Bilan de la formation
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Bilan de la formation
Bonjour, je suis en fin de cursus et je voudrais lancer un débat sur la formation. J'ai choisis ce métier en mode "reconversion", j'ai été vraiment étonnée de croiser autant de saloperies dans CE milieu. Ce milieu qui est censé être humain, tout simplement. Nombreux et nombreuses sont ceux, autour de moi, à être dégoutés, vraiment dégoûtés car il y a de la vraie maltraitance entre soignants, particulièrement soignant versus ESI.
J'ai rencontré des personnes formidables mais aussi des personnes... comment dire ? J'ai vu des situations dégénérer, je ne comprends toujours pas pourquoi... C'est sur ce point que je voudrais débattre.
Je vais citer des exemples de phrases que des soignants ont pu dire à des élèves, je fais un remix, ça sera plus simple. Je pense que certains se retrouveront dans les propos...
- "Tu as toujours le niveau d'une AS, et encore ! Le niveau d'une AS en gériatrie parce que t'as pas le niveau pour être infirmière dans un service de "pointe", comme nous !"
- "Toujours les mêmes patients qui posent problèmes, pfff, les arabes... "(devant une élève d'origine... maghrébine)
- "Nous, on ne veut pas de gens comme toi dans un service."
- "Si je te vois te pointer en tant qu'infirmière ici, je te jure, je pars en courant."
- "Je ne te validerai pas ton stage." (au bout d'une semaine de stage)
- "Tu n'as même pas le niveau d'une 1ère année !" (à des élèves de 3ème année)
- "Même les 1ères année se débrouillaient mieux que toi !" (idem)
- "Est-ce que tu sais compter, au moins ?"
- "Les nouvelles réformes n'ont pas du tout le niveau, il y en a beaucoup qui passent au travers des mailles du filet. Nous, à l'époque, on était plus compétents que vous." (nananère
)
- "Vu que tu ne sais pas quoi faire, t'as qu'à aller jeter les poubelles !" (à une élève en train de préparer une perfusion)
- "Moi, être tutrice, ça me fait chier. Les étudiantes sont des couilles."
- "Moi, à ton stade de formation, je savais tout faire. Même en 1ère année, je savais tout faire. Les étudiants de maintenant, ils n'ont pas le niveau, ils ne s'intéressent à rien, ils ne sont pas motivés... " (etc.)
- "Ah bon, tu ne sais pas faire ça ??? Mais t'es en quelle année, déjà ???"
- "Toi, t'es étudiante alors tu restes debout pendant la transmission."
- "Ta tutrice est debout alors tu restes derrière elle. Et puis tu restes debout aussi. Les étudiants, ils ne s'assoient pas."
- "POUSSE TOI !!!"
- "Moi, je m'en fous, j'ai mon diplôme, MOI !"
- "Tu n'as pas le niveau intellectuel pour faire ce métier."
- "Bon, j'te préviens. Tu fais le soin mais tu mets pas 3 plombes parce que j'ai autre chose à foutre."
- "J'ai pas le temps, je travaille, MOI !"
- "Vas-y, tu vas prendre en charge des patients mais de toutes façons, tu vas faire de la merde."
OK, je vais arrêter là... Le harcèlement moral a été évoqué plusieurs fois au cours de la formation, des insultes répétées, des moqueries, des propos humiliants (souvent en public), le mode "placard" (on ne laisse plus l'ESI faire des soins basiques), le fait de ne pas répondre quand l'ESI dit "bonjour" ou lorsqu'il se présente, ou bien lui demander l'impossible pour le mettre réellement en difficulté (par exemple, lui demander de faire "comme" un élève de 3ème année ou "comme" un jeune diplômé alors qu'il est en début de 2ème année = ce qui est absolument STUPIDE, par A + B), un élève qui se prend des coups de pied sous la table... Il y a même eu un cas où une tutrice s'est débrouillée pour obtenir les coordonnées du prochain stage d'une élève afin de la... casser (on frôle la psychopathie, là)
Voilà, j'ai poussé mon coup de gueule. Si certains IDE se reconnaissent dans ce genre de propos = SVP, injectez-vous une bonne dose de Lasilix° pour dégonfler les oedèmes que vous avez au niveau des chevilles... Bref, redescendez sur terre, changez de métier, convertissez-vous au Bouddhisme, avalez un laxatif, tirez un coup ou offrez-vous une liposuccion si vous êtes SI mal dans vos pompes, dans votre JOB !!!
J'ai rencontré des personnes formidables mais aussi des personnes... comment dire ? J'ai vu des situations dégénérer, je ne comprends toujours pas pourquoi... C'est sur ce point que je voudrais débattre.
