Tutoiement/vouvoiement en psy
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Nyuszikam, lorsque il est noté: "pourtant le tutoiement est venu naturellement avec certains patients, je n'ai pas demandé l'avis à notre psy, je sais que cela ne plait pas toujours à notre cadre, mais pour ces personnes moi en tant que soignant je sais que le tutoiement fait parti du soin".
comment le tutoiement peut il faire parti du soin alors que cela ne plait pas au cadre et que le médecin n' en est pas avisé? le soin se pense t'il encore en équipe, existe t' il des projets de soin dans les unités? j' ai du quitter la psychiatrie depuis trop longtemps.
bref, je ne suis ni pour ni contre, ceci étant, je n' adhère pas au fait de décider seul de la mise en place du tutoiement. ok, dans d' autres langues, le vous n' existe pas, mais là, on parle de la langue française et on ne peut pas ignorer le "vous" et les répercutions de son emploi surtout en psy où la place de chaque mot à une importance capitale dans la représentation que chacun (soignant-soigné) en a.
à Julien: la première fois que j' ai commencé à tutoyer un patient en psy, c' est au domicile (en unité cela ne m' est pas arrivée). je pense que rentrer chez le patient à changé le cadre: en étrant chez lui, je suis rentrée dans une promixité jusqu' alors inconnue en service et le vouvoiement me semblait en décalage. ceci étant, cette règle n' était pas de mise avec tous les patients, loin de là...
comment le tutoiement peut il faire parti du soin alors que cela ne plait pas au cadre et que le médecin n' en est pas avisé? le soin se pense t'il encore en équipe, existe t' il des projets de soin dans les unités? j' ai du quitter la psychiatrie depuis trop longtemps.
bref, je ne suis ni pour ni contre, ceci étant, je n' adhère pas au fait de décider seul de la mise en place du tutoiement. ok, dans d' autres langues, le vous n' existe pas, mais là, on parle de la langue française et on ne peut pas ignorer le "vous" et les répercutions de son emploi surtout en psy où la place de chaque mot à une importance capitale dans la représentation que chacun (soignant-soigné) en a.
à Julien: la première fois que j' ai commencé à tutoyer un patient en psy, c' est au domicile (en unité cela ne m' est pas arrivée). je pense que rentrer chez le patient à changé le cadre: en étrant chez lui, je suis rentrée dans une promixité jusqu' alors inconnue en service et le vouvoiement me semblait en décalage. ceci étant, cette règle n' était pas de mise avec tous les patients, loin de là...
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Le vouvoiement par principe, ainsi que Mme HIKSE ou Mr UNTEL
C'est autant une question d'éthique que de clinique.
Tout d'abord simplement question de politesse, dans nos cultures quand on ne se connait pas c'est le vous, principe général qui vaut aussi bien au lit du patient qu'au guichet à la sncf où à la caisse de l'hyper du coin, même si on les fréquente quotidiennement.
C'est signe qu'on reconnait l'autre comme personne; on est là dans des rapports sociaux formels, pas dans la familiarité, ni dans l'intime.
Ensuite comme marque de respect, respect mutuel que l'on doit au patient et qu'il nous doit. Ce ne peut être à sens unique. A mon sens, c'est plus une histoire de signifier une estime réciproque que de distance à garder; par essence, la relation est échange quand même. Et l'usage du vous garanti certainement mieux ce critère que l'usage du tutoiement.
L'usage du vous n'est en rien un frein à une relation et il en permet sans équivoque d'en exprimer tous les degrés et toutes les nuances. Ce qui n'est pas forcément le cas du tutoiement sans discrimination.
Dans ma pratique, je pose l'usage du vouvoiement comme un dogme, mais je me garde aussi de rester crispé sur cette position; mais cela va dépendre uniquement de la qualité et de l'histoire de la relation qui s'est construite avec le patient, c'est à dire si, et seulement si, le tutoiement, ou l'usage du prénom, en devenant possible apporte quelque chose de plus, et si cette singularité n'altère pas la cohérence avec le collectif (équipe et autres patients).
Donc pour moi, et dans le service où je pratique (ça tombe bien), le passage au tutoiement ne peut être qu'un positionnement individuel et ponctuel, dans un tissu institutionnel ou le vouvoiement est de rigueur.
