La présidente socialiste du Conseil Régional de Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a demandé mardi aux infirmières scolaires de sa région de braver le rectorat et le ministère de l'éducation pour distribuer ses "chèques contraception" dans les lycées.
Ségolène Royal a décidé d'envoyer des "chèques contraception" aux mineures scolarisées dans les lycées de sa région malgré l'opposition du ministère de l'éducation et du rectorat de Poitiers.
"J'appelle à la responsabilité et à la liberté des infirmières", a déclaré mardi Ségolène Royal sur Canal+.
"Elles sont en contact des vraies difficultés des élèves", a-t-elle estimé. "Aux jeunes filles qui sont en difficultés : qu'elles sachent que ça existe, qu'elles aillent voir les infirmières scolaires et qu'elles demandent l'application des droits que la région que je préside a créés pour elles".
Les "pass contraception", d'un montant total de 82 euros, donnent droit à une consultation médicale, des analyses, un traitement contraceptif pour six mois et une visite de contrôle, rappelle-t-on.
La Région Poitou-Charentes indique sur son site internet que cette action a été menée en lien avec les conseils des Ordres des professionnels de santé.
La rectrice de l'Académie de Poitiers a déclaré lundi qu'elle avait demandé aux recteurs de "garder à leur niveau les chèques contraception et de ne pas autoriser les infirmières à les distribuer parce que le dispositif [était] dans l'insécurité juridique".
Les infirmières scolaires ne sont pas autorisées à détenir ou manier des deniers publics et la question de l'autorité parentale est également discutée.
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Paris, 18 novembre 2009 (APM)
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