evolution de la profession infirmiere à venir
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Evolution de la profession infirmiere à venir
L'original de l'article est consultable ici:
http://www.lefigaro.fr/sante/2011/02/02 ... decins.php
Les infirmiers les plus expérimentés pourraient devenir des «praticiens» aux compétences élargies.
Des «super infirmiers» pour venir en renfort de médecins débordés. C'est un peu l'idée que le rapport sur les «nouveaux métiers en santé», remis mercredi au gouvernement, espère concrétiser. Tout pousse à inventer de nouvelles professions de santé. Les besoins croissent, avec le vieillissement de la population et la multiplication des pathologies chroniques. Les médecins, déjà rares dans certaines banlieues ou campagnes, n'en sont qu'au début de la baisse de leurs effectifs - la passe la plus difficile est annoncée pour 2020-2025. La «demande sociale de se prémunir contre la maladie» est de plus en plus forte, alors que les médecins n'ont guère le temps de se consacrer à la prévention. En dehors de l'encadrement d'une équipe à l'hôpital, les infirmiers n'ont pas de perspective d'évolution professionnelle. Enfin, les finances de la Sécu ne permettent plus de payer des médecins pour des tâches qui pourraient être confiées à d'autres…
Or, il existe en France un creux entre infirmiers, kinés, manipulateurs radio et autres assistants dentaires (le plus souvent bac + 3) et médecins, qui effectuent au bas mot neuf ans d'études. Le rapport du député Laurent Hénart, du Pr Yvon Berland, président de l'université d'Aix-Marseille, et de Danielle Cadet, directrice des soins à l'AP-HP, part du principe que la création de métiers intermédiaires baptisés «praticiens», de niveau master, envisagée depuis des années, fait désormais consensus. Il se concentre sur la façon d'y parvenir.
Les auteurs préconisent de s'emparer des possibilités ouvertes par la loi Bachelot, qui permet d'élaborer des protocoles nationaux prévoyant dans quels cas une partie de l'activité des médecins peut être déléguée à d'autres. Ils suggèrent de s'y atteler immédiatement dans des domaines prioritaires (premier recours, pathologies chroniques, vieillissement, dépendance, cancer). Prescription d'examens ou renouvellement d'ordonnance par une «infirmière praticienne», détartrage par un «hygiéniste dentaire» au lieu d'un dentiste, anesthésie locale et petite chirurgie par un pédicure… : les idées, inspirées de l'étranger, ne manquent pas (lire ci-dessous).
Le rapport recommande de construire ces nouveaux métiers à partir de ceux déjà existants, en les faisant passer de bac + 3 à bac + 5 avec une formation mais aussi une validation de leur expérience. Pour cela, les auteurs proposent de rapatrier la formation des professions paramédicales dans le giron de l'État, via les universités, alors qu'elle a été confiée aux régions il y a six ans. Enfin, le document met en garde contre le risque de «complexifier» le système et de multiplier les intervenants autour d'un même patient ; pour éviter ce piège, il conseille d'analyser les besoins, pour en déduire les métiers et donc les formations nécessaires, plutôt que d'inventer des diplômes et de réfléchir ensuite aux tâches à confier à leurs titulaires.
Les pays pionniers se sont lancés dès les années 1960. Laurent Hénart estime possible de voir les premiers «praticiens» en activité dans les deux ans. Et ce, malgré l'attitude parfois un peu schizophrène des médecins qui demandent à se concentrer sur leurs activités essentielles mais redoutent une concurrence «au rabais». «Ce risque est écarté puisque les médecins participeront à la rédaction des protocoles fixant le cadre d'intervention des praticiens et à leur évaluation, répond Laurent Hénart. J'y vois plutôt le moyen de sortir du débat dans lequel ils risquent de plus en plus d'être enfermés : face à la hausse des besoins et à la mauvaise répartition des médecins, peuvent-ils garder la liberté d'installation ?
VOTRE AVIS - Vous êtes professionnel de la santé, cette mesure vous semble-t-elle utile ? À l'inverse risque-t-elle de créer une concurrence déloyale avec les médecins ? En tant qu'infirmier, ces fonctions pourraient-elles vous intéresser ? Des infirmiers praticiens peuvent-ils trouver leur place en France, selon vous ? Faites-nous part de votre point de vue dans les commentaires ou à l'adresse temoin@lefigaro.fr.
http://www.lefigaro.fr/sante/2011/02/02 ... decins.php
Les infirmiers les plus expérimentés pourraient devenir des «praticiens» aux compétences élargies.