Je vais citer des exemples de phrases que des soignants ont pu dire à des élèves, je fais un remix, ça sera plus simple. Je pense que certains se retrouveront dans les propos...
- "Tu as toujours le niveau d'une AS, et encore ! Le niveau d'une AS en gériatrie parce que t'as pas le niveau pour être infirmière dans un service de "pointe", comme nous !"
- "Toujours les mêmes patients qui posent problèmes, pfff, les arabes... "(devant une élève d'origine... maghrébine)
- "Nous, on ne veut pas de gens comme toi dans un service."
- "Si je te vois te pointer en tant qu'infirmière ici, je te jure, je pars en courant."
- "Je ne te validerai pas ton stage." (au bout d'une semaine de stage)
- "Tu n'as même pas le niveau d'une 1ère année !" (à des élèves de 3ème année)
- "Même les 1ères année se débrouillaient mieux que toi !" (idem)
- "Est-ce que tu sais compter, au moins ?"
- "Les nouvelles réformes n'ont pas du tout le niveau, il y en a beaucoup qui passent au travers des mailles du filet. Nous, à l'époque, on était plus compétents que vous." (nananère

- "Vu que tu ne sais pas quoi faire, t'as qu'à aller jeter les poubelles !" (à une élève en train de préparer une perfusion)
- "Moi, être tutrice, ça me fait chier. Les étudiantes sont des couilles."
- "Moi, à ton stade de formation, je savais tout faire. Même en 1ère année, je savais tout faire. Les étudiants de maintenant, ils n'ont pas le niveau, ils ne s'intéressent à rien, ils ne sont pas motivés... " (etc.)
- "Ah bon, tu ne sais pas faire ça ??? Mais t'es en quelle année, déjà ???"
- "Toi, t'es étudiante alors tu restes debout pendant la transmission."
- "Ta tutrice est debout alors tu restes derrière elle. Et puis tu restes debout aussi. Les étudiants, ils ne s'assoient pas."
- "POUSSE TOI !!!"
- "Moi, je m'en fous, j'ai mon diplôme, MOI !"
- "Tu n'as pas le niveau intellectuel pour faire ce métier."
- "Bon, j'te préviens. Tu fais le soin mais tu mets pas 3 plombes parce que j'ai autre chose à foutre."
- "J'ai pas le temps, je travaille, MOI !"
- "Vas-y, tu vas prendre en charge des patients mais de toutes façons, tu vas faire de la merde."
OK, je vais arrêter là... Le harcèlement moral a été évoqué plusieurs fois au cours de la formation, des insultes répétées, des moqueries, des propos humiliants (souvent en public), le mode "placard" (on ne laisse plus l'ESI faire des soins basiques), le fait de ne pas répondre quand l'ESI dit "bonjour" ou lorsqu'il se présente, ou bien lui demander l'impossible pour le mettre réellement en difficulté (par exemple, lui demander de faire "comme" un élève de 3ème année ou "comme" un jeune diplômé alors qu'il est en début de 2ème année = ce qui est absolument STUPIDE, par A + B), un élève qui se prend des coups de pied sous la table... Il y a même eu un cas où une tutrice s'est débrouillée pour obtenir les coordonnées du prochain stage d'une élève afin de la... casser (on frôle la psychopathie, là)
Voilà, j'ai poussé mon coup de gueule. Si certains IDE se reconnaissent dans ce genre de propos = SVP, injectez-vous une bonne dose de Lasilix° pour dégonfler les oedèmes que vous avez au niveau des chevilles... Bref, redescendez sur terre, changez de métier, convertissez-vous au Bouddhisme, avalez un laxatif, tirez un coup ou offrez-vous une liposuccion si vous êtes SI mal dans vos pompes, dans votre JOB !!!

Re: Bilan de la formation
C'est une réalité..... et ce n'est pas nouveau! J'ai arrêté la formation en 2ème année il y a quelques années (bien avant la réforme) c'était déjà comme ça. Quand on ne connait pas le milieu et qu'on trouve autant de pourritures, de jugements de valeur et tout simplement d'absence totale d'humanité (même envers les patients) on se demande si on ne s'est pas trompé de porte.... Maintenant bon, c'est la même chose avec en plus le fait qu'on soit nul depuis la réforme (c'étaient les mêmes qui se plaignaient que les MSP ne jugaient pas les étudiants à leur vrai niveau).
