Reflexions sur l'Ordre National Infirmier
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - ONI
sergeant poivre et sel a écrit :.
mais les gars vous vous faites un film, et vous ne vous rendez compte de rien! 87% des collègues vous ont ignoré, c'est rien ça????
Vous ne vous rendez même pas compte que vous êtes dans un microcosme éthique, représentatif du négligeable, du fait néant, de la pensée apoptoÏque, et le moins pire que vous puissiez faire, c'est de ne mandater personne...
En attendant vous avez gagné.... le ridiculement petit!
la cgt cfdt sud.....combien de divisions?
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Vous voulez un exemple concret de déontologie baffouée par de mauvaises conditions de travail et croyez moi ce n'est pas du ficitif...
Je sort d'une formation de soins pallatifs fait par une IDE et un médecin d'une même EMSP de Bourgogne.
Depart les difficultés de remplacements des vacances d'été, et les défailllances budgétaires des hôpitaux......
L'administration de l'hôpital dans lequel bosse cet IDE lui demande de faire un remplacement infirmier classique dans les services au nom de la mutualisation des moyens....bref de voir en elle 2 bras et 2 jambes sans voir la tête.
Depuis quand les patients en fin de vie arretent d'être en fin de vie lorsqu'on a besoin de l'IDE de l'EMSP pour pallier à un manque d'effectif.
Cette IDE détient un DU soins palliatif, elle n'est pas là pour faire un boulot "classique" d'infirmière.
Son travail est un travail d'expertise, d'élaboration ou d'amélioration de protocoles de soins à apporter aux patients en fin de vie, en collaboration avec le palliatologue,un travail de recherche, de soutenir les équipes dans les services mais pas de pallier aux manque d'effectif.
Combien de lois depuis celle de 1991 jusqu'à celle de 2005 a t'il fallut mettre en place pour imposer la vision du soins palliatif dans le monde de la santé?
Je ne doute pas du bien fondé des débats de déontologie que pourra se faire au sein de l'ONI, mais je n'ai aucune confiance en l'administration des établissements de santé.
L'ONI n'aura aucun pouvoir décisionnel en la matière vous le savez bien, ou alors à vous de me prouver que je ne dépenserai pas une cotisation en pure perte.
Je le répète aussi louables qu'irréalisables seront vos missions...
Et puis ce n'est pas par hazard que l'ONI arrive maintenant.
Ce n'est pas l'ONI pour l'ONI, mais il faut le voir comme un outil de plus dans une vision globale de géstion prévisionnelle des emplois et des compétences.
C'est voulu par le gouvernement et non par le corps infirmier lui même.
Je m'inquiéte de la vision un peu trop angélique que certains ont de cet Ordre
Je sort d'une formation de soins pallatifs fait par une IDE et un médecin d'une même EMSP de Bourgogne.
Depart les difficultés de remplacements des vacances d'été, et les défailllances budgétaires des hôpitaux......
L'administration de l'hôpital dans lequel bosse cet IDE lui demande de faire un remplacement infirmier classique dans les services au nom de la mutualisation des moyens....bref de voir en elle 2 bras et 2 jambes sans voir la tête.

Depuis quand les patients en fin de vie arretent d'être en fin de vie lorsqu'on a besoin de l'IDE de l'EMSP pour pallier à un manque d'effectif.
Cette IDE détient un DU soins palliatif, elle n'est pas là pour faire un boulot "classique" d'infirmière.
Son travail est un travail d'expertise, d'élaboration ou d'amélioration de protocoles de soins à apporter aux patients en fin de vie, en collaboration avec le palliatologue,un travail de recherche, de soutenir les équipes dans les services mais pas de pallier aux manque d'effectif.
Combien de lois depuis celle de 1991 jusqu'à celle de 2005 a t'il fallut mettre en place pour imposer la vision du soins palliatif dans le monde de la santé?
Je ne doute pas du bien fondé des débats de déontologie que pourra se faire au sein de l'ONI, mais je n'ai aucune confiance en l'administration des établissements de santé.
