un besoin de Virginia Henderson la sexualité

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revenge of anesthesith
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Re: un besoin de Virginia Henderson la sexualité

Message par revenge of anesthesith »

jcb2005 a écrit :Re moi...il ya quelques temps entre collègues nous nous sommes menés à débatre de la sexualité des patients ..cela est arrivé car un patient a soulevé un problème..


Appelle ça comme tu veux. Popol, Roger, Raymond, Problème...
l'essentiel est que ça se soulève en effet ! Image

et vous ?


Pour l'instant ça va pour moi. Image :D
des cathlons, à fond la forme !
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Leopold Anasthase
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Message par Leopold Anasthase »

Ecila a écrit :Dans cette institution, qui est un lieu de vie pour ces personnes handicapées, le besoin de sexualité fait partie du dossier de soin de chaque patient (qu'il ait 20 ou 80 ans, homme ou femme, marié ou célibataire etc) au même titre que les 14 autres besoins de Virginia Anderson.

VA n'est pas sur ma table de nuit, mais il me semble qu'il y a 14 besoins (et pas 14 besoins et le sexe), et que la sexualité n'y est pas évoquée de façon explicite (on la classe généralement dans "se recréer".
Ecila a écrit :Je ne vois pas en quoi cela est une obsession que de vivre sa sexualité de la manière la plus épanouissante possible [...]

ce besoin fait partie intégrante de chaque être humain, alors pourquoi n'apparaissait-il pas dans aucun autre dossier de soin [...]

Mais oui, nous sommes tout à fait d'accord. L'être humain est un tout, et ce tout comprend une sexualité.

Mais est-ce à l'établissement de soin de prendre en charge les besoins sexuels du patient ? Et si oui, comment définir quelles sont les actions à mener pour prendre en charge ce besoin ? Et si on décide qu'il lui faut du sexe, sera-ce lui offrir une revue, lui faire une petite branlette (c'est l'pied à portée d'la main), une fellation, c'est le docteur qui s'y colle, l'ide, l'as, on lui envoie une ------ ?

C'est là qu'on dépasse les bornes des limites (et quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites). Parce qu'il y a confusion des genres. Eh oui, "prendre en compte" ne veut pas dire "satisfaire", et encore moins satisfaire par les moyens que nous, nous avons décidé.
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Message par Ecila »

Leopold Anasthase a écrit :
VA n'est pas sur ma table de nuit, mais il me semble qu'il y a 14 besoins (et pas 14 besoins et le sexe), et que la sexualité n'y est pas évoquée de façon explicite (on la classe généralement dans "se recréer".
:fleche: Selon cette équipe soignante, le besoin de sexualité est le 15ème besoin mais celui-ci, toujours selon eux, est souvent ignoré. Personnellement, j'ai étudié les 14 besoins de VA et je n'ai pas vérifié cette information.

Mais oui, nous sommes tout à fait d'accord. L'être humain est un tout, et ce tout comprend une sexualité. Mais est-ce à l'établissement de soin de prendre en charge les besoins sexuels du patient ?
:fleche: Oui selon moi, dès l'instant où l'établissement est un lieu de vie et que le patient en éprouve le besoin. D'ailleurs si certains se confient à ce sujet, j'estime que c'est un signe de confiance et comment pourrait-on l'ignorer ?

Et si oui, comment définir quelles sont les actions à mener pour prendre en charge ce besoin ? Et si on décide qu'il lui faut du sexe, sera-ce lui offrir une revue, lui faire une petite branlette (c'est l'pied à portée d'la main), une fellation, c'est le docteur qui s'y colle, l'ide, l'as, on lui envoie une ------ ?
:fleche: C'est une looooooonnnnnnnngggggueeeeee discussion menée en équipe en interne voire certainement même avec d'autres professionnels extérieurs à l'institution. C'est une politique d'établissement aussi. Mais ce n'est certainement pas à l'équipe soignante de s'y coller :lol: Il existe des professionnels pour cela et en l'occurence des prostituées.

