maltraitance et abus sexuels

[isaislv]

Bonjour et excusez moi car je n'ai pas réussi à me connecter depuis un moment....
alors si jeune entre 15 et 18 ans violée par copain, plainte?
si 18 ans, fragilisée +++, violée par mbe de la famille, signalement?

parce que isaisvl le dit:


Ce n'est pas seulement moi qui le dit !!!!! Mais aussi l'article 434-3 du code pénal: « ......mineur de 15 ans ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protèger..... »
Dans tous les cas, l'article 40 du code de procédure pénale prévoit dans son deuxième alinéa : « tout autoritée.....................ou tout fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions acquiert la connaissance d'un crime ou délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la république et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements..... »

Donc, dans TOUS LES CAS, ON SIGNALE que ce soit un mineur de moins de 15 ans, un mineur de 15 à 18 ans ou un jeune majeur.
Sans se poser de questions ni faire d'enquête.

C'est à vous d'étayer votre signalement en repérant les indicateurs de risque qui vont donner une idée de la gravité du risque. Le procureur a pour charge d'apprécier le danger et peut ausi bien classer le signalement sans suite ou alors prendre une décision de placement, de demander une évaluation par le service social......
Il vaut mieux signaler pour rien plutôt que de passer à coté de quelque chose de grave, et et la parole de l'enfant corresponde à des faits réels ou non, toute assertion d'un traumatisme est un appel à l'aide qui doit être reçu par l'adulte.

[isaislv]

Je vous indique donc les indicateurs de risque.

1) Eléments sociaux, familiaux à risque :

Statut de l'enfant au regard de sa filiation ( enfant déplacé sans ses parents, enfant pris pour remplacer la mère auprès d'enfants plus jeunes...confusion des générations)
Conditions de vie non adaptées à l'enfant en fonction de son âge
Atcd de mesures éducatives dans la fratrie
Isolement social et familial
Insuffisance de ressources, absence de travail
Mauvaises condition de logement, promiscuité, déracinement
Appartenance à des groupes vulnérables ou marginalisés
Périodes ou situations
Deuil

2) Au domicile :

femme délaissée depuis la naissance de son enfant
père vivant seul
parents déperssifs, alcooliques ou psychotique, immaturité parentale
soins inadaptés aux besoins de l'enfant
Désintérêt de l'enfant
Instabilité du mode de garde
Pricipes éducatifs sévères
Violences relationnelles


3)En classe

Troubles durables du comportement (cris,agitation,anorexie,boulimie,agressivité,repli,isolement)
Refus de l'enfant de participer à des activités nécessitant un dévoilement du corps (piscine)
Crainte excessive vis à vis de l'adulte
absentéîsme
nomadisme scolaire

4)Par rapport à la médecine :

Hospitalisation à répétition
Nomadisme médical
lésions physiques ( lésions tégumentaires, signes cutanés)
Découvertz d'une MST
signes évocateurs d'abus sexuels : lésions génitales et anales, simulation d'actes sexuels, masturbation compulsive en public, comportements séducteur sexualisé avec un adulte
signes non spécifiques : changement brusque, récent et massif du comportement, labilité de l'humeur,peur brutale et incontrolable des adultes, refus de rentrer à la maison et fugues, refus d'aller se coucher, de se déshabiller, cauchemards, manifestations somatiques, toxicomanies

5) Indices de carences, de négligences lourdes ou de cruauté mentale chez l'adolescent :

troubles des conduites alimentaires
perturbation des résultats scolaires
désinvestissement massif ou au contraire surinvestissement
mise en danger régulière
comportements provocateurs
conduites déviantes
automutulation


J'espère que cela vous aidera dans vos nouvelles fonctions.
Et si le cas se présente avec un élève majeur, l'accumulation de ces indicateurs confortera les services concernés dans l'idée de la vulnérabilité de cette personne.