L'ONI n'aura aucun pouvoir décisionnel en la matière vous le savez bien, ou alors à vous de me prouver que je ne dépenserai pas une cotisation en pure perte.
Je le répète aussi louables qu'irréalisables seront vos missions...
Et puis ce n'est pas par hazard que l'ONI arrive maintenant.
Ce n'est pas l'ONI pour l'ONI, mais il faut le voir comme un outil de plus dans une vision globale de géstion prévisionnelle des emplois et des compétences.
C'est voulu par le gouvernement et non par le corps infirmier lui même.
Je m'inquiéte de la vision un peu trop angélique que certains ont de cet Ordre
Force et courage
Y FO LIRE
Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
Y FO LIRE
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erick a écrit :Mais je réitère avec véhémence mon affirmation, et vous ne me ferez jamais changé d'avis, que les problème d'ordres déontologiques sont en lien direct avec des problémes de condition de travail
Indépendamment d'être pour ou contre l'ONI, je suis assez d'accord avec cette affirmation.
Définition de la déontologie (Larousse) : Ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l'exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le public.
Certes, on doit, même en exerçant dans de mauvaises conditions, continuer toujours de respecter nos patients, nos chefs, nos médecins, les familles, les as, les ash, la kiné, etc. Mais les conditions de travail et la manière dont nous sommes nous-mêmes traités, par les patients, par les surveillants, par les médecins, par la direction, etc, influe sur notre façon de travailler, sur notre moral, sur notre fatigue, sur notre stress.
Il est évident qu'avoir trop de travail, être trop fatigué, trop stressé, notamment par trop de surveillance, des pressions diverses, est un facteur d'erreurs, d'irritabilité, d'agressivité, auxquels la plupart, pour éviter de "péter les câbles" dans une chambre de patient ou d'agonir d'injures une surveillante, ne trouve à échapper que par le biais des arrêts-maladie, des dispos ou des reconversions.
Donc, imposer des règles de déontologie suppose qu'on protège aussi les conditions de travail des professionnels. Les deux choses sont forcément liées. On ne peut pas par exemple continuer à imposer toujours plus de "traçabilité", c'est à dire de paperasses aux inf, toujours plus de patients à prendre en charge, toujours plus de sécurité, un comportement irréprochable, sans accepter à un moment donné de se pencher sur les conditions de travail de ces infirmiers pour voir si oui ou non ce qu'on exige est compatible avec un développement professionnel harmonieux et même tout simplement avec les capacités humaines (non, à la réflexion, je préfère développement harmonieux, parce que l'être humain est capable de supporter tellement de choses qu'on n'a pas fini d'être "pressurés").
Pour parler d'autre chose, (mais il me semble que ça relève aussi de la déontologie... ? Est-ce que la déontologie s'applique sur un forum ? Après tout, c'est un forum infirmier ! ) je m'associe à ceux qui regrettent Argrath et sont consternés par certaines insultes.
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alise a écrit :erick a écrit :Mais je réitère avec véhémence mon affirmation, et vous ne me ferez jamais changé d'avis, que les problème d'ordres déontologiques sont en lien direct avec des problémes de condition de travail
Indépendamment d'être pour ou contre l'ONI, je suis assez d'accord avec cette affirmation.
Pour çà aussi je suis d'accord.Je remets en copier-coller ce que j'ai déjà mis ici:
http://www.infirmiers.com/frm/ftopic75346.php
article lu dans un magazine,écrit par Sylvaine Frézel;Titre:les soignants mettent des mots sur leurs maux
extrait:"Stress,harcèlement,épuisement professionnel(burn out):ces maux n'épargent pas l'hôpital."Depuis le début des années 2000,on est alertés par des collègues des médecins du travail..... ....Les processus qui conduisent les salariés ont été décrits par Houda Aumont,psychologue clinicienne au groupe hospitalier de la Pitié-Salpêtrière(Paris),et Mylène Forte,chargée d'enseignement en psychologie à l'Université de Lille III. Marie-Lucie Procolam,présidente de l'union nationale de santé de la fédération des mutuelles de France, a estimé que l'hôpital est un"milieu à hauts risques" pour les soignants, déchirés entre leur désir d'offrir aux malades un service de qualité et les exigences économiques.Thierry Braillon,responsable de centre des ressources de prévention de la Fmf,est revenu sur la multiplication des tâches,le manque de reconnaissance des salariés et l'insuffisance des lieux ou de moments où ils puissent parler de leur travail comme la "pause-café",qui disparaît pour cause de rentabilité.