Des «super infirmiers» pour venir en renfort de médecins débordés. C'est un peu l'idée que le rapport sur les «nouveaux métiers en santé», remis mercredi au gouvernement, espère concrétiser. Tout pousse à inventer de nouvelles professions de santé. Les besoins croissent, avec le vieillissement de la population et la multiplication des pathologies chroniques. Les médecins, déjà rares dans certaines banlieues ou campagnes, n'en sont qu'au début de la baisse de leurs effectifs - la passe la plus difficile est annoncée pour 2020-2025. La «demande sociale de se prémunir contre la maladie» est de plus en plus forte, alors que les médecins n'ont guère le temps de se consacrer à la prévention. En dehors de l'encadrement d'une équipe à l'hôpital, les infirmiers n'ont pas de perspective d'évolution professionnelle. Enfin, les finances de la Sécu ne permettent plus de payer des médecins pour des tâches qui pourraient être confiées à d'autres…
Or, il existe en France un creux entre infirmiers, kinés, manipulateurs radio et autres assistants dentaires (le plus souvent bac + 3) et médecins, qui effectuent au bas mot neuf ans d'études. Le rapport du député Laurent Hénart, du Pr Yvon Berland, président de l'université d'Aix-Marseille, et de Danielle Cadet, directrice des soins à l'AP-HP, part du principe que la création de métiers intermédiaires baptisés «praticiens», de niveau master, envisagée depuis des années, fait désormais consensus. Il se concentre sur la façon d'y parvenir.
Les auteurs préconisent de s'emparer des possibilités ouvertes par la loi Bachelot, qui permet d'élaborer des protocoles nationaux prévoyant dans quels cas une partie de l'activité des médecins peut être déléguée à d'autres. Ils suggèrent de s'y atteler immédiatement dans des domaines prioritaires (premier recours, pathologies chroniques, vieillissement, dépendance, cancer). Prescription d'examens ou renouvellement d'ordonnance par une «infirmière praticienne», détartrage par un «hygiéniste dentaire» au lieu d'un dentiste, anesthésie locale et petite chirurgie par un pédicure… : les idées, inspirées de l'étranger, ne manquent pas (lire ci-dessous).
Le rapport recommande de construire ces nouveaux métiers à partir de ceux déjà existants, en les faisant passer de bac + 3 à bac + 5 avec une formation mais aussi une validation de leur expérience. Pour cela, les auteurs proposent de rapatrier la formation des professions paramédicales dans le giron de l'État, via les universités, alors qu'elle a été confiée aux régions il y a six ans. Enfin, le document met en garde contre le risque de «complexifier» le système et de multiplier les intervenants autour d'un même patient ; pour éviter ce piège, il conseille d'analyser les besoins, pour en déduire les métiers et donc les formations nécessaires, plutôt que d'inventer des diplômes et de réfléchir ensuite aux tâches à confier à leurs titulaires.
Les pays pionniers se sont lancés dès les années 1960. Laurent Hénart estime possible de voir les premiers «praticiens» en activité dans les deux ans. Et ce, malgré l'attitude parfois un peu schizophrène des médecins qui demandent à se concentrer sur leurs activités essentielles mais redoutent une concurrence «au rabais». «Ce risque est écarté puisque les médecins participeront à la rédaction des protocoles fixant le cadre d'intervention des praticiens et à leur évaluation, répond Laurent Hénart. J'y vois plutôt le moyen de sortir du débat dans lequel ils risquent de plus en plus d'être enfermés : face à la hausse des besoins et à la mauvaise répartition des médecins, peuvent-ils garder la liberté d'installation ?
VOTRE AVIS - Vous êtes professionnel de la santé, cette mesure vous semble-t-elle utile ? À l'inverse risque-t-elle de créer une concurrence déloyale avec les médecins ? En tant qu'infirmier, ces fonctions pourraient-elles vous intéresser ? Des infirmiers praticiens peuvent-ils trouver leur place en France, selon vous ? Faites-nous part de votre point de vue dans les commentaires ou à l'adresse temoin@lefigaro.fr.
