j'ai des doutes sur ma capacité /envie de devenir IDE
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Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Je suis dans le même cas que toi. Je suis extrêmement timide. A chaque stage, on me le reproche : trop timide, ne communique pas assez... C'est vrai, que comparer à l'étudiant avec qui j'étais en stage la dernière fois, j'ai du mal à aller vers les autres soignants, à raconter ce que j'ai fait pendant mon week end ou ce que je compte faire, je ne donne pas mon avis sur le dernier film que j'ai vu... Mais je leur dis toujours les informations nécessaires vis à vis des patients.
Lorsque je suis seule avec les patients, ça va relativement bien, même si j'ai, en plus, un manque de confiance en moi immense. Je me suis toujours sentie inférieur aux autres et malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à me convaincre du contraire.
Pourtant, j'ai aussi fait des efforts depuis mon premier stage ! Mais apparemment, c'est pas assez...
Alors me dire que je vais entrer en 3ème année lundi, ça me stresse... Je ne suis pas sûr de pouvoir surmonter cette timidité pour le prochain stage. En plus, ma formatrice référente me menace de ne pas me valider mes stages si ma timidité réapparaît dans mes bilans de stage... Ajoutez à ça le fait que je suis en retard dans l'acquisition de mes actes à cause de mon fabuleux parcourt de stage, et vous comprendrez mes appréhensions et le fait que je n'ai vraiment pas hâte de retourner en stage.
Lorsque je suis seule avec les patients, ça va relativement bien, même si j'ai, en plus, un manque de confiance en moi immense. Je me suis toujours sentie inférieur aux autres et malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à me convaincre du contraire.
Pourtant, j'ai aussi fait des efforts depuis mon premier stage ! Mais apparemment, c'est pas assez...
Alors me dire que je vais entrer en 3ème année lundi, ça me stresse... Je ne suis pas sûr de pouvoir surmonter cette timidité pour le prochain stage. En plus, ma formatrice référente me menace de ne pas me valider mes stages si ma timidité réapparaît dans mes bilans de stage... Ajoutez à ça le fait que je suis en retard dans l'acquisition de mes actes à cause de mon fabuleux parcourt de stage, et vous comprendrez mes appréhensions et le fait que je n'ai vraiment pas hâte de retourner en stage.
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Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Il y a une différence entre être timide et être discrète.
Personnellement, ce qu'a fait une collègue ou un ESI durant le we, j'en ai un peu rien à faire. (enfin ça dépend du collègue lol)
En revanche quand professionnellement la collègue ou l'ESI ne parle pas, ne dit pas ce qu'il va faire, ce qu'il a fait, ce qu'il reste à faire, ne prend pas la parole durant les transmissions, ou lors des visites du médecin....ça me pose vraiment problème car le travail est alors très inconfortable.
Donc il me semble vraiment important que vous réussissiez à cibler ce qui vous est réellement reproché (timidité? discrétion? manque de curiosité?, manque de partage?) afin de mieux vous adapter à ce qu'on attend de vous.
Peut-être votre difficulté est-elle due au statut d'étudiant?
Parce que je ne vois pas trop comment on peut être timide avec l'équipe, et pas avec les patients. Si on est timide, on manque d'assurance dans le rapport à autrui et alors c'est valable avec tout le monde.
Personnellement, ce qu'a fait une collègue ou un ESI durant le we, j'en ai un peu rien à faire. (enfin ça dépend du collègue lol)
En revanche quand professionnellement la collègue ou l'ESI ne parle pas, ne dit pas ce qu'il va faire, ce qu'il a fait, ce qu'il reste à faire, ne prend pas la parole durant les transmissions, ou lors des visites du médecin....ça me pose vraiment problème car le travail est alors très inconfortable.
Donc il me semble vraiment important que vous réussissiez à cibler ce qui vous est réellement reproché (timidité? discrétion? manque de curiosité?, manque de partage?) afin de mieux vous adapter à ce qu'on attend de vous.
Peut-être votre difficulté est-elle due au statut d'étudiant?
