Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Vous plaisantez????Creol a écrit : Absence d'actes au profits de compétences aussi floues que dangereuses ( une esi a repris pendant presque 30 min un médecin très patient au sujet d'un choix thérapeutique dont il est légalement le seul compétent, non monsieur le médecin quand un patient à la goutte, c'est de la colchicine et pas un autre médoc)

+ 10000000000000000Creol a écrit :Les ESI qui réussissent sont ceux qui laissent le portofolio de côté et qui font un vrai stage en découvrant vraiment un service (faire des entrées, des sorties, connaitre les patho, les traitement, les examens, organiser sa journée de soins, les prioriser , faire des trans ...)
C'est vrai, on en voit de temps en temps et c'est un vrai bonheur.
C'est ce que je disais : les IFSI tiennent à leur gagne -pain.Creol a écrit :Et le pire c'est qu'on augmente les effectifs !!!
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
-
- Accro
- Messages : 941
- Inscription : 24 oct. 2009 11:10
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Vous prêchez un convaincu. J'ai passé 3 ans à le signaler à mes différents formateurs à l'IFSI, et on a tout fait pour me faire passer pour un râleur (j'admets que j'y mettais pas tellement les formesJo_bis a écrit :Ah, oui !moutarde a écrit :C'est parce qu'elle a dû entendre parler d'épidémie d'Alzheimer et que la sacro-sainte posture réflexive qu'ils dégainent à chaque virgule est quelques fois une belle imposture.
La "posture réflexive" : en gros c'est action/réaction comme un influx nerveux, comme un automatisme, sans réfléchir...Oui, mais les recherches restent "théoriques", sans aucune pratique.Pilou-Pilouuu a écrit : D'une part, l'ESI se doit être ultra motivé, pour compenser le manque de pratique, et du coup, doit bombarder de questions les IDE en service et faire encore plus de recherches.
On peut faire chercher les étudiants sur un sujet lambda, par exemple les laparotomies : certes, il fera une analyse brillante (qui? quoi? où? quand? pourquoi?) mais qu'en sera t-il du "comment" ? Il expliquera que le pst est stérile, les étapes de la désinfection de la plaie etc... mais la surveillance, l'aspect de la plaie, la couleur des écoulements, comment le saura t-il??
Uniquement en pratiquant sur le patient.
Et c'est justement cela qui fait une (bonne) infirmière.
Si elles en ont le temps...et là, c'est pas gagné étant donné l'état de délabrement de la FPH.Pilou-Pilouuu a écrit :D'autre part, ça renforce le rôle des IDE en service, car plus encore, de leur encadrement dépendra la "carrière" des futurs étudiants.
C'est là qu'on se rend compte que les "décideurs" sont à des années lumière de la réalité : une IDE n'a pas le temps d'encadrer, le port folio est souvent rempli "à l'arrache" lors des transmissions parce qu'il le faut bien.
Il ira où il pourra, car le chômage guette.Pilou-Pilouuu a écrit :On m’enlèvera pas de la tête que tout ESI ayant un minimum de jugeote ne va pas tenter de rentrer en Réa s'il a peu fait de services techniques, et n'est pas au point sur de nombreux points, vu qu'on est quasiment plus doublé du tout...
Nom de nom de boudiou de boisaugusta a écrit :Tiens ça me rappelle 2 questions d'une ESI 3ème année en stage chez nous (à qui je demandais si elle avait des questions sur les patients):- Pourquoi ici vous ne faites pas de Lovenox? Ben oui, à l'hopital d'habitude les patients ont des Lovenox.- Pourquoi les patients chez vous n'ont pas de matelas anti-escarres?Dans un service de psychiatrie.....![]()
![]()
![]()
![]()

Le coup de négocier les médicaments, c'est quand même fort...
En faisant des DDS, je me suis déjà aperçu qu'il y avait des CI entre deux médicaments, mais je tente quand même de le faire remarquer gentiment en y mettant les formes...
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse."
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Alors là remettre en question le choix thérapeutique du Doc ...
C'est juste ... J'en perds les mots ...
J'harcelait les doc de questions dés que j'en avais un sous la main, mais jamais je n'ai tenté de lui imposer un traitement ...
Dans la promo il y avait une nana (on se demande avec qui elle a couché pour avoir le DE) qui demandait souvent en cours de psy pourquoi les inf faisaient des réunions avec les patients parce qu'elles ne sont pas psy ... Mais le Lovenox... MDR...
C'est juste ... J'en perds les mots ...
J'harcelait les doc de questions dés que j'en avais un sous la main, mais jamais je n'ai tenté de lui imposer un traitement ...
Dans la promo il y avait une nana (on se demande avec qui elle a couché pour avoir le DE) qui demandait souvent en cours de psy pourquoi les inf faisaient des réunions avec les patients parce qu'elles ne sont pas psy ... Mais le Lovenox... MDR...
IDE by night
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
TicTac-12 a écrit : Dans la promo il y avait une nana (on se demande avec qui elle a couché pour avoir le DE)
Drôle de question.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Sans juger sa vie, elle obtenait pas mal de choses en couchant avant l'ifsi (efin ce qu'elle nous disait).
Etant donné son non investissement dans la formation ... Quand pas mal ont vu son nom sur la liste des DEI ... Euh c'est la question que l'on s'est posée ...
Etant donné son non investissement dans la formation ... Quand pas mal ont vu son nom sur la liste des DEI ... Euh c'est la question que l'on s'est posée ...
IDE by night
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
C'est curieux ça, ma belle mère a également observé une ESI dire à un chir qu'il avait tord..Jo_bis a écrit :Vous plaisantez????Creol a écrit : Absence d'actes au profits de compétences aussi floues que dangereuses ( une esi a repris pendant presque 30 min un médecin très patient au sujet d'un choix thérapeutique dont il est légalement le seul compétent, non monsieur le médecin quand un patient à la goutte, c'est de la colchicine et pas un autre médoc)![]()
.
D'après ce que m'a dit ma belle mère, le chir n'a pas été patient, lui ^^
J'ai bien lu le sujet, et j'avoue que je suis assez inquiet aussi.. J'entends souvent mes peaux parents se plaindre de la mauvaise formation des ESI (mon beau père m'a dit qu'il avait eu comme question : pour faire une intraveineuse, il faut pincer le muscle? de la part d'un 2ème année..)
Bref à voir mais j'appréhende encore plus les stages et le niveau de compétence que je vais pouvoir acquérir.
ESI 2014/2017 - MARMANDE
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
A postériori, je pense que nous n'avons rien compris.augusta a écrit : Tiens ça me rappelle 2 questions d'une ESI 3ème année en stage chez nous (à qui je demandais si elle avait des questions sur les patients):
- Pourquoi ici vous ne faites pas de Lovenox? Ben oui, à l'hopital d'habitude les patients ont des Lovenox.
- Pourquoi les patients chez vous n'ont pas de matelas anti-escarres?
Dans un service de psychiatrie.....
C'est de la P-R-E-V-E-N-T-I-O-N !!!!!!!!!!!!!!!!!!
On colle du lovenox et des matelas anti-escarres à tout le monde et pfuiiiiit ! plus d'escarres, ni de phlébites.
On est bêtes, quand même !!!


"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
Stephen HAWKING
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
On en reparle quand tu y seras.Pinpinlou a écrit :
C'est curieux ça, ma belle mère a également observé une ESI dire à un chir qu'il avait tord..
D'après ce que m'a dit ma belle mère, le chir n'a pas été patient, lui ^^
J'ai bien lu le sujet, et j'avoue que je suis assez inquiet aussi.. J'entends souvent mes peaux parents se plaindre de la mauvaise formation des ESI (mon beau père m'a dit qu'il avait eu comme question : pour faire une intraveineuse, il faut pincer le muscle? de la part d'un 2ème année..)
Bref à voir mais j'appréhende encore plus les stages et le niveau de compétence que je vais pouvoir acquérir.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Compte sur moi!AmThLi a écrit :On en reparle quand tu y seras.Pinpinlou a écrit :
C'est curieux ça, ma belle mère a également observé une ESI dire à un chir qu'il avait tord..
D'après ce que m'a dit ma belle mère, le chir n'a pas été patient, lui ^^
J'ai bien lu le sujet, et j'avoue que je suis assez inquiet aussi.. J'entends souvent mes beaux parents se plaindre de la mauvaise formation des ESI (mon beau père m'a dit qu'il avait eu comme question : pour faire une intraveineuse, il faut pincer le muscle? de la part d'un 2ème année..)
Bref à voir mais j'appréhende encore plus les stages et le niveau de compétence que je vais pouvoir acquérir.

ESI 2014/2017 - MARMANDE
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Ca fait pourtant partie intégrante de notre rôle.TicTac-12 a écrit :Alors là remettre en question le choix thérapeutique du Doc ...
C'est juste ... J'en perds les mots ...
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
1 IDE peut en effet refuser d'appliquer une prescription médicale ou bien la suspendre dans un cadre très précis.
C'est non seulement un droit mais c'est aussi un devoir.
C'est non seulement un droit mais c'est aussi un devoir.
- Creol
- VIP
- Messages : 2110
- Inscription : 07 janv. 2008 16:51
- Localisation : vit dans un camping car au pays des cigognes
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Un médecin s'était trompé sur un dosage d'actrapip, il avait préscrit 250 UI au lieu de 25.
Dans ce cas, j'interviens.
Un médecin qui donne un autre traitement autre que celui qui est prescrit de manière "classique" je suis déjà plus réservé.
Dans le cas que j'ai cité, l'ESI en question a simplement tenu tête au médecin car dans ses cours, crise de goutte = colchicine et qu'elle a été évalué dessus et par voie de conséquence il ne peut en être autrement.
Par ailleurs, cette ESI avait un protocole d'actrapid en fonction du résultat de glycémie et donc affirmait avec force à qui veut bien l'entendre ce qu'il faut faire oubliant simplement que ce protocole avait valeur dans le service où elle l'avait pris et pas dans celui où elle était en stage.
C'est une violente négation du rôle médicaux délégué.
Encore une fois, ce ne sont pas tous les ESI, mais dans ce cas, je trouve à mon niveau qu'ils sont de plus en plus nombreux.
Maintenant pour revenir au sujet, valider un acte n'a pas de sens sans situation clinique. Le problème est que la raréfaction des stages, le manque de temps du personnel soignant font qu'un ESI peut passer un mois en médecine sans faire de "soins". A ce titre je trouve les cadres très peu impliqué dans l'accueil des stagiaires et la multiplication du personnel volant peu propice à un encadrement correct. Quand on me "refile" un ESI (avec les patients les plus lourds par ce que je suis intérimaire payé grassement faut pas déconner) pour une semaine sachant que la semaine d'après ca sera une nana du pool de remplacement puis après un autre puis une autre ... forcement il ne peut rien en sortir de bon.
Au final, je persiste à dire qu'il faut une première année commune pour les paramédicaux (physio patho et tous les trucs sciences sociales) , une deuxième année d'apprentissage théorique du métier (pathologie et soins infirmiers) et une troisième année qui ne comportera que des stages.
Là les ESI auront tout le temps de varier les structures seront mieux armées face aux patients et aux thérapeutique en place, les cas, les situations et pourront véritablement valider des actes. Mais c'est un autre sujet.
Dans ce cas, j'interviens.
Un médecin qui donne un autre traitement autre que celui qui est prescrit de manière "classique" je suis déjà plus réservé.