A contrario de ce que j'ai connu d'un temps du tutoiement généralisé, je n'en retiens que les risques d'infantilisation, de marque de pouvoir et surtout de perte de distance de la part du soignant.
pour ceux qui ne connaisse pas encore sur le site http://www.serpsy.org il ya des pistes sur cette question
C'est autant une question d'éthique que de clinique.
Tout d'abord simplement question de politesse, dans nos cultures quand on ne se connait pas c'est le vous, principe général qui vaut aussi bien au lit du patient qu'au guichet à la sncf où à la caisse de l'hyper du coin, même si on les fréquente quotidiennement.
C'est signe qu'on reconnait l'autre comme personne; on est là dans des rapports sociaux formels, pas dans la familiarité, ni dans l'intime.
Ensuite comme marque de respect, respect mutuel que l'on doit au patient et qu'il nous doit. Ce ne peut être à sens unique. A mon sens, c'est plus une histoire de signifier une estime réciproque que de distance à garder; par essence, la relation est échange quand même. Et l'usage du vous garanti certainement mieux ce critère que l'usage du tutoiement.
L'usage du vous n'est en rien un frein à une relation et il en permet sans équivoque d'en exprimer tous les degrés et toutes les nuances. Ce qui n'est pas forcément le cas du tutoiement sans discrimination.
Dans ma pratique, je pose l'usage du vouvoiement comme un dogme, mais je me garde aussi de rester crispé sur cette position; mais cela va dépendre uniquement de la qualité et de l'histoire de la relation qui s'est construite avec le patient, c'est à dire si, et seulement si, le tutoiement, ou l'usage du prénom, en devenant possible apporte quelque chose de plus, et si cette singularité n'altère pas la cohérence avec le collectif (équipe et autres patients).
Donc pour moi, et dans le service où je pratique (ça tombe bien), le passage au tutoiement ne peut être qu'un positionnement individuel et ponctuel, dans un tissu institutionnel ou le vouvoiement est de rigueur.
A contrario de ce que j'ai connu d'un temps du tutoiement généralisé, je n'en retiens que les risques d'infantilisation, de marque de pouvoir et surtout de perte de distance de la part du soignant.
pour ceux qui ne connaisse pas encore sur le site http://www.serpsy.org il ya des pistes sur cette question
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Bonjour,
Je vous apporte simplement mon point de vue de patiente, qui certes, ne représente pas la majorité des patients (et ce n'est pas le but), mais qui, en 20 ans de fréquentation de médecins et autres soignants + en 11 ans de pratique linguistiques (avec l'anglais d'abord en CM2, puis l'italien en 4ème et le grec moderne en 2nde, et un petit peu l'espagnol et l'hébreu en dehors de l'école, espagnol et hébreu qu'ils me tardent de recommencer à apprendre !!) et donc de côtoyer d'autres cultures (car une langue n'est pas seulement un vecteur de communication, c'est aussi un support d'expression de la pensée d'une personne, mais aussi d'un peuple), peut peut-être se permettre d'avoir un avis sur la question, non ?
En fait, et comme je l'ai expliqué plus haut, je n'attache que guère d'importance au fait qu'un soignant me vouvoie/tutoie : un soignant peut tutoyer un adulte avec un infini respect, un soignant peut aussi vouvoyer avec mépris (en se dispensant des autres règles les plus élémentaires de politesse, en rentrant dans une chambre sans frapper par exemple ; ou bien en lui parlant comme s'il était sanctionné alors qu'il n'y a aucune raison, et pourtant, le soignant me vouvoyait à ce moment-là !! (c'était à l'hôpital pour la pose de ma vis BAHA, l'infirmier m'avait parlé, en me vouvoyant, comme à une enfant de 3 ans qui est punie alors que j'en avais quand même 18 à peine fêtés !!)).
Je crois sincèrement que le vrai danger du vouvoiement est de considérer le patient de tellement loin qu'il n'est que chosifié, et donc que l'on se dispense du respect le plus élémentaire.
De la même façon, comme l'on dit certains, que le tutoiement peut faire glisser vers une infantilisation excessive, et encore : on peut parfaitement vouvoyer un soigné et l'infantiliser quand même, donc le tutoiement n'est pas obligatoire pour infantiliser.
