Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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euthanasie
Je n'ai plus d'idées en ce moment ; aussi précises peut être qu'il faudrait pour répondre, trouver un cheminement qui puisse nous aider sur un sujet aussi fort et troublant et qui accompagne tant et tant nos réalités soignantes.
J'ai toujours une petite boite, sur moi, toute petite, que j'ouvre en de pareilles circonstances pour y trouver alors une tendresse ..
Je joindrai à ce qui est déjà écrit là sur le sujet et qui me semble si juste, ces quelques phrases de Christian Bobin.
Elles temoignent de ce que je viens de ressentir à ces lectures et au message d'Energi.
Elles ne sont pas réponse et vérité.
"Les larmes et les sourires écrivent sur les visages.
C'est sur eux que se lisent la douleur et la bonté pures.
Ca entre dans le coeur comme un sceau sur de la cire.
Très peu de choses méritent d'être crues, mais voir soudain la douleur et la bonté de quelqu'un, c'est comme trouver le nord quand on ne savait plus où on était: tout d'un coup tout s'oriente, même si il y a des douleurs contre lesquelles on ne peut rien...."
"Est-ce qu'on peut consoler un mort?
Moi je crois que oui.
Par l'écriture, entre autres.
Il n'est peut être jamais trop tard pour consoler quelqu'un.
Aimer quelqu'un, c'est le lire.
C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l'autre, et en le lisant le délivrer.
C'est déplier son coeur comme un parchemin et le lire à haute voix...."
Je crois Energi que tu as sû lire sur ce visage....
Merci d'avoir pû écrire.
J'ai toujours une petite boite, sur moi, toute petite, que j'ouvre en de pareilles circonstances pour y trouver alors une tendresse ..
Je joindrai à ce qui est déjà écrit là sur le sujet et qui me semble si juste, ces quelques phrases de Christian Bobin.
Elles temoignent de ce que je viens de ressentir à ces lectures et au message d'Energi.
Elles ne sont pas réponse et vérité.
"Les larmes et les sourires écrivent sur les visages.
C'est sur eux que se lisent la douleur et la bonté pures.
Ca entre dans le coeur comme un sceau sur de la cire.
Très peu de choses méritent d'être crues, mais voir soudain la douleur et la bonté de quelqu'un, c'est comme trouver le nord quand on ne savait plus où on était: tout d'un coup tout s'oriente, même si il y a des douleurs contre lesquelles on ne peut rien...."
"Est-ce qu'on peut consoler un mort?
Moi je crois que oui.
Par l'écriture, entre autres.
Il n'est peut être jamais trop tard pour consoler quelqu'un.
Aimer quelqu'un, c'est le lire.
C'est savoir lire toutes les phrases qui sont dans le coeur de l'autre, et en le lisant le délivrer.
C'est déplier son coeur comme un parchemin et le lire à haute voix...."
Je crois Energi que tu as sû lire sur ce visage....
Merci d'avoir pû écrire.
coucou
si il y avait eu une case "ca depend des situations" j'aurai participer a ce sondage
ni pour ni contre, cela doit etre réfléchi ...
au debut de ma formation je me disait que l'euthanasie serait le theme de mon memoire..mais j'ai laissé tomber par peur de polémique...
bref situation delicate mais qui ne devrait pas etre aussi tabou
a pluche
Milou

si il y avait eu une case "ca depend des situations" j'aurai participer a ce sondage
ni pour ni contre, cela doit etre réfléchi ...
au debut de ma formation je me disait que l'euthanasie serait le theme de mon memoire..mais j'ai laissé tomber par peur de polémique...
bref situation delicate mais qui ne devrait pas etre aussi tabou
a pluche

Milou
je pense que ds certains cas, l'euthanasie c'est qd même "bien"
qd on sait que la personne ne va pas s'en sortir, qu'elle souffre comme pas possible et malgré les traitements.
enfin moi perso, si il m'arrive qqch, j'aimerai pas finir ma vie comme "un légume" (dsl pr l'expression), ne pouvant plus rien faire (bouger, parler, me laver, manger...)
c'est vrai qu'il risque d'y avoir des abus, il faudrait un truc béton, qu'il y ait une demande de la personne, ou de la famille ds le cas d'impossibilité de la personne de dire quoi
mais faudrait bien vérifier qu'il n'y ait plus de chance pour le patient de s'en sortir, qu'il n'y ait pas de pb d'héritage ou autres faisant que la famille est un gros interet au dc et que plusieurs médecins prennent la décision
enfin c'est pas gagné!
