jeune ide découragée

[Babouline]

Merci pour ton soutien Dianette, j'ai pris une sacrée claque dans la figure et je te caches pas que le moral est plutôt tangent. La semaine prochaine je reprends les recherches.

[nerubis]

Moi ça m'est arrivé après le de, du jour au lendemain je suis recruté dans une ehpad, car manque de personnel,et on ne m'a pas doublé. Oui, la cadre a demandé a une AS de m'aider pour le début ça a durer 2j. Pour la distribution des médicaments, en plus certains était en alzheimer avancé. Et après le repas ils partaient assez rapidement. Vu le nombre de patient, je ne m'en souviens plus du nombre exact autour de 80 je crois, je ne levais pas mes yeux, elle me disait juste donne moi les médicaments de mr x. Je préparais et je lui donnais et les aides soignantes les distribuaient, je me suis retrouvée vraiment seul le 3ème jour, et ben j'étais obligé de lever les yeux, et demander ou est x, et y. Avec une urgence a la clef.
J'ai fait des bourdes ( au niveau de l'insuline, et j'ai ressucré, et ressucré et surveiller et resucré un alzheimer qui partait se balader a droite a gauche, alors que je devais continuer les dextros et les insulines des autres avant qu'il ne disparaisse a leur tour. J'ai réussit a le stabiliser, appeler le medecin, en parler a l'équipe de nuit pour le surveiller et voila), je ne dormais pas la nuit, ce n'était pas le seul endroit ou j'avais envoyée ma candidature, heureusement, et donc le mois suivant j'ai décidé de partir.
Si tu ne dors pas la nuit, ou tu as toujours la crainte d'avoir fait une erreur, ou un oublie, fait comme moi, trouve autre chose.

Le deuxieme boulot, je n'ai pas été doublé non plus, mais je n'avais qu'une dizaine de patient, c'était pas dans une ehpad, et je dormais enfin la nuit.

LE SOULAGEMENT.
Réfléchis bien a ce que tu veux. Et si tu décide de rester, fais gaffe a ton DE.

[Ptite Fred]

Bonjour à tous !
Cela fait un petit moment que je ne suis plus allée sur ce forum, donc j'ai du recréé un compte tout neuf !
Ton témoignage me touche et nous fait prendre conscience à quel point nous sommes utilisées. Personne n'essaye de te tirer vers le haut... même pas tes collègues.. On est censé travailler en équipe tout de même !
C'est courageux de continuer à travailler la-bas, multe IDE serait déja parties...
Ou en est tu ? Comptes tu partir ?
Bon courage en tous cas !

[fortimel]

Bonjour,


Je suis une jeune ide avec à peine 7 mois d'expérience et ça se passe assez mal pour moi; J'ai notamment de gros problèmes d'organisation et il m'arrive de prendre de mauvaises décisions. Quand je regarde bosser mes collègues qui on 15 ans d'expériences, je me dis que je n'y arriverais jamais. malheureusement, je viens d'avoir un avertissement pour une erreur de prise de décision, un "oubli" de transmission d'une donnée importante pour ma collègue de relève, et une erreur de médicament , j'ai gérer mes erreurs sur le coup, juste après,et heureusement pour mes résidents,il n 'y a pas eu de conséquences du tout pour les 3..sauf une mauvaise prie charge ; c'est un cercle vicieux car j'ai du coup de moins en moins confiance en moi au lieu de me construire. je suis perdue car je n'ai pas fait ces études pour faire du mal, je n'arrive du coup pas à m'affirmer auprès de l'équipe.A chaque jour de poste, je fais un connerie plus ou moins grosse..là, je n'arrive même pas à dormir. j'ai l'impression d'être un danger public, et une ide stressé par le temps qu'elle ne maitrise pas. Je sais que jeune ide on apprend tout les jours, mais j'ai vraiment l impression que mes collègues de promo affiche une assurance dans leur propos que je n'ai pas. Forcément,je me demande si je dois continuer, car en plus d'avoir l impression de jouer mon diplôme tous les jours, je me sens très mal. A chaque problème que je découvre chez un résident, je perds en réactivité car j'ai peur de faire une connerie. et peur aussi de demander de l'aide ( qui est une connerie aussi !) par peur du regard des autres ide qui ne me verront pas comme une ide autonome. Mon manque d organisation fait que j'ai de grosses journées crevantes. je voudrais savoir si des personnes ont été dans ce cas si elle se sont relevées et devenue de bonne ide.. pour moi, là, je me sens une merde à qui on a donné ce diplôme ( repassé la pratique car stressé et, tfe et oral 20/20 au 2 ) il y a un gros décalage chez moi entre la théorie et la pratique lol ...) voilà, j'ai besoin de soutiens là car retourner au boulot avec l idée de faire mal me devient insupportable...
Meri d'avoir lu ce message même si vous ne savez pas quoi répondre...

