Reconversion

[saxie59]

Si je suis diplôme dans un an er demi j'aurai 39 ans er oui je pense qu'une carrière est possible elle commence à partir du moment où nous sommes diplômé ! La plus âgée de ma promo à 50 ans et elle ne se pose même pas la question elle a tourné la page sur son ancienne carrière et en ouvre une autre sur la suivante

[Jo_bis]

Même s'il me reste 20 ans à travailler

A mon avis, ce sera beaucoup plus.

Bref, j'ai plein d'envies mais il y a le principe de réalité: J'ai 40 ans.

Et alors ?
Il vous reste du temps à vivre.

J'ai peur, vu mon âge d'être cantonnée à des postes qui m'intéresseraient moins (EHPAD, Psy, SSIAD).

Pour voir ce qui vous correspond, il faudra faire une multitude de stages car pour l'instant vous n'avez qu'une représentation du métier. Le pratiquer vous fera (peut être)changer d'avis.

qu'en ai t-il de l'intégration des jeunes diplômées de plus de 40 ans? Comment sont elles perçues dans les services? Ont elles accès facilement à la formation ou à la mobilité au sein de l'hôpital?

Leur déroulement de carrière est strictement identique à celui des plus jeunes.

[augusta]

Il n y a pas que l argent, certes, mais quand vous aurez votre premier salaire à 1600-1700€ ça va quand même faire mal. Et ce type de salaire c est pour de nombreuses années.
Je pense que même à la place actuelle qui est la vôtre vous pouvez contribuer à donner du sens au travail auprès des patients.
Je ne parle pas des stages que vous allez devoir faire/supporter dans un milieu très difficile.
Ni du travail une fois diplômée où vous n aurez très certainement aucune liberté : ni de choisir vos jours de travail ni vos jours de repos ni vos dates de vacances.
Vous occupez un poste de direction vous allez vous retrouver petit pion.

Bref, si vous voulez vous réaliser pensez au bénévolat et gardez votre poste et le salaire qui va avec !

[carlose]

Bonjour je suis infirmier en ehpad depuis 4 ans et de la même manière que toi Je suis dégoûter de mon travaille et souhaite changer de public et ou de métier mais rester dans le médical.
J'ai d’ailleurs pensé à réflexologue mais sans grande conviction.
pourriez-vous me donnez d'autres pistes pour m'aider svp.

[blocop]

bonjour,

franchement, il y a 10 ans en arrière, j'aurais dit "foncez"!
mais là, faut être inconscient
alors déjà faut passer par la case études, et vu le ressenti des beaucoup, ce n'est pas une sinécure. Mais bon, ça encore, on peut gérer.
Ensuite, le métier en lui même: trop dur physiquement, psychologiquement...
Tout le monde cherche à fuire, et vous, vous souhaitez y aller

Avant c'était cool: choix des services, bonnes conditions de travail, métier reconnu.
Aujourd'hui: tensions dans les équipes à cause de la charge de travail, du manque de moyens, du cumul des postes, congés reportés...
et à 40 ans, on supporte moins, faut dire ce qui est
Et franchement, à 40 ans, vous bousiller la santé (postes, charges lourdes...), ça ne vaut pas le coup.

[loulic]

Si vous ne supportez pas le management, évitez de faire infirmier. On le subit de plein fouet à chaque instant de notre pratique.

Vous pouvez parfaitement être pompier volontaire sans être infirmier et si vous voulez faire de l’urgence et du secourisme, ou de l’humanitaire, de nombreuses associations vous ouvriront grand leurs portes.

Maintenant pour votre projet iade ou ibode, je sais bien que certains rétorqueront que « si fonce ! Suis tes rêves, crois en toi , fait de ta vie un rêve et de tes rêves, fait ta vie ! » ... mais honnêtement, c’est mort.

Vous allez déjà devoir intégrer un IFSI et vous farcir 3 ans d’etudes pas forcément agréables. Vous occupez un poste à responsabilité, vous allez devoir apprendre à obéir à tout et tout le monde, même si les injonctions sont idiotes.

Ensuite il vous faudra trouver un boulot et travailler pour 1500 à 1700 euros par mois pendant 3 ou 4 ans minimum. Puis préparer un nouveau concours et repartir pour 2 ans d’etudes difficiles et sans financement. Vous aurez plus de 50 ans à la sortie des études d’infirmier spécialisé , personne ne vous financera.