(et je sais pas si j'ai été claire)
qd on sait que la personne ne va pas s'en sortir, qu'elle souffre comme pas possible et malgré les traitements.
enfin moi perso, si il m'arrive qqch, j'aimerai pas finir ma vie comme "un légume" (dsl pr l'expression), ne pouvant plus rien faire (bouger, parler, me laver, manger...)
c'est vrai qu'il risque d'y avoir des abus, il faudrait un truc béton, qu'il y ait une demande de la personne, ou de la famille ds le cas d'impossibilité de la personne de dire quoi
mais faudrait bien vérifier qu'il n'y ait plus de chance pour le patient de s'en sortir, qu'il n'y ait pas de pb d'héritage ou autres faisant que la famille est un gros interet au dc et que plusieurs médecins prennent la décision
enfin c'est pas gagné!
(et je sais pas si j'ai été claire)
- Mallo
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Savoir si on est pour ou contre ...
Pour dans des cas comme Vincent, ou aussi cette femme qui avait porté sa volonté devant le tribunal Européen ...
J'ai trouvé cela dégueu de ne pas lui dire un OUI ... Si le gouvernement (EU ou Français) avait dit oui ... Alors il allait risquer de se voir "renouveller" la situation par d'autres Vincent ... Alors pour éviter cela ils ont dit non ...
Il faut légiférer !!!!!! Mais pas CONTRE !!!
Il y a quelques mois, on a vu Des Racines et des Ailes qui parlaient de l'euthanasie. En Belgique, ils ont légiféré durant 10ans pour "sortir" leur cadre juridique sur l'euthanasie ... Cette "lenteur" (pas péjoratif) prouve le sérieux et la reflexion ...
Je trouve leur système très et trop poussé ...
MAIS je trouve que c'est malgré tout un très bon cadre !!!
Je préfère ce système très contrôlé (tant pis !) plutôt que de devoir payer un type pour qu'il vienne chez moi me poser un sac de suicide sur la tête !!! J'avais vu un reportage là dessus. Des sacs prévus pour que l'on puisse se suicider ... SAUF que le type démontrait que le sac ne peut pas être utilisé seul ...
Parce que dans mourir avec un sac sur la tête ou alors planqué chez soit avec juste son médecin conciliant qui a dit oui pour nous aider ... Elle est où la dignité là dedans ???
A quel moment le patient part soulagé et "heureux" qu'on l'aide à partir ?
Bien entendu, je ne suis pas stupide (quoi que blondasse
) et je sais que l'euthanasie se pratique ... Et ces personnes ont raison ... Même si je suis pour ... Je ne m'en sentirai pas capable !!!
Car il dans le geste, il y a aussi les retombées psychologiques ... Et à l'heure actuelle il est évident que l'on ne peux pas se faire épauler par un psy ...
Plus on en parle ... Et plus on voit la complexité de la réflexion à apporter sur ce sujet ... Mais je crois que cette révolution dans notre mentalité est indispensable !!!
Pour dans des cas comme Vincent, ou aussi cette femme qui avait porté sa volonté devant le tribunal Européen ...
J'ai trouvé cela dégueu de ne pas lui dire un OUI ... Si le gouvernement (EU ou Français) avait dit oui ... Alors il allait risquer de se voir "renouveller" la situation par d'autres Vincent ... Alors pour éviter cela ils ont dit non ...
Il faut légiférer !!!!!! Mais pas CONTRE !!!
Il y a quelques mois, on a vu Des Racines et des Ailes qui parlaient de l'euthanasie. En Belgique, ils ont légiféré durant 10ans pour "sortir" leur cadre juridique sur l'euthanasie ... Cette "lenteur" (pas péjoratif) prouve le sérieux et la reflexion ...
Je trouve leur système très et trop poussé ...
MAIS je trouve que c'est malgré tout un très bon cadre !!!
Je préfère ce système très contrôlé (tant pis !) plutôt que de devoir payer un type pour qu'il vienne chez moi me poser un sac de suicide sur la tête !!! J'avais vu un reportage là dessus. Des sacs prévus pour que l'on puisse se suicider ... SAUF que le type démontrait que le sac ne peut pas être utilisé seul ...
Parce que dans mourir avec un sac sur la tête ou alors planqué chez soit avec juste son médecin conciliant qui a dit oui pour nous aider ... Elle est où la dignité là dedans ???
A quel moment le patient part soulagé et "heureux" qu'on l'aide à partir ?
Bien entendu, je ne suis pas stupide (quoi que blondasse

Car il dans le geste, il y a aussi les retombées psychologiques ... Et à l'heure actuelle il est évident que l'on ne peux pas se faire épauler par un psy ...
Plus on en parle ... Et plus on voit la complexité de la réflexion à apporter sur ce sujet ... Mais je crois que cette révolution dans notre mentalité est indispensable !!!
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Mallo
Passionnée de Rallyes et des p'tits vieux...
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- doyouwanna
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Bonjour et bravo à vous d'ouvrir le débat !
J'ai l'intime conviction, bien qu'étant relativement optimiste, qu'une loie "cadrant" l'euthanasie, si on peut parler d'euthanasie, à force d'entendre ce mot j'en ai un abord très néfaste, il sonne comme donner la mort plutôt qu'autre chose !!
Bref, personnelement je suis pour une aide à la mort, je sais pas comment appeller "ça", cette chose qui creuse tant les esprits.
Poser un cadre légal dessus sera probablement impossible, le législateur ne s'y tentera jamais et la tâche sera toujours trop hardue pour un résultat imparfait.
A chaque médecin et à chaque famille de se faire son propre jugement. Le travail en collaboration se fait aussi avec la famille, pas qu'entre collègues.
J'espère que l'on trouvera une solution, un compris qui satisfasse tout le monde, mais surtout ceux qui déisrent mourir et à qui on devrait accorder ce droit.
Cordialement
PS : toutes mes condoléances Energi
J'ai l'intime conviction, bien qu'étant relativement optimiste, qu'une loie "cadrant" l'euthanasie, si on peut parler d'euthanasie, à force d'entendre ce mot j'en ai un abord très néfaste, il sonne comme donner la mort plutôt qu'autre chose !!
Bref, personnelement je suis pour une aide à la mort, je sais pas comment appeller "ça", cette chose qui creuse tant les esprits.
Poser un cadre légal dessus sera probablement impossible, le législateur ne s'y tentera jamais et la tâche sera toujours trop hardue pour un résultat imparfait.
A chaque médecin et à chaque famille de se faire son propre jugement. Le travail en collaboration se fait aussi avec la famille, pas qu'entre collègues.
J'espère que l'on trouvera une solution, un compris qui satisfasse tout le monde, mais surtout ceux qui déisrent mourir et à qui on devrait accorder ce droit.
Cordialement
PS : toutes mes condoléances Energi
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Formateur AFGSU en CESU
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- doyouwanna
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- Localisation : Paris
Moi je suis pour l'euthanasie, encadrée et dans certaines conditions biensur.
Qu'on arrete cette hypocrisie en France,ou medecins et infirmieres peuvent se retrouver devant les tribunaux pour avoir aidés à mourir des patients qui le demandaient.
Que la maman de V Himbert puisse etre pousuivit pour cet acte d'amour me révolte!!