- caducee1717
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Re: evolution de la profession infirmiere à venir
alors quoi, on va former des pseudos praticiens ? encore un titre plutôt qu'un rôle ?
on va encore hériter des responsabilités mais pas du salaire, des inconvénients mais pas des avantages, et que vont devenir les "anciens", ceux qui comme moi exercent depuis déjà quelques années ? comment vont-ils être classés : sous-fifres des sous-fifres des médecins ?
Qu'on arrête de nous faire miroiter des titres pompeux et qu'on reconnaisse déjà nos compétences actuelles !
Quant aux médecins, croyez-moi, cela m'étonnerait fort qu'ils soient d'accord avec ça ! se faire "dépouiller" de leur prérogatives par des IDE va leur donner des boutons !
Je ne suis pas contre des spécialisations mais qu'est ce que cache encore cet éventuel nouveau statut ?? un écran de fumée, l'arbre qui cache la forêt, alors ne vous laissez pas embobiner par ce discours "valorisant", attendez de voir ce qu'on va faire de notre métier...
quant on vois que pour un simple pansement des médecins ne nous font pas encore confiance quand on propose un autre protocole, alors imaginez le reste !
caducée, une IDEL sur le qui-vive !

on va encore hériter des responsabilités mais pas du salaire, des inconvénients mais pas des avantages, et que vont devenir les "anciens", ceux qui comme moi exercent depuis déjà quelques années ? comment vont-ils être classés : sous-fifres des sous-fifres des médecins ?
Qu'on arrête de nous faire miroiter des titres pompeux et qu'on reconnaisse déjà nos compétences actuelles !
Quant aux médecins, croyez-moi, cela m'étonnerait fort qu'ils soient d'accord avec ça ! se faire "dépouiller" de leur prérogatives par des IDE va leur donner des boutons !
Je ne suis pas contre des spécialisations mais qu'est ce que cache encore cet éventuel nouveau statut ?? un écran de fumée, l'arbre qui cache la forêt, alors ne vous laissez pas embobiner par ce discours "valorisant", attendez de voir ce qu'on va faire de notre métier...
quant on vois que pour un simple pansement des médecins ne nous font pas encore confiance quand on propose un autre protocole, alors imaginez le reste !
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souriez...et vous recevrez autant en retour
- caducee1717
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Re: evolution de la profession infirmiere à venir
étonnant, voire déroutant, de voir si peu d'interêt pour cette éventuelle évolution de la profession...
Personne n'a d'opinion, bonne ou mauvaise, en l'état actuel des choses ?

Personne n'a d'opinion, bonne ou mauvaise, en l'état actuel des choses ?

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Re: evolution de la profession infirmiere à venir
Si, si je vous rejoins complètement. Ce rapport va probablement rejoindre le rapport Berland au mieux.
Au pire on va voir apparaître de nouveaux métiers pour nous bouffer la laine sur le dos et faire passer des dépenses du secteur santé au secteur social.
C'est un gros enfumage de toute façon.
Au pire on va voir apparaître de nouveaux métiers pour nous bouffer la laine sur le dos et faire passer des dépenses du secteur santé au secteur social.
C'est un gros enfumage de toute façon.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
- caducee1717
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Re: evolution de la profession infirmiere à venir
loulic a écrit :Si, si je vous rejoins complètement. Ce rapport va probablement rejoindre le rapport Berland au mieux.
Au pire on va voir apparaître de nouveaux métiers pour nous bouffer la laine sur le dos et faire passer des dépenses du secteur santé au secteur social.
C'est un gros enfumage de toute façon.
et ça risque d'entrainer inévitablement des glissements de fonctions...
souriez...et vous recevrez autant en retour
Rapport Hénart
Éditorial de la newsletter du 28 janvier :
Le rapport Hénard sur les nouveaux métiers est sans doute la première étape de la mutation infirmière, nécessaire. Dont acte. Mais il tranche prématurément dans quelques débats de fond. Ainsi, pour les définir, il propose de partir des besoins de santé et non d'une logique "métiers".
Pourtant, il fait des infirmières leur "socle" de création. Il se garde bien d'en donner une liste, mais les imagine comme des "professions médicales à compétences définies". Enfin, il prône la suppression des décrets d'actes. Tout le monde est d'accord ?
Qu'en pensez vous ?
Le rapport Hénard sur les nouveaux métiers est sans doute la première étape de la mutation infirmière, nécessaire. Dont acte. Mais il tranche prématurément dans quelques débats de fond. Ainsi, pour les définir, il propose de partir des besoins de santé et non d'une logique "métiers".