Après quelques années comme AS (où j'étais relativement tranquille du fait de mon diplôme) je suis revenue en formation. Et là dès mon 1er stage de 1ère année j'ai constaté qu'il n'y avait rien de nouveau à l'ouest.... toujours des filles qui pleurent dans les vestiaires après le service (jusqu'au jugement sur l'apparence physique "tu n'as pas la tête d'une infirmière" "on aime pas trop les grosses ici"), toujours des humiliations devant les patients "mais tu sais pas ça depuis 3 semaines que tu as commencé? ils vous apprennent rien à l'IFSI?" (bonjour la confiance ensuite si "la nulle qui ne sait rien" doit venir lui faire un soin), toujours un manque total d'envie de transmettre de la part de certaines personnes.... J'en parlais encore hier avec une jeune diplômée de l'an dernier, elle me parlait de son dernier stage de 3ème année où elle a failli tout arrêter tellement ces personnes lui ont fait du mal et l'ont touchée au plus profond d'elle (parce que dire à quelqu'un "tu ne vaux rien dans ton travail, tu es incapable de faire quoi que ce soit, même AS, on va tout faire pour que tu n'ais pas ton diplôme" ça touche au plus profond, il faut être sacrément fort pour rebondir et ne pas le prendre au pied de la lettre).
Je sais pas si c'est spécifique au milieu ou si les gens sont globalement comme ça dans le monde du travail quand ils ont à former un "novice" mais quand on y est confronté ça fait mal (on peut avoir des difficultés d'apprentissage, on peut nous "recadrer" sans nous humilier).
Dans mon ancien IFSI les ESI avaient toujours tort, les formateurs allaient toujours dans le sens des équipes, donc si on faisait remonter un problème on s'en prenait une seconde couche en "entretien de recadrage" avec les 3 formatrices remontées à bloc. ça dissuadait de l'ouvrir, on restait avec nos peines, à ressasser notre nullité (c'est comme ça que j'ai arrêté, j'ai enchaîné les stages avec des équipes connues pour être "anti-étudiants"), au bout d'un moment on craque et on claque la porte (sans que personne ne s'en préoccupe à l'IFSI d'ailleurs).....
Dans mon nouvel IFSI ils sont très attentifs à ça, ils nous encouragent à venir en parler, ils nous expliquent bien qu'en étant étudiant on a pas à subir ce genre de choses, c'est donc la reconnaissance que ça existe et que ce n'est pas une méthode pédagogique acceptable. Donc on fait remonter aux formateurs, qui font remonter aux cadres et qui devraient faire remonter aux équipes. Il y a toujours des services "atroces" pour les étudiants (ça se sait d'avance, quand on les voit sur notre parcours de stage on commence à pleurer et ça loupe jamais), les comportements changent peu, à croire que ces personnes se sentent toutes puissantes......
Après quelques années comme AS (où j'étais relativement tranquille du fait de mon diplôme) je suis revenue en formation. Et là dès mon 1er stage de 1ère année j'ai constaté qu'il n'y avait rien de nouveau à l'ouest.... toujours des filles qui pleurent dans les vestiaires après le service (jusqu'au jugement sur l'apparence physique "tu n'as pas la tête d'une infirmière" "on aime pas trop les grosses ici"), toujours des humiliations devant les patients "mais tu sais pas ça depuis 3 semaines que tu as commencé? ils vous apprennent rien à l'IFSI?" (bonjour la confiance ensuite si "la nulle qui ne sait rien" doit venir lui faire un soin), toujours un manque total d'envie de transmettre de la part de certaines personnes.... J'en parlais encore hier avec une jeune diplômée de l'an dernier, elle me parlait de son dernier stage de 3ème année où elle a failli tout arrêter tellement ces personnes lui ont fait du mal et l'ont touchée au plus profond d'elle (parce que dire à quelqu'un "tu ne vaux rien dans ton travail, tu es incapable de faire quoi que ce soit, même AS, on va tout faire pour que tu n'ais pas ton diplôme" ça touche au plus profond, il faut être sacrément fort pour rebondir et ne pas le prendre au pied de la lettre).
Je sais pas si c'est spécifique au milieu ou si les gens sont globalement comme ça dans le monde du travail quand ils ont à former un "novice" mais quand on y est confronté ça fait mal (on peut avoir des difficultés d'apprentissage, on peut nous "recadrer" sans nous humilier).
Dans mon ancien IFSI les ESI avaient toujours tort, les formateurs allaient toujours dans le sens des équipes, donc si on faisait remonter un problème on s'en prenait une seconde couche en "entretien de recadrage" avec les 3 formatrices remontées à bloc. ça dissuadait de l'ouvrir, on restait avec nos peines, à ressasser notre nullité (c'est comme ça que j'ai arrêté, j'ai enchaîné les stages avec des équipes connues pour être "anti-étudiants"), au bout d'un moment on craque et on claque la porte (sans que personne ne s'en préoccupe à l'IFSI d'ailleurs).....
