Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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haricot vert a écrit :Dommage qu' il n' y ait pas assez de services de soins palliatifs en France pour soulager efficacement psychologiquement et physiquement tous les malades .
On connait tous des histoires comme celle-ci. Mais malheureusement aussi le contraire de ce genre d' histoire !
Eh bien nous sommes d'accord. La solution n'est donc pas de tuer tous ceux qui souffrent par défaut du système, mais d'améliorer le système pour qu'ils ne souffrent plus.
haricot vert a écrit :Leopold Anasthase a écrit :
-que l'issue soit la mort de façon certaine, et à brève échéance (on peut abréger de quelques heures, quelques jours, certainement pas de quelques semaines ou mois ou années)
Mais on est tous d' accord là-dessus évidemment .
Je ne pense pas qu'on soit tous d'accord là-dessus. Par exemple, Vincent Humbert avait d'après ce que j'ai compris encore pas mal de temps à vivre. Là où je bosse il y a des gens dans le même cas, qui vivent comme ça depuis très longtemps (plusieurs années).
haricot vert a écrit :peggy a écrit :[...] je bosse en soins palliatifs et je n'ai jamais eu de demande pour mourir, la douleur doit être prise en compte! quelqu'un qui n'est pas douloureux ne désire pas (sauf exception) mourir!
Oui .
Dommage qu' il n' y ait pas assez de services de soins palliatifs en France pour soulager efficacement psychologiquement et physiquement tous les malades .
Alors, la solution est de créer plus de structures adaptées.
La mort ne résoud pas les problèmes, elle les supprime. Au moins en apparence.
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merci Energi pour ton témoignage si touchant...
Je pense qu'on ne peut pas être contre à 100% quand on voit la souffrance ...
Mais une loi permettrait les dérives...
Il y a déjà tant de suicides des personnes âgées, vous imaginez si on autorise l'euthanasie ???...
"Il ne va pas bien, acceptez qu'il parte..."
D'accord, mais quand on atteint le désespoir... Quand on a déjà tout essayer, ou presque... Juste pour limiter les souffrances trop importantes... Ok ...
Qu'on soit soignants ou familles, attention aux dérives... Nous ne pouvons avoir le droit de vie ou de mort sur d'autres...
S'il est dans la capacité d'exprimer ses choix, et sa souffrance, pourquoi pas...
Mais attention ... Attention...aux dérives...
Vaste sujet...
Je pense qu'on ne peut pas être contre à 100% quand on voit la souffrance ...
Mais une loi permettrait les dérives...
Il y a déjà tant de suicides des personnes âgées, vous imaginez si on autorise l'euthanasie ???...
"Il ne va pas bien, acceptez qu'il parte..."
D'accord, mais quand on atteint le désespoir... Quand on a déjà tout essayer, ou presque... Juste pour limiter les souffrances trop importantes... Ok ...
Qu'on soit soignants ou familles, attention aux dérives... Nous ne pouvons avoir le droit de vie ou de mort sur d'autres...
S'il est dans la capacité d'exprimer ses choix, et sa souffrance, pourquoi pas...
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marie-jeanne a écrit :ManuelFB a écrit :
Peut-être il faudra se poser d'autres questions plus basiques, alors...
pas forcemment plus basiques.....peut être sous un autre angle...
.

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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Leopold Anasthase a écrit :haricot vert a écrit :Dommage qu' il n' y ait pas assez de services de soins palliatifs en France pour soulager efficacement psychologiquement et physiquement tous les malades .
On connait tous des histoires comme celle-ci. Mais malheureusement aussi le contraire de ce genre d' histoire !
Eh bien nous sommes d'accord. La solution n'est donc pas de tuer tous ceux qui souffrent par défaut du système, mais d'améliorer le système pour qu'ils ne souffrent plus.
Et bien OUI, vous avez mis le doigt sur le problème... Je suis vraiment d'accord avec ça, et j'espère sincèrement qu'on y arrivera. Il y a objectivement des progrès faits, et d'autres à faire. Mais comme ça a été dit plus tôt, la mort ne répare pas, elle efface... Et je trouve que c'est trop facile! Je ne considère pas que donner la mort pour soulager la souffrance soit un progrès.