Que les politiciens prennent pour une fois leurs responsabilités et legiferent à ce sujet.
On peut peut etre s'inspirer du système Suisse et belge pour faire qqch à la francaise.
Je suis aussi maman,cette histoire m'a bouleversée,qu'aurais je fait à sa place? .....surement la meme chose.....
Mais bon ,je comprends qu'on ne puisse pas etre d'accord avec moi.
Qu'on arrete cette hypocrisie en France,ou medecins et infirmieres peuvent se retrouver devant les tribunaux pour avoir aidés à mourir des patients qui le demandaient.
Que la maman de V Himbert puisse etre pousuivit pour cet acte d'amour me révolte!!
Que les politiciens prennent pour une fois leurs responsabilités et legiferent à ce sujet.
On peut peut etre s'inspirer du système Suisse et belge pour faire qqch à la francaise.
Je suis aussi maman,cette histoire m'a bouleversée,qu'aurais je fait à sa place? .....surement la meme chose.....
Mais bon ,je comprends qu'on ne puisse pas etre d'accord avec moi.
- Pandhora
- Régulier
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- Localisation : En route pour la Laponie
Personnellement je suis pour, et si l'équipe n'avait pas aidé mon père, elle savait que nous, mon frère, ma mère et moi avions pris la décision de le faire.
A aucun moment, je n'ai regretté qu'on ait aidé mon père, c'était pour moi un geste d'amour certes mais aussi un geste de respect et de dignité par rapport à lui. Et à aucun moment, je ne serais revenu sur ma décision si l'équipe ne l'avait pas aidé!!!!
Maintenant en tant que soignante, je pense qu'il y existe encore trop de médecins qui pratiquent encore l'acharnement thérapeutique et cela me révolte. Je crois que dans certains cas, il faut rester humble et admettre que l'on n'est plus capable de faire quoi que ce soit pour le patient si ce n'est d'être à l'écoute de sa demande et qui de plus est formulée par l'acteur principal.
Quand une interne refuse de donner de la morphine a une patiente de 89 ans, hurlant de douleur à la moindre manipultatio et en fin de vie sous pretexte que cela risque d'entrainer une détresse respiratoire, j'ai les cheveux qui se dressent et la fumée qui me sort des oreilles!!! Et oui je l'ai vu cet été en stage !!!! Peut être que dans certaines situations aussi, et avec une meilleure et une réelle prise en charge de la douleur, il y aurait aussi moins de demande d'euthanasie.
En seconde année j'avais décidé de prendre ce sujet pour mon mémoire, cela a été refusé par l'école, raison : problème éthique, pas de solution possible!!!!!!
Je crois qu'il existe aussi beaucoup d'hypocrisie, et je salue ici tous les soignants et les équipes qui ont respecté jusqu'au bout leurs patients en les respectant eux et leurs idées, perso je pense que je suivrais le chemin de ces soignants là!!!
Amicalement
A aucun moment, je n'ai regretté qu'on ait aidé mon père, c'était pour moi un geste d'amour certes mais aussi un geste de respect et de dignité par rapport à lui. Et à aucun moment, je ne serais revenu sur ma décision si l'équipe ne l'avait pas aidé!!!!
Maintenant en tant que soignante, je pense qu'il y existe encore trop de médecins qui pratiquent encore l'acharnement thérapeutique et cela me révolte. Je crois que dans certains cas, il faut rester humble et admettre que l'on n'est plus capable de faire quoi que ce soit pour le patient si ce n'est d'être à l'écoute de sa demande et qui de plus est formulée par l'acteur principal.
Quand une interne refuse de donner de la morphine a une patiente de 89 ans, hurlant de douleur à la moindre manipultatio et en fin de vie sous pretexte que cela risque d'entrainer une détresse respiratoire, j'ai les cheveux qui se dressent et la fumée qui me sort des oreilles!!! Et oui je l'ai vu cet été en stage !!!! Peut être que dans certaines situations aussi, et avec une meilleure et une réelle prise en charge de la douleur, il y aurait aussi moins de demande d'euthanasie.
