Fautes d orthographes et niveau licence

[Lenalan]

Il y a de très nombreuses années, j'ai vu marqué dans un dossier "patiente CC". Je me suis retourné le cerveau dans tous les sens, je voyais pas... Alors j'ai demandé, et on m'a dit que simplement CC = casse-couilles. J'imagine si le dossier est saisi et qu'il faut expliquer ça devant un tribunal

[Jo_bis]

Je ne sais pas si quelqu'un vous a fait une remarque sur cette partie de votre message, mais "avant" il y avait (pour ceux qui ont eu la chance d'avoir une éducation/recevoir un enseignement) une réelle culture de la langue (du moins sur l'écrit).

Je suis d'accord.
La majorité des personnes âgées que j'ai connu dans ma carrière écrivaient bien (formation des lettre et construction du discours), avec très peu de fautes, et après une scolarité pour la plupart "embryonnaire".

Il n'y avait pas le téléphone, et mes grand-mères entretenaient des correspondances fournies avec toute la famille (à la fréquence d'au moins une fois par mois, voire plus).
J'ai lu leurs lettres, ça se tenait, c'était clair, précis, avec les formules de politesse adaptées suivant la proximité familiale (elles n'employaient pas les mêmes formules pour une sœur, pour une amie ou pour une vague connaissance).
J'ai même vu, pour l'une d'entre elles, ses cahiers d'écolière (1915-1920), je peux vous dire que les miens, à coté, faisaient figure de "torchons"...!

[Lenalan]

Je ne sais pas si quelqu'un vous a fait une remarque sur cette partie de votre message, mais "avant" il y avait (pour ceux qui ont eu la chance d'avoir une éducation/recevoir un enseignement) une réelle culture de la langue (du moins sur l'écrit).

Je suis d'accord.
La majorité des personnes âgées que j'ai connu dans ma carrière écrivaient bien (formation des lettre et construction du discours), avec très peu de fautes, et après une scolarité pour la plupart "embryonnaire".

Il n'y avait pas le téléphone, et mes grand-mères entretenaient des correspondances fournies avec toute la famille (à la fréquence d'au moins une fois par mois, voire plus).
J'ai lu leurs lettres, ça se tenait, c'était clair, précis, avec les formules de politesse adaptées suivant la proximité familiale (elles n'employaient pas les mêmes formules pour une sœur, pour une amie ou pour une vague connaissance).
J'ai même vu, pour l'une d'entre elles, ses cahiers d'écolière (1915-1920), je peux vous dire que les miens, à coté, faisaient figure de "torchons"...!

Déjà les miens du début des années 80 avec des instituteurs en toute fin de carrière, ça n'avait pas grand chose à voir avec ce que j'ai vu chez mes enfants....

[Jo_bis]

Déjà les miens du début des années 80 avec des instituteurs en toute fin de carrière, ça n'avait pas grand chose à voir avec ce que j'ai vu chez mes enfants....

Et quand je dis, en parlant des miens, "torchons", c'est un abus de langage : la bonne-sœur avait une règle, bien flexible, dont elle se servait pour la moindre faute sur le "cahier du jour" ou le "cahier du soir" , la moindre tâche, le moindre non-respect des consignes (couleurs, majuscules en début de phrase, décalés de deux carreaux pour commencer une phrase....etc...etc...les motifs ne manquaient pas ), donnait droit à la sanction immédiate, inutile de dire que j'ai fait en sorte d'éviter la "sanction".

Quant à ceux de mes gosses...ben...j'avais connu bien mieux.

[Lenalan]

Déjà les miens du début des années 80 avec des instituteurs en toute fin de carrière, ça n'avait pas grand chose à voir avec ce que j'ai vu chez mes enfants....

Et quand je dis, en parlant des miens, "torchons", c'est un abus de langage : la bonne-sœur avait une règle, bien flexible, dont elle se servait pour la moindre faute sur le "cahier du jour" ou le "cahier du soir" , la moindre tâche, le moindre non-respect des consignes (couleurs, majuscules en début de phrase, décalés de deux carreaux pour commencer une phrase....etc...etc...les motifs ne manquaient pas ), donnait droit à la sanction immédiate, inutile de dire que j'ai fait en sorte d'éviter la "sanction".

Quant à ceux de mes gosses...ben...j'avais connu bien mieux.

Nous la sanction la plus soft était l'arrachage de page (il y en a qui pouvaient passer 3h de la matinée à recopier la page et recommencer parce qu'ils avaient tâché (on avait des buvards!). Les gauchers galéraient pas mal niveau tâches.... Sinon j'ai connu les coups de règles sur les doigts et les gifles. Je dis pas que c'est la bonne méthode, mais ça incite à s'appliquer

[caqui13]

Maintenant , on a 50 ans , nous n avons plus de compte a rendre a personne , et si on fait des fautes , et ben on fait des fautes , ce n est pas pour cela que l on est une moins bonne professionnelle que le 0 faute a la dictée .
Quant a l histoire de la crédibilité , je n y crois pas , la hiérarchie , les médecins, etc ....s en contrefichent de notre orthographe ..

[Lenalan]

Maintenant , on a 50 ans , nous n avons plus de compte a rendre a personne , et si on fait des fautes , et ben on fait des fautes , ce n est pas pour cela que l on est une moins bonne professionnelle que le 0 faute a la dictée .
Quant a l histoire de la crédibilité , je n y crois pas , la hiérarchie , les médecins, etc ....s en contrefichent de notre orthographe ..