Plus le temps de soigner:
Pour tous les intervenants,l'origine du problème est dans l'organisation du travail. Les témoignages des agents hospitaliers des élus de CHSCT et des médecins du travail sont allés dans le même sens:"on vous demande de faire un effort pour faire une tâche à titre provisoire et elle devient définitive","plus on fait de formations, plus on est corvéable à merci","les infirmières n'ont plus le temps de soigner"."trop de réunions et de paperasses à remplir","un retard sur le planning,à cause d'une intervention plus compliquée,et ce sont d'autres malades qui attendent"......
La déontologie ne peut se dissocier des conditions de travail .
Norma Colle a écrit :Thierry Braillon,responsable de centre des ressources de prévention de la Fmf,est revenu sur la multiplication des tâches,le manque de reconnaissance des salariés et l'insuffisance des lieux ou de moments où ils puissent parler de leur travail comme la "pause-café",qui disparaît pour cause de rentabilité.
Ah ! Je suis contente que d'autres que moi le disent ! Il paraît incroyable qu'aujourd'hui il faille se défendre d'être tire-au-flanc quand on souhaite le retour ou le maintien les pauses-cafés, et qu'il faille expliquer en long, en large et en travers une chose aussi élémentaire pour le bien-être humain que la possibilité de parler avec ses collègues, et pas seulement de les croiser en coup de vent dans les couloirs en échangeant, échevelés, un "salut, ça va ?" "Non, j'ai pas le temps, la dame du 6 me fait une hémorragie et je trouve pas le médecin". Pour bien travailler, il est aussi nécessaire d'avoir des espaces de discussions libres, à bâtons rompus, que ne sont évidemment pas les lieux de réunions obligatoires qui se multiplient dans certains hôpitaux (peut-être dans la tentative de remplacer avantageusement les-dites pauses-cafés, dans la présomptueuse et fausse idée qu'elles sont beaucoup plus utiles et plus "nobles" ?) Ca permet de confronter ses manières de faire, sa vision des choses, ses craintes, ses incompréhensions, d'échanger entre humains, quoi ! Et quand bien même parfois, durant ce quart d'heure, les inf ne font que parler de leurs vacances, eh bien, c'est comme une fenêtre ouverte pour aérer une pièce, ça fait du bien de renouveler l'air, d'aérer l'esprit de temps en temps.
Je milite pour la réhumanisation des conditions de travail

Bien vu flog, le coté manque de confiance en soi, en ses collégues, peu de notion d'esprit d'équipe appris en IFSI.
L'infirmière n'a pas le droit à l'erreur..............C'est inhumain!!!!!!!!!!!!
L'infirmière est comme tout le monde, elle n'est pas infaillible.
On nous bassine tellement cela en IFSI que l'on marche sur des oeufs lorsque l'on est étudiant.
La notion de travail en équipe avec ASD et ASH n'est abordée dans les MSP que sous forme de fonction à fonction et non humains vers humains.
Comment reprocher alors à un médecin de voir en nous qu'une fonction alors que nous faisons de même avec les ASD/ASH que nous managons
Quelle pertinence a l'ONI de revoir les programmes de l'IFSI pour inculquer aux futurs professionnels la notion de travail en équipe, de collaborer de ne pas tout faire seul (je te renvois à ta signature).
J' ai fait un brin de provoc, je ne pense pas non plus qu'un ordre se résume a un organe disciplinaire.