Pourtant, il fait des infirmières leur "socle" de création. Il se garde bien d'en donner une liste, mais les imagine comme des "professions médicales à compétences définies". Enfin, il prône la suppression des décrets d'actes. Tout le monde est d'accord ?
Qu'en pensez vous ?
Re: Rapport Hénart
c'est une forme de sondage ? ou...
à quoi vont servir les réponses ? à un argumentaire officiel pour ou contre ?
comme le sondage du siècle sur la création de l'ordre ?
à quoi vont servir les réponses ? à un argumentaire officiel pour ou contre ?
comme le sondage du siècle sur la création de l'ordre ?

Re: Rapport Hénart
Il y a déjà deux sujets ouverts sur ce rapport.
Nous n'avons donc pas le droit d'être en désaccord avec lui, puisque les urnes ont parlé.
C'est bien, après voir laissé les IFSI retourner dans le giron des fac de médecine, aujourd'hui l'ordre se félicite du futur démantèlement de notre profession. Il l'a même inscrit dans son code de déontologie.
D'ailleurs l'ordre continu malheureusement dans son fonctionnement autocratique. IL a décidé que ce rapport était bon pour la profession, IL a décidé que les infirmières en avait besoin.
Quand les à t'il consulté ?
Pour moi comme pour d'autres ce rapport préconise simplement une nouvelle dégradation de notre système de santé, la légalisation des glissement de taches, et est la porte ouverte à la disparition des IDE pour les remplacer par des techniciens de soins.
Nécessaire je veux bien. Là on nous parle uniquement de reduire les coûts de santé, pas d'améliorer la santé.#So# a écrit : Le rapport Hénard sur les nouveaux métiers est sans doute la première étape de la mutation infirmière, nécessaire.
L'ordre, qui représente donc l'ensemble de la profession, s'en félicite.#So# a écrit : Pourtant, il fait des infirmières leur "socle" de création. Il se garde bien d'en donner une liste, mais les imagine comme des "professions médicales à compétences définies". Enfin, il prône la suppression des décrets d'actes. Tout le monde est d'accord ?
Nous n'avons donc pas le droit d'être en désaccord avec lui, puisque les urnes ont parlé.
C'est bien, après voir laissé les IFSI retourner dans le giron des fac de médecine, aujourd'hui l'ordre se félicite du futur démantèlement de notre profession. Il l'a même inscrit dans son code de déontologie.
D'ailleurs l'ordre continu malheureusement dans son fonctionnement autocratique. IL a décidé que ce rapport était bon pour la profession, IL a décidé que les infirmières en avait besoin.
Quand les à t'il consulté ?
Pour moi comme pour d'autres ce rapport préconise simplement une nouvelle dégradation de notre système de santé, la légalisation des glissement de taches, et est la porte ouverte à la disparition des IDE pour les remplacer par des techniciens de soins.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Rapport Hénart
Bonjour,
C'est étonnant que vous nous demandiez notre avis en commençant par la mutation infirmière est nécessaire mais sans expliciter.
Par ailleurs, depuis quand et pourquoi s'intéresse t'on à l'avis des IDE de terrain ? Surtout un peu après la bataille...
Je copie/colle la réponse que j'ai faite en page d'accueil mais ce serait bien de réunir tous les sujets ouverts.
je resterais presque sans "voix" si cette auto congratulation ne m'interrogeait pas.
- Quel est l'avenir des IDE du "socle" ou du stock de soins généraux ? Sont-il une espèce en voie de disparition ?
- Quelle(s) IDE en pratique avancée c'est à dire le type et niveau d'expertise au près d'un patient polypathologique dans la mesure où dixit Le ministre XB déclare que on ne peut pas être polyvalent sur tout ? En structure ? En ville ?
- Qu'en sera t'il pour les IDE spécialisés ? Je cite : [...La problématique des spécialisations infirmières (puériculture, bloc opératoire et anesthésie) constitue un exemple pertinent. Ces spécialisations impliquent, par rapport au métier d’infirmier, un niveau supérieur de compétences, de technicité, de qualification et un champ
d’exercice particulier. Elles constituent des métiers distincts de celui d’infirmier et il serait logique que leur diplôme soit reconnu à un niveau supérieur à la licence ; toutefois, elles ne représentent pas, dans leur dimension actuelle de formation, de qualification et d’exercice, une nouvelle profession de santé de niveau intermédiaire au sens où l’entendra la mission (cf. infra). Mais bien entendu, elles pourraient le devenir avec l’intégration de pratiques avancées dans le domaine...]