C'est là qu'on dépasse les bornes des limites (et quand on dépasse les bornes, il n'y a plus de limites). Parce qu'il y a confusion des genres. Eh oui, "prendre en compte" ne veut pas dire "satisfaire", et encore moins satisfaire par les moyens que nous, nous avons décidé
:fleche: Je suis tout à fait d'accord et j'ai toujours voulu dire "prendre en compte", jamais "satisfaire". Dans ce foyer, chaque patient a 2 référents du personnel soignant qui sont devenus, par la force des années et des liens qui se sont créés, de véritables confidents (est-ce une bonne chose ou non, ce n'est pas à moi de juger). La prise en charge est donc forcément différente de celle d'un service de réa ou d'urgences par exemple. Après je répète que j'ai très peu de recul et je ne connais que cette expérience là au niveau patients/prise en charge de la sexualité. Je n'ai surtout pas la prétention de détenir une quelconque vérité sur le sujet !!
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Re: exercice

Message par Ecila »

Leopold Anasthase a écrit :[ une petite turlute


C'est quoi Leopold une tite Turlute ???
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Message par invite584 »

Je lis avec intérèt et je m'appercois que "se recréer" n'entends pas un besoin de sexualité, mais de reproduction.
Ce qui n'est pas la même chose.
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Message par Leopold Anasthase »

Avant propos : il serait plus clair pour la compréhension de séparer ce que chacun a écrit.
Leopold Anasthase a écrit :[...] il me semble qu'il y a 14 besoins (et pas 14 besoins et le sexe), et que la sexualité n'y est pas évoquée de façon explicite (on la classe généralement dans "se recréer".

Ecila a écrit :Selon cette équipe soignante, le besoin de sexualité est le 15ème besoin mais celui-ci, toujours selon eux, est souvent ignoré. Personnellement, j'ai étudié les 14 besoins de VA et je n'ai pas vérifié cette information.

Vérifions en faisant des recherches. Premier point, il semblerait qu'il s'agisse de Virginia Henderson, lire entre autres ici (14 besoins, la sexualité n'est pas exprimée explicitement mais classée dans la communication), ou ici ne figure pas). On peut aussi lire ceci, sur infirmiers.com (la sexualité n'est pas évoquée). D'autres pages existent sur ce sujet, par exemple ici (la sexualité n'est pas évoquée).

J'en conclue que le modèle des 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson n'est peut-être pas le modèle le mieux adapté pour évoquer la sexualité.
Leopold Anasthase a écrit :Mais est-ce à l'établissement de soin de prendre en charge les besoins sexuels du patient ?

Ecila a écrit :Oui selon moi, dès l'instant où l'établissement est un lieu de vie et que le patient en éprouve le besoin.

Donc c'est vrai pour toute personne hospitalisée ? Si je me fais opérer d'un doigt de pied, ou si je suis hospitalisé en psychiatrie pour une bouffée délirante aiguë, je peux demander à l'ide de prendre en compte mes besoins sexuels ?
Leopold Anasthase a écrit :Et si oui, comment définir quelles sont les actions à mener pour prendre en charge ce besoin ?

Ecila a écrit :[...] Mais ce n'est certainement pas à l'équipe soignante de s'y coller Il existe des professionnels pour cela et en l'occurence des prostituées.

Vis à vis de la loi, l'établissement de soin devient un proxénète et se rend coupable de proxénétisme hôtelier. Je n'ai pas cette conception d'un établissement de santé.
Dernière modification par Leopold Anasthase le 16 févr. 2008 22:06, modifié 1 fois.
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Re: exercice

Message par Leopold Anasthase »

Ecila a écrit :C'est quoi Leopold une tite Turlute ?

Un solo de trompette, une gâterie, un pompier, a blow job, téter le jonc...

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Message par Leopold Anasthase »

Argrath le Troll a écrit :Je lis avec intérèt et je m'appercois que "se recréer" n'entends pas un besoin de sexualité, mais de reproduction.
Ce qui n'est pas la même chose.

