Quand les A.S vont être reconnus?

[Abja]

Nos arguments sont complémentaires.

Il y a deux choses qui font qu'un AS n'arrive pas à être reconnu. Notre métier est récent et vient aprés celui d'infirmier. Nous sommes là pour soulager les infirmiers qui peuvent ainsi se concentrer sur des soins plus techniques. A la base, notre métier résulte de l'observation objective qu'un infirmier ne peut pas tout faire. Voilà la première raison.

La deuxième raison, je crois, et ce n'est que mon avis personnel: nous ne savons pas nous mobiliser et nous n'avons pas la culture de la mobilisation. D'abord ce métier est ultra féminisé, donc, les femmes AS ont souvent des enfants, des familles, des responsabilités extra professionnelles qui les contraignent à se soumettre d-à des logiques de services aberrantes. Et ce que je dis, je l'ai observé trop souvent.

Les infirmière aussi ont ce problème. Elles sont réquisitionnées à la moindre grève et ont du mal à réellement pesé dans une structure. Seulement, on les écoute plus parce que leurs études sont plus valorisés et parce qu'elles sont vraiment indispensable. Et je ne polémique pas en disant cela. Mais avouons franchement qu'une IDE peut faire le boulot d'un AS mais qu'un AS ne peut pas faire le boulot d'un ide. DOnc insidieusement, si une() IDE est pas content(e), il ou elle claque la porte et basta... A force, les structures apprennent à écouter leur revendication. EN plus, il y a une pénurie telle d'IDE (600 en IlE de France, 200à LYON, 100 à Marseille) que leur parole est plus écoutée.

Les IDE ont un boulot terriblement dur. Des cadences infernales, des risques d'erreur du au stress, à la fatigue... et des conséquences terribles. Les IDE libérales sont grugés dans la facturation des soins en libéral et les soins ne sont pas tous facturés à cause d'une nomenclature imprécise... Bref...

Surtout ne pas les opposés au AS parce que les IDE sont dans le même bateau.

Les structures, pour garder la main, exercent une politique d'appartheid... en nous dressant les uns contres les autres. Sans y voir de théorie du complot ni être parano, c'est dans les intérets d'une structure qui fait des économies de ne pas avoir une équipe soudée.

Alors ne faisons pas leur jeu.

Je trouve la problématique interessante:

Pourquoi les AS n'arrivent-ils pas à se mobiliser pour faire valoir leur profession, exiger de ne pas faire 14 toilettes par matin sur des amplitudes de 4 heures et recommencer le soir uau coucher, demander à avoir le matériel adéquat, des primes...

Je trouve notre métier au moins aussi difficile que celui de prof... nerveusement, physiquement, relationnellement... même si cela n'est pas comparable, je trouve que notre mission humaine est essentielle... indispensable. Nous remplaçons souvent les familles, nous apportons plus que des soins, nous éduquons, informons, soulageons, aidons la personne soignée à mieux vivre sa condition, la période qu'elle subit...

Et pourtant, notre dos est cassé, notre salaire est une misère, nos conditions de travail halucinante...
TAnt que nous garderons bouches closes, cela ne changera pas.


Je finis en disant que notre société égoiste, individualiste n'aidera pas à améliorer les choses. Ni la crise qui frappe et qui rend les gens particulièrement lâches... je pense qu'à ma gueule quoi.. Mais on a pas le choix si on veut pas devenir des frustrés et maltraitant.

[binoute1]

Nos arguments sont complémentaires.

Il y a deux choses qui font qu'un AS n'arrive pas à être reconnu. Notre métier est récent et vient aprés celui d'infirmier. Nous sommes là pour soulager les infirmiers qui peuvent ainsi se concentrer sur des soins plus techniques. A la base, notre métier résulte de l'observation objective qu'un infirmier ne peut pas tout faire. Voilà la première raison.

Les infirmière aussi ont ce problème. Elles sont réquisitionnées à la moindre grève et ont du mal à réellement pesé dans une structure

ah, elle a bon dos la réquisition...celle ci ne peut être faite que sur ordre/demande du préfet

Seulement, on les écoute plus parce que leurs études sont plus valorisés et parce qu'elles sont vraiment indispensable

A force, les structures apprennent à écouter leur revendication.