Mais combien de gens savent ce que veut dire déontologie qui comme ALISEE prennent leurs dico pour voir la définition.
Combien d'IDE s'interressent à leur décret.
Bien vu Norma Colle, ce qui manque cruellement à l'hôpital, ce sont des temps de parole, mais qui par leurs essences même ne sont pas rentables.
L'infirmière n'a pas le droit à l'erreur..............C'est inhumain!!!!!!!!!!!!
L'infirmière est comme tout le monde, elle n'est pas infaillible.
On nous bassine tellement cela en IFSI que l'on marche sur des oeufs lorsque l'on est étudiant.
La notion de travail en équipe avec ASD et ASH n'est abordée dans les MSP que sous forme de fonction à fonction et non humains vers humains.
Comment reprocher alors à un médecin de voir en nous qu'une fonction alors que nous faisons de même avec les ASD/ASH que nous managons
Quelle pertinence a l'ONI de revoir les programmes de l'IFSI pour inculquer aux futurs professionnels la notion de travail en équipe, de collaborer de ne pas tout faire seul (je te renvois à ta signature).
J' ai fait un brin de provoc, je ne pense pas non plus qu'un ordre se résume a un organe disciplinaire.
Mais combien de gens savent ce que veut dire déontologie qui comme ALISEE prennent leurs dico pour voir la définition.
Combien d'IDE s'interressent à leur décret.
Bien vu Norma Colle, ce qui manque cruellement à l'hôpital, ce sont des temps de parole, mais qui par leurs essences même ne sont pas rentables.
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Pour la santé de mon budget personnel, je ne compte pas avec l'argent que je n'ai pas, première leçon de déontologie à avoir.
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alise a écrit :
Pour parler d'autre chose, (mais il me semble que ça relève aussi de la déontologie... ? Est-ce que la déontologie s'applique sur un forum ? Après tout, c'est un forum infirmier ! ) je m'associe à ceux qui regrettent Argrath et sont consternés par certaines insultes.
analyse d'un utilisateur:
Le propre d'un forum est sa vivacité, ce n'est pas un service de soins, mais un espace de communication. Si quelqu'un se sent vraiment bléssé, il y a toujours les MP pour s'expliquer, voire s'excuser si c'est nécessaire.
Le débat se passionne? Heureusement...!
Jonasz, a déclaré récemment qu'il s'est tapé 30 pages d'un coup et a comparé le topic à "ciel mon mardi"...
Moi je trouve que c'est un sacré compliment.
Vous voulez quoi au juste, un blog pro ordre bien lissé?
Vous verrez, Argrath va nous manquer, d'ailleurs c'est déjà le cas, vous auriez pu faire quelque chose, franchement...
A qui le tour maintenant , Revenge? Sergeant?

Le complotisme est la philosophie du fruste.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
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nozinan a écrit :Tiens je mets un lien sur un de vos tracts pour montrer avec quelle désinformation vous agissez ! c'est consternant !
http://www.sudmondor.org/fichiers/ordre_ide/com/855.pdf
Et un autre communiqué de presse de l'intersyndicale qui explique que :
"Malgré la pression médiatique de l’encadrement supérieur et le fait que l’administration ait mis tous les moyens à disposition" pour le vote à l'ordre, il n'y a eu que 14% de participation !
Alors que nous connaissons tous les barrages/cafouillages que l'administration a commis (Ministère, Directions Hospitalières / DDASS...) !
http://www.sudmondor.org/fichiers/ordre_ide/com/878.php
Vous voyez je n'ai pas peur de vous faire de la pub en donnant les liens de vos communiqués/tracts tant la vacuité et la mauvaise foi des arguments sont flagrantes, personne ne s'y trompera !
Quelqu'un peut-il expliquer cette phrase du tract :
"Malgré l’implication à grands frais en faveur du vote de l’ANFH, association nationale des formations des personnels hospitalières."
