les nouvelles "fonctions" AS

[Old Logan]

Et bien je ne dirai qu'une chose, dans la vie tout évolue...en bien ou en mal, qui sait ce que vous reserve l'avenir ?
Ensuite désirer quelque chose ne veut pas forcément que l'on a une mauvaise opinion de ce que l'on a actuellement, même si il est vrai que beaucoup d'A.S ont une mauvaise opinion de leur metier et finissent d'ailleurs par faire IDE, certain(e)s voient même la profession A.S comme une passerelle temporaire.
Effectivement beaucoup d'A.S ne veulent pas sortir du contexte "tâcheronne", comme vous dites si bien, mais de là à dire qu'il s'agit de l'immense majorité...
Vous êtes vous "vraiment" interrogé sur la raison pour laquelle elle ne le faisait pas ? Leur avez vous seulement demandé ?
En tout cas ce que je sais c'est que les jugements et les généralités n'ont jamais fait avancer le débat.

[loulic]

Il n’y a pas de débat, vous n’avez aucun argument.

Et vous avez une méconnaissance totale du métier d’infirmier libéral.

Vous pensez réellement que l’IDEL n’a pas de tutelle ?

[Old Logan]

Il n’y a pas de débat, vous n’avez aucun argument.

Non vous avez raison et surtout pas avec vous.
Vous n'avez vous non plus aucun argument sortez mes phrases de leur contexte et interprétez complètement de travers ce que je dis..

Et vous avez une méconnaissance totale du métier d’infirmier libéral.

Je n'ai jamais rien prétendu de tel

Vous pensez réellement que l’IDEL n’a pas de tutelle ?

Joli la rime, mais pareil je n'ai jamais rien dit de tel.
Je vous laisse avec vos certitudes et votre agressivité, c'est sans doute plus confortable que de chercher a comprendre le point de l'autre et ce même si l'on est pas d'accord

[loulic]

On a compris votre point de vue, votre métier vous frustre, et c’est parfaitement entendable. Vous souhaiteriez le voir évoluer, et c’est tout à fait compréhensible.

Vous voulez faire du libéral mais vous ne voulez pas faire la formation infirmière.

A aucun moment vous n’êtes capable de chiffrer votre activité, ni de démontrer un quelconque bénéfice pour le patient ou le système de santé.

[Old Logan]

On a compris votre point de vue, votre métier vous frustre, et c’est parfaitement entendable. Vous souhaiteriez le voir évoluer, et c’est tout à fait compréhensible.

Vous voulez faire du libéral mais vous ne voulez pas faire la formation infirmière.

A aucun moment vous n’êtes capable de chiffrer votre activité, ni de démontrer un quelconque bénéfice pour le patient ou le système de santé.

Nous voilà face à un dialogue de sourd, vous avez vos raisons, vos intérêts et j'ai les miens.
Vous vous sentez peut être menacé dans votre profession ce qui est parfaitement comprehensible, en tout cas ce n'est pas mon intention.

Je ne suis pas frustré, j'aimerai juste voir évoluer ma profession ce qui me parait légitime, mais si ce n'est pas le cas he bien tant pis, si vraiment cela ne me convient plus j'envisagerai de changer de metier.

Non je n'ai pas envie de faire de libéral, si je l'ai fait sous-entendre c'est que je me suis mal exprimé, autant pour moi

Je tiens quand même à dire que je trouve dommage que la discussion ai pris cette tournure, car je crois que l'on apprend toujours des autres, surtout si ils ne sont pas d'accord avec vous.
De fait j'ai pas mal appris en lisant les différents posts de ce forum.

[loulic]

Vous vous sentez peut être menacé dans votre profession ce qui est parfaitement comprehensible, en tout cas ce n'est pas mon intention.

Dans ce cas c’est que vous n’avez pas compris le sujet, qui est justement de reléguer une partie des actes infirmiers en autonomie aux AS.

[Creol67]

Le problème est assez complexe et nos directions cherchent par tous les moyens à réduire un supposé coût de la santé.
Il faut dire que la T2A a magnifiquement rendu tous les hôpitaux déficitaire.

Pourquoi un(e) As donne des médicaments en Ephad, mais pas en hôpital ou clinique.
Avez vous déjà vu à l'hôpital une As mettre des patch à des patients ?
Pourquoi n'y a t'il pas d'AVS et de FFAS en hôpital ?????

Mais on peut aussi parler des infirmiers et en particulier sur ce qui se fait au bloc où dans certains hôpitaux les iade qui partent à la retraite ne sont pas remplacé ...

Le premier des combats est déjà de faire le ménage dans la profession.
Créer un seul corps de métier avec plusieurs niveaux d’exercice est selon moi une bonne option, mais il en existe d'autres.

Le deuxième est de reprendre ce qui nous appartient.
Nombre de nos soins sont réalisés par d'autres professionnels et parfois par des non professionnels.

Et le troisième est de recentrer notre métier sur le soin.

ne veut pas écrire sur le DSI ("fais-le, toi !"...c'est du vécu courant).

Et effectivement, c'est une des conséquences croisées entre la réduction du temps attribué au soignant qui fait qu'il travaille quasi en apné et la perte d'envie d’exercer le métier.
Le principale reproche étant que le soin a été industrialisé, chronométré et par dessus tout culpabilisé.

Je vais vous donné un exemple très connu sur Strasbourg. Un ancien directeur d'Ephad (très défavorablement connu) à côté de l'IFSI a fait appel il y a quelques années à un intérimaire.
Il a "surpris" l'intérimaire entrain de discuter (oui oui discuter !!!) avec une résidente. Il a immédiatement appelé l'agence d'intérim pour demandé à ce qu'elle décompte une heure à cet intérimaire qui ne "travaillait" pas.
Vous imaginez l'onde de choc que cela a produit sur Strasbourg et on s'est tous mobilisé pour lui et ce directeur a été obligé d'accepter que cet homme ne glandait pas mais travaillait.


Voilà où on en est.
Et je pense que c'est le plus important.

[execho]

Un seul corps de métier existe au Québec(3 niveaux),et comme par hasard c'est le niveau demandant le moins d'étude donc de salaire qui devient majoritaire à l'embauche.Ceci dit il me semble que si j'étais aide soignante j'aimerais que ma compétence soit reconnue et mes soins pas effectués à l'arrache par Tati Jeannette ou Madame Michu à domicile avec la complicité des médecins.Pour moi,si on voulait parler qualité de soins on ferait une embauche massive d'infirmieres dans les ssiad avec moultes déplacements à domicile en coopération avec les aides soignantes.Les libérales garderaient les soins pour les personnes en ALD,afin de garantir un passage infirmier quotidien à nos patients les plus fragiles.Parlons du rapport El Kohmri sur la mission"les métiers du grand âge et de l'autonomie".Les recommandations pour les salaires:remettre à niveau au 1 janvier 2021 les rémunérations inférieures au smic dans les grilles de convention collective à domicile.Prévoir pour les etablissement médicaux sociaux 4 milliards sur cinq ans alors que les directions concernées demandent 10 milliard tout de suite pour rester dans la bientraitance.Embaucher 92300 AS-AES sur 5 ans(une partie remplaçant les départs)alors que le ratio 1 soignant 1 résident nécessite 220000 créations.Pour les invalidités et accidents de travail,création d'un baromètre national sur la Qualité de Vie au travail.Conclusion:il ne s'agit pas d'une méconnaissance des métiers ou des besoins mais du cynisme ouvert de dirigeants ayant choisi leur camps,celui des affaires.

[Lenalan]

En aucun cas on est "indépendant" quand on est en libéral Libéral ne veut pas dire liberté... On a peut-être moins de contraintes hiérarchique qu'en service mais on ne fait jamais ce qu'on veut quand on veut comme on veut... Et même pour faire une toilette on a besoin de prescription médicale (la prescription s'arrête et on nous dit tchao), c'est pourtant notre rôle propre
C'est un mode d'exercice complexe, qui a ses inconvénients et ses contraintes. Ceux qui y voient l'El Dorado (que ce soit AS ou IDE) se trompent complètement.....

[Lenalan]

Je vais vous donné un exemple très connu sur Strasbourg. Un ancien directeur d'Ephad (très défavorablement connu) à côté de l'IFSI a fait appel il y a quelques années à un intérimaire.
Il a "surpris" l'intérimaire entrain de discuter (oui oui discuter !!!) avec une résidente. Il a immédiatement appelé l'agence d'intérim pour demandé à ce qu'elle décompte une heure à cet intérimaire qui ne "travaillait" pas.
Vous imaginez l'onde de choc que cela a produit sur Strasbourg et on s'est tous mobilisé pour lui et ce directeur a été obligé d'accepter que cet homme ne glandait pas mais travaillait.