En seconde année j'avais décidé de prendre ce sujet pour mon mémoire, cela a été refusé par l'école, raison : problème éthique, pas de solution possible!!!!!!
Je crois qu'il existe aussi beaucoup d'hypocrisie, et je salue ici tous les soignants et les équipes qui ont respecté jusqu'au bout leurs patients en les respectant eux et leurs idées, perso je pense que je suivrais le chemin de ces soignants là!!!
Amicalement
Pandhora IDE "IDE voulant devenir Grenouille;-)"
"Le mal se fait sans effort, naturellement,
le bien est toujours le produit d'un art"
C. Baudelaire
"Le mal se fait sans effort, naturellement,
le bien est toujours le produit d'un art"
C. Baudelaire
La question posée de cette manière là m'a contrainte a voté non...
L'euthanasie pour tous ceux qui le demandent...non, impossible.
L'euthanasie pour tous ceux qui souffrent...non plus.
Je suis en plein module de soins palliatifs, c'est passionnant. Je pense réellement que c'est une spécialité à développer.
Tous les gens qui souffrent ont envie de mourir. Mais quand ils ne souffrent plus, où en sont-ils?
Par contre, l'euthanasie exceptionnelle mais légiférée...pourquoi pas.
Un rapport demandé par B. Kouchner avait mis 4 cas en avant. Il faudrait le retrouver. Je l'avais lu et trouvé très juste.
Maintenant, pensons aussi aux soignants: sommes-nous prêts à euthanasier? Pas sûr...
La situation que tu as décrite energi, je la connais aussi.
Un proche, infirmier qui a aidé son père à mourir.
Ce proche en question ne parle pas de cet acte et pourtant, je sais qu'il est encore très présent. La seule fois où nous en avons parlé, l'émotion était très très forte, sans regrets mais...dur à encaisser quand même.
L'euthanasie, parlons en mais attention à ne pas faire n'importe quoi.
L'euthanasie pour tous ceux qui le demandent...non, impossible.
L'euthanasie pour tous ceux qui souffrent...non plus.
Je suis en plein module de soins palliatifs, c'est passionnant. Je pense réellement que c'est une spécialité à développer.
Tous les gens qui souffrent ont envie de mourir. Mais quand ils ne souffrent plus, où en sont-ils?
Par contre, l'euthanasie exceptionnelle mais légiférée...pourquoi pas.
Un rapport demandé par B. Kouchner avait mis 4 cas en avant. Il faudrait le retrouver. Je l'avais lu et trouvé très juste.
Maintenant, pensons aussi aux soignants: sommes-nous prêts à euthanasier? Pas sûr...
La situation que tu as décrite energi, je la connais aussi.
Un proche, infirmier qui a aidé son père à mourir.
Ce proche en question ne parle pas de cet acte et pourtant, je sais qu'il est encore très présent. La seule fois où nous en avons parlé, l'émotion était très très forte, sans regrets mais...dur à encaisser quand même.
L'euthanasie, parlons en mais attention à ne pas faire n'importe quoi.
Flossy a écrit :Legiferer pour l'euthanasie pourrait deborder sur des abus
tu vois moi je pense pas bien au contraire! les abus ont lieu en ce moment! si on légifère avec un cadre bien déterminé , un dossier bien étudié, on arrivera à moin d'abus c'est logique!
Faut arreter l'hypocrisie, quand on est pour l'euthanasie, on est pour la légalisation!
rise up
- Pandhora
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- Localisation : En route pour la Laponie
Pour répondre à Julie,
Ok tu parles de la souffrance physique qui peut parfois être calmée mais malheureusement pas dans toutes les situations mais que fais tu aussi de cette souffrance morale qui est devenue intolérable pour les patients qui eux savent qu'ils vont mourir et qui n'acceptent plus l'état de déchéance dans lequel ils sont.
Où est le respect du patient?? dans la situation actuelle, on dépossède le patient de sa propre volonté, je ne pense pas que cela soit acceptable, je pense plutot qu'il faut arrêter de se donner des droits là où à mon avis on n'a pas à en avoir!!!!
Amicalement
Ok tu parles de la souffrance physique qui peut parfois être calmée mais malheureusement pas dans toutes les situations mais que fais tu aussi de cette souffrance morale qui est devenue intolérable pour les patients qui eux savent qu'ils vont mourir et qui n'acceptent plus l'état de déchéance dans lequel ils sont.
Où est le respect du patient?? dans la situation actuelle, on dépossède le patient de sa propre volonté, je ne pense pas que cela soit acceptable, je pense plutot qu'il faut arrêter de se donner des droits là où à mon avis on n'a pas à en avoir!!!!
Amicalement
Pandhora IDE "IDE voulant devenir Grenouille;-)"
"Le mal se fait sans effort, naturellement,
le bien est toujours le produit d'un art"
C. Baudelaire
"Le mal se fait sans effort, naturellement,
le bien est toujours le produit d'un art"
C. Baudelaire
La souffrance morale est justement bien souvent liée à la souffrance physique...
Moi, je me surprends déja des fois par mes réactions quand j'ai une bronchite carabinée avec les bronches qui me brûlent...
Alors, quand les gens souffrent atrocement physiquement, je comprends complètement qu'ils aient envie de mourir.
Mais, quand cette douleur physique est contrôlée ( malheureusement, ce n'est pas toujours le cas), bien souvent, les gens ne veulent plus mourir ( dixit les soins palliatifs et d'autres professionnels). Je pense que souvent, souffrance physique et psychique ne sont pas dissociables, d'autant plus que qui dit souffrance physique dit perte d'autonomie...déchéance...
Attention, je ne dis pas être totalement opposée, simplement, je suis plus modérée que certains.
Tiens, ça me fait penser ( ça n'a rien à voir mais c'est intéressant):
Allez faire un tour sur: http://www.plusjamaisc-la.com, merci Phil
Certains défenseurs de l'euthanasie défendent Ch Malèvre, ils tiennent des propos assez incroyables.
Moi, je me surprends déja des fois par mes réactions quand j'ai une bronchite carabinée avec les bronches qui me brûlent...
Alors, quand les gens souffrent atrocement physiquement, je comprends complètement qu'ils aient envie de mourir.
Mais, quand cette douleur physique est contrôlée ( malheureusement, ce n'est pas toujours le cas), bien souvent, les gens ne veulent plus mourir ( dixit les soins palliatifs et d'autres professionnels). Je pense que souvent, souffrance physique et psychique ne sont pas dissociables, d'autant plus que qui dit souffrance physique dit perte d'autonomie...déchéance...
Attention, je ne dis pas être totalement opposée, simplement, je suis plus modérée que certains.
Tiens, ça me fait penser ( ça n'a rien à voir mais c'est intéressant):
Allez faire un tour sur: http://www.plusjamaisc-la.com, merci Phil

Certains défenseurs de l'euthanasie défendent Ch Malèvre, ils tiennent des propos assez incroyables.
L'euthanasie c'est imposer aux autres le devoir de vous tuer quand vous le décidez.
Sinon, c'est un suicide.
Comme soignant je ne veux pas qu'on vienne me dire il faut me tuer parce que je le veux et parce que la loi me le permet.
Je n'ai pas choisi ce métier pour cela.
L'euthanasie apparaissait comme la solution à l'époque où l'on ne savait quoi faire de ceux dont la souffrance physique était devenue une souffrance morale intolérable augmentée par les limites absurdes que l'on mettait à la relation (familiale, soignant/soigné, etc.).
Aujourd'hui, les soins palliatifs ont fait reculer de plus de 80% la demande d'euthanasie, là où ils sont pratiqués, bien sûr.