-[...Cette volonté politique doit s’affirmer enfin, pour pouvoir être incarnée par des infirmiers désireux de s’investir et formés dans une nouvelle forme d’exercice clinique...] Sur quoi se base cette allégation ?
systématiquement le suivant : besoin → activités → compétences → métier → formation →diplôme...]
C'est sur cette base qu'a été entreprise la réforme de la formation IDE, non ? Si le forum est ne serait-ce qu'un peu représentatif (?), ça a l'air de poser de sacré s problèmes non ? Et pas seulement au niveau des apprentissages..
Cela dit on en a longuement parlé il y a peu avec une levée de boucliers intersyndicale et de l'ordre
si mes souvenirs sont bons.
En ce qui me concerne, remplacer notre décret d'actes et le remplacer par une logique de missions, c'est ni plus ni moins dérèglementer la profession.
C'est étonnant que vous nous demandiez notre avis en commençant par la mutation infirmière est nécessaire mais sans expliciter.
Par ailleurs, depuis quand et pourquoi s'intéresse t'on à l'avis des IDE de terrain ? Surtout un peu après la bataille...
Je copie/colle la réponse que j'ai faite en page d'accueil mais ce serait bien de réunir tous les sujets ouverts.
je resterais presque sans "voix" si cette auto congratulation ne m'interrogeait pas.
- Quel est l'avenir des IDE du "socle" ou du stock de soins généraux ? Sont-il une espèce en voie de disparition ?
- Quelle(s) IDE en pratique avancée c'est à dire le type et niveau d'expertise au près d'un patient polypathologique dans la mesure où dixit Le ministre XB déclare que on ne peut pas être polyvalent sur tout ? En structure ? En ville ?
- Qu'en sera t'il pour les IDE spécialisés ? Je cite : [...La problématique des spécialisations infirmières (puériculture, bloc opératoire et anesthésie) constitue un exemple pertinent. Ces spécialisations impliquent, par rapport au métier d’infirmier, un niveau supérieur de compétences, de technicité, de qualification et un champ
d’exercice particulier. Elles constituent des métiers distincts de celui d’infirmier et il serait logique que leur diplôme soit reconnu à un niveau supérieur à la licence ; toutefois, elles ne représentent pas, dans leur dimension actuelle de formation, de qualification et d’exercice, une nouvelle profession de santé de niveau intermédiaire au sens où l’entendra la mission (cf. infra). Mais bien entendu, elles pourraient le devenir avec l’intégration de pratiques avancées dans le domaine...]
-[...Cette volonté politique doit s’affirmer enfin, pour pouvoir être incarnée par des infirmiers désireux de s’investir et formés dans une nouvelle forme d’exercice clinique...] Sur quoi se base cette allégation ?
[...A l’enchaînement diplôme → métier, la mission propose de substituer#So# a écrit : il propose de partir des besoins de santé et non d'une logique "métiers".
systématiquement le suivant : besoin → activités → compétences → métier → formation →diplôme...]
C'est sur cette base qu'a été entreprise la réforme de la formation IDE, non ? Si le forum est ne serait-ce qu'un peu représentatif (?), ça a l'air de poser de sacré s problèmes non ? Et pas seulement au niveau des apprentissages..
Et vous ?#So# a écrit :Enfin, il prône la suppression des décrets d'actes. Tout le monde est d'accord ?
Cela dit on en a longuement parlé il y a peu avec une levée de boucliers intersyndicale et de l'ordre

En ce qui me concerne, remplacer notre décret d'actes et le remplacer par une logique de missions, c'est ni plus ni moins dérèglementer la profession.
Re: Rapport Hénart
Ce qui est intéressant dans notre cas, c'est que l'on se heurte à deux obstacles majeurs:moutarde a écrit :[...La problématique des spécialisations infirmières (puériculture, bloc opératoire et anesthésie) constitue un exemple pertinent. Ces spécialisations impliquent, par rapport au métier d’infirmier, un niveau supérieur de compétences, de technicité, de qualification et un champ
d’exercice particulier. Elles constituent des métiers distincts de celui d’infirmier et il serait logique que leur diplôme soit reconnu à un niveau supérieur à la licence ; toutefois, elles ne représentent pas, dans leur dimension actuelle de formation, de qualification et d’exercice, une nouvelle profession de santé de niveau intermédiaire au sens où l’entendra la mission (cf. infra). Mais bien entendu, elles pourraient le devenir avec l’intégration de pratiques avancées dans le domaine...]