Parce que je ne vois pas trop comment on peut être timide avec l'équipe, et pas avec les patients. Si on est timide, on manque d'assurance dans le rapport à autrui et alors c'est valable avec tout le monde.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
C'est EXACTEMENT ca ! C'est dingue comme je me retrouve dans ce que tu dis... Je dis tout pour l'importance du patient, quand il s'agit de sa santé et tout je le dit car c'est important. Mais je ne raconte pas ma vie, ou ne commente pas forcément les discussions des "autres sujets".. C'est ça qui leur manque. Alors à la fin du stage j'y arrive toujours un peu mieux, ils remarquent une différence mais ce n'est jamais suffisant.Cey' a écrit :Je suis dans le même cas que toi. Je suis extrêmement timide. A chaque stage, on me le reproche : trop timide, ne communique pas assez... C'est vrai, que comparer à l'étudiant avec qui j'étais en stage la dernière fois, j'ai du mal à aller vers les autres soignants, à raconter ce que j'ai fait pendant mon week end ou ce que je compte faire, je ne donne pas mon avis sur le dernier film que j'ai vu... Mais je leur dis toujours les informations nécessaires vis à vis des patients.
Lorsque je suis seule avec les patients, ça va relativement bien, même si j'ai, en plus, un manque de confiance en moi immense. Je me suis toujours sentie inférieur aux autres et malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à me convaincre du contraire.
Pourtant, j'ai aussi fait des efforts depuis mon premier stage ! Mais apparemment, c'est pas assez...
Alors me dire que je vais entrer en 3ème année lundi, ça me stresse... Je ne suis pas sûr de pouvoir surmonter cette timidité pour le prochain stage. En plus, ma formatrice référente me menace de ne pas me valider mes stages si ma timidité réapparaît dans mes bilans de stage... Ajoutez à ça le fait que je suis en retard dans l'acquisition de mes actes à cause de mon fabuleux parcourt de stage, et vous comprendrez mes appréhensions et le fait que je n'ai vraiment pas hâte de retourner en stage.
Avant de partir en stage, ma formatrice m'avait "boosté" en me disant globalement "de me bouger" pour communiquer... et ben je pensais avoir fait des efforts, je sais que j'en aie fait, Moi je les vois. Eux ne les voient pas, c'est des efforts légers, mais à force j'y arriverais.
Finalement je me dis que tant pis, je vais tout faire pour aller jusqu'au diplôme. Au pire, je ne parlerais pas énormément. Mais je dirais les choses qu'il faut dire, je n'aurais pas forcément beaucoup "d'amies" dans les équipes, mais je ferais en sorte que ça aille malgré ça. Ma timidité fait que j'aurais plus de mal à affronter certains aspects du métier, je le sais mais on l'affrontera s'il le faut et tant pis..
Soit forte et je suis sûre qu'on peut y arriver. On se parle en MP si tu veux, je suis dispo quand tu veux

Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Disons que c'est assez complexe à expliquer, mais Cey' est exactement comme moi alors je ne suis donc pas la seule... J'ai toujours été timide dans le sens où je n'engage pas forcément la conversation quand je ne vois pas l'intérêt. Si un patient va mal, ou que je vais faire un acte/soin... Je le dirais sans soucis. Mais je resterais forcément "discrète" parce que je ne commente pas tous mes faits et gestes, c'est sûrement ce qu'on me reproche. Du coup on a l'impression que je "fais les choses dans mon coin" alors que je n'en aie pas forcément l'impression...augusta a écrit :Il y a une différence entre être timide et être discrète.
Personnellement, ce qu'a fait une collègue ou un ESI durant le we, j'en ai un peu rien à faire. (enfin ça dépend du collègue lol)
En revanche quand professionnellement la collègue ou l'ESI ne parle pas, ne dit pas ce qu'il va faire, ce qu'il a fait, ce qu'il reste à faire, ne prend pas la parole durant les transmissions, ou lors des visites du médecin....ça me pose vraiment problème car le travail est alors très inconfortable.
Donc il me semble vraiment important que vous réussissiez à cibler ce qui vous est réellement reproché (timidité? discrétion? manque de curiosité?, manque de partage?) afin de mieux vous adapter à ce qu'on attend de vous.
Peut-être votre difficulté est-elle due au statut d'étudiant?
Parce que je ne vois pas trop comment on peut être timide avec l'équipe, et pas avec les patients. Si on est timide, on manque d'assurance dans le rapport à autrui et alors c'est valable avec tout le monde.
Le statut d'étudiant fait beaucoup aussi car on me reproche de ne pas savoir me "positionner" dans l'équipe... Perso, je trouve que c'est impossible de se positionner réellement en tant qu'EIDE parce que on ne peut pas se permettre de donner vraiment des conseils/ordres même à des AS ou autres. Donner son avis oui, mais après c'est vraiment pas évident.
Manque de curiosité oui c'est possible aussi, on m'a dit que je posais pas assez de questions. En même temps en 10 semaines dans un EHPAD (quand je suis déja passé 2 fois en EHPAD), les questions ont été étalées sur toute la période et avec des tas de professionnels différents... C'est facile d'oublier que j'ai posé des questions.
Bref.. J'espère que tu as compris où je voulais en venir, mais personnellement c'est spontané avec les patients. Dans le sens ou on peut leur parler de tout ! Du temps qu'il fait, de leur passé, de leurs enfants, leurs loisirs.... Ce n'est pas forcément "intrusif", c'est naturel en temps que soignant de s'intéresser à ses patients. Alors que ces conversations ne se font pas entre soignants, du moins la vie des autres restent privées, du coup je ne trouve rien de spécial à leur dire... autre que les choses "importantes".
Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Je me reconnais parfaitement dans ce que vous dites.... J'ai déjà fait les études il y a 12 ans, j'ai arrêté en 2ème année pour être AS, en partie pour ce problème. Je m'étais laissée convaincre que la réserve (je ne suis pas timide, je suis réservée) était incompatible avec cette profession, que j'étais trop inférieure et pas assez ouverte aux autres professionnels pour pouvoir continuer (avec les patients j'ai toujours eu un très bon rapport et ça s'est toujours super bien passé). Sur mes rapports de stage "trop réservée" ressortait toujours. Par contre tout ce qui est en rapport avec le travail (transmissions, continuité des soins etc...) là j'ai aucun souci à dire ce qu'il faut dire, mais ça ne ressortait jamais sur le bilan, on me jugeait uniquement sur ma réserve en général donc sur les discussions "futiles" auxquelles je ne participais pas du tout (leur vie ça m'était un peu égal, je n'avais pas envie de parler de la mienne, et je ne connaissais pas assez l'établissement pour critiquer Pierre, Paul ou Jacques).
Bizarrement, ce trait de caractère ne m'a pas porté préjudice dans ma vie professionnelle d'AS (qui a duré quelques années quand même). Peut-être parce que quand on arrive dans un endroit en tant que professionnelle et non pour être évaluée, on est comme on est, les gens voient bien qu'on est réservée mais qu'on assume son travail, que les patients sont contents et que finalement, quelqu'un de discret ça fait aussi du bien à une équipe. J'ai jamais été du genre à discuter pendant des heures, à voir les collègues en dehors du boulot, à raconter ma vie... Mais ça allait et je pense que j'étais assez appréciée (j'étais déléguée du personnel élue à la grosse majorité à chaque fois, elles appréciaient mon côté "posé" et diplomate).
Bref, au bout de 10 ans, je me dis que je suis prête à retenter la formation infirmière (parce qu'au fond, c'est ce que je veux faire). Je recommence en 1ère année. 1er stage de 5 semaines et là... rebelote, on me reproche ma réserve. Forcément j'ai pris de l'âge mais même à presque 40 ans ma personnalité est toujours la même. Après 10 ans comme AS en EHPAD (et les dernières années en congé parental, donc pas d'exercice pro depuis un petit moment), je me retrouve comme ESI dans un service de chirurgie qui "bouge" et je suis totalement perdue, normal.... je surnage comme je peux, je m'en sors pas mal niveau pro mais niveau "relation en équipe" c'est vrai que je ne dis pas grand chose pendant les discussions futiles, pas grand chose pendant les trans au début (mais c'est parce que j'ai du mal à tout suivre, plus tard c'est venu), on doit voir sur ma figure que je suis larguée.... Et surtout j'ai une grande sensibilité aux gens, lorsque je me sens avec des gens "cassants" je me bloque et je les fuis. Et là bingo, une AS un peu "cassante" qui m'a pas mal bloquée (mais les autres m'ont rassurée, elle fait ça avec tout le monde, sauf que moi je ne sais pas rentrer dans le lard et je me laisse faire). Bref, j'ai quand même été avec des IDE et des AS formidables qui m'ont acceptée et m'ont bien aidée dans mon apprentissage difficile (j'ai eu beaucoup de mal à ma remettre "dans le bain" et du fait que j'étais AS on attendait beaucoup de moi).
Quand est venue l'heure de remplir la feuille de stage avec la cadre (qui ne m'avait pas vue travailler mais qui avait demandé aux membres de l'équipe), comme je m'y attendais, plein de points positifs "techniquement parlant" mais gros point négatif "trop réservée" (au point de contrebalancer tout le reste). Heureusement j'étais présente ainsi qu'avec une IDE qui avait travaillé avec moi très souvent. J'étais un peu un tribunal et je devais me défendre, expliquer que c'était ma personnalité, que je ne pouvais pas me changer (la cadre me dit "mais oui en vieillissant vous changerez", sauf que j'ai 38 ans et qu'on me dit ça depuis 20 ans....). J'ai répondu que je voulais qu'on me dise à quel moment ma réserve avait fait défaut dans mon travail, si j'avais fait des erreurs, oublié de dire telle ou telle info, si j'avais mal fait ou pas fait du tout une transmission importante, si je faisais les choses sans dire ce que je faisais... Force est de constater que non, il n'y avait rien, on me reprochait encore une fois de ne pas m'étaler avec l'équipe lors des pauses ou des discussions personnelles (désolée, je suis incapable de faire ça avec des gens que je connais peu et pour qui j'ai pas forcément d'affinités). L'IDE avec moi a confirmé (c'est une personne avec qui j'avais sympathisé au fil du temps et avec qui j'ai eu des discussions plus "poussées" qu'avec les autres), elle a dit que je n'étais certes pas extravertie mais que j'étais pas non plus désagréable ou fermée comme une porte de prison...
Ensuite est venu le moment d'évaluer la compétence 6, le relationnel avec le patient. Là elle me dit "je suppose que si vous êtes réservée, le relationnel au patient ça va pas trop", là je me suis insurgée, je lui ai dit que si on pouvait me reconnaître un truc indiscutable, c'est mon excellent relationnel au patient. Ce que l'IDE a confirmé aussi, m'ayant vu de nombreuses fois m'adresser aux patients (contrairement aux autres, qui ne me jugeaient que par rapport à elles).
Bref, ma feuille de stage j'ai quand même dû la défendre pas mal, me justifier pas mal, si je n'avais pas été présente au moment du remplissage je pense que j'aurais eu des surprises très désagréables (règle de base que tu connais forcément: tu ne laisses jamais ta feuille de stage, s'ils la remplissent c'est avec toi, une fois que c'est rempli c'est irréversible, c'est à toi de défendre ton bout de gras et argumenter chaque chose qui sera écrite).... Et je sais que cette situation se reproduira souvent jusqu'en 3ème année (puisque je sais que je ne vais pas me transformer en ce que je ne suis pas), mais je suis sûre aussi avec notre type de personnalité on a beaucoup à apporter à une équipe, on PEUT être de bonnes infirmières (même si on est facilement convaincue du contraire), faire du bien aux patients, être professionnelles.
Au retour du stage j'en ai longuement discuté avec ma référente pédagogique qui m'a rassurée, encouragée. Non, être réservée n'est pas incompatible. Il faut bien sûr travailler là-dessus pour progresser et s'imposer un peu plus, être plus sûre de soi (et notamment savoir "gérer" des situation où certains membres de l'équipe profitent de notre "faiblesse" pour nous casser, ce que je ne sais pas encore faire, j'ai tendance à encaisser et partir pleurer dans un coin).
Voilà, ce que je pense à ton niveau c'est que tu es sur la dernière ligne droite, tu ne peux pas lâcher maintenant. Etre AS te soulagera un temps mais ensuite le problème sera le même. Dis-toi que quand tu auras ton diplôme d'IDE tu auras peut-être ce problème au début mais ensuite tu prendras confiance en toi, tu ne seras plus évaluée ni jugée sur ce genre de choses (tu es timide et alors? Tu fais ton boulot et on a rien à te reprocher sur ton travail, on te demande rien de plus. Tu seras une IDE avec le même diplôme que les autres).
Dis toi de toute façon que tu es à ta place, que tu n'es inférieure à personne!
En attendant il faut serrer les dents
Bizarrement, ce trait de caractère ne m'a pas porté préjudice dans ma vie professionnelle d'AS (qui a duré quelques années quand même). Peut-être parce que quand on arrive dans un endroit en tant que professionnelle et non pour être évaluée, on est comme on est, les gens voient bien qu'on est réservée mais qu'on assume son travail, que les patients sont contents et que finalement, quelqu'un de discret ça fait aussi du bien à une équipe. J'ai jamais été du genre à discuter pendant des heures, à voir les collègues en dehors du boulot, à raconter ma vie... Mais ça allait et je pense que j'étais assez appréciée (j'étais déléguée du personnel élue à la grosse majorité à chaque fois, elles appréciaient mon côté "posé" et diplomate).
Bref, au bout de 10 ans, je me dis que je suis prête à retenter la formation infirmière (parce qu'au fond, c'est ce que je veux faire). Je recommence en 1ère année. 1er stage de 5 semaines et là... rebelote, on me reproche ma réserve. Forcément j'ai pris de l'âge mais même à presque 40 ans ma personnalité est toujours la même. Après 10 ans comme AS en EHPAD (et les dernières années en congé parental, donc pas d'exercice pro depuis un petit moment), je me retrouve comme ESI dans un service de chirurgie qui "bouge" et je suis totalement perdue, normal.... je surnage comme je peux, je m'en sors pas mal niveau pro mais niveau "relation en équipe" c'est vrai que je ne dis pas grand chose pendant les discussions futiles, pas grand chose pendant les trans au début (mais c'est parce que j'ai du mal à tout suivre, plus tard c'est venu), on doit voir sur ma figure que je suis larguée.... Et surtout j'ai une grande sensibilité aux gens, lorsque je me sens avec des gens "cassants" je me bloque et je les fuis. Et là bingo, une AS un peu "cassante" qui m'a pas mal bloquée (mais les autres m'ont rassurée, elle fait ça avec tout le monde, sauf que moi je ne sais pas rentrer dans le lard et je me laisse faire). Bref, j'ai quand même été avec des IDE et des AS formidables qui m'ont acceptée et m'ont bien aidée dans mon apprentissage difficile (j'ai eu beaucoup de mal à ma remettre "dans le bain" et du fait que j'étais AS on attendait beaucoup de moi).
Quand est venue l'heure de remplir la feuille de stage avec la cadre (qui ne m'avait pas vue travailler mais qui avait demandé aux membres de l'équipe), comme je m'y attendais, plein de points positifs "techniquement parlant" mais gros point négatif "trop réservée" (au point de contrebalancer tout le reste). Heureusement j'étais présente ainsi qu'avec une IDE qui avait travaillé avec moi très souvent. J'étais un peu un tribunal et je devais me défendre, expliquer que c'était ma personnalité, que je ne pouvais pas me changer (la cadre me dit "mais oui en vieillissant vous changerez", sauf que j'ai 38 ans et qu'on me dit ça depuis 20 ans....). J'ai répondu que je voulais qu'on me dise à quel moment ma réserve avait fait défaut dans mon travail, si j'avais fait des erreurs, oublié de dire telle ou telle info, si j'avais mal fait ou pas fait du tout une transmission importante, si je faisais les choses sans dire ce que je faisais... Force est de constater que non, il n'y avait rien, on me reprochait encore une fois de ne pas m'étaler avec l'équipe lors des pauses ou des discussions personnelles (désolée, je suis incapable de faire ça avec des gens que je connais peu et pour qui j'ai pas forcément d'affinités). L'IDE avec moi a confirmé (c'est une personne avec qui j'avais sympathisé au fil du temps et avec qui j'ai eu des discussions plus "poussées" qu'avec les autres), elle a dit que je n'étais certes pas extravertie mais que j'étais pas non plus désagréable ou fermée comme une porte de prison...
Ensuite est venu le moment d'évaluer la compétence 6, le relationnel avec le patient. Là elle me dit "je suppose que si vous êtes réservée, le relationnel au patient ça va pas trop", là je me suis insurgée, je lui ai dit que si on pouvait me reconnaître un truc indiscutable, c'est mon excellent relationnel au patient. Ce que l'IDE a confirmé aussi, m'ayant vu de nombreuses fois m'adresser aux patients (contrairement aux autres, qui ne me jugeaient que par rapport à elles).
Bref, ma feuille de stage j'ai quand même dû la défendre pas mal, me justifier pas mal, si je n'avais pas été présente au moment du remplissage je pense que j'aurais eu des surprises très désagréables (règle de base que tu connais forcément: tu ne laisses jamais ta feuille de stage, s'ils la remplissent c'est avec toi, une fois que c'est rempli c'est irréversible, c'est à toi de défendre ton bout de gras et argumenter chaque chose qui sera écrite).... Et je sais que cette situation se reproduira souvent jusqu'en 3ème année (puisque je sais que je ne vais pas me transformer en ce que je ne suis pas), mais je suis sûre aussi avec notre type de personnalité on a beaucoup à apporter à une équipe, on PEUT être de bonnes infirmières (même si on est facilement convaincue du contraire), faire du bien aux patients, être professionnelles.
Au retour du stage j'en ai longuement discuté avec ma référente pédagogique qui m'a rassurée, encouragée. Non, être réservée n'est pas incompatible. Il faut bien sûr travailler là-dessus pour progresser et s'imposer un peu plus, être plus sûre de soi (et notamment savoir "gérer" des situation où certains membres de l'équipe profitent de notre "faiblesse" pour nous casser, ce que je ne sais pas encore faire, j'ai tendance à encaisser et partir pleurer dans un coin).
Voilà, ce que je pense à ton niveau c'est que tu es sur la dernière ligne droite, tu ne peux pas lâcher maintenant. Etre AS te soulagera un temps mais ensuite le problème sera le même. Dis-toi que quand tu auras ton diplôme d'IDE tu auras peut-être ce problème au début mais ensuite tu prendras confiance en toi, tu ne seras plus évaluée ni jugée sur ce genre de choses (tu es timide et alors? Tu fais ton boulot et on a rien à te reprocher sur ton travail, on te demande rien de plus. Tu seras une IDE avec le même diplôme que les autres).
Dis toi de toute façon que tu es à ta place, que tu n'es inférieure à personne!
En attendant il faut serrer les dents

Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Au quebec, les élèves n'ont pas ce genre d'observations.
Il y a des critères objectifs de notation et jamais vous n'entendrez des remarques du genre :"Pendant que tu as fait ta prise de sang t'as un peu tourné la tête du coup je peuxpas te valider ton soin".
Je n'ai jamais vu ni entendu ce genre de chose à Laval ou Montreal. Ca n'existe tout simplement pas et si jamais une infirmière avait le malheur de faire ce genre de commentaire, elle serait virée sur le champs.
La formation en France est une abomination pédagogique qui plongent chaque ESI dans les abîmes de la dignité humaine.
A Laval quand un ESI n'arrive pas à faire un soin, on recommence, en France on le met dans un coin comme le dernier des débiles, on l'envoie avec les AS ou avec l'ASH. C'est d'une stupidité sans non. Et bien entendu ça ne choque personne, enfin personne avec moins de 3 neuronnes.
Heureusement que je suis sorti de cette abomination et vu la faible qualité de la formation en France, je comprend pourquoi tout est autant protocolisé. Car si c'est pour laisser ce genres de crétines tenir un service à leur libre initiative, il y aurait eu beaucoup de décès.
Venez au quebec finir votre formation ,vous verrez la différence et n'aurez plus envi de retourner dans ces services. Perso je ne comprend même pas pourquoi on laisse encore faire ce genre de choses ...
Il y a des critères objectifs de notation et jamais vous n'entendrez des remarques du genre :"Pendant que tu as fait ta prise de sang t'as un peu tourné la tête du coup je peuxpas te valider ton soin".
Je n'ai jamais vu ni entendu ce genre de chose à Laval ou Montreal. Ca n'existe tout simplement pas et si jamais une infirmière avait le malheur de faire ce genre de commentaire, elle serait virée sur le champs.
La formation en France est une abomination pédagogique qui plongent chaque ESI dans les abîmes de la dignité humaine.
A Laval quand un ESI n'arrive pas à faire un soin, on recommence, en France on le met dans un coin comme le dernier des débiles, on l'envoie avec les AS ou avec l'ASH. C'est d'une stupidité sans non. Et bien entendu ça ne choque personne, enfin personne avec moins de 3 neuronnes.
Heureusement que je suis sorti de cette abomination et vu la faible qualité de la formation en France, je comprend pourquoi tout est autant protocolisé. Car si c'est pour laisser ce genres de crétines tenir un service à leur libre initiative, il y aurait eu beaucoup de décès.
Venez au quebec finir votre formation ,vous verrez la différence et n'aurez plus envi de retourner dans ces services. Perso je ne comprend même pas pourquoi on laisse encore faire ce genre de choses ...
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Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Corwin t'as surement plein de choses intéressantes à dire et j'aurai répondu à pas mal de choses que tu as écrites mais là le sujet est comment aider efficacement Fan_ny autrement que par une analyse sociologique et psycho sociologique de la pédagogie en soins infirmier en stage et en IFSI.
Ouvre un poste et on en débattra.
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infirmier dans une vie antérieure.
Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
pour parler de mon expérience mais dans tous mes bilans de stages le fait que je sois une fille réservée était écris même en fin de troisième année...
je suis quand même diplômée... et je m'en sors très bien, ça fait un an et demi que je travaille dans le même service (et que je suis diplômée)z et certaines de mes collègues ne savant rien de ma vie privée, j'ai crée des liens avec certaines et encore pas beaucoup, pour autant je fais partie de l'équipe et ça se passe bien, je sais parler des problèmes des patients, je fais mes transmissions comme il faut... je vais être titularisée là bientôt...
pendant les pauses je ne suis pas celle qu'on entends beaucoup, même très peu mais personne ne me le reproche, elles ont bien compris que c'était ma personnalité.
dès le moment ou ça ne te pose pas de problèmes dans le travail, je ne vois pas ou est le problème.
dès ma première année c'est un truc dont on avait parlé avec ma formatrice référente, elle savait que j'étais réservée, à chaque retour de stage on en parlait, elle me demandait toujours la même chose "est ce que ça joue sur mon boulot", la réponse c'est non, donc jamais eu de soucis.
je suis quand même diplômée... et je m'en sors très bien, ça fait un an et demi que je travaille dans le même service (et que je suis diplômée)z et certaines de mes collègues ne savant rien de ma vie privée, j'ai crée des liens avec certaines et encore pas beaucoup, pour autant je fais partie de l'équipe et ça se passe bien, je sais parler des problèmes des patients, je fais mes transmissions comme il faut... je vais être titularisée là bientôt...
pendant les pauses je ne suis pas celle qu'on entends beaucoup, même très peu mais personne ne me le reproche, elles ont bien compris que c'était ma personnalité.
dès le moment ou ça ne te pose pas de problèmes dans le travail, je ne vois pas ou est le problème.
dès ma première année c'est un truc dont on avait parlé avec ma formatrice référente, elle savait que j'étais réservée, à chaque retour de stage on en parlait, elle me demandait toujours la même chose "est ce que ça joue sur mon boulot", la réponse c'est non, donc jamais eu de soucis.
IDE en chirurgie viscérale
« Si la vie te donnes une centaine de raisons de pleurer, montre à la vie que tu as un milliers de raisons de sourire. »
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- augusta
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Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
Alors le problème viendrait sans doute de là: savoir se positionner dans l'équipe. C'est là-dessus que tu dois travailler.Fan_ny a écrit : Le statut d'étudiant fait beaucoup aussi car on me reproche de ne pas savoir me "positionner" dans l'équipe... Perso, je trouve que c'est impossible de se positionner réellement en tant qu'EIDE parce que on ne peut pas se permettre de donner vraiment des conseils/ordres même à des AS ou autres. Donner son avis oui, mais après c'est vraiment pas évident.
On n'attend pas de toi que tu "donnes des conseils/ordres à des AS ou autres". Réfléchis à ce que doit être le travail d'équipe.
En tous les cas nous nous éloignons d'un simple problème de timidité ou de manque de communication.
mais personnellement c'est spontané avec les patients.
C'est le plus important.
Donc pour tes prochains stages, réfléchis à ce que je t'ai écrit plus haut!
Bon courage et ne baisse pas les bras!
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: 3e année, hésitations et envie de suspendre...
hello
ben moi les personnes timides ça m'apaise!
elles vont à l'essentiel
t'as passé le bac, le concours, tu es en troisième année et d'un point de vue technique et théorique t'as aucune lacune....
il faut des timides, des locaces qui font un trou dans la cervelle (moi!
), des hommes, des femmes, des blondes des brunes! (sans rire!)
fais la jolie qui sourit, pose des questions bêtes (mais pas trop qd même
), dis amen à tout, même sur les pratiques ancestrales! l'infirmière adore avoir raison!
fixe-toi un objectif: genre "je poserai 5 questions par jour lors de mon prochain stage" ou alors des défis: "aujourd'hui je case le mot "défénéstration" dans une conversation!!!!"
tu vois je parle pour rien dire!!!!!!
garde dans l'optique que tu travailles sur "leur" souci,que tu t'améliores. Tu es loin d'être une mauvaise infirmière
courage!!!!!!!
ben moi les personnes timides ça m'apaise!
elles vont à l'essentiel

t'as passé le bac, le concours, tu es en troisième année et d'un point de vue technique et théorique t'as aucune lacune....
il faut des timides, des locaces qui font un trou dans la cervelle (moi!

fais la jolie qui sourit, pose des questions bêtes (mais pas trop qd même


fixe-toi un objectif: genre "je poserai 5 questions par jour lors de mon prochain stage" ou alors des défis: "aujourd'hui je case le mot "défénéstration" dans une conversation!!!!"

tu vois je parle pour rien dire!!!!!!
garde dans l'optique que tu travailles sur "leur" souci,que tu t'améliores. Tu es loin d'être une mauvaise infirmière

courage!!!!!!!
le harceleur est faible,il devient harceleur pour ne pas être harcelé lui même. Marcel Rufo
Re: des doutes , des doutes...
Bonjour,
Après de nombreuses visites sur ce site, enfin je me lance. Voilà, je suis en dernière année d'école d'infirmière, le diplôme est pour juillet. Seulement, je suis actuellement dans un service très technique qui ne me convient pas. Mon stage se passe plutôt bien je n'ai pas eu de mauvais retour. Seulement, j'ai des gros doutes sur mes capacités à exercer dans 4mois, je suis très angoissée.
Avant j'étais aide-soignante, j'ai repris mes études car j'avais envie d'évoluer mais à ce jour, je ne suis plus sûre de vouloir exercer ce métier. Tout le monde me dit de continuer, j'ai un bon parcours de formation. Seulement si je m'écoutais, je demanderais immédiatement un report de formation. Je me dis quel soulagement de redevenir aide-soignante....
Avez-vous traversé cette épreuve? Merci d'avance pour vos conseils.
Après de nombreuses visites sur ce site, enfin je me lance. Voilà, je suis en dernière année d'école d'infirmière, le diplôme est pour juillet. Seulement, je suis actuellement dans un service très technique qui ne me convient pas. Mon stage se passe plutôt bien je n'ai pas eu de mauvais retour. Seulement, j'ai des gros doutes sur mes capacités à exercer dans 4mois, je suis très angoissée.
Avant j'étais aide-soignante, j'ai repris mes études car j'avais envie d'évoluer mais à ce jour, je ne suis plus sûre de vouloir exercer ce métier. Tout le monde me dit de continuer, j'ai un bon parcours de formation. Seulement si je m'écoutais, je demanderais immédiatement un report de formation. Je me dis quel soulagement de redevenir aide-soignante....
Avez-vous traversé cette épreuve? Merci d'avance pour vos conseils.
- augusta
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Re: des doutes , des doutes...
vttf a écrit :
Seulement, je suis actuellement dans un service très technique qui ne me convient pas.
Voici une jolie piste!
Etre angoissé à quelques mois du diplome, voilà qui est très classique. C'est le stress du "bientôt-diplomé".Mon stage se passe plutôt bien je n'ai pas eu de mauvais retour. Seulement, j'ai des gros doutes sur mes capacités à exercer dans 4mois, je suis très angoissée.
Avoir des doutes c'est bien, ça permet de réflechir.
Pour une fois, je conseillerais d'écouter "tout le monde". Souvent "tout le monde" a tort, mais dans ton cas, je pense que ça vaut le coup d'écouter "tout le monde"Tout le monde me dit de continuer, j'ai un bon parcours de formation.
Où aurais-tu envie d'exercer?
Quel stage t'a le plus plu?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: des doutes , des doutes...
Merci pour ta réponse Augusta,
Ce que j'ai aimé pendant mes stages: SSR. Avant je travaillais à domicile, j'aimais beaucoup ce milieu. Je reprends aujourd'hui mon stage, je suis mal mais bon je vais y aller, faut que je m'y confronte...
Ce que j'ai aimé pendant mes stages: SSR. Avant je travaillais à domicile, j'aimais beaucoup ce milieu. Je reprends aujourd'hui mon stage, je suis mal mais bon je vais y aller, faut que je m'y confronte...
Re: des doutes , des doutes...
bonjour vttf
je crois que bcp d'entre nous a connu cette phase de saturation
encore 4 mois et ce sera derrière toi, tu as eu un parcours plus long que certains en étant aide soignate, mais tu as réussi à entrer en IFSI vu les places réservées en petit nombre c'est plus qu'honorable
comme dit augusta, le doute fait avancer
bon courage pour la dernière ligne droite

je crois que bcp d'entre nous a connu cette phase de saturation

encore 4 mois et ce sera derrière toi, tu as eu un parcours plus long que certains en étant aide soignate, mais tu as réussi à entrer en IFSI vu les places réservées en petit nombre c'est plus qu'honorable

comme dit augusta, le doute fait avancer
bon courage pour la dernière ligne droite

Re: des doutes , des doutes...
Merci pour tes encouragements Myloma. Heureusement que je suis soutenue sinon ça fait longtemps que j'aurais arrêté...