Et là il faudra trouver un poste où vous commencerez à l’echelon le plus bas. Faites une croix sur l’anciennété , on ne vous la reprendra pas. Ça veut dire aussi que votre retraite sera moitié moins que ce que vous pouvez espérer aujourd’hui.

Bref, je pense que vous devriez vous poser et réfléchir profondément à vos aspirations et à ce qui vous gêne dans votre travail aujourd’hui. Mais je vous déconseille fortement de quitter votre poste pour tenter l’aventure infirmière au vu de ce que vous nous exposez.

[Lenalan]

Je rejoins tous ces avis, à revenir 5 ans en arrière "si c'était à refaire", je ne le referai pas, je choisirai une reconversion totale dans un autre domaine. Je suis à presque 3 ans de DE, je viens de quitter un poste en EHPAD à 1600€/mois où les directions nous prennent pour des cons (surtout dans les groupes), on participe à de la maltraitance institutionnelle organisée et validée. Les services hospitaliers j'en parle même pas, c'est un dégoût d'y aller et je ne peux pas y remettre un pied tellement ils m'ont usée (en moins d'un an). Le libéral? Pour le moment ça me convient (avec l'incertitude du lendemain, en rempla). Après.... inconnu... Je me sens comme dans une impasse dans ce métier qui me déçoit un peu plus chaque jour. Faire une spécialisation? Certainement pas (beaucoup d'emmerdes pour pas grand chose à l'arrivée).
5-8 ans: c'est la durée de vie d'une IDE, beaucoup jettent l'éponge avant et franchement je serais pas étonnée d'en faire partie. Je ne me vois pas encore faire 20 ans alors que je suis épuisée et dégoûtée au bout de 3 ans.

Quitter un poste qui nous plait et bien payé pour faire IDE: c'est du suicide.

Après évidemment oui, on peut commencer une carrière d'IDE à 40, même 50 ans. Mais je pense que ce n'est pas le problème, c'est l'arbre qui cache la forêt....

[Patt]

J'ai deux amies qui sont en reconversions après un an de DE. Une autre diplomée cette année qui a été malade à cause du boulot (conditions horribles en sortie de diplome). En un vu pas mal de collègues craquer ou au bord du précipices.

Alors en 20 ans qu'il te reste à bosser tu pourras largement dépasser la moyenne actuelle !

[Lenalan]

Justement, pourquoi les employeurs ne nous posent aucune question sur notre âge, du pourquoi on veut être IDE à 40-50 ans? Parce qu'ils veulent de la main d'oeuvre, la seule condition c'est d'avoir le DE, qu'on soit compétent, incompétent, jeune, vieux... peu importe. Les IDE qui tiennent sont celles qui ont des bons postes et qui ne les lâchent sous aucun prétexte Sinon c'est turn over incessant pour les employeurs (il n'y a qu'à regarder les annonces pôle emploi ou indeed, c'est toujours les mêmes qui reviennent, même les hôpitaux publics y sont, alors qu'il y a 10 ans en aucun cas ils ne passaient par ce biais pour recruter), et burn out en série pour nous... Mais ils ne se demandent pas pourquoi personne ne reste et plus personne n'hésite à démissionner de la fonction publique ou tout simplement qu'on hésite plus à dire "non, je ne veux pas de ça". Les gens se barrent, ils recrutent (sans même lire les CV, on s'en rend compte en entretien, ils te reçoivent sans même avoir pris la peine de jeter un oeil, ils veulent juste qu'on commence tout de suite), et basta, ça ne va pas chercher plus loin "je n'ai que ça comme conditions à vous offrir mais c'est comme ça, j'y peux rien". Bon bah tchao, et la nouvelle vague de diplômés vient s'y casser les dents chaque année.

[Cadburry-Kittin]

Ouuuh la mauvaise idée que voila

Ma fois, laissez là donc y aller...

Comme vous dites nous n’avons qu’une vie..eh oui si j’avais su.. je n’en aurais eu qu’une moi aussi..

[Lenalan]

Ah oui, chacun fait comme il veut en connaissance de cause

[Karen0805]

Bonjour tous le monde,

J'ai 24 ans et je fais un travail administratif et j'aimerais devenir infirmière.
J'ai toujours voulu un métier au contact des gens, je ne me voyais pas faire ce métier à 18 ans car j'étais trop timide, sensible mais maintenant c'est différent. Je fais un travail où je gagne 1500 euros net donc niveau salaire je n'aurai pas trop de différence.

J'aimerai bien avoir les ressentis et conseils des personnes dans mon cas ou simplement infirmière.