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L’Ordre du Québec réclame de meilleures conditions de travail
Bien que le problème soit encore marginal, la hausse fulgurante du nombre d’infirmières ayant choisi de délaisser le réseau public, inquiète l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
L’Ordre des Infirmières du Québec a fait réaliser un sondage pour connaitre les motivations des infirmières qui ont quitté le secteur public : le choix des horaires et la conciliation travail-famille, les conditions de travail et le salaire (57 % recherchent un taux horaire plus élevé).
De 2000 à 2007, le nombre de celles qui ont déclaré avoir une agence comme employeur principal a presque doublé. C’est Montréal qui inquiète au premier chef la direction de l’Ordre puisque parallèlement à la montée des agences, le nombre total des effectifs y a diminué de 382 infirmières entre 2000 et 2007.
Les principales raisons invoquées par les infirmières travaillant pour une agence sont :
le choix des horaires (81 %),
la conciliation travail-famille (68 %),
les conditions de travail (66 %),
le salaire (57 % recherchent un taux horaire plus élevé ).
« Des mesures devront être prises pour éviter l’exode des infirmières vers les agences et un désengagement de ces dernières à l’endroit du réseau public. Ces mesures pourraient être, par exemple, la mise en place d’un cadre horaire plus adapté, des libérations pour fins d’études et des stratégies favorisant les prises de retraite progressives » a précisé la présidente de l’OIIQ, Gyslaine Desrosiers. "Ce recours semble offrir à l’infirmière le choix de ses conditions de travail et, en conséquence, la possibilité de concilier son projet de vie professionnel et son projet de vie personnel."
Pour permettre aux infirmières de réaliser leurs projets d’études, de famille ou de retraite, l’OIIQ recommande aux établissements et au ministère, de mettre en place un cadre de gestion pour favoriser, chez les infirmières, l’atteinte de cet équilibre. Autrement, dans un marché aussi ouvert que celui d’aujourd’hui, et dans un contexte de rareté de ressources aussi aigu, les infirmières auront de plus en plus de choix devant elles ; elles risquent alors de délaisser graduellement le réseau public et d’ainsi le fragiliser considérablement.
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec regroupe quelque 70.000 infirmières et infirmiers. Le sondage réalisé en janvier 2008 peut être consultés sur le site de l’OIIQ.
Bien que le problème soit encore marginal, la hausse fulgurante du nombre d’infirmières ayant choisi de délaisser le réseau public, inquiète l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ).
L’Ordre des Infirmières du Québec a fait réaliser un sondage pour connaitre les motivations des infirmières qui ont quitté le secteur public : le choix des horaires et la conciliation travail-famille, les conditions de travail et le salaire (57 % recherchent un taux horaire plus élevé).
De 2000 à 2007, le nombre de celles qui ont déclaré avoir une agence comme employeur principal a presque doublé. C’est Montréal qui inquiète au premier chef la direction de l’Ordre puisque parallèlement à la montée des agences, le nombre total des effectifs y a diminué de 382 infirmières entre 2000 et 2007.
Les principales raisons invoquées par les infirmières travaillant pour une agence sont :
le choix des horaires (81 %),
la conciliation travail-famille (68 %),
les conditions de travail (66 %),
le salaire (57 % recherchent un taux horaire plus élevé ).
« Des mesures devront être prises pour éviter l’exode des infirmières vers les agences et un désengagement de ces dernières à l’endroit du réseau public. Ces mesures pourraient être, par exemple, la mise en place d’un cadre horaire plus adapté, des libérations pour fins d’études et des stratégies favorisant les prises de retraite progressives » a précisé la présidente de l’OIIQ, Gyslaine Desrosiers. "Ce recours semble offrir à l’infirmière le choix de ses conditions de travail et, en conséquence, la possibilité de concilier son projet de vie professionnel et son projet de vie personnel."
Pour permettre aux infirmières de réaliser leurs projets d’études, de famille ou de retraite, l’OIIQ recommande aux établissements et au ministère, de mettre en place un cadre de gestion pour favoriser, chez les infirmières, l’atteinte de cet équilibre. Autrement, dans un marché aussi ouvert que celui d’aujourd’hui, et dans un contexte de rareté de ressources aussi aigu, les infirmières auront de plus en plus de choix devant elles ; elles risquent alors de délaisser graduellement le réseau public et d’ainsi le fragiliser considérablement.
