TFE : placébo
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Re: TFE : placébo
C'est vrai que le sujet est complexe, mais aucun des deux sujets que tu abordes n'est superficiel
L'éthique du soin est le thème que j'ai traité, et encore, qu'en toute petite partie car l'éthique est très large!
Quant à la relation de confiance, parles tu de celle entre l'étudiant et le professionnel, ou la relation soignant soigné? Et là encore, beaucoup de sujets et de possibilités
L'éthique du soin est le thème que j'ai traité, et encore, qu'en toute petite partie car l'éthique est très large!
Quant à la relation de confiance, parles tu de celle entre l'étudiant et le professionnel, ou la relation soignant soigné? Et là encore, beaucoup de sujets et de possibilités
Re: TFE : placébo
Ethique & Santé
Volume 11, numéro 4
pages 231-235 (décembre 2014)
Au-delà des mots
Le placebo et son effet
-------------------------
La revue de médecine interne
Volume 26, numéro 3
pages 226-232 (mars 2005)
Comprendre l'effet placebo pour mieux traiter la douleur
et à lire ,un article 2007 de la revue douleurs
Comprendre l'effet placebo pour mieux traiter la douleur
e placebo, du mot latin placere : plaire, inclut tout procédé thérapeutique donné intentionnellement pour avoir un effet sur un symptôme, un syndrome ou une maladie d’un patient, mais ce procédé thérapeutique est objectivement sans activité spécifique pour la condition traitée (Shapiro AK et Shapiro E et al, 1997).
On peut utiliser trois types de placebo (pur - impur - actif). Le placebo doit être distingué de l’effet placebo. Le placebo se définit commune substance inerte qui est délivrée dans un contexte thérapeutique. L’effet placebo peut être présent ou absent, être favorable ou défavorable (nocebo = nuire).
L’effet placebo met en évidence la différence entre la modification constatée et celle imputable à l’action pharmacologique d’un médicament lors de l’administration d’un principe actif.
C’est ainsi que l’efficacité objective d’un médicament est égale à l’efficacité de la substance active moins l’effet placebo. L’effet placebo souligne que le contexte d’utilisation de tout procédé thérapeutique est déterminant. L’effet placebo est influencé par la nature de l’information et son caractère plus ou moins convaincant, il met en lumière l’importance de la qualité de la relation entre malade et thérapeute et souligne ainsi l’importance de la communication et des suggestions. Les attentes et les croyances des patients et des thérapeutes jouent aussi un rôle primordial dans cet effet. (Gryll SL et al 1978 ; Thomas KB et al., 1987).
Les mécanismes d’action de l’effet placebo
Le placebo peut être considéré comme un stimulus conditionnel. Les patients qui ont fait l’expérience d’un soulagement avec un médicament actif administré dans des circonstances particulières peuvent devenir conditionnés pour répondre à des substances inertes (administrées dans des conditions similaires avec le rituel complet entourant le traitement pour devenir un stimulus conditionnel). L’attente et les représentations des patients jouent également un rôle.
L’effet placebo fait intervenir la cognition du patient. Un placebo administré à l’insu du patient n’a aucun effet. Un placebo administré en IV et présenté comme un puissant antalgique calme la douleur provoquée par un garrot, alors que la même substance injectée à l’insu du volontaire n’a aucun effet (Benedetti F 1996 ; Amanzio M et al. 2001).
L’effet contexte joue donc un rôle déterminant dans l’obtention d’un effet placebo ; ainsi le conditionnement, la couleur (Blackwell B et al, 1972), la dose, la voie d’administration (de Craen AJM et al, 2000), le nombre de prise (de Craen AJM et al, 1999) influencent cet effet.
Les mécanismes spécifiques de l’effet placebo ne sont pas encore complètement élucidés mais on sait depuis 1978 (Levine JD et al, 1978) que les endorphines y jouent un rôle. Plusieurs travaux ont pu confirmer chez des volontaires et des patients que la naloxone (antagoniste morphinique) inhibait l’effet placebo (Benedetti F 1996 ; Lipmann JJ et al., 1990).