Merci d'avance

[loulic]

Soyons honnête.

Je suis infirmier anesthésiste, et mon job est sympa. J’ai une importante autonomie professionnelle ( dans ma pratique) . J’appartiens à un corps professionnel relativement soudé.

Mes compétences sont recherchées, je suis payé plus que les infirmiers de soins généraux, j’ai des horaires plus confortables et relativement plus de choix professionnel.

J’ai aussi plus d’opportunités professionnelles, notamment pour des postes exotiques ( au sens propre comme au figuré).

Ceci étant, commencer à 1700 balles après 5 ans d’études c’est peu.

Comme tout les infirmiers je suis soumis à une hiérarchie administrative qui n’est obsédée que par la stricte réduction des coûts. Même si ça implique une dégradation nette de la prise en charge des patients.

Je suis aussi soumis à une inflation administrative qui bouffe notre quotidien et nous empêche même de soigner.

Je suis soumis à une hiérarchie administrative qui ne me considère au mieux que comme une charge et un coût. Et aussi comme un emmerdeur. Hiérarchie qui me rappelle le we, la nuit, qui rappelle mes parents comme l’a décrit lenalan.

Vous travaillerez le we, les nuits, vous ne choisissez pas vos vacances ( ne comptez pas prendre 21 jours d’affilé en été), vous serez rappelé du jour pour le lendemain quoique vous ayez prévu.

Je suis aussi soumis à une hiérarchie fonctionnelle médicale qui nous méprise profondément et lutte pieds à pieds pour bloquer toute évolution de la profession infirmière. Attendez vous a être considéré comme un larbin et du petit personnel.

Et pour revenir sur les opportunités professionnelle exotiques, oui elles existent, mais votre conjoint, vos enfants, votre banquier, accepteront ils que vous partiez bosser 3 mois dans le golf du benin , ou que vous partiez du jour au lendemain pour 48 h en Polynésie ?

[lafolldingue]

Soyons honnête.

Je suis infirmier anesthésiste, et mon job est sympa. J’ai une importante autonomie professionnelle ( dans ma pratique) . J’appartiens à un corps professionnel relativement soudé.

Mes compétences sont recherchées, je suis payé plus que les infirmiers de soins généraux, j’ai des horaires plus confortables et relativement plus de choix professionnel.

J’ai aussi plus d’opportunités professionnelles, notamment pour des postes exotiques ( au sens propre comme au figuré).

Ceci étant, commencer à 1700 balles après 5 ans d’études c’est peu.

Comme tout les infirmiers je suis soumis à une hiérarchie administrative qui n’est obsédée que par la stricte réduction des coûts. Même si ça implique une dégradation nette de la prise en charge des patients.

Je suis aussi soumis à une inflation administrative qui bouffe notre quotidien et nous empêche même de soigner.

Je suis soumis à une hiérarchie administrative qui ne me considère au mieux que comme une charge et un coût. Et aussi comme un emmerdeur. Hiérarchie qui me rappelle le we, la nuit, qui rappelle mes parents comme l’a décrit lenalan.

Vous travaillerez le we, les nuits, vous ne choisissez pas vos vacances ( ne comptez pas prendre 21 jours d’affilé en été), vous serez rappelé du jour pour le lendemain quoique vous ayez prévu.

Je suis aussi soumis à une hiérarchie fonctionnelle médicale qui nous méprise profondément et lutte pieds à pieds pour bloquer toute évolution de la profession infirmière. Attendez vous a être considéré comme un larbin et du petit personnel.

Et pour revenir sur les opportunités professionnelle exotiques, oui elles existent, mais votre conjoint, vos enfants, votre banquier, accepteront ils que vous partiez bosser 3 mois dans le golf du benin , ou que vous partiez du jour au lendemain pour 48 h en Polynésie ?

Et moi qui voulais faire IADE quand je serai "grande"

[loulic]

Soyons honnête, bis.

D’une part le job est vachement cool ( je commence ma journée par mettre un pyjama, et après je regarde des gens qui dorment).

Mais surtout ça me permet :
_ d’ouvrir ma grande gueule
_ de regarder de haut les infirmiers
_ de regarder de haut les chirurgiens
_ de souffler mon mépris au visage des urgentistes
_ de souffler d’exasperation quand on m’appelle pour un patient impiquable
_ de manger à midi
_ de rentrer avant 19h a la maison
_ de dormir le we
_ de boire du café à n’importe quelle heure du jour où de la nuit
_ et d’envoyer chier tout le monde parce que «  c’est ma nature »