L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec regroupe quelque 70.000 infirmières et infirmiers. Le sondage réalisé en janvier 2008 peut être consultés sur le site de l’OIIQ.
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L’Ordre du Québec réclame la création d’une spécialité infirmière en soins psychiatriques
L’Ordre juge inacceptable la modalité prévue au projet de loi, et réclame que l’évaluation des troubles mentaux par une infirmière soit conditionnelle à l’obtention d’une maîtrise en sciences infirmières, spécialisée en santé mentale et en psychiatrie.
Montréal, 4 mars 2008 - L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a demandé, aujourd’hui, en auditions publiques, un amendement au projet de loi no 50 afin de prévoir que l’évaluation des troubles mentaux soit conditionnelle à l’obtention d’un certificat de spécialiste délivré par l’OIIQ, plutôt qu’une attestation de formation continue.
Mme Gyslaine Desrosiers, présidente de l’OIIQ, s’est dite heureuse que cette activité d’évaluer les troubles mentaux puisse être réservée aux infirmières, en partage avec les médecins, les psychologues et les conseillers d’orientation, ce qui favorisera une plus grande accessibilité aux personnes souffrant d’un problème de santé mentale qui, souvent, ne savent pas à quelle porte frapper. « Toutefois, un diplôme de deuxième cycle avec spécialisation est justifié par la nécessité de protéger le public, à l’égard d’une activité à haut risque, en garantissant un niveau de compétence comparable à celui des trois autres professionnels habilités à évaluer les troubles mentaux » a précisé Mme Desrosiers.
La situation de l’infirmière se distingue effectivement de celle du psychologue et du conseiller d’orientation. La formation qu’une infirmière devra compléter pour évaluer les troubles mentaux représente un écart important avec la formation initiale donnant accès au permis de l’Ordre, celle-ci étant de niveau collégial ou de premier cycle universitaire. « En effet, l’attestation proposée dans le projet de loi s’inscrit dans une perspective de formation continue qui ne permettra pas aux infirmières d’atteindre le niveau de formation requis pour évaluer les troubles mentaux en toute sécurité » a tenu à préciser Mme Desrosiers.
Rappelons que l’évaluation des troubles mentaux est une activité à caractère diagnostique qui permet d’avoir accès à un traitement approprié et qui peut avoir des conséquences majeures sur les droits des personnes diagnostiquées.
L’OIIQ demande donc que le texte législatif traduise le niveau de formation requis, soit l’exigence d’un diplôme universitaire de deuxième cycle. La prescription législative doit être sans équivoque sur ce niveau de compétence qui se fonde sur l’avis du comité d’experts, présidé par le Dr Jean-Bernard Trudeau, et sur le consensus des sept professions directement concernées par le projet de loi no 50.
Huit universités québécoises offrent déjà une maîtrise en sciences infirmières. Elles ont toutes manifesté l’intérêt de développer une option en santé mentale/psychiatrie, laquelle donnerait accès au certificat de spécialiste demandé par l’OIIQ.
En permettant à l’infirmière de s’identifier comme spécialiste, la certification permet au public, aux employeurs et aux membres des équipes de soins de reconnaître d’emblée l’infirmière habilitée à identifier la présence de troubles mentaux chez l’individu et d’intervenir à un niveau avancé auprès des personnes atteintes, en lien avec son évaluation. La certification de spécialiste permet à la population de mieux diriger sa demande de services professionnels vers l’infirmière habilitée. Enfin, soulignons que la modalité proposée par l’Ordre contribuerait à attirer des infirmières dans le domaine des soins psychiatriques.