Oui mais devant un tribunal, quand ils vont éplucher un dossier où ils doivent juger d'une faute professionnelle? Que vont-il penser d'une infirmière "accusée" qui aura écrit "monsieur X retrouver a terre, tête cogner" "plaie raie des fesse pas joli, pansement apliquer" (déjà vu dans les trans ) .... est-ce qu'il va se dire "voilà une infirmière rigoureuse et professionnelle"? même si c'est le cas, le fait de faire des fautes comme ça ne va pas en donner l'impression malheureusement....

[caqui13]

Maintenant , on a 50 ans , nous n avons plus de compte a rendre a personne , et si on fait des fautes , et ben on fait des fautes , ce n est pas pour cela que l on est une moins bonne professionnelle que le 0 faute a la dictée .
Quant a l histoire de la crédibilité , je n y crois pas , la hiérarchie , les médecins, etc ....s en contrefichent de notre orthographe ..

Oui mais devant un tribunal, quand ils vont éplucher un dossier où ils doivent juger d'une faute professionnelle? Que vont-il penser d'une infirmière "accusée" qui aura écrit "monsieur X retrouver a terre, tête cogner" "plaie raie des fesse pas joli, pansement apliquer" (déjà vu dans les trans ) .... est-ce qu'il va se dire "voilà une infirmière rigoureuse et professionnelle"? même si c'est le cas, le fait de faire des fautes comme ça ne va pas en donner l'impression malheureusement....

Depuis 30 ans que je suis diplômée , je n ai jamais connu personne allant devant les tribunaux , après il y a une affaire tout les 10 ans de faute professionnelle grave avec mort sans intention de la donner : celle dont on entend parler dans les médias .....

[Jo_bis]

Quant a l histoire de la crédibilité , je n y crois pas , la hiérarchie , les médecins, etc ....s en contrefichent de notre orthographe

Eux, ça leur est peut-être égal quoique j'ai vues IDE se prendre dans les dents : "apprend à écrire avant de m'apprendre mon boulot", ou une autre en réunion de service " Tu ne sais pas aligner deux mots mais pour causer, tu en connais un rayon..."

Coté crédibilité, ça flingue, on a connu mieux, vous et moi.

Je dis pas que c'est la bonne méthode, mais ça incite à s'appliquer

Et ça reste toute la vie.

[binoute1]

Visiblement il y en a qui n'ont pas compris ce que ça signifie quand on écrit un truc et que ça se surligne de rouge en zigzag, vu le nombre de TFE bourrés de fautes que j'ai pu lire

exactement

[binoute1]

Il y a de très nombreuses années, j'ai vu marqué dans un dossier "patiente CC". Je me suis retourné le cerveau dans tous les sens, je voyais pas... Alors j'ai demandé, et on m'a dit que simplement CC = casse-couilles. J'imagine si le dossier est saisi et qu'il faut expliquer ça devant un tribunal

moi je connaissais CCLL

[Lenalan]

Il y a de très nombreuses années, j'ai vu marqué dans un dossier "patiente CC". Je me suis retourné le cerveau dans tous les sens, je voyais pas... Alors j'ai demandé, et on m'a dit que simplement CC = casse-couilles. J'imagine si le dossier est saisi et qu'il faut expliquer ça devant un tribunal

moi je connaissais CCLL

C'est quoi?

[loulic]

La majorité des personnes âgées que j'ai connu dans ma carrière écrivaient bien (formation des lettre et construction du discours), avec très peu de fautes, et après une scolarité pour la plupart "embryonnaire".

Donc pour dire que "c'était mieux avant" vous vous basez sur :
- votre expérience pro
- les gens qui écrivaient bien (forcément ça marque plus que ceux qui n'ont jamais rien écrit devant vous).

Pourtant aujourd'hui plus de la moitié des illettrés ont plus de 45 ans. On ne le remarque pas forcément parce qu'ils ont souvent une excuse (oubli de lunettes), qu'ils ont une vie sociale et un métier pour la majorité d'entr'eux, et qu'on leur demande peu d'écrits (contrairement aux scolaires qui sont sous les feux de la rampe).

C'est dans la tranche 18-25 ans qu'on trouve le moins d'illettrés (9%).

Et le taux d'illettrisme baisse régulièrement.

Alors forcément on trouve de très belles lettres de nos aïeux. Mais s'il existe des poissons volants, ils ne constituent pas la majorité du genre.

[Jo_bis]

Pourtant aujourd'hui plus de la moitié des illettrés ont plus de 45 ans. On ne le remarque pas forcément parce qu'ils ont souvent une excuse (oubli de lunettes), qu'ils ont une vie sociale et un métier pour la majorité d'entr'eux, et qu'on leur demande peu d'écrits (contrairement aux scolaires qui sont sous les feux de la rampe).

C'est vrai, et c'est un vrai problème.

Le vrai paradoxe est que malgré les bibliothèques, les livres accessibles plus facilement qu'avant, l'accès à la culture, l'école pour tous, il y a de plus en plus de personnes qui, faute d'entrainement, perdent l'habitude de lire et écrire et deviennent illettrés.
Et vous avez raison, les plus de 40/45 ans sont les plus touchés.

Alors forcément on trouve de très belles lettres de nos aïeux

En EHPAD, lors d'animations qui nécessitaient d'écrire (Récits de vie par exemple), nous étions impressionnées par la qualité de l'écriture, des femmes comme des hommes.

[loulic]

De ceux qui écrivent et qui racontent, bien sûr. Par contre on est moins impressionné par l'illettrisme de ceux qui ne se font pas remarquer.