Je ne suis donc ni contre le vouvoiement, ni contre le tutoiement : tout dépend du contexte, qui dépend de tellement de choses aussi peu mesurables que le ton de la voix, la gestuelle, la façon de formuler les explications....
Avec mon ORL, qui me tutoie, je ne me sens pas infantilisée le moins du monde, et aucun des soignants qui me soigne actuellement ne m'infantilise, bien au contraire : je me sens sujet, quelqu'un qui aime apprendre, quelqu'un qui refuse la passivité. (et au passage, le psy qui me soignait avant que je ne change de psy au sein de l'hôpital me vouvoyait, mais ça en était (presque) hypocrite, car il me parlait comme à une chose, une patiente incapable de décider, une idiote.... Il me tardait de changer de médecin, car il avait beau me vouvoyer, j'étouffais !!)
La généraliste dans les Cyclades me tutoyait, mais je ne me suis pas sentie le moins du monde infantilisée, et ce, pour les raisons que j'ai expliqué plus haut.
Comme je le disais plus haut, le respect et comment se sent considéré le patient repose sur des choses infiniment moins mesurables que le vouvoiement/tutoiement : le ton de la voix, la façon de formuler les explications, la gestuelle....
Également, le non verbal indique aussi la proximité ou la distance, le respect ou l'irrespect.
Conclusion : s'il y avait une règle universelle à appliquer comme des normes immuables, ça se saurait
Car les relations humaines, et également soignant/soigné, ce n'est pas comme ça : il n'existe pas de panacée
Je vous apporte simplement mon point de vue de patiente, qui certes, ne représente pas la majorité des patients (et ce n'est pas le but), mais qui, en 20 ans de fréquentation de médecins et autres soignants + en 11 ans de pratique linguistiques (avec l'anglais d'abord en CM2, puis l'italien en 4ème et le grec moderne en 2nde, et un petit peu l'espagnol et l'hébreu en dehors de l'école, espagnol et hébreu qu'ils me tardent de recommencer à apprendre !!) et donc de côtoyer d'autres cultures (car une langue n'est pas seulement un vecteur de communication, c'est aussi un support d'expression de la pensée d'une personne, mais aussi d'un peuple), peut peut-être se permettre d'avoir un avis sur la question, non ?

En fait, et comme je l'ai expliqué plus haut, je n'attache que guère d'importance au fait qu'un soignant me vouvoie/tutoie : un soignant peut tutoyer un adulte avec un infini respect, un soignant peut aussi vouvoyer avec mépris (en se dispensant des autres règles les plus élémentaires de politesse, en rentrant dans une chambre sans frapper par exemple ; ou bien en lui parlant comme s'il était sanctionné alors qu'il n'y a aucune raison, et pourtant, le soignant me vouvoyait à ce moment-là !! (c'était à l'hôpital pour la pose de ma vis BAHA, l'infirmier m'avait parlé, en me vouvoyant, comme à une enfant de 3 ans qui est punie alors que j'en avais quand même 18 à peine fêtés !!)).
Je crois sincèrement que le vrai danger du vouvoiement est de considérer le patient de tellement loin qu'il n'est que chosifié, et donc que l'on se dispense du respect le plus élémentaire.
De la même façon, comme l'on dit certains, que le tutoiement peut faire glisser vers une infantilisation excessive, et encore : on peut parfaitement vouvoyer un soigné et l'infantiliser quand même, donc le tutoiement n'est pas obligatoire pour infantiliser.
Je ne suis donc ni contre le vouvoiement, ni contre le tutoiement : tout dépend du contexte, qui dépend de tellement de choses aussi peu mesurables que le ton de la voix, la gestuelle, la façon de formuler les explications....
Avec mon ORL, qui me tutoie, je ne me sens pas infantilisée le moins du monde, et aucun des soignants qui me soigne actuellement ne m'infantilise, bien au contraire : je me sens sujet, quelqu'un qui aime apprendre, quelqu'un qui refuse la passivité. (et au passage, le psy qui me soignait avant que je ne change de psy au sein de l'hôpital me vouvoyait, mais ça en était (presque) hypocrite, car il me parlait comme à une chose, une patiente incapable de décider, une idiote.... Il me tardait de changer de médecin, car il avait beau me vouvoyer, j'étouffais !!)