[Irisblue]

Bonjour...
Que feriez-vous?
Aujourd'hui un prof vient me voir à propos d'une maman qui lui a avoué en réunion parents/profs, sur un ton décalé ironique, que son mari boit & est violent envers elle & leur fils (scolarisé au collège).
Le prof va essayer de rencontrer l'élève demain, moi je suis sur l'établissement vendredi matin, jour de départ en vacances... J'aimerai rencontrer l'élève ms le prof ne semble pas parti pr lui dire de venir me voir et semble vouloir gérer...
Cmt feriez-vs pr tout concilier ds les tps au mieux pr chacun ???
G envie de prendre contact avc le chef d'établissement sans pr autant compliquer mes rapports avec le prof concerné car la situation me parait urgente à régler d'ici vendredi!!

HELP SVP !!!
MERCI d'avance!

[giu19]

Moi ce que j'en pense.

Tout d'abord la mère a fait des confidences au prof donc c'est au prof de faire les démarches d'une information préoccupante auprès du CRIP (Cellule de Recueil d'Informations Préoccupantes) cf ASE ou un signalement au procureur, après, tout dépend de la gravité.
Et oui en venant te voir il a voulu partagé cette confidence avec toi mais aussi ne pas endossé toute la responsabilité que cela entraine et surtout les démarches administratives que cela engendre ; ou peut être s'informer!?
Il faut que tu convoque cet élève pour en savoir plus et si danger c'est toi qui fait les démarches, mais complète-les avec celles du prof.
Sinon voit avec l'assistante sociale de ton collège s'il y en a une.
J'espère t'avoir un peu aidé mais pas facile à gérer cette situation!
Rectifiez-moi ou complétez mes argugments
Ciao

[Irisblue]

Merci beaucoup !
Je vais reprendre contact avec le prof jeudi et demander à rencontrer l'élève vendredi matin pr refaire le point +/- signalement s'il n'a pas déjà été fait...
De + C 1 prof qui a déjà été amené à fR 1 signalement précédemment...
Je me sens mieux j'y vois + clair,je te remercie

[Irisblue]

Bonjour!
Du nouveau :
En fait une plainte a déjà été déposée par la maman, ce qui ssimplifie nettement les choses d'ici demain!!!
Voilà.
Encore une fois merci à giu19 pour ton soutien.

[capitaine des sables]

Ok je révise la maltraitance.
Je crois avoir bien compris qu'on fait:

Soit un signalement judiciaire au proc en cas de danger grave et imminent pour l'enfant (avec possibilité de opp)

Soit une information signalante a l'ASE en cas de "doute" ce qui entrainera une enquête administrative.

Jusque là c'est simple.

Or je viens de faire un cas concret ou on parle d'un enfant qui n'a "que" des bleus et dit que c'est du à son père. Et là je suis embêté...

Parce que les blessures n'évoquent pas un danger "grave" ni "immédiat" (donc pas de signalement de justice) cependant je me vois mal prévenir la famille de ce qu'a dit l'enfant... avant de leur rendre en les prévenant en plus qu'on a informé l'ASE!!!

En fait j'ai l'impression pour faire court c'est que c'est faire ça qui entraine un danger grave et immédiat pour l'enfant...

Alors du coup je suis un peu paumé... Et j'ai du mal à voir quel peut être notre rôle face à des parents maltraitants, comment se comporter avec eux? Les informer bien sur mais si ça doit nuire à l'enfant qu'on leur confie le soir ? Est ce bien malin? D'un autre coté doit on demander a faire placer systématiquement les enfants qui ont des bleus (ça risque de faire du monde non?)(et à mon avis le juge va me rire au nez...)

Qu'en pensez vous?

[ptitanso]

salut,

une question un peu bête mais, on est dans l'obligation de prevenir la famille que l'enfant a raconté ça ? obligé aussi de leur dire que nous allons faire un signalement administratif ? parce que si c'est le cas c'est sûr que c'est risqué pour l'enfant !!!

[isaislv]

Parce que les blessures n'évoquent pas un danger "grave" ni "immédiat" (donc pas de signalement de justice) cependant je me vois mal prévenir la famille de ce qu'a dit l'enfant... avant de leur rendre en les prévenant en plus qu'on a informé l'ASE!!!

En fait j'ai l'impression pour faire court c'est que c'est faire ça qui entraine un danger grave et immédiat pour l'enfant...

