suicides à l'hôpital de Roubaix

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dino
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Message par dino »

Norma Colle a écrit : Les chefs de pôles ont-ils la gestion de la charge salariale de leurs agents??? Si tel était le cas, il est probable qu'ils préfèreront des jeunes moins onéreux en salaire ??


Le pire c'est que tu as peut-être raison ; et pendant ce temps, on nous bourre le mou en nous disant qu'il faut travailler plus longtemps à cause du déficit des régimes de retraite...Image
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patin couffin
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Message par patin couffin »

A la lecture des réactions à mon post d'hier, je rebondis :

L'OS d'une entreprise située dans une région ravagée par le chômage , qui subit des pressions, le harcellement de ses supérieurs, et qui ne peut faire autrement que d'aller bosser sous peine de se retrouver à la rue, là effectivement je comprend que cette personne puisse se trouver dans une telle impasse qu'elle ne peut que subir, jusqu'à ce que cela devienne invivable pour elle.

Mais dans notre cas, nous ne pouvons avoir cette excuse. Battez vous au niveau de votre hiérarchie, au niveau de votre service pour améliorer les choses, mais il arrive un moment où il faut lâcher prise et aller voir ailleurs (où je le concède l'herbe n'est pas forcément plus verte, mais bon, on arrive à trouver moins pire et surtout le harcellement n'est pas inhérent à tous les services). Et quand je parle d'aller voir ailleurs, je ne dis pas d'aller de l'autre côté de la France !!!! Des postes allentours, il y en a certainement, suffit de chercher un peu !!! quitte à ce que celà soit moins interessant professionnellement mais avec de meilleurs conditions (on peut pas tout avoir non plus !).

Je vais prendre l'exemple typique d'une ancienne collègue qui à l'obtention de son DE il y a 20 ans, a intégré le service d'une clinique; Depuis, elle n'a jamais bougé, est toujours dans le même service (et toujours le même secteur !) Cette collègue est dépressive, ne supporte pas ses conditions de travail, passe sa journée à ruminer, à s'en prendre à tout le monde, bouffe du Xanax à longueur de journée. Pourtant, il y a plein d'autres postes équivalents dans la région et même dans d'autres services beaucoup plus calme de la clinique. Mais à chaque fois qu'on lui a proposé les postes, elle a refusé, trouvant mille et un prétextes. Alors, au bout d'un moment, tu laisses tomber car à mon avis, elle partira à la retraite en ayant été toujours au même poste (si elle ne s'est pas suicidée avant !!!).

Je rajoute aussi qu'à 50 ans, on n'est pas foutue !!! on peut encore faire plein de choses et il y en a pas mal qui le prouvent !!

De plus, j'ai l'impression que pour certains, il n'existe que la fonction publique, que quand on y est rentrée, interdiction d'en sortir !!!! Vous savez, il y a plein d'autres choses très bien dans le privé ; il n'y a pas que des pompes à fric avec des sous infirmières :roll: Et à l'inverse, pour ceux du privé, il existe des services hôspitaliers où ce n'est pas la misère dans tous les sens du terme !

Vous ne rendez service à personne (à vos collègues, à la profession et surtout à VOUS) en végétant dans votre service vous morfondant sur votre triste sort :roll: .
Et contrairement à ce qu'en pensent certains, je suis bien placée pour le savoir puisqu'il y 12 ans je me suis tapée une méga déprime avec début de dépression. J'ai fait un malaise avec chute + fractures. Cela a été le déclic ; j'ai changé de boulot ; depuis, et peu importe ce que peuvent en penser certains, je ne veux en aucun cas me laisser bouffer par des caractériels incompétents.
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Norma Colle
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Message par Norma Colle »

mais Patin Couffin

je suis OK avec toi....Il n'y a pas que la fonction publique .D'ailleurs je cherche dans le privé depuis des mois...Mais pour passer à cette étape "passer du public au privé" (après plusieurs années à l'hosto public ) il faut être passé par la case "déprime" pour comprendre que sa santé risque gros +++++ J'ai compris la leçon et moi non plus je ne revivrai pas la situation des derniers mois: je me suis vue glisser bien trop bas et bien trop vite (le toboggan était bien haut et bien graissé :pleure: ...la chute a été rapide et violente!)
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dino
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Message par dino »

