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La vaccination et le futur de la prévention

Publié le 29/04/2025

Du zona au VRS, en passant par le HPV ou le pneumocoque, la vaccination s’impose comme un levier majeur de prévention. En population générale comme dans les groupes à risque, elle permet d’éviter complications, hospitalisations et surmortalité. 

Aujourd’hui, plus de 50 vaccins permettent de prévenir des maladies graves, sauvant environ 2,5 millions de vies chaque année.

La vaccination : un pilier de santé publique en constante évolution

Depuis les premières campagnes contre la variole, la vaccination a connu des avancées scientifiques et technologiques majeures. 
Aujourd’hui, plus de 50 vaccins permettent de prévenir des maladies graves, sauvant environ 2,5 millions de vies chaque année. « La vaccination est probablement le plus grand succès de la médecine», affirme le Pr Alain Fischer, pédiatre, chercheur, professeur d’immunologie et premier directeur de l’Institut Imagine.Un succès rendu possible grâce à la recherche fondamentale, à la base de tous progrès technologiques dont les vaccins à ARN messager sont un bon exemple.
Pourtant, la défiance reste présente. Entre peur de l’injection, manque d’intérêt pour la prévention quand on est en bonne santé et discours hostiles relayés sur les réseaux sociaux, la vaccination continue à nécessiter l’engagement de tous et, notamment, des soignants. Un engagement particulièrement important pour certaines tranches d’âge ou populations à risque : nourrissons, adolescents, personnes âgées, femmes enceintes, patients immunodéprimés. Et un constat, plus on avance en âge, plus les taux de couverture vaccinale sont loin des objectifs.

Zona : une pathologie fréquente mais évitable

Provoqué par la réactivation du virus varicelle-zona, le zona touche potentiellement 30 % de la population, avec une prévalence qui augmente avec l’âge ou en cas d’immunodépression. « L’éruption cutanée douloureuse peut être suivie de complications sévères, notamment des douleurs neuropathiques chroniques qui altèrent profondément la qualité de vie et peuvent donner lieu à des hospitalisations », prévient le Pr Nadine Attal, neurologue et algologue, responsable du centre d’évaluation et de traitement de la douleur à l’hôpital Ambroise-Paré, AP-HP. Recommandée par la Haute Autorité de santé (HAS), la vaccination protège durablement contre le zona et, surtout, contre les douleurs postzostériennes, avec une efficacité proche de 80 % en vie réelle, sans perte d’efficacité chez les patients âgés, voire très âgés.
Actuellement, seuls 4 % des seniors sont vaccinés contre le zona selon Santé publique France.

VRS : nourrissons et patients âgés particulièrement à risque

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable de bronchiolites chez les nourrissons et de pneumonies chez les personnes âgées, avec des conséquences sanitaires majeures. « Chez les enfants, il ne provoque que très peu de décès, mais il sature les urgences, les réanimations et la médecine de ville », souligne le Pr Christèle Gras-Le Guen, pédiatre au CHU de Nantes et porte-parole de la Société française de pédiatrie.
Chez les seniors, les formes graves sont fréquentes, notamment en lien avec la décompensation de pathologies chroniques. « Le VRS peut entraîner des taux d’hospitalisation élevés, notamment en EHPAD, où l’on observe des taux d’attaque allant jusqu’à 40 % lors d’épidémies », précise le Pr Gaëtan Gavazzi, gériatre et infectiologue au CHU de Grenoble.
Pour les nourrissons, une prévention efficace des infections, qui s’ajoute aux mesures barrières toujours recommandées, est désormais possible via la vaccination maternelle ou l’immunisation des nouveau-nés par anticorps monoclonaux. Un dispositif qui a reçu une adhésion très forte des futurs et jeunes parents, se félicite Christèle Gras-Le Guen.
Chez les personnes âgées, bien qu’une prévention efficace existe elle aussi, des freins logistiques et culturels persistent et le nombre de patients vaccinés reste très faible. Pour le Pr Gavazzi, il y a urgence à se mobiliser.

La vaccination est probablement le plus grand succès de la médecine.

Pneumocoques : le lourd fardeau des infections

Les pneumocoques sont responsables d’infections fréquentes (otites, sinusites) et potentiellement graves (pneumonies, méningites, septicémies), en particulier chez les jeunes enfants, les personnes immunodéprimées et les personnes âgées ou atteintes de pathologies chroniques. En France, les pneumocoques sont la première cause de pneumopathie bactérienne communautaire et de méningite bactérienne chez l’adulte. « Une pneumonie chez une personne âgée n’est pas un épisode isolé. Elle déclenche une spirale de décompensations, avec jusqu’à 30 % de mortalité dans l’année », signale le Pr Benoît de Wazières, gériatre au CHU de Nîmes.
Si, chez les enfants, la couverture vaccinale est excellente, plus de 90 % ‒ grâce à l’obligation instaurée en 2018 ‒ elle plafonne à 5 % chez les adultes concernés malgré la recommandation de vacciner les personnes à risque de 18 ans et plus et les personnes de 65 ans et plus. Une vaccination qui évolue pour couvrir davantage de sérotypes de pneumocoques. « Bien qu’on n’ait jamais perdu le bénéfice global de la vaccination, celle-ci entraîne une pression de sélection qui fait que son activité s’érode avec le temps et que l’on augmente le nombre de sérotypes couverts par la vaccination », explique le Pr Robert Cohen, pédiatre et infectiologue au CHI de Créteil.
Pour les experts, la création d’un « carrefour vaccinal » à 65 ans permettra sans doute d’améliorer la couverture. «Chaque rencontre avec un patient est une opportunité vaccinale », rappelle le Pr de Wazières.

HPV : une couverture vaccinale encore insuffisante

Le papillomavirus humain (HPV) est l’infection sexuellement transmissible la plus fréquente au monde et l’une des principales causes évitables de cancers : col de l’utérus, vulve, vagin, anus, pénis et voies ORL. « Il n’existe pas de traitement contre le HPV, ce qui rend la prévention par la vaccination et le dépistage absolument essentielle », insiste le Pr Gilles Pialoux, infectiologue à l’hôpital Tenon, AP-HP.
La France reste en retard en matière de vaccination HPV, malgré l’extension aux garçons et l’introduction de la vaccination à l’école. Cette stratégie permet de « diminuer les inégalités d’accès, toucher le plus grand nombre et désexualiser le geste vaccinal », souligne le Pr Pialoux.
Pour améliorer l’adhésion, il faut renforcer l’éducation à la santé sexuelle dès le collège. « Une simple intervention éducative augmente significativement l’acceptation du vaccin », rappelle Gilles Pialoux. Aujourd’hui, la sécurité et l’efficacité de la vaccination sont clairement démontrées. En Australie, grâce à une couverture vaccinale élevée des filles et des garçons depuis plusieurs années, les lésions précancéreuses ont, en effet, diminué de 75 %. Des résultats qui devraient permettre d’atteindre l’objectif de l’Organisation mondiale de la santé d’une élimination du cancer du col de l’utérus d’ici 2030.

 

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Irène Lopez

Source : infirmiers.com