. Ils doivent donc, s'ils décident de franchir le pas, s'entourer d'une réelle réflexion consensuelle (incluant les différents membres de l'équipe soignante, le patient s'il en est capable, et la famille).
2) Concernant le suicide assisté, j'y suis totalement opposé s'il se présente comme le revendiquent les membres des associations. Chacun est libre de se suicider, mais il ne peut demander pour ça de l'aide à son équipe soignante, ça n'est pas son rôle.
3) Pour qu'il y ait euthanasie active, il faut :
-qu'il s'agisse d'une fin de vie ;
-que l'issue soit la mort de façon certaine, et à brève échéance (on peut abréger de quelques heures, quelques jours, certainement pas de quelques semaines ou mois ou années) ;
-que, malgré une concertation avec une équipe pluridisciplinaire compétente, on n'arrive pas à maîtriser la douleur.
Je tiens à rappeler des propos lus ici, qui m'ont semblés plein de bon sens :peggy a écrit :[...] je bosse en soins palliatifs et je n'ai jamais eu de demande pour mourir, la douleur doit être prise en compte! quelqu'un qui n'est pas douloureux ne désire pas (sauf exception) mourir!
Je vais dans le même sens, je me souviens d'une patiente en fin de vie, très douloureuse. Elle demandait plusieurs fois par jour qu'on l'achève. Jusqu'à ce qu'un médecin se décide à faire une réelle prise en charge de sa douleur. Et là, elle ne formulait plus aucune demande pour en finir. Elle est morte deux jours plus tard, sereine, après avoir pu faire ses adieux à sa famille.
Completement d'accord !!!!
Un gros break avec la profession s'est imposé...
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alise a écrit :Je partage votre point de vue sur l'euthanasie. Je reste étonnée que vous ne voyiez pas le rapport avec l'IVG et a fortiori avec l'ITG.
Ce n'est pas une attaque personnelle. (enfin, c'est personnel, mais ce n'est pas une attaque. Juste une interrogation. Bon, c'est limite hors topic, donc...)
Vous partagez le point de vue de qui ??? Vous etes pour ou contre ???
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Leopold Anasthase a écrit : Ils doivent donc, s'ils décident de franchir le pas, s'entourer d'une réelle réflexion consensuelle (incluant les différents membres de l'équipe soignante, le patient s'il en est capable, et la famille).
C'est ce qui se fait déjà actuellement .
3) Pour qu'il y ait euthanasie active, il faut :
-qu'il s'agisse d'une fin de vie ;
-que l'issue soit la mort de façon certaine, et à brève échéance (on peut abréger de quelques heures, quelques jours, certainement pas de quelques semaines ou mois ou années)
Mais on est tous d' accord là-dessus évidemment .
peggy a écrit :[...] je bosse en soins palliatifs et je n'ai jamais eu de demande pour mourir, la douleur doit être prise en compte! quelqu'un qui n'est pas douloureux ne désire pas (sauf exception) mourir!
Oui .
Dommage qu' il n' y ait pas assez de services de soins palliatifs en France pour soulager efficacement psychologiquement et physiquement tous les malades .
Je vais dans le même sens, je me souviens d'une patiente en fin de vie, très douloureuse. Elle demandait plusieurs fois par jour qu'on l'achève. Jusqu'à ce qu'un médecin se décide à faire une réelle prise en charge de sa douleur. Et là, elle ne formulait plus aucune demande pour en finir. Elle est morte deux jours plus tard, sereine, après avoir pu faire ses adieux à sa famille.
On connait tous des histoires comme celle-ci .
Mais malheureusement aussi le contraire de ce genre d' histoire !

marie-pierre