Comme Virginia Henderson n'a pas évoqué la sexualité de façon explicite, certains ont revu et corrigé le modèle en ajoutant qu'elle avait omis ou sous-entendu la sexualité. Parmi ces modèles revus et corrigés, la sexualité est rajoutée soit dans le besoin de "se récréer", soit dans le besoin de communiquer.

Bref, c'est ce qui me fait écrire que les 14 besoins selon Virginia n'est peut-être pas le meilleur modèle pour aborder le sujet.
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Message par invite584 »

Le fait qu'elle soit Américaine n'aurait il pas entrainé cette confusion entre reproduction et sexualité?
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Message par Ecila »

La chirurgie n'est pas un lieu de vie pour le patient selon moi puisqu'il est de passage dans ce type de service ! Quant à la psychiatrie, je n'ai pas d'expérience dans ce domaine donc je ne m'exprimerai pas sur le sujet.

Je ne parlais pas d'un établissement en France, mais en Suisse où les prostituées sont taxées et donc paient des impôts.

Merci pour avoir éclairé ma lanterne concernant la Turlute :lol: J'irai me coucher moins bête ce soir ....... et aussi pour les liens concernant VA !
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Message par mandalou »

je vous signale qu'en 1989 j'ai distribué des préservatifs en psychiatrie tous les soirs (c'était le flou artistique pour le traitement du SIDA et nous avions un service mixte avec beaucoup de toxicos!) , de plus j'ai une patiente de 79 avait la tête entre les jambes d'un monsieur du même âge il y a pas une semaine en longséjour(j"ai refermé la porte......=
alors en psy et en long séjour certain ont une libido décuplée (faut-il donner du bromure ou les laisser passer un petit bon moment?
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Message par invite584 »

Je ne crois pas que distribuer des preservatifs me fasse prendre en charge la sexualité de mes patients. juste leur éviter un inconvénient majeur.
Et puis qui dis qu'ils les utilisent et si oui de quelle facon?
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Message par Leopold Anasthase »

Ecila a écrit :La chirurgie n'est pas un lieu de vie pour le patient selon moi puisqu'il est de passage dans ce type de service

Pourtant, on naît, on vit, on dort, on mange et on meure dans tous les services de chirurgie. Certains y passent des semaines, voire des mois.
Ecila a écrit :Je ne parlais pas d'un établissement en France, mais en Suisse où les prostituées sont taxées et donc paient des impôts.

Ça ne change rien au fait que celui qui emploie une prostituée est un proxénète. Enfin si, ça change quelque chose pour l'État, qui se sucre au passage.

Et c'est bien vite escamoter le fait de cautionner la prostitution comme un "mal nécessaire" (aux mâles ?)...
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Message par Ecila »

Leopold Anasthase a écrit : Pourtant, on naît, on vit, on dort, on mange et on meure dans tous les services de chirurgie. Certains y passent des semaines, voire des mois.
:fleche: Ce que j'ai personnellement constaté, c'est que les patients dont le séjour devait se prolonger étaient transférés en service de médecine. Dans quels services de chirurgie le patient peut-il être amené à rester des mois ?

Ça ne change rien au fait que celui qui emploie une prostituée est un proxénète.
:fleche: L'établissement ne tire pas un avantage financier à avoir recours à ses services contrairement à un proxénète.

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Message par Leopold Anasthase »

Leopold Anasthase a écrit :Pourtant, on naît, on vit, on dort, on mange et on meure dans tous les services de chirurgie. Certains y passent des semaines, voire des mois.

Ecila a écrit :Dans quels services de chirurgie le patient peut-il être amené à rester des mois ?

J'ai plusieurs exemples dans des services où j'ai travaillé. Des patients qui nécessitaient des pansements au bloc plusieurs fois par semaine par exemple.
Ecila a écrit :L'établissement ne tire pas un avantage financier à avoir recours à ses services contrairement à un proxénète.

Il n'empêche qu'il en devient l'employeur, le pourvoyeur. C'est par la demande de l'établissement qu'a lieu la prostitution, et c'est dans ses locaux.
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