Première chose, c'est que si tu as des insomnies pour raison professionnelle, ce n'est pas normal. Tu ne vas quitter ta carrière pour un poste inadapté pour toi. Donc, si tu continue à te battre pour faire tes preuves, tu peux te détruire toi même et eux s'en foutent. Conseil: vas voir la médecine du travail et parles lui en.
Deuxième chose, ne te compares jamais à tes collègues, ils peuvent te paraître confiants mais tu ne sais comment ils travaillent, et on est tous différents, nos points forts, nos points faibles, nos ressources, nos compétences, etc.
Troisième chose, c'est que tu serais sans doute mieux dans un service de chirugie ou médecine avec moins de patients en charge, tu auras plus de temps à faire attention et concentre toi. Ce sont des choses qui peuvent arriver, donc, fais ta démarche, renseigne toi sur un nouveau poste qui t'interesserait et même dans un autre hôpital. Tu as toujours des solutions que d'arrêter une carrière et tu as quand même diplomée après tout. Une fois que tu trouves, tu fais ta démarche et dès que c'est ok, tu leur annonce la bonne nouvelle que tu les quitte. Parce qu'en plus, ils te collent un avertissement sans chercher à savoir ce qui se passe derrière mais il faut faire attention aux erreurs. Peut être que c'est du à la fatigue, liée aux insomnies, liées à l'anxiété....
c'est un cercle vicieux qui peut tourner très mal. Donc, tu as toujours le choix ; )

[nanette2399]

L'expérience et les échecs rendent plus forts ! Il ne faut pas se décourager , il faut perseverer même quand l'on connait de grandes périodes de doute et de passages à vide. Je suis diplômée depuis 2006, j'ai 28 ans, j'ai fait le choix de travailler en EPHAD, ce que je ne regrette vraiment pas, malgré les moments très difficiles que j'ai vécu : je suis tombée 2 fois dans 2 établissements différents sur des cadres et des directions très mal intentientionnés : sans faire de faute grave j'ai été à deux reprises licencié. La première fois pour une restructuration de l'équipe et la seconde fois parce que l'on m'a fait croire à un CDI alors que j'ai été engagé pour un CDD... Mon contrat était rédigé de tel façon que je n'aurai pas eu moyen de me défendre...il m'a fallu beucoup de temps et de patience pour comprendre et accepter qu'il ya des périodes qui peuvent être excessivement injustes mais qu'elles m' ont rendues beaucoup plus fortes que ce je n'étais auparavant. J'ai compris bien des années après et avec le soutien de mes proches , que ma meilleure arme était de garder mon calme et mon sang -froid en toute circonstance. Jamais 2 sans 3 : la prochaine fois je serai plus préparé, je l'espère, et je démissionnerai dès les premiers signes de malveillance de la part de la hierarchie. Et surtout aussi je sais d'avantage lire mes contrats et je n'hésite plus à poser des questions à mes collègues et à la direction sur le plannig, sur ma fiche de salaire, le fonctionnement des congés payés etc... !! Merci pour vos témoignages sur l'ensemble du forum qui sont très enrichissants. Actuellement je cherche un groupe d'IDE qui travaille en EHPAD pour pouvoir échanger mon ressenti et la gestion de mes émotions face à ce que je vis au travail, je parle un peu avec mes collègues mais pas suffisament car je ne suis pas en total confiance pour me confier sur ce que je ressens.

[Ptite Fred]

Bonjour,
ton témoignage me touche nanette2399, tu as du faire preuve de beaucoup de courage pour affronter toutes ses épreuves et voir qu'on peut y arriver la tête haute, c'est encourageant.
C'est vrai que les postes proposés nous paraissent toujours plus roses qu'ils ne le sont..