L'idéal semble être l'équipe mobile qui vient renforcer l'équipe soignante en assumant une partie des traitements et en encadrant les soignants mal formés à ce thème pour qu'ils puissent rester avec leur patients.
Les services palliatifs, aussi merveilleux soient-ils, sont des mouroirs avec ce que cela peut avoir de gênant : passage brutal du soin au palliatif, sentiment que les autres soignants sont déshumanisés puisqu'il faut aller ailleurs, etc.
Finalement, chacun est libre de ses choix quand il les assume, pas quand il prétend les imposer aux autres.
J'ai gardé à l'esprit ce film très instructif avec G. Lanvin et M. Picoli sur cette société qui légalisait le suicide assisté. Aussitôt une société de télé créait un jeu (Le prix du danger, titre du film) où les candidats signaient une décharge autorisant la direction à les assister à mourir.
Ensuite, ils devaient échapper à une bande de tueurs (d'autres téléspectaeurs volontaires) et, bien sûr, n'y parvenaient jamais.
L'inventivité humaine est merveilleuse pour détourner les lois et en faire ce qu'elle veut.
Aujourd'hui, quand une personne provoque la mort d'une autre, des êtres humains (jurés d'Assises) réfléchissent au geste et disent : "dans ce cas extrêmement particulier, nous comprenons votre geste et, exceptionnellement nous le pardonnons" ou au contraire : "vous avez pensé pouvoir tuer ces gens au nom de la pitié mais vous n'auriez pas dû le faire pour telle et telle raison et nous vous condamnons".
Lespsychologues vous le diront ; quand on commet un acte extrême le jugement de la société (fut-il le pardon) est essentiel à la reconstruction personnelle.
Sinon, c'est un suicide.
Comme soignant je ne veux pas qu'on vienne me dire il faut me tuer parce que je le veux et parce que la loi me le permet.
Je n'ai pas choisi ce métier pour cela.
L'euthanasie apparaissait comme la solution à l'époque où l'on ne savait quoi faire de ceux dont la souffrance physique était devenue une souffrance morale intolérable augmentée par les limites absurdes que l'on mettait à la relation (familiale, soignant/soigné, etc.).
Aujourd'hui, les soins palliatifs ont fait reculer de plus de 80% la demande d'euthanasie, là où ils sont pratiqués, bien sûr.
L'idéal semble être l'équipe mobile qui vient renforcer l'équipe soignante en assumant une partie des traitements et en encadrant les soignants mal formés à ce thème pour qu'ils puissent rester avec leur patients.
Les services palliatifs, aussi merveilleux soient-ils, sont des mouroirs avec ce que cela peut avoir de gênant : passage brutal du soin au palliatif, sentiment que les autres soignants sont déshumanisés puisqu'il faut aller ailleurs, etc.
Finalement, chacun est libre de ses choix quand il les assume, pas quand il prétend les imposer aux autres.
J'ai gardé à l'esprit ce film très instructif avec G. Lanvin et M. Picoli sur cette société qui légalisait le suicide assisté. Aussitôt une société de télé créait un jeu (Le prix du danger, titre du film) où les candidats signaient une décharge autorisant la direction à les assister à mourir.
Ensuite, ils devaient échapper à une bande de tueurs (d'autres téléspectaeurs volontaires) et, bien sûr, n'y parvenaient jamais.
L'inventivité humaine est merveilleuse pour détourner les lois et en faire ce qu'elle veut.
Aujourd'hui, quand une personne provoque la mort d'une autre, des êtres humains (jurés d'Assises) réfléchissent au geste et disent : "dans ce cas extrêmement particulier, nous comprenons votre geste et, exceptionnellement nous le pardonnons" ou au contraire : "vous avez pensé pouvoir tuer ces gens au nom de la pitié mais vous n'auriez pas dû le faire pour telle et telle raison et nous vous condamnons".
Lespsychologues vous le diront ; quand on commet un acte extrême le jugement de la société (fut-il le pardon) est essentiel à la reconstruction personnelle.