Prise en charge extrèmement difficile et polémique...
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
Merci à vous
si je vous avoue être fatigué. C'est toujours beaucoup de tension. Je sais très bien que un jour comme ca, il peut clasher très gravement, je ne serais pas épargné. Mais en même temps c'est vrai que j'ai de la reconnaissance du patient, mais aussi des medecins et du cadre (ce qui n'est pas négligeable). J'ai l'impression de vivre une histoire assez exceptionnelle Boup tu as raison, c'est pourquoi je la relate. Je crois qu'elle me formera dans mon parcours pro.
C'est un séjour de rupture censément, mais je ne sais pas ce qu'il deviendra après avoir fais le tour des services. repartis pour un tour? Ou retour dans son unité d'origine...
bcp de rumeurs trainent ds le CH sur la facon dont les infirmiers du secteur d'origine prennent la situation. Apparemment c'est assez clivé, ca va de la satisfaction d'en être débarassé, a la quasi haine pure et simple de leurs avoir pris leur "bébé". Non je n'éxagère pas. Une IDE de son ancien service se considérait comme sa deuxième maman.
Bcp de rumeurs trainent sur ce qu'il deviendrait ensuite. Bcp de collègues plaisantent sur le fait que puisque nous nous débrouillons si bien, pourquoi ne le garderais t'on pas?
Cela reflète assez bien l'angoisse des collègues équivalentes a la notre au début je crois.
Personellement j'oscille entre regret qu'il parte et soulagement.
Pour toutes les raisons que vous devinez bien. Mais une est a souligner,et je suis stupéfait d'en être arrivé la:
je me suis attaché a ce patient!
J'aime bcp la facon dont il rit et cherche désespéremment a "parler" avec celui qui cherche a le comprendre (c'est à dire moi
), j'ai bien aimé ces jeux de m'arroser, et j'ai apprécié sa reconnaissance d'hier. Parce que même si il ne l'a pas fait que pour me faire plaisir, c'est tout de même moi qu' il a choisi. Je suis donc devenu un repère pour lui.
Et puis la situation me chagrine tellement.
C'est inhumain et violent ce qu'on lui fait subir.
Alors je suis assez satisfait de lui apporter un peu de chaleur humaine et d'attention. Ca me fait plaisir pour lui et sans doute que ca satisfait à petit prix ma conscience de ce qui est a mon sens un gros gachis humain.


si je vous avoue être fatigué. C'est toujours beaucoup de tension. Je sais très bien que un jour comme ca, il peut clasher très gravement, je ne serais pas épargné. Mais en même temps c'est vrai que j'ai de la reconnaissance du patient, mais aussi des medecins et du cadre (ce qui n'est pas négligeable). J'ai l'impression de vivre une histoire assez exceptionnelle Boup tu as raison, c'est pourquoi je la relate. Je crois qu'elle me formera dans mon parcours pro.
C'est un séjour de rupture censément, mais je ne sais pas ce qu'il deviendra après avoir fais le tour des services. repartis pour un tour? Ou retour dans son unité d'origine...
bcp de rumeurs trainent ds le CH sur la facon dont les infirmiers du secteur d'origine prennent la situation. Apparemment c'est assez clivé, ca va de la satisfaction d'en être débarassé, a la quasi haine pure et simple de leurs avoir pris leur "bébé". Non je n'éxagère pas. Une IDE de son ancien service se considérait comme sa deuxième maman.


Bcp de rumeurs trainent sur ce qu'il deviendrait ensuite. Bcp de collègues plaisantent sur le fait que puisque nous nous débrouillons si bien, pourquoi ne le garderais t'on pas?
Cela reflète assez bien l'angoisse des collègues équivalentes a la notre au début je crois.
Personellement j'oscille entre regret qu'il parte et soulagement.
Pour toutes les raisons que vous devinez bien. Mais une est a souligner,et je suis stupéfait d'en être arrivé la:
je me suis attaché a ce patient!

J'aime bcp la facon dont il rit et cherche désespéremment a "parler" avec celui qui cherche a le comprendre (c'est à dire moi

Et puis la situation me chagrine tellement.
C'est inhumain et violent ce qu'on lui fait subir.
Alors je suis assez satisfait de lui apporter un peu de chaleur humaine et d'attention. Ca me fait plaisir pour lui et sans doute que ca satisfait à petit prix ma conscience de ce qui est a mon sens un gros gachis humain.


"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
- boup
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Faut savoir qu'en psy ce nest pas le personnel qui choisit les patient mais le patient qui choisit ses "référents". chacun a le droit de se sentir mieux avec tel ou tel personne. les patients tout autant.
apres les reactions des autres quitte à passer pour une mechante je m'en tape le cul par terre pour la simple et bonne raison que c'est argath qui relate son parcours à lui.ici c'est ce qui est important. en sachant que son exemple meme si il le conserne lui va apporter beaucuop à ce patient qui va pouvoir montrer une autre facette de son être et peut etre declencher quelque chose chez les autres membres de l'equipe. sans trop rever vu qu'il est censé repartir.du coup il y a toujours une partie de l'equipe qui ne va pas s'ne occuper. reaction logique.
et le patient la dedans? ben il est pas con non plus!il a pigé avec qui il peut faire quoi. le jour ou argath est pas la il saura avec qui il se sent pas trop mal et instinctivement c'est cette personne la qui va s'en occuper. et faites confiance aux patients ils savent attendre de trouver la bonne personne!quitte à poireauter des mois!suffit de savoir se laisser surprendre parfois
apres les reactions des autres quitte à passer pour une mechante je m'en tape le cul par terre pour la simple et bonne raison que c'est argath qui relate son parcours à lui.ici c'est ce qui est important. en sachant que son exemple meme si il le conserne lui va apporter beaucuop à ce patient qui va pouvoir montrer une autre facette de son être et peut etre declencher quelque chose chez les autres membres de l'equipe. sans trop rever vu qu'il est censé repartir.du coup il y a toujours une partie de l'equipe qui ne va pas s'ne occuper. reaction logique.
et le patient la dedans? ben il est pas con non plus!il a pigé avec qui il peut faire quoi. le jour ou argath est pas la il saura avec qui il se sent pas trop mal et instinctivement c'est cette personne la qui va s'en occuper. et faites confiance aux patients ils savent attendre de trouver la bonne personne!quitte à poireauter des mois!suffit de savoir se laisser surprendre parfois
Attention je n'ai pas dit que certains collègues ne s'en occuppent pas bien au contraire!!!! certains et certaines (Mélanie si tu me lis
) mettent bcp d'énergie a s'occupper de lui.
Peut etre que de passer de service en services va obliger les soignants de son service de départ a se reposer et a voir qu'il est encore possiblede faire autre chose. C'est pkoi mon chef de service (pour une fois il a été agréable et inspiré
) m'a conseillé de bien relater les évènements de la PEC. Ce que je ne fais pas pour l'instant. Mais je vais m'y mettre. J'ai lu hier le dossier. Tous mes collègues sont très mesurés dans ce qu'ils disent, c'est très drole. On sens bien la question sous jacente:
"si on dis trop de bien sur lui, on va nous le laisser en charge...
"

Peut etre que de passer de service en services va obliger les soignants de son service de départ a se reposer et a voir qu'il est encore possiblede faire autre chose. C'est pkoi mon chef de service (pour une fois il a été agréable et inspiré

"si on dis trop de bien sur lui, on va nous le laisser en charge...

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
le but du séjour de rupture est de remettre les compteurs a zéro quand une situation est devenue trop indécrotable.
si vous ne montrez pas dans vos écrits que ce que vous faites est différent, cela en perd son sens, bien sûr il y a la peur qu'on vous laisse le patient, mais je pense que ce que vous avez fait, l'autre équipe pourra le reproduire, et que si vous laissez des traces.
si vous ne montrez pas dans vos écrits que ce que vous faites est différent, cela en perd son sens, bien sûr il y a la peur qu'on vous laisse le patient, mais je pense que ce que vous avez fait, l'autre équipe pourra le reproduire, et que si vous laissez des traces.


Et j'suis sûre que personne ne me contradira si j'affirme que tu peux t'estimer responsable des progrès de ce patient, "bête sauvage", comme il était qualifié auparavant...


Si tous les soignants pouvaient être comme toi et prendre autant à coeur leur métier...
Bonne continuation et donne nous des nouvelles !