Le projet de loi no 50 s’inscrit dans la continuité de la Loi 90 et vise à définir un partage d’activités entre les professions du domaine de la santé mentale et des services sociaux, soit les psychologues, les travailleurs sociaux, les conseillers en orientation, les psycho-éducateurs, les ergothérapeutes, les médecins et les infirmières. L’Ordre estime à 4087 le nombre d’infirmières qui pratiquent dans ce domaine. Ce projet de loi présente également un cadre légal pour l’exercice de la psychothérapie. Le projet de loi no 50 constitue donc une pièce législative très attendue puisqu’il répond à des besoins urgents de protection de personnes extrêmement vulnérables.
Le mémoire de l’OIIQ, tel que déposé à la Commission parlementaire, peut être consulté sur le site Internet de l’Ordre à l’adresse www.oiiq.org/publications.
L’Ordre juge inacceptable la modalité prévue au projet de loi, et réclame que l’évaluation des troubles mentaux par une infirmière soit conditionnelle à l’obtention d’une maîtrise en sciences infirmières, spécialisée en santé mentale et en psychiatrie.
Montréal, 4 mars 2008 - L’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) a demandé, aujourd’hui, en auditions publiques, un amendement au projet de loi no 50 afin de prévoir que l’évaluation des troubles mentaux soit conditionnelle à l’obtention d’un certificat de spécialiste délivré par l’OIIQ, plutôt qu’une attestation de formation continue.
Mme Gyslaine Desrosiers, présidente de l’OIIQ, s’est dite heureuse que cette activité d’évaluer les troubles mentaux puisse être réservée aux infirmières, en partage avec les médecins, les psychologues et les conseillers d’orientation, ce qui favorisera une plus grande accessibilité aux personnes souffrant d’un problème de santé mentale qui, souvent, ne savent pas à quelle porte frapper. « Toutefois, un diplôme de deuxième cycle avec spécialisation est justifié par la nécessité de protéger le public, à l’égard d’une activité à haut risque, en garantissant un niveau de compétence comparable à celui des trois autres professionnels habilités à évaluer les troubles mentaux » a précisé Mme Desrosiers.
La situation de l’infirmière se distingue effectivement de celle du psychologue et du conseiller d’orientation. La formation qu’une infirmière devra compléter pour évaluer les troubles mentaux représente un écart important avec la formation initiale donnant accès au permis de l’Ordre, celle-ci étant de niveau collégial ou de premier cycle universitaire. « En effet, l’attestation proposée dans le projet de loi s’inscrit dans une perspective de formation continue qui ne permettra pas aux infirmières d’atteindre le niveau de formation requis pour évaluer les troubles mentaux en toute sécurité » a tenu à préciser Mme Desrosiers.
Rappelons que l’évaluation des troubles mentaux est une activité à caractère diagnostique qui permet d’avoir accès à un traitement approprié et qui peut avoir des conséquences majeures sur les droits des personnes diagnostiquées.
L’OIIQ demande donc que le texte législatif traduise le niveau de formation requis, soit l’exigence d’un diplôme universitaire de deuxième cycle. La prescription législative doit être sans équivoque sur ce niveau de compétence qui se fonde sur l’avis du comité d’experts, présidé par le Dr Jean-Bernard Trudeau, et sur le consensus des sept professions directement concernées par le projet de loi no 50.
Huit universités québécoises offrent déjà une maîtrise en sciences infirmières. Elles ont toutes manifesté l’intérêt de développer une option en santé mentale/psychiatrie, laquelle donnerait accès au certificat de spécialiste demandé par l’OIIQ.
En permettant à l’infirmière de s’identifier comme spécialiste, la certification permet au public, aux employeurs et aux membres des équipes de soins de reconnaître d’emblée l’infirmière habilitée à identifier la présence de troubles mentaux chez l’individu et d’intervenir à un niveau avancé auprès des personnes atteintes, en lien avec son évaluation. La certification de spécialiste permet à la population de mieux diriger sa demande de services professionnels vers l’infirmière habilitée. Enfin, soulignons que la modalité proposée par l’Ordre contribuerait à attirer des infirmières dans le domaine des soins psychiatriques.