Dans mon nouvel IFSI ils sont très attentifs à ça, ils nous encouragent à venir en parler, ils nous expliquent bien qu'en étant étudiant on a pas à subir ce genre de choses, c'est donc la reconnaissance que ça existe et que ce n'est pas une méthode pédagogique acceptable. Donc on fait remonter aux formateurs, qui font remonter aux cadres et qui devraient faire remonter aux équipes. Il y a toujours des services "atroces" pour les étudiants (ça se sait d'avance, quand on les voit sur notre parcours de stage on commence à pleurer et ça loupe jamais), les comportements changent peu, à croire que ces personnes se sentent toutes puissantes......
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Bilan de la formation
Bonjour Lenalan, merci pour ton témoignage ! Je me suis posée la question avec d'autres : est-ce que c'est particulièrement dans ce milieu ??? Je pense que oui... J'ai travaillé ailleurs, avant, il est vrai que de temps en temps, tu tombes sur un/une sociopathe, il y a des cons partout !
Mais, dans notre métier plus particulièrement... Trop de responsabilités, trop vite, trop tôt pour certains qui ne savent pas apprécier leur chance de faire ce métier, l'impression d'avoir du pouvoir sur quelqu'un quand un stagiaire débarque, de pouvoir faire la pluie et le beau temps, de sceller le destin de quelqu'un... Enfin, c'est compliqué...
Il y a un problème de harcèlement moral, c'est certain, ce n'est pas toujours le cas (heureusement) mais je pense qu'il ne faut pas se laisser faire. Le truc c'est qu'on entre dans le domaine de la loi... Quand on porte de fausses accusations sur quelqu'un, c'est de la diffamation. Donc, ce n'est pas un jeu ! J'ai déjà vu des IDE comploter contre une autre IDE et inventer des erreurs pour qu'elle dégage du service = diffamation. La façon dont ça s'est passé m'a interpellé : ça semblait "normal" et "naturel" pour elles, elles ne se rendaient même pas compte de la gravité de la chose... Prêtes à foutre en l'air la carrière de quelqu'un juste parce qu'elles n'aiment pas son caractère, parce qu'elle est plus âgée ? Ce type de situation (au sens large) est fréquente.
Il y aura toujours des pétasses, malheureusement... D'ailleurs, j'en vois à l'école qui le sont déjà... C'est... presque... déprimant... C'est triste car j'en connais une qui est une amie (à la base) et j'ai souvent eu envie de lui dire surtout parce que je sais que cette personne a triché à certains partiels... ça me rend dingue ! Elle a toujours eu de la chance en stage, même quand elle a fait des erreurs, on lui a toujours tout passé... Quand elle a eu un problème, un jour, un formateur est venu la sauver, en gros ! Lui évitant ainsi un rattrapage !!! Et je vois le mécanisme se mettre en place : elle a pris la grosse tête, elle a déjà cassé une étudiante de 1ère année (quand elle n'était qu'en 2ème année) devant les professionnels, se les mettant dans la poche (par un mécanisme de comparaison machiavélique
)... C'est assez perturbant ! Du coup, elle avait eu un super rapport et l'autre = une banane
Enfin, comme on dit : On ne sait jamais ce qui nous pend au nez... La roue tourne !
Je crois que les personnes malveillantes sont, en réalité, ceux qui sont passés au travers des mailles du filet... Car, ceux qui ont déjà souffert (vraiment) ne souhaitent pas reproduire ce qu'ils ont vécu. Ou peut-être que ça marche dans les 2 sens ! Je ne sais pas...
Bon courage, ça va aller !!!

Il y a un problème de harcèlement moral, c'est certain, ce n'est pas toujours le cas (heureusement) mais je pense qu'il ne faut pas se laisser faire. Le truc c'est qu'on entre dans le domaine de la loi... Quand on porte de fausses accusations sur quelqu'un, c'est de la diffamation. Donc, ce n'est pas un jeu ! J'ai déjà vu des IDE comploter contre une autre IDE et inventer des erreurs pour qu'elle dégage du service = diffamation. La façon dont ça s'est passé m'a interpellé : ça semblait "normal" et "naturel" pour elles, elles ne se rendaient même pas compte de la gravité de la chose... Prêtes à foutre en l'air la carrière de quelqu'un juste parce qu'elles n'aiment pas son caractère, parce qu'elle est plus âgée ? Ce type de situation (au sens large) est fréquente.
Il y aura toujours des pétasses, malheureusement... D'ailleurs, j'en vois à l'école qui le sont déjà... C'est... presque... déprimant... C'est triste car j'en connais une qui est une amie (à la base) et j'ai souvent eu envie de lui dire surtout parce que je sais que cette personne a triché à certains partiels... ça me rend dingue ! Elle a toujours eu de la chance en stage, même quand elle a fait des erreurs, on lui a toujours tout passé... Quand elle a eu un problème, un jour, un formateur est venu la sauver, en gros ! Lui évitant ainsi un rattrapage !!! Et je vois le mécanisme se mettre en place : elle a pris la grosse tête, elle a déjà cassé une étudiante de 1ère année (quand elle n'était qu'en 2ème année) devant les professionnels, se les mettant dans la poche (par un mécanisme de comparaison machiavélique


Enfin, comme on dit : On ne sait jamais ce qui nous pend au nez... La roue tourne !
Je crois que les personnes malveillantes sont, en réalité, ceux qui sont passés au travers des mailles du filet... Car, ceux qui ont déjà souffert (vraiment) ne souhaitent pas reproduire ce qu'ils ont vécu. Ou peut-être que ça marche dans les 2 sens ! Je ne sais pas...
Bon courage, ça va aller !!!

Re: Bilan de la formation
C'est clair que c'est pas un monde de bisounours ce milieu
. Au semestre 5 en stage en chirurgie, les infirmières et la cadre ont été infectes, très maltraitantes avec moi, j'ai entendu certaines phrases que tu cites plus haut, mon référent pédagogique quand il a su (en 2e partie du stage) m'a dit de me mettre en arrêt.
J'ai perdu du poids, je dormais plus, je pleurais sans arret, j'ai même penser à arrêter la formation. Quand j'ai débutée mon stage s6 en médecine pneumo, l'équipe était exigeante mais super encadrante, j'ai retrouvée confiance en moi , de l'étudiante "nulle" je suis passer à une étudiante "motivée, dynamique.....". En tout cas, je suis contente d'avoir tenu jusqu'au bout....bon courage pour les derniers jours de stage

J'ai perdu du poids, je dormais plus, je pleurais sans arret, j'ai même penser à arrêter la formation. Quand j'ai débutée mon stage s6 en médecine pneumo, l'équipe était exigeante mais super encadrante, j'ai retrouvée confiance en moi , de l'étudiante "nulle" je suis passer à une étudiante "motivée, dynamique.....". En tout cas, je suis contente d'avoir tenu jusqu'au bout....bon courage pour les derniers jours de stage

Re: Bilan de la formation
Je l'avais noté aussi dans mon ancienne formation: il n'y a de la chance que pour les canailles... des gens de notre propre promo qui ont toujours une chance inouie et qui sont particulièrement habiles pour mettre les autres en difficulté pour mieux tirer la couverture à eux (exemple: venir une demi heure plus tôt dans le service pour faire toutes les prises de sang et quand toi tu arrives tout est fait; ou alors savoir qu'il va y avoir un pansement intéressant parce que l'IDE lui a dit "toi et ta collègue vous viendrez à telle heure pour le pansement", ne pas le dire à la collègue, faire en sorte qu'elle aille faire les toilettes ou autre chose et aller au pansement seule en disant "oh ça n'a pas l'air de trop l'intéresser, mais moi oui!") . Ils font des trucs mesquins, aussi bien devant les formateurs (aller voir le formateur à la fin du cours pour rapporter une absence en TD alors qu'il n'a pas fait l'appel, par exemple "vous n'avez pas fait l'appel, je vous signale que Machine était absente!") pour se faire bien voir que sur les lieux de stage. Et forcément, ce sont eux qui avaient toujours les meilleures notes en stage, à croire qu'on était pas nombreux à voir leur manège. Manque de bol (j'ai jamais eu de bol sur cette formation) je tombais régulièrement avec les filles qui font ça, on était placés en stage selon l'ordre alphabétique et ces filles étaient à côté de moi dans l'ordre alphabétique donc toujours avec elles.... A force de me prendre des 15 et des "manque d'intérêt", "peu d'initiatives", "un peu en retrait" et l'autre des 19 juste parce qu'elle a écrasé les autres et monté la tête aux équipes, franchement c'était écoeurant.... Je sais pas quel genre de soignantes elles sont devenu (parce que c'est sûr qu'elles ont eu leur diplôme sans problème, même si elles n'étaient pas meilleures que d'autres!) mais je serais pas surprise d'apprendre qu'elles maltraitent les étudiants.......
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Bilan de la formation
J'ai vécu cette situation. A ce stage, on ne m'a pas seulement humilié : on m'a écrasé. Autant professionnellement que personnellement. Même si aujourd'hui je suis infirmière, et que tout ça est loin derrière moi, j'y repense souvent. J'ai toujours le sentiment de devoir en faire plus que les autres pour montrer que je ne suis pas celle qu'on a cru que j'étais.par Lenalan » 14 Juin 2014 09:45
J'en parlais encore hier avec une jeune diplômée de l'an dernier, elle me parlait de son dernier stage de 3ème année où elle a failli tout arrêter tellement ces personnes lui ont fait du mal et l'ont touchée au plus profond d'elle (parce que dire à quelqu'un "tu ne vaux rien dans ton travail, tu es incapable de faire quoi que ce soit, même AS, on va tout faire pour que tu n'ais pas ton diplôme" ça touche au plus profond, il faut être sacrément fort pour rebondir et ne pas le prendre au pied de la lettre).
Par contre si je revois l'infirmière en question, je crois que je lui mettrai une bonne baffe, comme ça, parce qu'elle la mérite

Nous avons eu en stage une étudiante de 2ème année. je précise qu'à ce moment là, j'effectuais un remplacement au sein d'une maison communautaire psychiatrique accueillant des patients psychotiques "stabilisés". Le travail consistait à accompagner les patients dans les différentes taches de vie communautaire, donner les ttt, les accompagner au RDV, etc... Je comprend que cela ne soit pas vraiment passionnant mais il y a quand même beaucoup de choses à apprendre.
Cette étudiante est arrivé en disant à ma collègue IDE référente des étudiantes et surtout IDE de formation psy, qu'elle voulait justement bosser en psy. Sauf que ce n'est pas l'image qu'elle nous a donné.
La 1ère semaine, elle devait observer les patients, sans lire les dossier et être capable de faire un recueil de donner de chacun, avec des éléments de signes cliniques observés. Elle a su dire des choses comme "il est gentil, elle est méchante, il est lunatique". Elle n'a remarqué aucun signes cliniques alors que les patients, malgré leur psychoses "stabilisé", affichent certains troubles du comportement relativement observables.
En faite, tout au long de stage, rien n'était creusé. On lui demandait des travaux, ils étaient fait parce qu'on lui avait demandé de les faire, mais rien n'était compris, elle ne nous demandait jamais de l'aider et elle les montrait au dernier moment, et cela n'allait pas.
Elle était évaluée sur une situation d'éducation. Elle a choisit une patiente mais n'a jamais pratiqué le soin éducatif avec la patiente avant son évaluation par sa formatrice. Et une fois l'évaluation passée, elle a arrêté son soin éducatif.
En faite, on avait le sentiment que ça ne l'intéressait pas. Elle ne parlait pas avec les patients, elle ne posait pas de questions, elle ne cherchait pas plus loin, elle semblait ne pas avoir de réflexions sur ce qu'elle venait d'observer.
Elle a eu un bilan mi stage où sa tutrice n'a pas mâché ses mots. On a noté une amélioration mais pas suffisante. Ma collègue l'a littéralement "démonté". Elle lui a dit que son stage était décevant, qu'elle devrait avoir honte et plein d'autres choses mais surtout, qu'elle devait se remettre en question sur le fait de devenir infirmière. J'ai essayé d'intervenir car au final, c'est moi qui ayant travaillée avec elle, validait ou non les compétences mais c'est vrai qu'en toute impartialité, elle était parfois indéfendable. Même sur les démarches à suivre pour déclarer un AES (compétence 7), elle ne les connaissait pas (fin de 2ème année et ayant fait plusieurs IM pendant son stage) et ce n'est qu'un exemple.
Je me liquéfiais sur ma chaise tellement j'étais mal pour elle, j'ai attendu que ma collègue parte pour lui re expliquer les choses calmement. J'ai essayé de mettre en évidence ses points positifs car il y en avait aussi, de lui faire comprendre que maintenant elle connaissait ses axes d'amélioration et que c'était des choses qu'elle pouvait changer,etc... Mais j'ai eu le sentiment de l'avoir soit mal encadrée, soit qu'elle allait nous faire une dépression après.
En tant qu'IDE, on a une vision différente que lorsque l'on était étudiant. Je me rend d'ailleurs compte que j'aurai mérité qq baffes en tant qu'étudiante...

.-**-.__.-**-. Puéricultrice en pédia __.-**-.__.-**-.
Re: Bilan de la formation
Mais enfin, c'est le monde du travail, pourquoi l'univers paramédical en serait miraculeusement exclu ?
Oui, il y a des soignants incompétents, méchants, pervers, je-m'en-foutistes, pas gentils et injustes avec les étudiants. Mais c'est comme ça partout ! On peut le regretter, il ne faut pas céder à ces travers et on pourra le dénoncer encore et encore, n'empêche que ce milieu, que ça soit dit une bonne fois pour toute, n'échappe pas aux règles du monde professionnel, pour le meilleur comme pour le pire.