Breizh' a écrit :Et pour c'qui est du travail d'équipe, tu l'as toi même, c'est à toi que le patient à fait une (grooosssse) bise... Pas à un autre membre de l'équipe...![]()
comme l'a dit boup plus haut, c'est le patient qui te choisi, le premier outil de la médiation et dans le soin, c'est le soignant lui même.
après pourquoi argrath? à vrai dire si on s'étend là dessus cela va finir en psychologie de comptoir

Des nouvelles fraiches:
ce matin nous avons eu besoin d'un renfort masculin car nous étions en sous effectif. Notre patient a viré immédiatement le collègue par un geste péremptoire
Ca commencait bien!
Avec la collègue de mon service nous l'avons trouvé assez nerveux. En fait il cherche a nous expliquer 10 000 choses différentes, mais nous ne le comprenons pas. Je crois que ca fini par le stresser.
Ca c'est bien passé, mais nous l'avons trouvé tendu.
Cet après midi en réunion d'équipe, j'ai fini par proposer qq chose.
Notre patient favori
nous fait souvent les signes
moi;
jouer;
tennis. Or nous avons une table de ping pong dans le jardin. Vous devinez la suite. Je me suis porté volontaire pour jouer avec lui un petit peu. On essaiera demain. A voir. Bien sur ca n'a pas suscité l'enthousiasme (on me soupconne de m'attacher a ce patient). Mais ce n'est pas que cela.
Toujours éviter le possible clash-un peu d'humanité-faire voir qu'il est encore possible de faire qq chose-et puis créer du lien.
A suivre
ce matin nous avons eu besoin d'un renfort masculin car nous étions en sous effectif. Notre patient a viré immédiatement le collègue par un geste péremptoire

Avec la collègue de mon service nous l'avons trouvé assez nerveux. En fait il cherche a nous expliquer 10 000 choses différentes, mais nous ne le comprenons pas. Je crois que ca fini par le stresser.
Ca c'est bien passé, mais nous l'avons trouvé tendu.

Cet après midi en réunion d'équipe, j'ai fini par proposer qq chose.
Notre patient favori




Toujours éviter le possible clash-un peu d'humanité-faire voir qu'il est encore possible de faire qq chose-et puis créer du lien.
A suivre
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- Inscription : 30 mars 2004 21:31
Argrath le Troll a écrit :Cet après midi en réunion d'équipe, j'ai fini par proposer qq chose.
Notre patient favorinous fait souvent les signes
moi;
jouer;
tennis. Or nous avons une table de ping pong dans le jardin. Vous devinez la suite. Je me suis porté volontaire pour jouer avec lui un petit peu. On essaiera demain. A voir. Bien sur ca n'a pas suscité l'enthousiasme (on me soupconne de m'attacher a ce patient).
Connais tu ce film "L'Eveil "avec Robert de Niro et Robin Williams...tiré d'une histoire vraie...( New-York 1969..Le Dr Malcon Sayer,neurologue timide et introverti,se voit confier des malades chroniques.....de véritables morts vivants plongés en totale létahargie.
Convaincu qu'il peut les faire réagir,il entreprend sur eux des expériences particulièrement audacieuses...)
En te lisant... (en 2006)....se télescopent ds ma tête quelques scènes du film..si proche de ta réalité......
Heureusement qu'il y a des ".audacieux "



le théatre c'est simple:tu t'assieds dans le noir et tu écoutes la lumière.(Bobin)
Alors: résumé peu probant d'aujourd'hui, quoique...
Pas de ping pong...après mûre réflexion. En effet ce patient a de gros pbs d'équilibres (on dirait qq qui a 5 g dans le sang). La table de ping pong est mal placée.
MAIS...(ya toujours un mais
), il semble que bcp de mes collègues aient changés d'avis
(je ne pense pas que ce soit grace a moi, ils ont réfléchis c'est tout). Un collègue du service voisin aménera un ballon. Tout d'abord ce collègue est fan de foot (il aime donc ce qu'il fait), deuxio on pourra jouer dans l'herbe
moins de chance qu'il se fasse mal
).
Enfin, on va trouver des feutres et des feuilles de papier pour le faire dessiner
(bis)
Nous avons discuter avec mes collègues et nous sommes d'accord sur les objectifs et les raisons.
Donc tout n'est pas perdu
Pas de ping pong...après mûre réflexion. En effet ce patient a de gros pbs d'équilibres (on dirait qq qui a 5 g dans le sang). La table de ping pong est mal placée.
MAIS...(ya toujours un mais




Enfin, on va trouver des feutres et des feuilles de papier pour le faire dessiner


Nous avons discuter avec mes collègues et nous sommes d'accord sur les objectifs et les raisons.
Donc tout n'est pas perdu

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche