Le budget de la Sécu enfin voté, un "soulagement"!

C’était la dernière étape du texte, celle qui devait enfin lever des mois d’incertitude : le projet de loi de financement de la Sécurité sociale 2025 (PLFSS 2025), passé par 49.3 à l’Assemblée nationale mercredi 12 février, a été approuvé par le Sénat, ce mardi 17 février en fin de journée (225 voix pour, 104 contre).

Un "soulagement" après des semaines d'incertitude

Dans la foulée, la Fédération hospitalière de France, qui craint un déficit global de 3,5 milliards d’euros pour les hôpitaux publics en 2024, a exprimé son « soulagement ». Les professionnels de santé « peuvent désormais envisager 2025 avec plus de visibilité malgré les nombreux défis à venir. L’hôpital public et le secteur médicosocial restent confrontés aux difficultés d’un système de santé sous forte pression », réagit Arnaud Robinet, son président, cité dans un communiqué. La FHF salue notamment le milliard d’euros supplémentaire que le PLFSS 2025 accorde aux établissements, et qui représente « une bouffée d’oxygène ». Il doit « servir à soutenir les activités prioritaires en matière de santé publique », prévient-elle, listant notamment « l'appui aux disciplines médicales nécessitant des prises en charge lourdes et complexes 24h/24, ainsi que la psychiatrie et la chirurgie de recours » comme les greffes, ou encore la relance de la recherche et l’innovation.

Après l’incertitude provoquée par la censure du gouvernement de Michel Barnier et la suspension des discussions autour du budget de la Sécurité sociale, il est plus que nécessaire de mettre en place une loi de programmation, insiste de plus la FHF. « Il devient urgent d’adopter une philosophie de pilotage qui ne rajoute pas de l’incertitude à l’incertitude chaque année ».

Les grandes mesures de ce PLFSS 2025

Pour rappel, le PLFSS 2025 prévoit une hausse des dépenses de santé, avec un Objectif national de dépenses de l’Assurance maladie (ONDAM) fixé à +3,5% et porté à 265,9 milliards d'euros, et une augmentation du fonds d’urgence des EHPAD, qui passe de 100 millions d’euros à 300 millions. Sont également inscrits une réduction des exonérations de cotisations patronales, à hauteur de 1,6 milliard d’euros, le plafonnement à 1,4 SMIC (contre 1,8 SMIC actuellement) des indemnités journalières versées par l’Assurance maladie en cas d’arrêt de travail, pour un gain estimé à 400 millions d’euros, ou encore le déploiement de la carte vitale dématérialisée et l’instauration de la « taxe lapin » en cas de rendez-vous non honoré et non annulé par un patient. Le gouvernement table par ailleurs sur un déficit de 22,1 milliards d’euros d’ici fin 2025, contre les 16 milliards prévus dans le PLFSS 2025 initial présenté par Michel Barnier.