Les IDE ont un boulot terriblement dur. Des cadences infernales, des risques d'erreur du au stress, à la fatigue...

et les ASDE aussi

Surtout ne pas les opposés au AS parce que les IDE sont dans le même bateau.

Les structures, pour garder la main, exercent une politique d'appartheid... en nous dressant les uns contres les autres. Sans y voir de théorie du complot ni être parano, c'est dans les intérets d'une structure qui fait des économies de ne pas avoir une équipe soudée.

TAnt que nous garderons bouches closes, cela ne changera pas.

[Bip-bip]

Je sais pas comment vous vous représentez le métier IDE, mais franchement, c'est la même galère que le métier d'AS... Une cadence de fous, des tours qui n'en finissent pas, le mal de crâne en fin de journée, le dos pété peut être un peu moins c'est la seule différence...

Pour être passée d'AS à IDE, je peux vous assurer que les deux métiers sont à peu près aussi pénible l'un que l'autre, la seule chose, en tant qu'IDE on a des responsabilités en plus, mais ces responsabilités on fait justement une formation pour pouvoir les assumer et on y est préparé, c'est un choix...

Moi je pense qu'il faut arrêter de chercher midi à 14h, les AS ne sont pas reconnus parce qu'ils ne gueulent pas assez fort, point... Un peu comme les IDE quoi.

[Abja]

Oui à la différence que les IDE, comme dit plus haut par moi-même, peuvent faire pression en menaçant de partir... Il y a une telle pénurie qu'un hopital aura du mal à laisser partir ses ide ce qui constituent un gros moyens de pression pour obtenir des avantages.
Les As, s'ils sont pas contends et qu'ils menacent de partir la porte est grande ouverte. On se bat pour entrer en hopital... Le plein emploi des as est une chimère. Il y a plein emploi quand on travaille en EHPAD or, à l'heure actuelle, les ehpad sont des lieux de maltraitances et d'exploitation... Trés peu d'as veulent y travailler.

Je te rejoins sur le point que si les AS décidaient de gueuler, on se ferait peut-être respecter. Mais je suis sur qu'on demanderait aux ASH de nous remplacer.

Encore une fois, les IDE sont irremplaçables dans une structure et la pénurie d'IDE les places dans une situation plus confortable que les AS.

MAIS, le débat ne se situe pas dans la comparaison AS/IDE, il se situe dans l'incapacité des AS à se mobiliser et faire respecter leurs droits. Je ne suis même pas sur qu'il existe un syndicat fort dans la profession... des représentants charismatiques... Pour l'instant les politiques et les buisness man continuent à se remplir les poches avec le buisness des maisons de retraite et nous, nous continuons à être les dindons de la farce.

[Thérèse PALLA]

Bonjour.
Non, contrairement aux infirmiers, il n’existe pas de syndicat professionnel purement aide-soignant.
Dans les années 92/94, il a été créé un Collectif national d’aides-soignants par un noyau de professionnels de Toulouse. Attisé par la fièvre des mouvements infirmiers de l’époque, ce collectif avait trouvé le soutien d’un nombre non négligeable d’aides-soignants, notamment sur la région de Toulouse mais la fièvre est vite retombée !!! Comme vous le dite si bien, il est très difficile de mobiliser les aides-soignants, (phénomène de société sans doute car il n'y a pas qu'eux), et plus difficile encore mobiliser de façon durable. En effet, les professionnels attendent beaucoup et tout de suite, alors que faire évoluer une profession c’est un travail de longue haleine. Ainsi, très vite les pionniers de ce collectif ont capitulé et rejoint notre association qui fait partie des deux organisations associatives représentatives au Haut Conseil des professions paramédicales au ministère de la santé…
Que va devenir la profession d’aide-soignant avec l’institution par l’Education nationale du Bac professionnel « accompagnement, soins et services à la personne » dont les premiers diplômés sortiront dès 2014 ???

Thérèse PALLA

[Anonyme222222]

Très bonne question que j'ai posé il y a plusieurs mois.

Ces métiers filière sociale avec des prérogatives sanitaires ; métiers dits intermédiaires ou nouveaux métiers de la santé ?