La mort ne résoud pas les problèmes, elle les supprime. Au moins en apparence.
C'est donc une forme de résolution surtout si elle est demandée par le patient, ce n'est peut etre pas la votre, mais il s'agit de "la vie du patient"
par exemple quel est le rôle de la médecine ? quel est son but, sa "mission
Empecher les gens de mourir quand ils le souhaitent ?
Et quel est le rôle de la Loi ?
N'est elle pas justement d'empecher les dérives ?
Ce n'est pas une dérive que d'envoyer une mère devant un tribunal parce qu'elle a faillit à la loi ? qu'elle a libéré son enfant à sa demande ? Doit on faire subir cela à ceux qui ont du trouver la force d'abréger une vie qui n'est plus que souffrance ?
Doit on se passer de loi parce que ces cas ne seraient pas assez nombreux ?
Bien sûr qu'il faut tout faire pour soulager les souffrances, pousser les gens à vivre, à aimer la vie, malgré leur handicap, leur maladie.
Mais quand cette souffrance (physique ou psychologique) est insurmontable et de durée déterminée ou non ?
Quand le malade souhaite et ne peut pas se suicider ?
Quand les soignants ne peuvent pas le soulager ?
Qui sont vraiment les criminels ?
Faudrait-il créer un nouveau métier ? euthanasieur ?
C'est donc une forme de résolution surtout si elle est demandée par le patient, ce n'est peut etre pas la votre, mais il s'agit de "la vie du patient"
par exemple quel est le rôle de la médecine ? quel est son but, sa "mission
Empecher les gens de mourir quand ils le souhaitent ?
Et quel est le rôle de la Loi ?
N'est elle pas justement d'empecher les dérives ?
Ce n'est pas une dérive que d'envoyer une mère devant un tribunal parce qu'elle a faillit à la loi ? qu'elle a libéré son enfant à sa demande ? Doit on faire subir cela à ceux qui ont du trouver la force d'abréger une vie qui n'est plus que souffrance ?
Doit on se passer de loi parce que ces cas ne seraient pas assez nombreux ?
Bien sûr qu'il faut tout faire pour soulager les souffrances, pousser les gens à vivre, à aimer la vie, malgré leur handicap, leur maladie.
Mais quand cette souffrance (physique ou psychologique) est insurmontable et de durée déterminée ou non ?
Quand le malade souhaite et ne peut pas se suicider ?
Quand les soignants ne peuvent pas le soulager ?
Qui sont vraiment les criminels ?
Faudrait-il créer un nouveau métier ? euthanasieur ?
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steff67 a écrit :La mort ne résoud pas les problèmes, elle les supprime. Au moins en apparence.
C'est donc une forme de résolution surtout si elle est demandée par le patient, ce n'est peut etre pas la votre, mais il s'agit de "la vie du patient"
1) Le patient n'a pas tous les droits. Si la limite était la demande du patient, vous seriez effaré(e) de voir quelles sont les demandes. S'il vous demande une petite turlutte, vous dites oui ? Si un patient vous demande de lui couper une main, vous le faites ?
2) Le patient peut faire ce qu'il veut de son c... et de sa vie. Mais s'il me demande, à moi, de faire quelque chose, il faut que je sois d'accord. Même si la loi l'autorise.
steff67 a écrit :Ce n'est pas une dérive que d'envoyer une mère devant un tribunal parce qu'elle a faillit à la loi ?
Non, ça serait le contraire qui serait une dérive. D'ailleurs, si vous écoutez ce qu'a dit Marie Humbert, l'étape judiciaire était indispensable à sa survie.
steff67 a écrit :Faudrait-il créer un nouveau métier ? euthanasieur ?
Le vrai nom est "bourreau".