En fait, je suis effaré par toutes ces histoires de harcèlement ; comment se fait-il que dans une profession censée être au coeur de l'humain ce genre de comportements soient aussi répandus ? Plus que dans d'autres secteurs, me semble-t'il...
Si quelqu'un a une explication sociologique, je suis preneur. :?
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Norma Colle
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Message par Norma Colle »

Plus de harcèlement dans ce secteur...je ne sais pas....Le fait est que par contre on l'accepte plus difficilement car ce devrait être un endroit d'humanité. Mais je ne suis pas surprise de ce manque d'humanité car déjà du temps de mes études d'élève infirmière, les étudiantes qui avaient le malheur de débuter une grossesse pendant leurs études se voyaient attribuer les stages les plus difficiles tant au point de vue charge de travail que stages psychologiquement difficiles pour cause d'encadrement par référent inhumain! :roll:
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patin couffin
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Message par patin couffin »

dino a écrit :En fait, je suis effaré par toutes ces histoires de harcèlement ; comment se fait-il que dans une profession censée être au coeur de l'humain ce genre de comportements soient aussi répandus ? Plus que dans d'autres secteurs, me semble-t'il...
Si quelqu'un a une explication sociologique, je suis preneur. :?


- un métier à forte population féminine et qui dit femmes, dit des millénaires de soumission et de reconnaissance apparentée à une plante verte, dont on a du mal à se sortir (rappelons nous qu'il n'y a pas 60 ans, on n'avait même pas le droit de voter !)
- un métier stressant car nous soignons, nous avons à faire à des patients malades qui demandent beaucoup, avec, contrairement à ce que pensent certains, des responsabilités.
- un système hiérarchisé, surtout à l'hôpital ; un système pyramidal avec un grand chef, des chefs, des sous chefs, des sous sous chefs, etc. Il suffit qu'en haut de la pyramide il y ait un caractériel pour que cela se répercute d'étages en sous étages,
- certaines susus anciennement infirmières (alors là, attention, je dis bien, certaines :clin: ), qui en ont eu marre de se faire ramasser à longueur de journée, qui ont fait leur école de cadre où on leur a enseigné à l'arrache le management (qui, comme la pédagogie, à mon sens, ne s'acquiert pas, mais est inné), et qui fort de leur nouveau diplôme tout neuf, s'essaie à un métier qu'elle ne maîtrise pas sur fond de ressentiments,
- un gouvernement (de droite comme de gauche), des responsables bureaucrates gratte papiers qui essaient de soi disant résorber le coût de la sécu en prenant des mesures inappropriés, au mépris de toute une profession,
- la nature humaine, qui par essence même, n'est pas solidaire :?

Voilà, la liste n'est pas exhaustive, je ne suis pas sociologue, c'est mon ressenti. Si vous avez d'autres idées :clin:
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Jo_bis
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Message par Jo_bis »

patin couffin a écrit :De plus, j'ai l'impression que pour certains, il n'existe que la fonction publique, que quand on y est rentrée, interdiction d'en sortir !!!! Vous savez, il y a plein d'autres choses très bien dans le privé ; il n'y a pas que des pompes à fric avec des sous infirmières :roll: Et à l'inverse, pour ceux du privé, il existe des services hôspitaliers où ce n'est pas la misère dans tous les sens du terme !