La généraliste dans les Cyclades me tutoyait, mais je ne me suis pas sentie le moins du monde infantilisée, et ce, pour les raisons que j'ai expliqué plus haut.
Comme je le disais plus haut, le respect et comment se sent considéré le patient repose sur des choses infiniment moins mesurables que le vouvoiement/tutoiement : le ton de la voix, la façon de formuler les explications, la gestuelle....
Également, le non verbal indique aussi la proximité ou la distance, le respect ou l'irrespect.
Conclusion : s'il y avait une règle universelle à appliquer comme des normes immuables, ça se saurait

Car les relations humaines, et également soignant/soigné, ce n'est pas comme ça : il n'existe pas de panacée

Giulia
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Au fait, Julien, comme je l'ai dit plus haut et plus longuement, il n'y a pas de règle universelle, de recette miracle sur le sujet, en psy comme ailleurs : ce qui va fonctionner avec un patient ou groupe de patient ne va pas nécessairement fonctionner avec un autre.
En psy davantage qu'ailleurs, même
Relis mes analyses linguistiques et mes anecdotes, tu comprendras vite ce que je veux dire
En psy davantage qu'ailleurs, même

Relis mes analyses linguistiques et mes anecdotes, tu comprendras vite ce que je veux dire

Giulia
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
En psychiatrie, encore plus qu'ailleurs, je suis convaincue que le langage du corps a bien plus d'influence que le langage oral.
Comme le souligne Giulia, toutes les langues ne font pas de distinguo entre le tu et le vous. Pour autant, les anglo saxons savent ils moins traiter les patients en psychiatrie?
Un "tu" peut être affectueux, empathique et un "vous" très méprisant!
Les intonations et le langages du corps sont indissociables du verbal, et tant ce ces paramètres ne seront pas intégrés, nous en serons toujours à nous poser cette question du "tu" ou du "vous" qui à mon humble avis n'a strictement aucun intérêt.
Comme le souligne Giulia, toutes les langues ne font pas de distinguo entre le tu et le vous. Pour autant, les anglo saxons savent ils moins traiter les patients en psychiatrie?
Un "tu" peut être affectueux, empathique et un "vous" très méprisant!
Les intonations et le langages du corps sont indissociables du verbal, et tant ce ces paramètres ne seront pas intégrés, nous en serons toujours à nous poser cette question du "tu" ou du "vous" qui à mon humble avis n'a strictement aucun intérêt.
"Le savoir est un fantasme qui n'est fait que pour la jouissance" J. LACAN
"Voilà la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" J. LACAN
"Voilà la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" J. LACAN
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Antochrist, plus d'importance que le langage verbal, je n'en suis pas si certaine que cela.
Je pense qu'il s'agit d'un ensemble entre le verbal et le non verbal, une alchimie. Un peu comme une recette de cuisine quoi.
L'anglais est l'exemple le plus connu, mais il n'est pas un si bon exemple que ça, puisque le you indique en réalité un vouvoiement. Si vous lisez des textes de Shakespeare (comme La nuit des rois, une comédie de Shakespeare), vous verrez que la langue anglaise avait un vouvoiement et un tutoiement : thou et you. La langue actuelle n'a conservé que le you, mais thou est employée dans les prières pour s'adresser à D...
L'hébreu est un bien meilleur exemple. En effet, en hébreu, il n'existe pas de forme de politesse, on tutoie tout le monde : ata pour les hommes et at pour les femmes (et je dois trafiquer mon ordi pour avoir le clavier en hébreu, chose dont j'ai la flemme de faire maintenant) indiquent littéralement un tutoiement, et il n'existe pas de forme de politesse telle que nous la connaissons en Europe (que ce soit avec le vouvoiement français et grec ou bien avec la 3ème personne du singulier en espagnol, italien et allemand).
Ce sera plutôt les autres mots de la phrase et/ou du texte, enfin le contexte quoi, qui indiquera si l'on traduira par un vouvoiement ou un tutoiement.
J'espère juste que cette analyse linguistique fera avancer le schmilblick
Je pense qu'il s'agit d'un ensemble entre le verbal et le non verbal, une alchimie. Un peu comme une recette de cuisine quoi.
L'anglais est l'exemple le plus connu, mais il n'est pas un si bon exemple que ça, puisque le you indique en réalité un vouvoiement. Si vous lisez des textes de Shakespeare (comme La nuit des rois, une comédie de Shakespeare), vous verrez que la langue anglaise avait un vouvoiement et un tutoiement : thou et you. La langue actuelle n'a conservé que le you, mais thou est employée dans les prières pour s'adresser à D...
L'hébreu est un bien meilleur exemple. En effet, en hébreu, il n'existe pas de forme de politesse, on tutoie tout le monde : ata pour les hommes et at pour les femmes (et je dois trafiquer mon ordi pour avoir le clavier en hébreu, chose dont j'ai la flemme de faire maintenant) indiquent littéralement un tutoiement, et il n'existe pas de forme de politesse telle que nous la connaissons en Europe (que ce soit avec le vouvoiement français et grec ou bien avec la 3ème personne du singulier en espagnol, italien et allemand).
Ce sera plutôt les autres mots de la phrase et/ou du texte, enfin le contexte quoi, qui indiquera si l'on traduira par un vouvoiement ou un tutoiement.
J'espère juste que cette analyse linguistique fera avancer le schmilblick

Giulia
- Eydis
- VIP
- Messages : 2401
- Inscription : 31 juil. 2008 12:22
- Localisation : Coincée dans l'ascenceur avec Augusta !
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Les psychiatres / psychologues ne tutoient pas leurs patients.
Constat, maintenant j'y connais encore rien...
Et pour Giulia, au delà des références littéraires et autres que tu pourras nous jeter pour noyer ton argumentation, en anglais c'est le même mot pour le tu et le vous mais le vouvoiement se sent dans le ton, la tournure, comme tu conclus brillamment... CQFD ?
On ne peut pas transposer tout ce qui passe dans les mots d'une langue à une autre à mon avis...
Constat, maintenant j'y connais encore rien...
Et pour Giulia, au delà des références littéraires et autres que tu pourras nous jeter pour noyer ton argumentation, en anglais c'est le même mot pour le tu et le vous mais le vouvoiement se sent dans le ton, la tournure, comme tu conclus brillamment... CQFD ?
On ne peut pas transposer tout ce qui passe dans les mots d'une langue à une autre à mon avis...
Infirmière
♥ Miss Inf.com 2010 ♥
♥ Miss Inf.com 2010 ♥
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
C'est le même mot dans la langue actuelle, contemporaine en anglais !
Mais à l'origine, désolée, mais le you est un vouvoiement en anglais, puisque même sans aller chercher très loin, si tu vas dans une église (qu'elle soit catholique, orthodoxe ou anglicane), une synagogue, un temple ou une mosquée, on utilise thou pour s'adresser à D..., même dans notre monde contemporain !
Et je n'ai jamais entendu parler de vouvoiement pour s'adresser à D..., bien au contraire.
Mais à l'origine, désolée, mais le you est un vouvoiement en anglais, puisque même sans aller chercher très loin, si tu vas dans une église (qu'elle soit catholique, orthodoxe ou anglicane), une synagogue, un temple ou une mosquée, on utilise thou pour s'adresser à D..., même dans notre monde contemporain !
Et je n'ai jamais entendu parler de vouvoiement pour s'adresser à D..., bien au contraire.
Dernière modification par malou70 le 30 nov. 2009 08:37, modifié 1 fois.
Raison : repect de la charte
Raison : repect de la charte
Giulia
- Eydis
- VIP
- Messages : 2401
- Inscription : 31 juil. 2008 12:22
- Localisation : Coincée dans l'ascenceur avec Augusta !
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
2) On s'en fiche totalement de ton débat sur les langues, c'est du hors sujet.Giulia_C a écrit :C'est le même mot dans la langue actuelle, contemporaine en anglais !
Mais à l'origine, désolée, mais le you est un vouvoiement en anglais, puisque même sans aller chercher très loin, si tu vas dans une église (qu'elle soit catholique, orthodoxe ou anglicane), une synagogue, un temple ou une mosquée, on utilise thou pour s'adresser à D..., même dans notre monde contemporain !
Et je n'ai jamais entendu parler de vouvoiement pour s'adresser à D..., bien au contraire.
Tout ce que j'avais à dire a été dit, et ni toi ni moi on n'en connaît assez pour la ramener sur ce débat...