Le patient n'a pas tous les droits. Si la limite était la demande du patient, vous seriez effaré(e) de voir quelles sont les demandes. S'il vous demande une petite turlutte, vous dites oui ? Si un patient vous demande de lui couper une main, vous le faites ?
En faisant semblant de comprendre ce que vous voulez dire : vous avez donc droit de vie ou de mort sur le patient....
Pour ma part, je n'ai pas dis que vous étiez obligé de faire quoi que ce soit , vous, Anasthase Leopold...
Non, ça serait le contraire qui serait une dérive. D'ailleurs, si vous écoutez ce qu'a dit Marie Humbert, l'étape judiciaire était indispensable à sa survie
Elle ne l'aurait pas été si son euthanasie avait été déclarée possible par la loi avant. Une loi qui éviterait les dérives, une loi comme toutes celles qui nous font vivre sans tuer son voisin en cas de conflit.
Le vrai nom est "bourreau".
Et celui qui donne la vie c'est Dieu ?
En faisant semblant de comprendre ce que vous voulez dire : vous avez donc droit de vie ou de mort sur le patient....
Pour ma part, je n'ai pas dis que vous étiez obligé de faire quoi que ce soit , vous, Anasthase Leopold...
Non, ça serait le contraire qui serait une dérive. D'ailleurs, si vous écoutez ce qu'a dit Marie Humbert, l'étape judiciaire était indispensable à sa survie
Elle ne l'aurait pas été si son euthanasie avait été déclarée possible par la loi avant. Une loi qui éviterait les dérives, une loi comme toutes celles qui nous font vivre sans tuer son voisin en cas de conflit.
Le vrai nom est "bourreau".
Et celui qui donne la vie c'est Dieu ?
Leopold Anasthase a écrit :1) Pour moi, le premier point est de ne pas légiférer sur l'euthanasie active. Ainsi, il n'y a pas de risque de dérive, puisque ceux qui la pratiquent restent sous la menace de la loi. Ils doivent donc, s'ils décident de franchir le pas, s'entourer d'une réelle réflexion consensuelle (incluant les différents membres de l'équipe soignante, le patient s'il en est capable, et la famille).
2) Concernant le suicide assisté, j'y suis totalement opposé s'il se présente comme le revendiquent les membres des associations. Chacun est libre de se suicider, mais il ne peut demander pour ça de l'aide à son équipe soignante, ça n'est pas son rôle.
3) Pour qu'il y ait euthanasie active, il faut :
-qu'il s'agisse d'une fin de vie ;
-que l'issue soit la mort de façon certaine, et à brève échéance (on peut abréger de quelques heures, quelques jours, certainement pas de quelques semaines ou mois ou années) ;
-que, malgré une concertation avec une équipe pluridisciplinaire compétente, on n'arrive pas à maîtriser la douleur.
entièrement d'accord, plutôt 2 fois qu'une.
Sauf, dans un cas particulier pour lequel c'est un peu plus compliqué et pour lequel, je pense, existe une faille.
Je m'explique:
Ok, pour une personne en fin de vie, d'une maladie incurable et douloureuse (souvent maladie cancéreuse) si on arrive à bien la soulager de sa douleur physique il n'y aura probablement plus de demande de mort et elle pourra finir ses dernières heures paisiblement, et on pourra l'accompagner correctement ainsi que sa famille.
mais dans le cas du jeune Humbert, le problème était un peu particulier tout de même. Il ne souffrait probablement pas physiquement mais plutôt moralement: il était jeune avec quel avenir devant lui ? pas(ou peu) de vie relationnelle possible, ni de vie professionnelle ni de vie amoureuse..... bref, un avenir plutôt sombre. S'il avait pu le faire lui-même, il se serait probablement suicidé seul, et je crois qu'on peut le comprendre tout de même. mais, malheureusement il était complètement dépendant, dans ce genre de cas extrème, ne peut-on pas se poser tout de même la question d'une éventuelle aide possible ????? d'ailleurs pas forcément de la part du corps médical....
J'avoue que dans ce cas, je doute beaucoup, malgré mes convictions sur le sujet.
réa, chir, HAD, maison de retraite...
qu'est ce que je perds comme temps sur ce clavier...........
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sans aller jusque là, est-ce que le but, la mission de la médecine est d'aider les gens à mourir quand ils le souhaitent ?steff67 a écrit :
par exemple quel est le rôle de la médecine ? quel est son but, sa "mission
Empecher les gens de mourir quand ils le souhaitent ?
d'ou l'interêt de se poser la question : quelle est la mission de la medecine (et plus largement du "sanitaire" )?
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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Si vous pouviez faire un petit effort pour citer correctement, les propos de chacun seraient clairement identifiés.
Tiens, c'est intéressant... Parce que moi, je n'ai jamais affirmé ça, mais vous, on peut se poser la question.
Je n'ai pas droit de vie, je l'ai déjà exprimé plusieurs fois ici et ailleurs. Ça n'est pas moi qui crée la vie, je peux seulement faire mon possible, en équipe, pour la sauvegarder. C'est en ce sens que j'écris régulièrement que je n'ai jamais sauvé la vie de personne.
Je n'ai pas droit de mort, et ce même si le patient me concède ce droit. Ça n'est en aucun cas mon rôle, qui serait inconciliable avec mon rôle de soignant. Je l'ai écrit plus haut, ça relèverait de la confusion des genres.
Mais pour l'instant, c'est de ça qu'on discute, et que ça soit moi ou un autre qui le fasse, ça se passerait dans la société où je vis. Donc souffrez que je donne mon avis.
Eh bien, je pense que pour elle, ça aurait été pire. Là, elle peut se dire qu'elle n'a fait qu'une tentative d'assassinat, et elle a été jugée pour ça.
Qui ça ? Dieu ? Connaît pas...
steff67 a écrit :En faisant semblant de comprendre ce que vous voulez dire : vous avez donc droit de vie ou de mort sur le patient....
Tiens, c'est intéressant... Parce que moi, je n'ai jamais affirmé ça, mais vous, on peut se poser la question.
Je n'ai pas droit de vie, je l'ai déjà exprimé plusieurs fois ici et ailleurs. Ça n'est pas moi qui crée la vie, je peux seulement faire mon possible, en équipe, pour la sauvegarder. C'est en ce sens que j'écris régulièrement que je n'ai jamais sauvé la vie de personne.
Je n'ai pas droit de mort, et ce même si le patient me concède ce droit. Ça n'est en aucun cas mon rôle, qui serait inconciliable avec mon rôle de soignant. Je l'ai écrit plus haut, ça relèverait de la confusion des genres.
steff67 a écrit :Pour ma part, je n'ai pas dis que vous étiez obligé de faire quoi que ce soit , vous, Anasthase Leopold...
Mais pour l'instant, c'est de ça qu'on discute, et que ça soit moi ou un autre qui le fasse, ça se passerait dans la société où je vis. Donc souffrez que je donne mon avis.
Leopold Anasthase a écrit :[...] si vous écoutez ce qu'a dit Marie Humbert, l'étape judiciaire était indispensable à sa survie
steff67 a écrit :Elle ne l'aurait pas été si son euthanasie avait été déclarée possible par la loi avant.
Eh bien, je pense que pour elle, ça aurait été pire. Là, elle peut se dire qu'elle n'a fait qu'une tentative d'assassinat, et elle a été jugée pour ça.
steff67 a écrit :Et celui qui donne la vie c'est Dieu ?
Qui ça ? Dieu ? Connaît pas...
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marirou a écrit :mais dans le cas du jeune Humbert, le problème était un peu particulier tout de même. Il ne souffrait probablement pas physiquement mais plutôt moralement: il était jeune avec quel avenir devant lui ? pas(ou peu) de vie relationnelle possible, ni de vie professionnelle ni de vie amoureuse..... bref, un avenir plutôt sombre. S'il avait pu le faire lui-même, il se serait probablement suicidé seul, et je crois qu'on peut le comprendre tout de même.
Je vous conseille de lire et écouter ce que dit sont kiné. Des Vincent Humbert, il y en a d'autres en France. Certains ont des idées noires, d'autre pas. D'autres arrivent à construire, malgré le terrible handicap, des projets de vie. Eh oui... Et ces autres doivent être très inquiets à l'idée qu'on pourrait décider de les suicider, pour leur bien...
si je ne partage pas l'ensemble des postions de léopold, je le rejoint sur l'euthanasie directe active.
les gens qui ont la force physique de le faire et qui veulent mourrir, n'ont à mon sens pas le droit d'entrainer quiquonque dans leur délire (et surtout pas un soignant) je suis sur que sur le net, ils trouveront les recettes qui feront leur bonheur (et le malheur de leur proche)
mais je ne suis pas d'accord avec léopold sur l'expression "bourreau", le terme exacte est "tueur à gage" (le bourreau est un fonctionnaire)
d'ailleurs mon cher léopold, j'aurai besoin de vos sevices* pour euthanasier une ancienne maitresse
*la faute est volontaire
les gens qui ont la force physique de le faire et qui veulent mourrir, n'ont à mon sens pas le droit d'entrainer quiquonque dans leur délire (et surtout pas un soignant) je suis sur que sur le net, ils trouveront les recettes qui feront leur bonheur (et le malheur de leur proche)
mais je ne suis pas d'accord avec léopold sur l'expression "bourreau", le terme exacte est "tueur à gage" (le bourreau est un fonctionnaire)
d'ailleurs mon cher léopold, j'aurai besoin de vos sevices* pour euthanasier une ancienne maitresse



*la faute est volontaire

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Je n'ai pas droit de vie, je l'ai déjà exprimé plusieurs fois ici et ailleurs. Ça n'est pas moi qui crée la vie, je peux seulement faire mon possible, en équipe, pour la sauvegarder. C'est en ce sens que j'écris régulièrement que je n'ai jamais sauvé la vie de personne.
Je n'ai pas droit de mort, et ce même si le patient me concède ce droit. Ça n'est en aucun cas mon rôle, qui serait inconciliable avec mon rôle de soignant. Je l'ai écrit plus haut, ça relèverait de la confusion des genres.
J'ai copié ces deux phrases, juste pour réfléchir en haute voix (cad, par écrit avec vous) sur ce concept: avoir le droit de mort et de vie en tant que soignants. Et je m'explique.
Je crois que cela est une tentation qui peut nous guetter. Nous avons un savoir, et nous avons des moyens. Dans notre quotidien nous sommes affrontés, plus ou moins souvent, à des situations limites... Tout ça peut nous amener à croire que nous avons un pouvoir.
Attention: je ne veux pas dire que tous les soignants ont eu ces idées; et une tentation reste ça, une tentation; cela ne veut pas dire qu'on y croit. Mais c'est vrai aussi que dans ma vie professionnelle j'ai trouvé de collègues un peu "monarques": jamais dans ces situations, je crois, mais si en autres: "C'est pas possible que ce malade aie mal... Je vais finir de faire qqchose et ensuite je verrai si je le fais un calmant ou pas..."
Sinon, évidemment, je suis d'accord avec Léopold: notre droit et notre devoir est de sauvegarder le vie, promouvoir la santé, soigner les personnes.
Manuel
P/S Haegen, il s'agit de faire de la sorte que cela paraisse un accident

Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
"Version Vincent Imbert sans famille"
Il ne lui reste plus que 50 ans à vivre en souhaitant en finir.
1. Pas de familles ou d'amis pour faire le geste et passer en procès
2. Pas de médecin pour se mouiller, certains l'auraient bien fait... mais de la à passer en procès...
Désolé Vincent, prend ton mal en patience...
Il ne lui reste plus que 50 ans à vivre en souhaitant en finir.
1. Pas de familles ou d'amis pour faire le geste et passer en procès
2. Pas de médecin pour se mouiller, certains l'auraient bien fait... mais de la à passer en procès...
Désolé Vincent, prend ton mal en patience...