Depuis le 13 juin et l’apparition du premier cas autochtone* de chikungunya en métropole, le nombre de personnes infectées par le virus est passé à 14, avec sept épisodes de transmission. « Six de ces épisodes se situent dans des régions déjà affectées par des épisodes de transmission autochtone dans les années précédentes : Provence-Alpes-Côte d'Azur, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes », explique Santé publique France (SPF) dans son bulletin de surveillance sur le chikungunya, le Zika et la dengue du 2 juillet. 5 cas ont ainsi été identifiés en région PACA et 3 en Corse. Un cas a également été détecté pour la première fois dans la région Grand Est.
Une circulation du virus facilitée en métropole
La survenue de cet épisode de transmission dans ce territoire « confirme le risque important de transmission autochtone de chikungunya sur le territoire hexagonal, y compris dans des régions indemnes jusqu’à présent », prévient l’agence sanitaire. La vigilance est d’autant plus de mise que la circulation du virus est facilitée par « le caractère bien adapté de la souche du virus circulant à la Réunion », où l’épidémie de chikungunya sévit depuis bientôt un an, et ce même si elle tend à ralentir, « et dans l’Océan Indien au moustique vecteur Aedes albopictus », le moustique tigre présent sur presque l’ensemble de la métropole. « Les cas autochtones de chikungunya, dont les premiers symptômes sont apparus entre le 27 mai et le 27 juin, sont les plus précoces jamais identifiés en France hexagonale », souligne-t-elle. Mi-juin, elle s’inquiétait déjà de la précocité caractérisant l’apparition des deux premiers cas de transmission autochtones, dans l’Hérault et le Var, et qui n’avait jusque-là jamais été observée.
Dans ce contexte, Santé publique France rappelle l’importance de signaler les cas de la maladie, qui fait par ailleurs partie de celles à déclaration obligatoire, condition sine qua non pour assurer les interventions rapides visant à limiter la transmission autochtone. « Les investigations sont en cours avec, à ce jour, pour au moins 2 cas autochtones, l’identification de cas virémiques en provenance de La Réunion probablement à l’origine de la transmission locale », ajoute l’agence sanitaire. Entre le 1er janvier et le 1er juillet, en plus de ces cas autochtones, 712 cas importés de chikungunya ont été recensés en métropole.
Accéder au bulletin de surveillance de Santé publique France
*On parle de cas autochtone quand une personne a contracté la maladie sur le territoire national et n’a pas voyagé en zone contaminée au cours des quinze jours précédant l’apparition des symptômes.
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