Le projet de loi no 50 s’inscrit dans la continuité de la Loi 90 et vise à définir un partage d’activités entre les professions du domaine de la santé mentale et des services sociaux, soit les psychologues, les travailleurs sociaux, les conseillers en orientation, les psycho-éducateurs, les ergothérapeutes, les médecins et les infirmières. L’Ordre estime à 4087 le nombre d’infirmières qui pratiquent dans ce domaine. Ce projet de loi présente également un cadre légal pour l’exercice de la psychothérapie. Le projet de loi no 50 constitue donc une pièce législative très attendue puisqu’il répond à des besoins urgents de protection de personnes extrêmement vulnérables.
Le mémoire de l’OIIQ, tel que déposé à la Commission parlementaire, peut être consulté sur le site Internet de l’Ordre à l’adresse www.oiiq.org/publications.
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L’Ordre du Québec veut protéger de l’utilisation abusive des mesures de contention
Un projet de loi de février 2008 autoriserait toute personne à utiliser des mesures de contention en dehors d’un établissement de santé. L’Ordre des Infirmières du Québec s’y oppose car il considère que toute mesure de contention à long terme devrait obligatoirement être soumise à l’expertise d’un professionnel de la santé.
Depuis l’entrée en vigueur de la « Loi 90 », les infirmières sont habilitées à « décider de l’utilisation de mesures de contention ». Cette activité leur est réservée en partage avec les médecins, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes. Aucune condition n’est rattachée à cette activité.
Le projet de loi n° 50 restreint la réserve de cette activité aux établissements du réseau de la santé (centre hospitalier, centre d’hébergement et de soins de longue durée, centre de réadaptation, etc.). Ainsi, la décision d’utiliser une mesure de contention ne serait plus réservée à un professionnel de la santé dans les contextes de soins ambulatoires, à domicile ou en milieu scolaire. Toute personne pourrait prévoir un plan de contention en milieu scolaire, dans une ressource intermédiaire ou de type familial.
À part les mesures de contrôle qui doivent être appliquées dans les milieux carcéraux et par les forces policières, l’Ordre considère que toute mesure de contention à long terme devrait obligatoirement être soumise à l’expertise d’un professionnel de la santé. Les personnes hébergées ailleurs que dans un établissement de santé ont droit à la même protection contre l’utilisation abusive des mesures de contention et, à cet égard, la référence à la Loi sur les services de santé et les services sociaux restreint indûment la réserve de l’activité.
Un projet de loi de février 2008 autoriserait toute personne à utiliser des mesures de contention en dehors d’un établissement de santé. L’Ordre des Infirmières du Québec s’y oppose car il considère que toute mesure de contention à long terme devrait obligatoirement être soumise à l’expertise d’un professionnel de la santé.
Depuis l’entrée en vigueur de la « Loi 90 », les infirmières sont habilitées à « décider de l’utilisation de mesures de contention ». Cette activité leur est réservée en partage avec les médecins, les physiothérapeutes et les ergothérapeutes. Aucune condition n’est rattachée à cette activité.
Le projet de loi n° 50 restreint la réserve de cette activité aux établissements du réseau de la santé (centre hospitalier, centre d’hébergement et de soins de longue durée, centre de réadaptation, etc.). Ainsi, la décision d’utiliser une mesure de contention ne serait plus réservée à un professionnel de la santé dans les contextes de soins ambulatoires, à domicile ou en milieu scolaire. Toute personne pourrait prévoir un plan de contention en milieu scolaire, dans une ressource intermédiaire ou de type familial.
À part les mesures de contrôle qui doivent être appliquées dans les milieux carcéraux et par les forces policières, l’Ordre considère que toute mesure de contention à long terme devrait obligatoirement être soumise à l’expertise d’un professionnel de la santé. Les personnes hébergées ailleurs que dans un établissement de santé ont droit à la même protection contre l’utilisation abusive des mesures de contention et, à cet égard, la référence à la Loi sur les services de santé et les services sociaux restreint indûment la réserve de l’activité.