Il n'y a pas de danger grave et immédiat, mais c'est une situation à risque, donc je ferais un signalement administratif, (bon, il faut aussi faire la part des choses,pas pour un seul petit bleu !!). Mais cette situation peut dégénérer tout de même, et une mesure d'assistance éducative semble appropriée. De toute manière, l'infirmière n'est pas là pour faire l'enquête, c'est les services sociaux qui s'en chargeront.
Je pense qu'il serait bon de faire établir un certificat médical par le médeçin scolaire le jour même.
Il n'est pas obligatoire de prévenir les parents qu'on a fait un signalement. On peut être amené à les informer dans la mesure où cela ne va pas mettre l'enfant en danger. C'est donc au cas par cas.
Moi, j'avoue que je me dégonfle un peu pour prévenir les parents quand je fais un signalement bien que les éducatices et AS des services sociaux avec qui je travaille préfère que la famille soit prévenue de la démarche.

[nath38]

Bonjour!

Lors d'un signalement ,(difference avec une information préoccupante ) les parents doivent obligatoirement être informés, j'en ai eu confirmation lors de mes 2 derniers jours de formation à l'emploi de stagiaire par l'assistante sociale du rectorat qui intervenait sur la maltraitance;

dans ce cas, c'est toujours difficile de pouvoir analyser la situation ,si l'enfant est couvert de bleus, il y a pas photo( sauf maladie particulière ),le danger est bien présent et la protection de l'enfant est urgente ,le médecin doit constater dans la journée, certifcat établit ,si l'enfant révèle les faits, le signalement est rédigé
si possible avec l'as ou le médecin, le faire seul est toujours" inconfortable "et d'une pénibilité "psychologique....sauf qd on n'a pas le choix.

si présence de quelques bleus ,là il faut approndir, contexte familial et /ou problématique et faire preuve, je dirais de tact avec les parents, c'est tellement délicat...que moi je pense qu'il faut toujours essayer d'apprécier :quel préjudice pour l'enfant? à ce jour, et pour les jours à venir ,se recentrer sur ça....
qu'en pensez vous? ça me "fait froid dans le dos "à chaque fois que j'en parle, on y est tellement mal à l'aise....

[blocop]

c'es clair, c'est pas évident
en tout cas pour moi, certificat médical par medecin scolaire dès constatations des faits (bleus et dires) et éventuellement essayer de voir avec l'enfant s'il pratique une activité physique, ou si il a des problèmes de rythme biologiques, des difficultés scolaires.
Avec ces infos et l'avis du medecin scolaire, je convoque les parents et je vois avec eux s'ils ont remarqué ces bleus sur le corps de leur enfant, et qu'il faut écarter un problème médical.
Durant l'entretien, j' essaie de déceler les comportements des uns et des autres, ce qui pourrait nous guider. (on peut apprendre de la part des parents que l'enfant est hyperactif, qu'il monte aux murs et se casse le cou tous les 2 jours)
Donc en fonction de leur réponse et comportement, je les dirige vers les instances compétentes (CMS pour consultation médicale et psychologique, activité physique...)
En fonction de cela, je fais un signalement si je ne suis pas convaincue que l'enfant bénéficie de toutes les aides pour évoluer sereinement ,
et de toutes façons, l'ASE ne retire pas tous les enfants qui ont été signalés, faut dédramatiser.

En tout cas, ne pas protéger l'enfant c'est plus grave que d'avoir peur de se faire taper sur les doigts par les AS (et je n'ai pas encore vu ça )

[capitaine des sables]

Ouais pas simple quoi... Et le vrai problème apparemment pour vous et moi c'est quand on est au stade de "doute"... Quand doit on franchir le rubicon? Comment prévenir les parents (qui finiront par le savoir!)? Comment aussi ne pas mettre l'enfant en danger... en voulant le protéger ( genre: "qu'est ce que tu as raconté à l'infirmière tu vas voir ta tanné ce soir" ) .

Question subsidiaire : Au concours on a le droit d'avoir des réponses un peu floues sur ce genre de situation? Si je dis "légalement il existe ça et ça, dans ce cas... je sais pas j'adapte en fonction de tel ou tel critères..." Ça peut passer???

Enfin pour finir la question a 20 000 dollar : Dans ce sujet ils disent que l'enfant dénonce son père. Dans le corrigé type ils disent que l'enfant à raison bla bla bla... Mais a t on le droit de douter? Honnêtement dans un cas comme ça moi j'irais voir d'abord si les parents ne sont pas en train de se séparer et si quelqu'un ne cherche pas à manipuler l'enfant... Dis autrement que pensez vous de l'adage "l'enfant ne ment jamais"? Personnellement par mon expérience (et par le procès d'Outrau par exemple) je vois bien que c'est pas si sûr... Mais pensez vous que je puisse le dire sans me faire décapiter??



CDS

[lola normande]

Tout d'abord, nous n'avons pas à juger, à savoir qui a raison etc. L'enfant nous dit que : on signale. C'est l'enquête qui montrera s'il y a maltraitance ou non. Nous n'avons pas à enquêter nous. Il faut également avertir les parents. Ne vous inquiétez pas, il n'y aura pas de réprimande vis à vis de l'enfant. Ils savent qu'il y a un doute, voire que vous allez faire un signalement, l'enfant ne risque donc pas de s'en prendre une pour que vos doutes soient confirmés ... Évidemment, je parle dans le cas où il n'y a pas de danger immédiat mais nous sommes rarement dans ce cas là même si malheureusement ils existent.

[isaislv]

Ouais pas simple quoi... Et le vrai problème apparemment pour vous et moi c'est quand on est au stade de "doute"...

Question subsidiaire : Au concours on a le droit d'avoir des réponses un peu floues sur ce genre de situation? Si je dis "légalement il existe ça et ça, dans ce cas... je sais pas j'adapte en fonction de tel ou tel critères..." Ça peut passer???

Enfin pour finir la question a 20 000 dollar : Dans ce sujet ils disent que l'enfant dénonce son père. Dans le corrigé type ils disent que l'enfant à raison bla bla bla... Mais a t on le droit de douter? Honnêtement dans un cas comme ça moi j'irais voir d'abord si les parents ne sont pas en train de se séparer et si quelqu'un ne cherche pas à manipuler l'enfant... Dis autrement que pensez vous de l'adage "l'enfant ne ment jamais"? Personnellement par mon expérience (et par le procès d'Outrau par exemple) je vois bien que c'est pas si sûr... Mais pensez vous que je puisse le dire sans me faire décapiter??



CDS

Il n'y a pas à avoir de doutes, et la parole de l'enfant doit être respectée. On ne doit pas faire d'enquête, ce n'est pas notre role.

Au concours, je ne me risquerais pas à des réponses floues où à des interrogations sur la véracité des propos tenus par l'enfant.

Comme le dit Blocop, cela peut-être interressant de convoquer les parents, on peut leur dire que lors d'une visite médicale, on a remarqué des bleus sur les corps de leur enfant (cela protège l'enfant qui nous a certainement dit de ne pas en parler), y a t-il une explication (hyperactivité, pathologie...), et on leur dit à ce moment là qu'un signalement a été lancé.
Je pense qu'il faut rassurer les parents par rapport au signalement, car il me semble que dans l'inconscient collectif, il reste apparenté à un placement d'enfant. Il faut leur expliquer le role des AS et éducateurs n'est pas que dans la sanction, mais qu'il sont là aussi pour leur apporter de l'aide, notemment par l'assistance éducative.

Capitaine, J'ai gané le 20 000 dollards ?

[isaislv]

[quote="nath38"]Bonjour!

Lors d'un signalement ,(difference avec une information préoccupante ) les parents doivent obligatoirement être informés, j'en ai eu confirmation lors de mes 2 derniers jours de formation à l'emploi de stagiaire par l'assistante sociale du rectorat qui intervenait sur la maltraitance;

quote]

C'est peut-être différent dans chaque académie ?

Comme je le disais, c'est conseillé chez moi, pas obligatoire......mais bon, je ne suis pas une référence dans mon TOM....