L’imagerie fonctionnelle cérébrale apporte des arguments supplémentaires en montrant à l’aide du PET-scan qu’aussi bien une injection de Remifentanyl ou d’un placebo donne une analgésie lors d’une stimulation douloureuse (électrode thermique) et active la région prégenuale du cortex cingulaire antérieur.
Depuis 2002, l’imagerie fonctionnelle contribue donc à l’étude neurobiologique de l’effet placebo.
Deux études TEP ont en effet mesuré le débit sanguin régional cérébral et la disponibilité des récepteurs mu-opioïdes (Zubieta J-K et al. 2005 ; Petrovic P et al. 2002) et deux autres études étudient l’effet placebo en utilisant la résonance magnétique fonctionnelle (Wagner TD et al. 2004 ; Bingel U et al. 2006).
(...)
Volume 11, numéro 4
pages 231-235 (décembre 2014)
Au-delà des mots
Le placebo et son effet
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La revue de médecine interne
Volume 26, numéro 3
pages 226-232 (mars 2005)
Comprendre l'effet placebo pour mieux traiter la douleur
et à lire ,un article 2007 de la revue douleurs
Comprendre l'effet placebo pour mieux traiter la douleur
e placebo, du mot latin placere : plaire, inclut tout procédé thérapeutique donné intentionnellement pour avoir un effet sur un symptôme, un syndrome ou une maladie d’un patient, mais ce procédé thérapeutique est objectivement sans activité spécifique pour la condition traitée (Shapiro AK et Shapiro E et al, 1997).
On peut utiliser trois types de placebo (pur - impur - actif). Le placebo doit être distingué de l’effet placebo. Le placebo se définit commune substance inerte qui est délivrée dans un contexte thérapeutique. L’effet placebo peut être présent ou absent, être favorable ou défavorable (nocebo = nuire).
L’effet placebo met en évidence la différence entre la modification constatée et celle imputable à l’action pharmacologique d’un médicament lors de l’administration d’un principe actif.
C’est ainsi que l’efficacité objective d’un médicament est égale à l’efficacité de la substance active moins l’effet placebo. L’effet placebo souligne que le contexte d’utilisation de tout procédé thérapeutique est déterminant. L’effet placebo est influencé par la nature de l’information et son caractère plus ou moins convaincant, il met en lumière l’importance de la qualité de la relation entre malade et thérapeute et souligne ainsi l’importance de la communication et des suggestions. Les attentes et les croyances des patients et des thérapeutes jouent aussi un rôle primordial dans cet effet. (Gryll SL et al 1978 ; Thomas KB et al., 1987).
Les mécanismes d’action de l’effet placebo
Le placebo peut être considéré comme un stimulus conditionnel. Les patients qui ont fait l’expérience d’un soulagement avec un médicament actif administré dans des circonstances particulières peuvent devenir conditionnés pour répondre à des substances inertes (administrées dans des conditions similaires avec le rituel complet entourant le traitement pour devenir un stimulus conditionnel). L’attente et les représentations des patients jouent également un rôle.
L’effet placebo fait intervenir la cognition du patient. Un placebo administré à l’insu du patient n’a aucun effet. Un placebo administré en IV et présenté comme un puissant antalgique calme la douleur provoquée par un garrot, alors que la même substance injectée à l’insu du volontaire n’a aucun effet (Benedetti F 1996 ; Amanzio M et al. 2001).
L’effet contexte joue donc un rôle déterminant dans l’obtention d’un effet placebo ; ainsi le conditionnement, la couleur (Blackwell B et al, 1972), la dose, la voie d’administration (de Craen AJM et al, 2000), le nombre de prise (de Craen AJM et al, 1999) influencent cet effet.
Les mécanismes spécifiques de l’effet placebo ne sont pas encore complètement élucidés mais on sait depuis 1978 (Levine JD et al, 1978) que les endorphines y jouent un rôle. Plusieurs travaux ont pu confirmer chez des volontaires et des patients que la naloxone (antagoniste morphinique) inhibait l’effet placebo (Benedetti F 1996 ; Lipmann JJ et al., 1990).
L’imagerie fonctionnelle cérébrale apporte des arguments supplémentaires en montrant à l’aide du PET-scan qu’aussi bien une injection de Remifentanyl ou d’un placebo donne une analgésie lors d’une stimulation douloureuse (électrode thermique) et active la région prégenuale du cortex cingulaire antérieur.
Depuis 2002, l’imagerie fonctionnelle contribue donc à l’étude neurobiologique de l’effet placebo.
Deux études TEP ont en effet mesuré le débit sanguin régional cérébral et la disponibilité des récepteurs mu-opioïdes (Zubieta J-K et al. 2005 ; Petrovic P et al. 2002) et deux autres études étudient l’effet placebo en utilisant la résonance magnétique fonctionnelle (Wagner TD et al. 2004 ; Bingel U et al. 2006).
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Re: TFE : placébo
sauf que dans le cas présenté comme situation d'appel,il ne s'agit pas de calmer la douleur en utilisant l'effet placébo,mais d'abord de décider que il n'y a pas de douleur,puis de tromper la personne en donnant des gélules vides,pour avoir la paix.Cette personne douloureuse n'a pas forcément l'habitude de "faire du bruit" quand elle a mal,elle peut demander ses gélules avec le sourire et souffrir.De plus si elle n'a jamais son paracétamol,elle va dire que son médicament est inefficace dans la confidence de sa consultation médicale.Le médecin devra prescrire autre chose,pour voir,et si l'infirmier lui casse sa prescription par derrière ,imaginez comment est respectée cette malade....Quand à respecter l'intelligence de l'étudiant ,c'est une question aussi.
Re: TFE : placébo
Moi je dirai non au tfe sur ce thème.... Trop dangereux...
L esi peut trouver un autre sujet sur.... l effet placebo.... Mais où est le respect de la personne. La relation de confiance. L information..... Là l ide ne connaît pas son rôle sur prescription.... Commencer un tfe sur une situation negative... Une situation contraire aux règles.... Je suis contre..
L esi peut trouver un autre sujet sur.... l effet placebo.... Mais où est le respect de la personne. La relation de confiance. L information..... Là l ide ne connaît pas son rôle sur prescription.... Commencer un tfe sur une situation negative... Une situation contraire aux règles.... Je suis contre..
Re: TFE infirmier et placebo besoins de vos avis svp
ta situation me fait penser à une autre que j ai vécueines.m a écrit :..
Ma situation de départ est la suivante : Stage de S2 en EHPAD, une patiente vient me réclamer un antalgique qu'elle a en "si besoin", l'infirmier m'interpelle alors que j'allais lui donner ses gelules de paracétamol et m'explique que la patiente n'a en réalité pas vraiment mal et qu'elle réclame son antalgique seulement par habitude et pour se rassurer. Il me demande alors de vider ses gelules de paracétamol et de les lui donner. ...
la patiente était sous "palfium", un morphinique en comprimé qui n'existe plus aujourd'hui.
la présentation de ce médoc était par 10, sous "bilster" individuel,
c'était au moment où nous notions l'administration des stup. sur un "cahier" affecté à cela
comme aujourd'hui, ce médoc était dans une armoire fermée à clé
une collègue passe et hurle (à juste titre,, car elle voit la plaquette de 10 "palfium" trainer dans le poste de soin.
je lui explique que ce sont des "placebo de Palfium", parfaitement imités. fournis par la pharmacie de l'hôpital
l'historique, cette personne avait des douleurs de longue date=) artérite évolutive ayant abouti à l'amputation.
par la suite des mois après, un "sevrage" a été tenté;
la "mémoire" de la douleur était toujours là, aussi le médecin après échange avec la famille et nous, a décidé de lui donner ce "substitut"
résultat, disparition de la douleur
mais si tel n'avait pas été le cas, il aurait repris la thérapeutique morphinique.
alors, je suppose que comme la cause (artérite) avait disparu du fait de l'amputation, la personne n'avait plus de douleur physique,mais elle avait engrammé cette douleur et peur d'avoir encore mal
mais je parle d'un temps où les morphiniques étaient donnés au compte-goutte
pour en revenir à ta situation, y-a-t-il eu un échange entre médecin et infirmières?