Vous ne rendez service à personne (à vos collègues, à la profession et surtout à VOUS) en végétant dans votre service vous morfondant sur votre triste sort :roll:

J'ai changé de lieu d'exercice à chaque fois que je me sentais "limite" ou à chaque fois que je sentais que je n'apportais plus rien au patient. Que ce soit en tant qu'AS ou IDE, j'ai toujours trouvé du travail : et pourtant j'habite en rase campagne.
La dernière fois, c'était au retour de ma formation cadre, le directeur ne me proposait rien d'interessant : je suis allée cadre dans un SSIAD privé, j'y ai beaucoup appris. J'ai maintenant réintégré la FPH et je m'éclate où je suis, mais si un jour je ressent le besoin de partir, je partirai sans remords!
Dino a écrit :En fait, je suis effaré par toutes ces histoires de harcèlement ; comment se fait-il que dans une profession censée être au coeur de l'humain ce genre de comportements soient aussi répandus ? Plus que dans d'autres secteurs, me semble-t'il...

Peut être parce que nous sommes en permanence en relation d'aide. N'oublions pas qu'avec les instits, nous avons le triste record du nombre de depressions. Notre psychisme est sollicité en permanence.
Concernant le harcèlement, j'aimerais vous préciser que cela n'est pas l'apanage d'une hiérarchie. Je n'excuse pas certains de mes collègues, soyons clairs.
Recemment, j'ai trouvé une jeune CAE en larmes dans les toilettes du personnel. Passé l'effet de surprise, je lui ai demandé pourquoi elle pleurait : dans un premier temps, elle n'a pas voulu me le dire, comme elle semblait très mal, je lui ai juste dit qu'elle pourrait venir me voir quand elle le voudrait. Environ deux semaines plus tard, quelle n'a pas été ma surprise de la voir dans mon bureau. J'ai été abasourdie par ce qu'elle m'a dit. En fait, depuis son arrivée il y a quatre mois, certains membres de l'équipe l'on prise en grippe sans motif valable (elle fait bien son travail). Tout a été fait pour lui pourrir la vie : la mettre à l'écart de tout, ne pas la prévenir pour aller en pause, se taire lorsqu'elle entrait dans une pièce, lui pirater son vestiaire, lui couper la parole voire carrément lui dire de "la fermer". Tout cela hors de ma présence (le courage a des limites).
J'ai réuni l'équipe et leur ai dit que cela était du harcèlement pur et simple, et qu'à ce titre si cette personne déposait plainte, je ne donnais pas cher de leur peau (accompagné d'un rappel à la Loi). J'ai aussi spécifié que si cela se reproduisait, je me faisait fort de déposer plainte moi-même si besoin!!
Tout le monde est super-gentil depuis...

Moralité : c'est à tous les niveaux qu'il faut enrayer le harcèlement : cadre envers agents mais aussi agents entre eux.
Tout n'est pas blanc, et tout n'est pas noir : ce serait trop facile.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
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Norma Colle
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Message par Norma Colle »

Jo a écrit :Moralité : c'est à tous les niveaux qu'il faut enrayer le harcèlement : cadre envers agents mais aussi agents entre eux.
Tout n'est pas blanc, et tout n'est pas noir : ce serait trop facile.


Tout à fait exact ! Des cadres qui se font pourrir la vie par des agents çà existe aussi....des médecins qui se font harcelés par leurs confrères çà existe aussi. Le médecin des pathologies professionnelles rencontre toute la population hospitalière: ASH,AS,Ide,cadres, médecins, agents administratifs....
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Message par mamgozh »

Je suis d'accord avec ce qui a été dit ci-dessus. Le harcèlement existe mais ça ne vient pas forcément que d'en haut. A mon avis tout à chacun peut devenir harceleur, ou bien au contraire subir la méchanceté ou l'indifférence de ses collègues..
Un petit évènement insignifiant peut parfois entrainer des réactions hyperviolentes..
Par contre, il faut arrêter cette vision humaniste de notre profession : contact humain = bonnes relations. C'est faux et archifaux. Nous sommes une profession féminine à 80%, et ça je l'ai constaté. Vous mettez dix nanas dans un même lieu pendant une année, vous pouvez être sure qu'elles iront se crêper le chignon et la couenne.
Je l'ai vécue pendant mes études d'ide 24/24h, ben oui j'ai aussi été interne avec d'autres nanas étudiantes..
Et des crêpages de chignon j'en ai vu.
Je suis d'accord aussi, même si ça fait raler beaucoup de gens, qu'il est nécessaire de changer régulièrement de service.
Par ex je travaille en psychiatrie : le personnel change tous les deux ans en moyenne de service sur un secteur.
Je pense que ça peut éviter de créer des relations petit chef dans une équipe..
La loi contre le harcèlement existe, utilisez donc les textes de loi, parlez autour de vous. Ne jamais vous isoler, car c'est ce que votre harceleur cherchera en premier, c'est la proie un peu fragile émotionnelement..
Et si on ne vous entend pas, criez encore plus fort.
Je sais c'est simpliste comme schéma, mais je l'ai vécu à un niveau scolaire au collège. Je ne me suis jamais tue, j'ai parlé et pourtant vous avez la trouille.
Vous affronterez des collègues suspicieux qui vous regarderont de travers, car c'est connu on n'aime pas les gens qui font des vagues..
Nos conditions de travail ne sont pas toujours excellentes, mais heureusement tout n'est pas noir non plus. Alors n'hésitez pas à changer de domaine de travail; ça fait peur de quitter une routine ennuyeuse mais tellement rassurante. Mais au contraire, il faut aussi se bouger de temps en temps pour arriver à s'épanouir. Pour ma part, je pense avoir une conscience professionnelle, mais pas au point de me sentir indispensable. Et de dire non quand on vous appelle le vendredi à 16h pour faire un quatrième week end de rang parce que la collègue est malade...
Plus on en fait, et plus l'hopital nous presse comme un citron et ça je n'aime pas du tout.



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sa vérité et aider cet autre à trouver la sienne, c'est créer une complicité passionnée. "
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Message par pierrio »

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Stephan
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Message par Stephan »

Le suicide est l'aboutissement de l'individualisme.
L'organisation du travail change mais la réflexion critique est muselée.
On organise des groupes de parole, cellule d'écoute, numéro vert mais rien sur l'organistion du travail. Sans remise en question et sans analyse du système imposé,, il n'y a plus de compréhension et de solidarité entre les personnes. Ils sont renvoyés à leur compétence personnelle, leur propre histoire et capacité à faire face. Le problème collectif de service devient individuel de par la gestion qui en est faite. On isole plus qu'on ouvre au débat. Les Médecins du Travail ont un rôle important à jouer dans cette ouverture (par extension, nous le infirmiers de santé au travail)

Les chiffres cités régulièrement situent entre 300 et 400 suicides annuels dû au travail. Mais il n'est pas possible de répondre à la question du combien ; aucune précision sur les motifs de suicide à ce jour sauf lettre explicite et circonstances de lieu.

NB : Ne pas stigmatiser non plus au niveau du harcèlement moral, et on pourra ouvrir les yeux sur une organisation toxique pour tout le monde.....
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Norma Colle
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Message par Norma Colle »

Stephan a écrit :L'organisation du travail change mais la réflexion critique est muselée.On organise des groupes de parole, cellule d'écoute, numéro vert mais rien sur l'organistion du travail. Sans remise en question et sans analyse du système imposé,, il n'y a plus de compréhension et de solidarité entre les personnes. Ils sont renvoyés à leur compétence personnelle, leur propre histoire et capacité à faire face. Le problème collectif de service devient individuel de par la gestion qui en est faite. On isole plus qu'on ouvre au débat. .....


Je suis tout à fait d'accord avec ceci. Mais essayer de faire des critiques mêmes constructives n'est pas souvent bien accepté voire pas du tout bien vu.Le jugement "d'agents réfractaires au changement" tombe rapidement de la part de la hiérarchie....Que dire d'un cadre qui impose des nouveaux outils de traçabilité, des nouveaux outils de transmissions...etc...sans y faire adhérer préalablement son équipe ? Que dire d'un cadre qui ne veut pas entendre de critiques face à ses méthodes qu'elle impose sans concertation??? ...Face à de tels comportement chaque agent essaie de s'adapter comme il peut ,essaie de faire face...et s'il n'y arrive pas il s'épuise ,se dévalorise....
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Jo_bis
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Message par Jo_bis »

Norma Colle a écrit : Que dire d'un cadre qui impose des nouveaux outils de traçabilité, des nouveaux outils de transmissions...etc...sans y faire adhérer préalablement son équipe ? Que dire d'un cadre qui ne veut pas entendre de critiques face à ses méthodes qu'elle impose sans concertation??? ...Face à de tels comportement chaque agent essaie de s'adapter comme il peut ,essaie de faire face...et s'il n'y arrive pas il s'épuise ,se dévalorise....

D'où l'intérêt de faire adherer l'équipe aux changements qui sont de plus en plus contraignants.
Faire adhérer n'est pas vraiment facile, il faut développer patience et sens de la persuasion.
Quant à la critique, elle est acceptable que si, et seulement si, elle est argumentée : ce n'est pas parce que une idée ne plait pas qu'elle est forcémment "mauvaise pour le service", et c'est là que ça coince le plus souvent.
Beaucoup d'équipes fonctionnent à l'affectif "j'aime, je n'aime pas, je veux, je veux pas..." cela va même des fois jusqu'au caprice (on a pas ce que l'on aime, alors on le fait payer aux autres).
Beaucoup fonctionnent aussi "perso" (vous en connaissez sûrement), ces derniers sont peut-être les plus "dangereux" : ils ne disent rien face aux collègues (le courage n'est pas leur fort), par contre, ils feront tout pour faire "capoter en douce" un projet d'équipe, au besoins en affirmant des contre-vérités, voire carrément des mensonges. Entre une collègue qui ment et la parole d'un cadre, le choix penche quasiment toujours du même coté, celui de la "gentille collègue".
Il n'y a rien de plus difficile que "convaincre" : déjà individuellement, c'est dur, mais toute une équipe, c'est de l'ordre du casse-tête.
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Message par Norma Colle »

Jo a écrit :[D'où l'intérêt de faire adherer l'équipe aux changements qui sont de plus en plus contraignants.
Faire adhérer n'est pas vraiment facile, il faut développer patience et sens de la persuasion.
Quant à la critique, elle est acceptable que si, et seulement si, elle est argumentée : ce n'est pas parce que une idée ne plait pas qu'elle est forcémment "mauvaise pour le service", et c'est là que ça coince le plus souvent.
Beaucoup d'équipes fonctionnent à l'affectif "j'aime, je n'aime pas, je veux, je veux pas..." cela va même des fois jusqu'au caprice (on a pas ce que l'on aime, alors on le fait payer aux autres).
Beaucoup fonctionnent aussi "perso" (vous en connaissez sûrement), ces derniers sont peut-être les plus "dangereux" : ils ne disent rien face aux collègues (le courage n'est pas leur fort), par contre, ils feront tout pour faire "capoter en douce" un projet d'équipe, au besoins en affirmant des contre-vérités, voire carrément des mensonges. Entre une collègue qui ment et la parole d'un cadre, le choix penche quasiment toujours du même coté, celui de la "gentille collègue".
Il n'y a rien de plus difficile que "convaincre" : déjà individuellement, c'est dur, mais toute une équipe, c'est de l'ordre du casse-tête.


Tout celà est vrai....mais faire passer un projet en "force" sans concertation et sans aucun dialogue préalable ,un projet inadapté (à l'unanimité de l'équipe) est dangereux ++++ Le conflit naît forcément et il ne faut pas s'étonner de voir les syndicats intervenir! Reste cependant que les cadres ne comprennent toujours rien et s'étonnent même de voir l'équipe chercher des aides extérieures au service(syndicat) ....Il en ressort une équipe épuisée, démotivée qui ne se sent pas partie intégrante des décisions qui concernent l'organisation propre de leur travail et se retrouve avec des outils complètement inadaptés à leurs besoins!!! Comment ne pas s'épuiser?Comment dans ce cas considérer leur cadre comme une personne ressource , acteur de projet positif??????
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Bouh
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