Depuis le 3 juillet dernier, quand Santé publique France en recensait 7, le nombre de cas de transmission autochtone du virus du chikungunya en métropole a encore augmenté. Au 5 août, l’agence compte ainsi 16 épisodes de transmission. En tout, ils ont provoqué l'apparition de 72 nouveaux cas de ces deux virus en métropole. Parallèlement, plusieurs épisodes de transmission autochtone de la dengue, maladie dont les symptômes ressemblent à ceux du chikungunya (forte fièvre, douleurs articulaires) et qui est, elle aussi, véhiculée par le moustique tigre, ont été comptabilisés : 5 épisodes, responsables de l’apparition de 1 à 3 nouveaux cas chacun.
Ces cas de chikungunya se concentrent dans les régions Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes, déjà affectées les années précédentes, et pour la première fois en Grand Est et en Nouvelle-Aquitaine. « Le nombre de foyers de transmission illustre le risque important de transmission autochtone de ces virus en France hexagonale. D’autres cas seront vraisemblablement identifiés y compris en dehors des zones habituelles de transmission », alerte-t-elle. Elle rappelle l’importance de signaler les cas le plus rapidement possible afin mettre en place les mesures visant à limiter la transmission et à lutter contre les piqures de moustiques et les gîtes larvaires. « Une recherche active de cas » menée conjointement par Santé publique France et les Agences régionales de santé (ARS) est « mise en œuvre autour des foyers de cas autochtones, pour déterminer l’étendue de la transmission locale et ajuster le périmètre du traitement de lutte antivectorielle si nécessaire. »
Une épidémie toujours active en Outre-Mer
À ces cas autochtones, s’ajoutent ceux importés de régions plus largement touchées par ces virus :
- 892 cas de chikungunya
- 698 cas de dengue
- Auxquels l’agence sanitaire adjoint 3 cas importés de Zika
« Malgré une baisse du nombre de cas importés de chikungunya (Figure 3), notamment en provenance de La Réunion et de l’Océan Indien, leur niveau contribue à l’apparition de transmissions autochtones dans l’Hexagone », souligne-t-elle à nouveau. Depuis août 2024, La Réunion est en effet en proie à une épidémie de chikungunya, qui s’étend désormais sur l’île de Mayotte. De quoi inquiéter l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui appelait à agir d’urgence contre le virus afin d’éviter des épidémies majeures dans l’Océan Indien, telles que celles qui avaient frappé la région en 2004. Elle estime qu’actuellement un tiers de la population réunionnaise pourrait avoir été contaminée par le chikungunya.
Consulter le Bulletin de la surveillance renforcée du 6 août 2025.de Santé publique France
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