Dernière modification par malou70 le 30 nov. 2009 08:50, modifié 1 fois.
Raison : Repect de la Charte // courtoisie
Raison : Repect de la Charte // courtoisie
Infirmière
♥ Miss Inf.com 2010 ♥
♥ Miss Inf.com 2010 ♥
- augusta
- Star VIP
- Messages : 10435
- Inscription : 23 mai 2008 19:29
- Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Enfin la lecture du sujet m'a filé mal à la tête tant certains posts sont confus....aller à l'essentiel.....ça doit être de l'hébreu pour certain 

Dernière modification par malou70 le 30 nov. 2009 08:54, modifié 1 fois.
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
A giulia
Je re précise que j'ai dit "en psychiatrie" encore plus qu'ailleurs le langage du corps....
J'ai pris la peine de préciser puisque en psychiatrie nous rencontrons plus souvent qu'ailleurs des personnes pour lesquelles le langage oral n'est pas autant "signifiant".
Les autistes par exemple sont beaucoup plus sensibles aux messages corporels et aux intonations qu'aux mots en eux même.
Mais je suis totalement d'accord sur le fait que c'est essentiellement l'alchimie des 2 qui donne tout son sens à la communication.
Combien de fois se rend on compte que la personne qui vous dit quelque chose se contredit par ses postures et sa gestuelle !
Et je reste persuadée que ce débat sur le tutoiement et le vouvoiement est stérile.
La question posée par un autre interlocuteur sur le fait que psychiatres et psychologues utilisent le vouvoiement n'apporte pas d'éléments significatifs en faveur de l'une ou l'autre des options, mis à part le fait qu'ils ont fait un choix qui leur appartient mais qui, je tiens à le préciser n'est pas une généralité (je connais nombre de praticiens qui tutoient).
Je pense que la fréquence et les circonstances des rencontres sont des facteurs qui influencent l'utilisation du "tu" ou du "vous".
Quand vous rencontrez occasionnellement une personne, d'emblée vous ne la tutoyez pas, mais si vos relations deviennent plus fréquentes et dans des contextes multiples il y a des chances qu'une évolution se fasse vers le "tu".
Sauf si, des barrières qui vous seront alors personnelles, vous en empêche (statut, génération, règlement.....ou désir de maintenir à distance pour x ou y raisons)
Je re précise que j'ai dit "en psychiatrie" encore plus qu'ailleurs le langage du corps....
J'ai pris la peine de préciser puisque en psychiatrie nous rencontrons plus souvent qu'ailleurs des personnes pour lesquelles le langage oral n'est pas autant "signifiant".
Les autistes par exemple sont beaucoup plus sensibles aux messages corporels et aux intonations qu'aux mots en eux même.
Mais je suis totalement d'accord sur le fait que c'est essentiellement l'alchimie des 2 qui donne tout son sens à la communication.
Combien de fois se rend on compte que la personne qui vous dit quelque chose se contredit par ses postures et sa gestuelle !
Et je reste persuadée que ce débat sur le tutoiement et le vouvoiement est stérile.
La question posée par un autre interlocuteur sur le fait que psychiatres et psychologues utilisent le vouvoiement n'apporte pas d'éléments significatifs en faveur de l'une ou l'autre des options, mis à part le fait qu'ils ont fait un choix qui leur appartient mais qui, je tiens à le préciser n'est pas une généralité (je connais nombre de praticiens qui tutoient).
Je pense que la fréquence et les circonstances des rencontres sont des facteurs qui influencent l'utilisation du "tu" ou du "vous".
Quand vous rencontrez occasionnellement une personne, d'emblée vous ne la tutoyez pas, mais si vos relations deviennent plus fréquentes et dans des contextes multiples il y a des chances qu'une évolution se fasse vers le "tu".
Sauf si, des barrières qui vous seront alors personnelles, vous en empêche (statut, génération, règlement.....ou désir de maintenir à distance pour x ou y raisons)
"Le savoir est un fantasme qui n'est fait que pour la jouissance" J. LACAN
"Voilà la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" J. LACAN
"Voilà la grande erreur de toujours : s'imaginer que les êtres pensent ce qu'ils disent" J. LACAN
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Antochrist, non seulement j'abonde dans ton sens, mais je vais même beaucoup plus loin.
En effet, la langue et la gestuelle ont quelque chose de très culturel : ce qui sera valable dans une culture (que ce soit au niveau gestuel, ton de voix, personne avec laquelle on s'adresse linguistiquement parlant etc....) ne le sera pas nécessairement dans une autre.
Par exemple, en Chine, tirer la langue n'est pas considéré comme méprisant mais que la personne est gênée, alors que sous nos latitudes, tirer la langue est considéré comme très impoli (dixit une amie de ma mère qui vit en Chine).
Ou bien le sourire au Japon indique la gêne, alors qu'en France, il indique que l'on est d'accord/une certaine complicité etc... (dixit ma jeune soeur de 21 ans, qui a fréquemment voyagé au Japon depuis la fin du lycée).
Donc tout ceci va bien plus loin qu'un vouvoiement/tutoiement, c'est toute une alchimie entre gestuelle et langage.
La langue n'est pas seulement un vecteur de communication, c'est aussi l'expression d'une pensée d'un peuple, de son histoire, de ses joies et peines....
C'est quand même grave que E et A soient incapable de comprendre une chose aussi basique ! D'ailleurs, je mets au défi E et A de traduire le livre Καρρέ φιξ (de Maro Douka, et ce livre a été publié en 1976, soit peu après la chute des Colonels en Grèce) vers le français !
(j'ai eu un devoir du CNED de Terminale où j'ai du traduire une partie de l'extrait donné vers le français, et ce n'est pas la partie du devoir où j'ai eu la plus mauvaise note !!)
En effet, la langue et la gestuelle ont quelque chose de très culturel : ce qui sera valable dans une culture (que ce soit au niveau gestuel, ton de voix, personne avec laquelle on s'adresse linguistiquement parlant etc....) ne le sera pas nécessairement dans une autre.
Par exemple, en Chine, tirer la langue n'est pas considéré comme méprisant mais que la personne est gênée, alors que sous nos latitudes, tirer la langue est considéré comme très impoli (dixit une amie de ma mère qui vit en Chine).
Ou bien le sourire au Japon indique la gêne, alors qu'en France, il indique que l'on est d'accord/une certaine complicité etc... (dixit ma jeune soeur de 21 ans, qui a fréquemment voyagé au Japon depuis la fin du lycée).
Donc tout ceci va bien plus loin qu'un vouvoiement/tutoiement, c'est toute une alchimie entre gestuelle et langage.
La langue n'est pas seulement un vecteur de communication, c'est aussi l'expression d'une pensée d'un peuple, de son histoire, de ses joies et peines....
C'est quand même grave que E et A soient incapable de comprendre une chose aussi basique ! D'ailleurs, je mets au défi E et A de traduire le livre Καρρέ φιξ (de Maro Douka, et ce livre a été publié en 1976, soit peu après la chute des Colonels en Grèce) vers le français !
(j'ai eu un devoir du CNED de Terminale où j'ai du traduire une partie de l'extrait donné vers le français, et ce n'est pas la partie du devoir où j'ai eu la plus mauvaise note !!)
Dernière modification par malou70 le 30 nov. 2009 09:00, modifié 1 fois.
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
Giulia
- augusta
- Star VIP
- Messages : 10435
- Inscription : 23 mai 2008 19:29
- Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Et alors pour résumer et faire avancer le débat tu es pour ou contre le tutoiement?? 

Dernière modification par malou70 le 30 nov. 2009 09:04, modifié 1 fois.
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
- Eydis
- VIP
- Messages : 2401
- Inscription : 31 juil. 2008 12:22
- Localisation : Coincée dans l'ascenceur avec Augusta !
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
message édité
Dernière modification par malou70 le 30 nov. 2009 09:09, modifié 1 fois.
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
Raison : Respect de la Charte // courtoisie
Infirmière
♥ Miss Inf.com 2010 ♥
♥ Miss Inf.com 2010 ♥
- augusta
- Star VIP
- Messages : 10435
- Inscription : 23 mai 2008 19:29
- Localisation : Dans les livres et aussi ailleurs.
Re: Tutoiement/vouvoiement en psy
Dommage....ils sont interssants les posts de guilia.....ça change de l'ordinaire...bon ok ça relève pas le niveau du forum mais ça distrait non? 

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault