La politique v.1
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- haricot vert
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Oui je suis un éternel idéaliste, et je pense toujours qu'un changement révolutionnaire (qui n'a rien à voir avec la violence je le rappelle) est possible et aussi souhaitable.haricot vert a écrit :A part Groucho .

Car vu à quel niveau on en est arrivé, pour remettre le monde sur le droit chemin il faudra une véritable révolution, pas simplement des petits changements et des mesurettes.

L'éducation des enfants n'a rien à voir avec le capitalisme. Quand bien même les enfants du monde entier seraient superbement éduqués, le système resterait tel qu'il est, à favoriser certains au détriment d'autres.augusta a écrit :Oui il faut garder espoir pour l'avenir.....ça passerait plutôt par l'éducation de nos enfants.....enfin ce que j'en dis;;;hein...

- augusta
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Eduquer un enfant ne veut pas seulement dire, pour moi, apprendre la politesse!!! C'est à nous de leur montrer une vision de la vie différente....par exemple le non à la surconsommation, le respect des autres, de tout ce qui nous entoure, de rester tjs emerveillé.....les enfants sont l'avenir....et c'est par eux que pourrait s'effectuer le changement.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Evidemment que non, Groucho ; tu me prends pour un jambon ?Groucho a écrit :
Franchement, tu penses en toute honnêteté que des simples mesures de la part du gouvernement pourraient remettre les choses totalement d'aplomb ?

Si nous étions moins cons, nous piquerions des idées aux pays qui s'en sortent mieux que nous !
Bienvenue à Sarkoland. C'est à vomir. 

Les cages de la République
Beslan a 4 ans. Beslan est arrivé en France en 2006 avec ses parents et sa petite sœur. Malgré les refus successifs de l’OFPRA de leur accorder l’asile qui les mettrait à l’abri de la répression russe en Tchétchénie, ils sont restés dans notre pays. Ils avaient foi en l’Europe démocratique et en la patrie des Droits de l’Homme. Après une courte tentative infructueuse de refuge en Belgique, ils sont revenus et ont été arrêtés en France, puis enfermés (pardon, retenus !!) au centre de rétention administrative de la zone aéroportuaire Saint-Exupéry (Lyon).
Comme tous les petits garçons de son âge, Beslan a besoin pour grandir de développer ses rapports aux autres et aux objets qui l’entourent. Pour accompagner cette découverte de la réalité de l’espace et de l’humanité du temps, notre époque dite moderne et innovante n’a pas encore trouvé mieux que l’école maternelle de la République et quelques outils simples (feuilles de papier, crayons de couleurs, peintures, cubes, aquarium, bouts de ficelles). Dans le CRA de Saint-Ex, enclos grillagé au milieu d’une zone technique à deux pas du tarmac qui attend les expulsés (pardon, les reconduits !!), c’est la classe maternelle qui manquait le plus à Beslan, dont on l’avait privé en obligeant ses parents à l’errance hexagonale.
A défaut de structure scolaire, des lots de feuilles et de couleurs permettaient à Beslan d’occuper par le dessin l’aridité de ses journées dans la morne cellule vidéosurveillée où ils étaient confinés « en famille ». A défaut de petits copains de maternelle, Beslan dessinait ses rêves de petit garçon. Pas le rêve au sens d’une projection de ses désirs. Plutôt de ces rêves nocturnes faits de vide ou d’étouffement, grilles de lecture d’un quotidien qui nous dépasse.
Grille. C’est malheureusement le mot. De tous les dessins de Beslan accumulés pendant les 27 jours de rétention de la petite famille, il en est un qui bouleverse et révulse. Deux adultes et deux enfants dans une cage. Grisaille. Dans un angle de la grille, une caméra. Noire. Hors de la cage, en haut à droite, un soleil. Orange sanguine. Sous la cage, une bande verte. Comme une envie de pelouse. Nul besoin de commentaire composé. Le dessin parle de lui-même. Noirceur du nid-cage. Lumières colorées d’une terre d’accueil.
La caméra est omniprésente. Dans le dessin comme dans la « vraie » vie offerte à ces enfants par MM Sarkozy et Hortefeux sous tant de regards détournés. La caméra, reflet du temps de l’indiscrétion numérique, outil de surveillance et de médiation obligée avec les gardiens. Une caméra entre Beslan et le soleil.
Dans ces centres insipides et ternes, on perd facilement tout espoir et envies. Enfin pas tout à fait. Certaines envies ne vous oublient pas. Pendant leurs sorties quotidiennes à l’air « libre » d’une cour grillagée, le papa de Beslan devait approcher de la caméra une feuille tracée d’un malhabile « TOILET » lorsqu’un enfant était pris de ces besoins pressants qu’on leur apprend à maîtriser. Une caméra les avait en permanence à l’œil électronique. La caméra entre Beslan et le soleil.
Le dessin bouleverse par la révélation des images qui peuvent hanter un si petit Beslan. Mais le dessin révulse surtout par l’inhumanité révélée de ceux qui, cyniques et arrogants sous couvert de bonne conscience imbécile, nous entraînent petit à petit dans le chaos en détricotant tranquillement des décennies de laborieuses conquêtes morales. L’institutionnalisation de la plus petite parcelle d’inhumanité est le début de la pire des barbaries. L’inhumanité qu’on formalise par des décrets qu’on oblige ensuite des fonctionnaires à appliquer. Pendant ce temps, l’Europe aseptisée légifère et interdit la fessée.
La famille de Beslan est toujours sans papiers. Malgré le réseau de solidarité qui les protège et leur a trouvé une école, ils vivent dans la terreur permanente d’être repris. De retourner dans une cage de MM Sarkozy et Hortefeux.
Mettre un enfant en cage est inhumain.
Beslan a 4 ans.
Dessin de Beslan: Centre de Rétention Administrative de Lyon Saint-Exupéry (juin 2008)
• Philippe Vuaillat •
on va me traiter d'inhumain, de fou, de ceci de cela, mais bon... faut bien que quelqu'un réponde en 1er
une question : un tueur, il n'obéit pas à la loi française. on le laisse en liberté quand même ?
d'accord, ne pas avoir de papiers français n'équivaut pas à tuer quelqu'un.
autre exemple qui a autant de conséquences que de ne pas avoir de papiers.
un type détourne 100000€, il ne paye pas ses impôts, on le laisse libre ?
D'ACCORD, là on parle de l'enfant qui est en prison. c'est triste, malheureux, inacceptable, mais qui sont les responsables ? pas la France, mais les parents !!! ce sont eux qui ont pris le risque de venir alors qu'ils n'ont pas de papiers.
et si on met les parents en prison, et les enfants ailleurs, on dit que c'est inhumain de laisser les enfants loin des parents...
attention, il n'y a rien de raciste ou quoi que ce soit. mais la loi est tel quel. quand on va à l'encontre de la loi, on assume. surtout quand on sait les risques qu'il y a.
dans l'affaire, l'Etat n'a pas à être fier de mettre 2 gosses en prison, mais les parents, je pense qu'ils ne doivent pas être fiers d'avoir tenté le diable et que leurs enfants se retrouvent là...
allez y, dites que je suis quelqu'un d'inhumain à présent