Une de mes collègues AS en EHPAD avait été convoquée par la direction parce qu'elle avait été "surprise" assise à une table en train de lire le journal avec une résidente. La directrice a déboulé dans le bureau infirmier et m'a dit "elle fait quoi Machine là, allez lui dire de se mettre au travail!". J'ai passé la tête pour voir la scène, je lui ai dit "mais elle travaille! Moi je lis Voici à Mme Truc toutes les semaines".
Une honte...
J'ai connu un autre directeur qui ne supportait pas qu'on s'assoie à table pour faire manger les résidents, on devait rester debout. Quant à "discuter" assis et ne rien faire, impensable!

Je pense qu'avant de penser à élargir nos compétences, il faut d'abord défendre ce qu'on a déjà (interdire l'exercice illégal de la profession par exemple). Et les AS sont vraiment vraiment à la ramasse là-dessus, comme les IDE, mais en pire.

[Jo_bis]

même si il est vrai que beaucoup d'A.S ont une mauvaise opinion de leur metier et finissent d'ailleurs par faire IDE,

Non, le point commun AS/IDE est le soin, si une AS n'aime pas sa profession, en formation IDE, elle se fera "cramer".

Vous êtes vous "vraiment" interrogé sur la raison pour laquelle elle ne le faisait pas ? Leur avez vous seulement demandé ?

Je n'ai pas eu à le demander, elle le disent haut et fort, au choix :
- Pas le temps (Je l'ai moi, le temps ?)
- Pas envie (Parce que moi, j'en ai envie ?)
- Je ne sais pas comment formuler (On est en France, non ?)
- C'est ton job (culottée, la fille !)
- Le dernier motif, non avoué : la flemme...

Je sais, c'est dur... aucune méchanceté de ma part. Je le vois encore à ce jour, tous les jours, je suis obligée de me battre pour avoir deux lignes sur le DSI.

J'ai exercé votre profession pendant plus de 10 ans, je la connais donc très bien, avec ses travers et ses bons cotés.
Quand je vous dis que vous devez valoriser votre profession en vous concentrant d'abord sur ce que vous savez faire, ce n'est pas par hasard.

En tout cas ce que je sais c'est que les jugements et les généralités n'ont jamais fait avancer le débat.

Là, vous venez ni plus ni moins que de confirmer mon propos. Les AS servent le "jugement" à toutes les sauces, c'est devenu la panacée, le "chiffon rouge".
Ce que je dis, c'est mon expérience d'AS et de tout ce qui a suivi. En vous voilant la face, le débat n'avancera pas, c'est certain.

]Joli la rime, mais pareil je n'ai jamais rien dit de tel.

Si-si, Ici :

En fait je l'ai dit plus haut, être indépendant, sortir de la tutelle IDE, avoir une fonction a part entière.

Je ne suis pas frustré,

Un chouia quand même...ça transpire dans vos propos, relisez-vous.

[Jo_bis]

Un seul corps de métier existe au Québec(3 niveaux),et comme par hasard c'est le niveau demandant le moins d'étude donc de salaire qui devient majoritaire à l'embauche.Ceci dit il me semble que si j'étais aide soignante j'aimerais que ma compétence soit reconnue et mes soins pas effectués à l'arrache par Tati Jeannette ou Madame Michu à domicile avec la complicité des médecins.Pour moi,si on voulait parler qualité de soins on ferait une embauche massive d'infirmieres dans les ssiad avec moultes déplacements à domicile en coopération avec les aides soignantes.Les libérales garderaient les soins pour les personnes en ALD,afin de garantir un passage infirmier quotidien à nos patients les plus fragiles.Parlons du rapport El Kohmri sur la mission"les métiers du grand âge et de l'autonomie". Les recommandations pour les salaires:remettre à niveau au 1 janvier 2021 les rémunérations inférieures au smic dans les grilles de convention collective à domicile.Prévoir pour les etablissement médicaux sociaux 4 milliards sur cinq ans alors que les directions concernées demandent 10 milliard tout de suite pour rester dans la bientraitance.Embaucher 92300 AS-AES sur 5 ans(une partie remplaçant les départs)alors que le ratio 1 soignant 1 résident nécessite 220000 créations.Pour les invalidités et accidents de travail,création d'un baromètre national sur la Qualité de Vie au travail.Conclusion:il ne s'agit pas d'une méconnaissance des métiers ou des besoins mais du cynisme ouvert de dirigeants ayant choisi leur camps,celui des affaires.

100% d'accord.

Présisions :
- Obligation de diplôme AS en SSIAD, les FFAS sont interdits.
- Les SSIAD peuvent désormais embaucher des AES.

[Jo_bis]

Je pense qu'avant de penser à élargir nos compétences, il faut d'abord défendre ce qu'on a déjà (interdire l'exercice illégal de la profession par exemple). Et les AS sont vraiment vraiment à la ramasse là-dessus, comme les IDE, mais en pire.

Exactement, je me crève à le dire.

[Old Logan]

Ok, donc comme vous me l'avez demandé je me suis relu, je suis loin d'être au top et je n'ai pas peur de me remettre en question.
Effectivement par moment, j'ai employé des termes comme "tutelles","Indépendant" qui peuvent prêter a confusion et ne pas avoir le même sens pour moi que pour d'autres, c'est une erreur de ma part, j'aurai du faire plus attention.
J'ai également dit que mon ressenti etait que je me sentais comme un sous-infirmier, j'aurai du preciser "parfois", là pour le coup (et peut être sur le coup de la colère), je reconnais que ma réflexion à été très maladroite.
Toutefois si vous remontez au début de cette conversation(page5), vous noterez que je dis juste que j'aimerai que les A.S/A.P aient un rôle propre, avec des fonctions et un statut bien défini et qu'ensuite on pourra rediscuter d'un statut libéral.
Et de là j'en ai pris pour mon grade, je me suis donc défendu, ce qui me parait légitime.
Toutefois les sous entendus, les phrases sorties de leur contexte et les généralités, je ne vois pas en quoi cela fait avancer la discussion.
Et oui je me suis senti jugé, par vous et d'autres personnes du forum, et ça n'est un chiffon rouge mais un vrai ressenti, je ne ressortirai pas toutes les phrases ça serait trop long.
Il faudra donc m'expliquer comment au travers de ce qu’écrit quelqu'un on peut définir sa personnalité ou ce qu'il désire, moi je ne peux pas.
La bienveillance est une qualité essentielle dans notre corps de metier et ne vous en déplaise je ne l'ai pas beaucoup retrouvé dans ce fil de discussion.
Ce que j'aimerai comprendre c'est pourquoi l'idée que les A.S aient un rôle propre vous gene tant ?

[Lenalan]

On discute, tu n'en prends pas pour ton grade Et surtout ne voit aucune "supériorité" ou condescendance dans ce qu'on dit. C'est que beaucoup d'entre nous ont été AS et IDE (et sont devenues IDE pour autre chose que la frustration d'être AS) et connaissent parfaitement les métier de chacun, et les problèmes. J'ai longuement été AS et je peux te dire qu'avant d'avoir exercé comme IDE, je n'avais pas une vision globale de la situation (ni des 2 métiers, ni de la prise en charge des patients du côté IDE). On a beau être AS depuis 15, 20, 25 ans... on aura jamais la même vision des choses que quand on est IDE.
Les AS qui refusent d'écrire sur le DSI, j'ai connu aussi. Elles refusent parce que "j'ai pas le temps" ou "je ne sais pas me servir d'un ordi" ou pire "mais je te le dis, tu pourras l'écrire" (non, je ne pourrai pas l'écrire). Il n'y a une qu'une seule fois qu'une AMP m'a dit qu'elle n'aimait pas écrire parce qu'elle faisait trop de fautes et qu'elle en avait honte (pas de souci à ça, mais qu'on vienne pas me dire "je n'ai pas le temps" quand on a le temps pour aller fumer la clope 10 fois par jour, ou que nous non plus on a pas le temps mais on le trouve).
Il y a des mentalités et des comportements à changer, et surtout militer en faveur de la valorisation de la profession (qui ne passe pas par avoir le droit de faire plus de choses). Il y a déjà un très gros boulot de ce côté-là.