_ le lobby médical qui refuse de reconnaître que ces pratiques avancées sont déjà là, et existe quotidiennement et de manière ubiquitaire en structure privée comme publique, en pré comme en intra hospitalier, et qui permet d'économiser du temps médical.
_ la fac qui veut nous faire faire de l'anglais, de l'anthropo et de l'informatique.
On a donc l'exemple d'une profession intermédiaire qui existe déjà en pratique. Or nos dirigeants nous proposent quoi ? De la supprimer pour la remplacer par des techniciens moins qualifiés, en opposition complète avec les notions de sécurité anesthésique. Et sans aucun bénéfice annoncé pour le patient.
Et on veut nous faire croire que l'on va créer d'autres professions à partir du stock IDE ? On nous prend encore une fois pour des buses.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Rapport Hénart
elles ne représentent pas, dans leur dimension actuelle de formation, de qualification et d’exercice, une nouvelle profession de santé de niveau intermédiaire
Oui, mais qui n'est pas nouvelle...loulic a écrit :On a donc l'exemple d'une profession intermédiaire qui existe déjà en pratique.
La polyvalence étant un nouveau défaut, je suppose qu'au même titre qu'1 IDE en soins généraux dans son champ de compétences, on peut imaginer en place des IADE pratiquant une anesthésie de bout en bout, des IDE ayant pour pratique avancée l'intubation ou la pose de voie veineuse ou...
Re: Rapport Hénart
C'est déjà le cas.moutarde a écrit :on peut imaginer en place des IADE pratiquant une anesthésie de bout en bout
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Rapport Hénart
Un IADE est habilité à réaliser une AG, à condition qu'un médecin anesthésiste réanimateur ait établi un protocole, et à condition qu'un MAR puisse intervenir à tout moment.
Les recommandation veulent qu'une induction se fasse toujours à deux, le plus expérimenté à la tête. Donc on n'est sensé voir ni un IADE ni un MAR induire seul.
Je ne sais pas si c'est ça qui n'était pas clair ?
Les recommandation veulent qu'une induction se fasse toujours à deux, le plus expérimenté à la tête. Donc on n'est sensé voir ni un IADE ni un MAR induire seul.
Je ne sais pas si c'est ça qui n'était pas clair ?
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Rapport Hénart
Maintenant faut arrêter un peu les conneries.
Ce dont on a besoin, c'est des lits de court et moyen séjour. Ce dont on a besoin c'est des médecins généralistes en ville, des spécialistes à l'hopital, des spécialistes en ville.
On a organisé la pénurie médicale et maintenant on cherche de nouveau à en faire payer le prix au patient.
Ce dont on a besoin c'est pas des infirmières de pratiques avancées qui se tirent sur la nouille en réunion avec les services sociaux, c'est des infirmières qui dispensent des soins dans les services.
Ce dont on a besoin c'est pas des super AS qui piquent et font des ECG et du libéral, c'est des AS qui collaborent avec les IDE dans les services.
Le crédits de formation ont fondu et on veut nous faire croire qu'on va former des super IDE ?
Qu'on reconnaisse déjà leur travail actuel, on verra après.
Ce dont on a besoin, c'est des lits de court et moyen séjour. Ce dont on a besoin c'est des médecins généralistes en ville, des spécialistes à l'hopital, des spécialistes en ville.
On a organisé la pénurie médicale et maintenant on cherche de nouveau à en faire payer le prix au patient.
Ce dont on a besoin c'est pas des infirmières de pratiques avancées qui se tirent sur la nouille en réunion avec les services sociaux, c'est des infirmières qui dispensent des soins dans les services.
Ce dont on a besoin c'est pas des super AS qui piquent et font des ECG et du libéral, c'est des AS qui collaborent avec les IDE dans les services.
Le crédits de formation ont fondu et on veut nous faire croire qu'on va former des super IDE ?
Qu'on reconnaisse déjà leur travail actuel, on verra après.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.