Les choses les plus gores vues en stage

[histoiredevivre]

j'avais une fille de ma promo qui avait peur du sang et a tourné de l'oeil à sa première prise de sang.... elle bosse en réa maintenant. Comme quoi tout est possible, on se fait à tout.
La seule chose rédhibitoire à mes yeux est de ne pas supporter certain type de patients genre "j'aime pas les vieux" ou "j'ai peur des fous".... et pourtant on en voit passer des tas avec cette mentalité

Tes propos me posent un peu questionnement. Ne vaut-il pas mieux être honnête et admettre que notre position soignante est moins efficace vis à vis d'une certaine population du fait de nos représentations personnelles ? Cela me parait humain de pouvoir reconnaître qu'on ne peut pas passer au-delà de certaines de nos limites. Pour moi, c'est pareil que de dire que tous les IDE devraient être capables de travailler dans n'importe quel service, alors que dans la réalité, certains ne supporteront pas la tension de certains postes (je pense à la réa notamment) ou au contraire ont besoin de beaucoup d'actions pour se sentir efficace.

J'admets volontiers que je n'ai pas envie de travailler en psychiatrie. Mon IFSI est attaché à un établissement publique de psychiatrie, et il y a à peine quelques jours, en attendant une copine sur un banc à la sortie (donc en dehors des limites de l'établissement), un patient est venu s'asseoir à côté de moi. Il m'a proposé un briquet, de l'argent et de l'alcool. J'ai refusé poliment et continué à bouquiner en gardant un oeil sur lui (continué à bouquiner... faire semblant de lire, oui !). Et là je le vois qui sort de sa chaussette un opinel qu'il a commencé à aiguiser sur le banc. Et bien j'ai complètement flippé : sortir le portable et prendre le risque que ça déclenche une réaction ? téléphoner pour prévenir (et qu'il le comprenne) que quelqu'un savait où j'étais ? Franchement, je n'ai pas su quoi faire, heureusement que la copine est arrivée et que j'ai pu bondir jusqu'à elle et lui indiquer que je voulais qu'on se barre vite fait. Je ne sais pas quelles étaient les intentions de cet homme, si je risquais vraiment quelque chose ou pas... mais je me suis vraiment sentie en danger et depuis, oui, j'ai peur.

On a tous nos raisons pour vouloir éviter de travailler avec tel ou tel type de personne. Beaucoup ne veulent pas travailler avec des enfants parce qu'ils se pensent (et ont peut-être raison) incapables de supporter le spectacle de leurs souffrances, pour sortir des personnes âgées et des personnes handicapées qu'on cite toujours pour dire "j'irais pas là-bas".

Je trouve donc que ton jugement est un peu rapide, ou alors que le terme de rédhibitoire était mal choisi

[piloupilou]

Ceci dit,tu peux rencontrer des personnes relevant de la psy PARTOUT,"en liberté",perso je me sentais mieux en stage en intra-psy que ds la rue,car au moins sur le lieu tu identifies les patients comme potentiellement dangereux,alors que dans la rue...tu ne sais pas,j'en croisais trés souvent des patients de ce service,dans Paris,dans le bus,le métro...
Sinon je pense que ce que veut dire Thadeus c'est qu'au moins il ne faudrait pas "rejeter" une catégorie si on peut dire de personnes,notamment car tu es susceptible de rencontrer des patients d toutes ces catégories quel que soit le service ou tu travailleras.
Au bloc j'ai des PA,des toxicomanes,des alcooliques,des enfants,des psychotiques...
Aprés il est certain que tu peux ressentir de la peur et ca c'est difficile a maitriser,et bien sur tu choisiras une spécialité en regard de tes préférences et de tes "dégouts".

[histoiredevivre]

Si c'est ainsi que Thadeus l'entendait, alors je suis d'accord. C'est le terme de "rédhibitoire" qui m'a interpellée . Parce que les trois quarts des gens qui souhaitent faire ce métier seraient tout de suite déclarés inaptes si c'était vraiment rédhibitoire. Le bon soignant, c'est aussi à mes yeux celui qui se sent bien dans ses basques en allant bosser. On a tous nos préférences.

[augusta]

Ce que voulait dire Thadeus je crois c'est que les jugements à l'emporte pièce n'étaient pas tellement compatibles avec cette profession.

On a souvent peur de ce que l'on ne connait pas.
Un mec hospitalisé en psy et qui aiguise un opinel....peut être moins dangereux qu'un patient....en chirurgie, ou qu'un gentil papy en ehpad.

Il ne faudrait pas avoir peur des patients psy....

[Sarah Tatine]

Il ne faudrait pas avoir peur des patients psy....

D'accord avec toi, "il ne faudrait pas" mais difficile, pour moi en tout cas, lorsque j'ai su que le prochain stage sera en psy de ne pas stresser ! J'ai gardé une graaande distance de sécurité avec les patients
Merci films d'horreur et infos, préjugés sur ce qui est inconnu ! (Finalement stage bien passé mais toujours une réserve sur chaque geste, chaque parole)

Pour en revenir au sujet, d'un coté les choses gores mais propres (en général) c'est au bloc, plus facile de ne pas tourner de l'oeil quand le patient est sous AG et presque entièrement recouvert d'un champ bleu, d'un autre coté les choses gores et sales avec la douleur (et la honte) du patient... Si il n'y avait que les odeurs et des chairs putréfiées je pense que je pourrais m'habituer mais le patient qui souffre ajouté aux autres éléments... le malaise n'est jamais loin !

[Crevette_]

Le truc le plus gore, je l'ai vu aujourd'hui. Amputation d'une jambe. J'ai quand même réussi à tenir tout le temps de l'intervention mais les propos du chir ne m'ont pas aidé à bien supporter cette opération et donc à pouvoir en apprendre quelque chose.

[Frankie30]

Il ne faudrait pas avoir peur des patients psy....

Car ils le sentent et ça les perturbe, ce qui, éventuellement, pourrait les conduire à 1 geste malheureux
Le best c'est de paraître tout à fait à l'aise et naturel tout en faisant attention au moindre détail

[Sabri74]

et ne surtout pas croire que petit papy ou mamie qui ne marche pas n'est pas potentiellement "dangereux":nous en avons un qui ne marche pas ,qui est "dépendant" (!)mais ki dans un coup de colère s'est levé et nous descellé un lavabo!!!!!!
Mais effectivement votre état émotionnel influera sur le comportement des personnes.Les rares fois où j'ai eu droit à des gestes agressifs de la part des patients c'etait des moments où moi je n'étais pas bien.

[Eydis]

Ben moi je peux vous dire que je suis plus méfiante vis-à-vis de mes patients qui débarquent en urgence dans le service de chir dans lequel je suis en stage que des patients psy que je croise tous à l'ifsi...

Et pour HistoiredeVivre, dire que tu as de l'appréhension, ce que tu dis, et partir en disant "j'aime pas les fous", c'est pas pareil. Tout le monde a le droit d'avoir peur... et avoir peur des patients psy c'est tout à fait normal.

C'est en connaissant que maintenant je n'ai plus peur personnellement.

Et puis oui, un type, fou ou pas, qui aiguise un couteau à 2 mètres de toi, ça fait flipper, c'est quand même logique.

[augusta]

Le truc le plus gore, je l'ai vu aujourd'hui. Amputation d'une jambe. J'ai quand même réussi à tenir tout le temps de l'intervention mais les propos du chir ne m'ont pas aidé à bien supporter cette opération et donc à pouvoir en apprendre quelque chose.

Chez nous (au CHU), les ESI ne sont pas admis au bloc pour ce type d'intervention...et ça se comprend

[Marj0rie]

et ne surtout pas croire que petit papy ou mamie qui ne marche pas n'est pas potentiellement "dangereux":nous en avons un qui ne marche pas ,qui est "dépendant" (!)mais ki dans un coup de colère s'est levé et nous descellé un lavabo!!!!!!
Mais effectivement votre état émotionnel influera sur le comportement des personnes.Les rares fois où j'ai eu droit à des gestes agressifs de la part des patients c'etait des moments où moi je n'étais pas bien.

Oui c'est vrai.J'ai eu affaire à un patient dit agressif, je lui ai parlé gentiment lui a expliqué ce que j'allais lui faire etc.. il a pas eu un geste agressif ac moi au contraire il me disait qu'il m'aimait
Tout dépend de l'attitude et la façon de parler aux patients je pense

[Indis]

Une IDE qui savait écrire sans faire de faute et qui a écrit " quant au patient"...
Je n'avais jamais vu un truc aussi gore et j'en suis traumatisé, pour longtemps je pense.

[Aldevir]

Une IDE qui savait écrire sans faire de faute et qui a écrit " quant au patient"...
Je n'avais jamais vu un truc aussi gore et j'en suis traumatisé, pour longtemps je pense.

Je n'ai pas du comprendre l'humour mais il n'y a pas de faute dans cette expression...

[lLilie57]

justement, je crois qu'il veut dire que c'est la 1ere fois qu'il le voit bien écrit.
ou alors j'ai rien capté non plus lol

[Frankie30]

Oui c'est vrai.J'ai eu affaire à un patient dit agressif, je lui ai parlé gentiment lui a expliqué ce que j'allais lui faire etc.. il a pas eu un geste agressif ac moi au contraire il me disait qu'il m'aimait
Tout dépend de l'attitude et la façon de parler aux patients je pense

C'est comme quand 1 patient te dit, avec de grands yeux larmoyants : "Ah vous au moins vous êtes gentille"
ça laisse à penser que d'autres ne prennent pas autant de soins à être humaine, ce qui est le minimum pour 1 soignant