une question : un tueur, il n'obéit pas à la loi française. on le laisse en liberté quand même ?
d'accord, ne pas avoir de papiers français n'équivaut pas à tuer quelqu'un.
autre exemple qui a autant de conséquences que de ne pas avoir de papiers.
un type détourne 100000€, il ne paye pas ses impôts, on le laisse libre ?
D'ACCORD, là on parle de l'enfant qui est en prison. c'est triste, malheureux, inacceptable, mais qui sont les responsables ? pas la France, mais les parents !!! ce sont eux qui ont pris le risque de venir alors qu'ils n'ont pas de papiers.
et si on met les parents en prison, et les enfants ailleurs, on dit que c'est inhumain de laisser les enfants loin des parents...
attention, il n'y a rien de raciste ou quoi que ce soit. mais la loi est tel quel. quand on va à l'encontre de la loi, on assume. surtout quand on sait les risques qu'il y a.
dans l'affaire, l'Etat n'a pas à être fier de mettre 2 gosses en prison, mais les parents, je pense qu'ils ne doivent pas être fiers d'avoir tenté le diable et que leurs enfants se retrouvent là...
allez y, dites que je suis quelqu'un d'inhumain à présent

Tu voudrais rester dans un pays en guerre toi, et faire vivre ta famille et tes enfants au milieu des massacres et des bombardements tout ça pour un stupide problème de papiers ?nerol a écrit :D'ACCORD, là on parle de l'enfant qui est en prison. c'est triste, malheureux, inacceptable, mais qui sont les responsables ? pas la France, mais les parents !!! ce sont eux qui ont pris le risque de venir alors qu'ils n'ont pas de papiers.
Excuse-moi, mais si j'avais des enfants et une femme et si le pays était en guerre, je me sauverais vite fait ailleurs si je le pouvais, et le fait d'avoir des papiers ou pas serait plus que secondaire, car qui plus est j'oserais espérer que dans un pays démocratique on comprendrait ma situation et celle que vivent mes enfants et qu'on ne me mettrait pas en taule pour avoir simplement voulu... vivre !