Dans le cas que j'ai cité, l'ESI en question a simplement tenu tête au médecin car dans ses cours, crise de goutte = colchicine et qu'elle a été évalué dessus et par voie de conséquence il ne peut en être autrement.
Par ailleurs, cette ESI avait un protocole d'actrapid en fonction du résultat de glycémie et donc affirmait avec force à qui veut bien l'entendre ce qu'il faut faire oubliant simplement que ce protocole avait valeur dans le service où elle l'avait pris et pas dans celui où elle était en stage.
C'est une violente négation du rôle médicaux délégué.
Encore une fois, ce ne sont pas tous les ESI, mais dans ce cas, je trouve à mon niveau qu'ils sont de plus en plus nombreux.
Maintenant pour revenir au sujet, valider un acte n'a pas de sens sans situation clinique. Le problème est que la raréfaction des stages, le manque de temps du personnel soignant font qu'un ESI peut passer un mois en médecine sans faire de "soins". A ce titre je trouve les cadres très peu impliqué dans l'accueil des stagiaires et la multiplication du personnel volant peu propice à un encadrement correct. Quand on me "refile" un ESI (avec les patients les plus lourds par ce que je suis intérimaire payé grassement faut pas déconner) pour une semaine sachant que la semaine d'après ca sera une nana du pool de remplacement puis après un autre puis une autre ... forcement il ne peut rien en sortir de bon.
Au final, je persiste à dire qu'il faut une première année commune pour les paramédicaux (physio patho et tous les trucs sciences sociales) , une deuxième année d'apprentissage théorique du métier (pathologie et soins infirmiers) et une troisième année qui ne comportera que des stages.
Là les ESI auront tout le temps de varier les structures seront mieux armées face aux patients et aux thérapeutique en place, les cas, les situations et pourront véritablement valider des actes. Mais c'est un autre sujet.
infirmier dans une vie antérieure.
-
- Accro
- Messages : 941
- Inscription : 24 oct. 2009 11:10
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Y'a quand même une différence entre refuser de donner un traitement suite à une erreur manifeste et tenir tête ou bien vouloir "prescrire" un traitement à la place d'un médecin.loulic a écrit :Ca fait pourtant partie intégrante de notre rôle.TicTac-12 a écrit :Alors là remettre en question le choix thérapeutique du Doc ...
C'est juste ... J'en perds les mots ...
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse."
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Oui mais il y a une troisième voie, celle de poser la question : la parole médicale n'est pas parole d'évangile. On a le droit de remettre une PM en question, pas par effronterie mais parce qu'on se questionne : combien de fois je demande à un médecin pourquoi il prescrit ceci ou cela ?
Ce qui est gênant dans ce qui est décrit c'est le coté un peu trop insistant "je-sais-tout" de l'ESI qui peut être déplacé.
Ce qui est gênant dans ce qui est décrit c'est le coté un peu trop insistant "je-sais-tout" de l'ESI qui peut être déplacé.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
-
- Accro
- Messages : 941
- Inscription : 24 oct. 2009 11:10
Re: Evolution de la formation ESI à la rentrée 2014
Ah, mais ça, c'est même la base. Les internes que j'ai pu côtoyé souvent s'en souvenir...AmThLi a écrit :Oui mais il y a une troisième voie, celle de poser la question : la parole médicale n'est pas parole d'évangile. On a le droit de remettre une PM en question, pas par effronterie mais parce qu'on se questionne : combien de fois je demande à un médecin pourquoi il prescrit ceci ou cela ?
Ça m'a permis d'apprendre un nombre incalculable de trucs en pharmaco et en physiopatho.
Puisque chaque question en entraînant une autre, on ne cesse de se questionner sur tous les sujets...
On est d'accord.AmThLi a écrit :Ce qui est gênant dans ce qui est décrit c'est le coté un peu trop insistant "je-sais-tout" de l'ESI qui peut être déplacé.
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse."
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire
MITHA - Ancien Infirmier Convoyeur de l'Armée de l'Air
Infirmier militaire