C'est justement pour ça que c'est un milieu humain, parce qu'il est imparfait et rempli de gens vilains comme de personnes super qui sont moteurs pour les élèves.
Autant quand on lit certains ici raconter leurs déboires en stages on se demande comment ils font pour tenir, et certains ne tiennent pas, autant en tant que diplômé (et c'est un autre regard), si c'était un milieu blindé de saintes nitouches dévouées et la bouche en coeur, je me serais barré !
Oui, il y a des soignants incompétents, méchants, pervers, je-m'en-foutistes, pas gentils et injustes avec les étudiants. Mais c'est comme ça partout ! On peut le regretter, il ne faut pas céder à ces travers et on pourra le dénoncer encore et encore, n'empêche que ce milieu, que ça soit dit une bonne fois pour toute, n'échappe pas aux règles du monde professionnel, pour le meilleur comme pour le pire.
C'est justement pour ça que c'est un milieu humain, parce qu'il est imparfait et rempli de gens vilains comme de personnes super qui sont moteurs pour les élèves.
Autant quand on lit certains ici raconter leurs déboires en stages on se demande comment ils font pour tenir, et certains ne tiennent pas, autant en tant que diplômé (et c'est un autre regard), si c'était un milieu blindé de saintes nitouches dévouées et la bouche en coeur, je me serais barré !
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Bilan de la formation
Oui, il y a de tout pour faire un monde et partout.
Mais je pense que c’est le décalage entre la théorie et la réalité qui heurte les nouveaux venus et pas seulement apprenants. Théorie que l'on ne trouve pas dans tous les corps de métier.
La bientraitance, la bienséance, la bien-pensance, la pseudo empathie, les 14 besoins…etc, etc, etc.
Tous ces concepts littéralement dogmatiques qui font pschitt aux premiers rapports humains.
Il est impossible de bien s’occuper des autres et en particulier des plus vulnérables (y compris statutairement parlant) sans s’occuper de soi. Le cas échéant, cela engendre du ressentiment, de l’amertume, de l’aigreur et des dérives.
Mais je pense que c’est le décalage entre la théorie et la réalité qui heurte les nouveaux venus et pas seulement apprenants. Théorie que l'on ne trouve pas dans tous les corps de métier.
La bientraitance, la bienséance, la bien-pensance, la pseudo empathie, les 14 besoins…etc, etc, etc.
Tous ces concepts littéralement dogmatiques qui font pschitt aux premiers rapports humains.
Il est impossible de bien s’occuper des autres et en particulier des plus vulnérables (y compris statutairement parlant) sans s’occuper de soi. Le cas échéant, cela engendre du ressentiment, de l’amertume, de l’aigreur et des dérives.
Re: Bilan de la formation
Oui le problème me semble plus venir de cet idéalisme idiot mais séduisant qu'on fait miroiter avant les premiers pas dans le fort laid monde réel.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Bilan de la formation
Parce qu'il s'agit d'un métier humain ?AmThLi a écrit :Mais enfin, c'est le monde du travail, pourquoi l'univers paramédical en serait miraculeusement exclu ?
Parce que théoriquement il n'y a pas de compétitions entre soignants et pas non plus de courses aux résultats.
Après faut pas généraliser il doit y avoir 10% de cons, mais ça suffit à vous pourrir un stage ou une journée.
ESI au CHU à Rennes <=> 13-17
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Re: Bilan de la formation
La formation à l'ifsi relève du non sens pédagogique.
On est pas préparé à aller en stage, on va dans des services sans même y connaître des pathologies. On est plus callé sur des traitements que sur la prise en charge, on doit savoir interpréter un ecg et un bilan sanguin (lol) et au milieu de tout ça, travailler dans des concepts aussi flous qu'inutile et dangereux, et meme tres faguocitant (qui a le faire de faire une DDS une fois diplômé ?)
De ce décalage aussi énorme que dangereux découle un accueil des ESI et EAS aussi mauvais qu'inutile. Sans compter la colère du personnel soignant pressé comme un citron qui expulse sa frustration sur des apprenants.
Enfin je me suis littéralement engueulé avec une cadre formatrice qui estimait plus important de savoir qu'une résidente aimait regarder les feux de l'amour et prendre un café noir le matin , plutôt que de savoir ses soins sur la journée.
Comment un Esi peut apprendre un métier dans de telles conditions ?
On est pas préparé à aller en stage, on va dans des services sans même y connaître des pathologies. On est plus callé sur des traitements que sur la prise en charge, on doit savoir interpréter un ecg et un bilan sanguin (lol) et au milieu de tout ça, travailler dans des concepts aussi flous qu'inutile et dangereux, et meme tres faguocitant (qui a le faire de faire une DDS une fois diplômé ?)
De ce décalage aussi énorme que dangereux découle un accueil des ESI et EAS aussi mauvais qu'inutile. Sans compter la colère du personnel soignant pressé comme un citron qui expulse sa frustration sur des apprenants.
Enfin je me suis littéralement engueulé avec une cadre formatrice qui estimait plus important de savoir qu'une résidente aimait regarder les feux de l'amour et prendre un café noir le matin , plutôt que de savoir ses soins sur la journée.
Comment un Esi peut apprendre un métier dans de telles conditions ?
infirmier dans une vie antérieure.
Re: Bilan de la formation
Tous les métiers sont humains. Cessons avec ce mythe idiot et oubliez la "théorie" pour vous concentrer sur de vraies luttes pour les moyens, les conditions de travail, la qualité de la formation...
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Bilan de la formation
Exactement !AmThLi a écrit :Tous les métiers sont humains.
Les infirmiers ne sont pas investis d'une mission divine, le milieu soignant n'est pas plus particulièrement particulier qu'un autre, en dehors du siècle ou préservé des turpitudes de l'humain.
Infirmier est un métier difficile, un profession exigeante, mais certainement pas un sacerdoce. On travail avec des humains pour des humains … comme à peu près tout le monde ! Otez vous cette image de sauveur du monde que certains aiment à colporter.
Bienvenu dans le monde réel !

Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Bilan de la formation
Bilan de 3ans de formation ...
On devrait nous avertir qu'on sera plus jamais les mêmes!!!!!! --'
Pour moi sa été des hauts et des bas , plus de bas que de hauts !!!!!!!
Des stages géniaux et d'autres où vraiment je me suis demandé ce que je foutais là ...
La meilleure année est la 1ére année!!
Bah oui , on est encore naifs , on comprend pas comment sa marche et tout ... On descend vite de son petit nuage quand une AS ou une IDE prend un malin plaisir à nous rabaisser pour le fun
Mais j'ai envie de dire : C'est l'école de la vie
Bilan mitigé... En même temps personne a dit que les Etudes IDE allait être facile mais sa en vaut "peut être" la peine
On devrait nous avertir qu'on sera plus jamais les mêmes!!!!!! --'
Pour moi sa été des hauts et des bas , plus de bas que de hauts !!!!!!!

Des stages géniaux et d'autres où vraiment je me suis demandé ce que je foutais là ...
La meilleure année est la 1ére année!!



Bilan mitigé... En même temps personne a dit que les Etudes IDE allait être facile mais sa en vaut "peut être" la peine

Infirmière sous les cocotiers
Dum vivis sperare decet. Tant qu'il y a de la vie , il y a de l'espoir .
Dum vivis sperare decet. Tant qu'il y a de la vie , il y a de l'espoir .
Re: Bilan de la formation
Je suis d'accord aussi qu'il y a des étudiants ou élèves "limite" et qu'une fois qu'on est diplômée il faut bien aussi "gérer" les personnes qui nécessitent une remise en question, on ne peut pas dire "amen" à tout de peur d'être taxé de harcèlement moral. J'ai connu ça en étant AS, j'avais des EAS à encadrer et à noter, des fois c'était vraiment compliqué de leur faire comprendre que ça n'allait pas, certains étaient vraiment limite "je m'en foutistes" voire vraiment limite dans leur manière de s'adresser aux personnes âgées, il fallait quand même remettre les choses en place plus ou moins sèchement suivant si c'était un 1er ou un 10ème avertissement.... Et parfois, on a beau être douce et gentille, quand on est devant la feuille de stage d'un EAS ou d'un ESI et que ça n'a pas été du tout, on a été dans ce cas (on remplissait toujours en équipe IDE-AS pour les EAS et les ESI 1ère année), on est bien obligé de dire la vérité, on peut pas passer outre quand les acquisitions n'y sont pas et qu'en plus il n'y a aucune volonté de la part de l'étudiant....
Mais c'est sûr que dans le lot de ceux qui se "plaignent" de la "mentalité" il doit y en avoir une partie qui ne sait tout simplement pas se remettre en question et pense être harcelés et malmenés alors que tout simplement ça vient d'eux.....
Mais c'est sûr que dans le lot de ceux qui se "plaignent" de la "mentalité" il doit y en avoir une partie qui ne sait tout simplement pas se remettre en question et pense être harcelés et malmenés alors que tout simplement ça vient d'eux.....
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD