« Cette année encore, la vaccination antigrippale demeure un enjeu majeur de santé publique », veut rappeler l’Union régionale de professionnels de santé (URPS) infirmiers de la région Occitanie dans un communiqué. L’objectif : mobiliser les infirmiers libéraux autour de la campagne de double vaccination contre la grippe et le Covid-19, qui s’est ouverte mardi 14 octobre, afin de protéger les personnes plus vulnérables. Celle-ci cible ainsi les personnes âgées de 65 et plus et les résidents d’EHPAD, celles atteintes de maladies chroniques, dont diabète, maladie respiratoire et insuffisance cardiaque), ou présentant une obésité morbide, et les femmes enceintes, pour lesquelles la vaccination est intégralement remboursée par l’Assurance maladie. Les IDEL, souligne-t-elle, sont en effet particulièrement désignés pour remplir cette mission. Ils sont présents sur l’ensemble du territoire, connaissent leurs patients « et peuvent identifier ceux présentant des facteurs de risque nécessitant une vaccination prioritaire », et sont aptes à les prendre en charge rapidement, notamment grâce aux « créneaux étendus » en soirée et durant les week-end.
« La vaccination doit s'accompagner de mesures de prévention complémentaires », complète la présidente de l’URPS, Pascale Cazaneuve, qui incluent les gestes barrières ainsi que « l’adoption d’une hygiène de vie préventive (alimentation, sommeil, aération des espaces intérieurs) ». Elle encourage également les IDEL à maintenir « un état de vigilance sanitaire, c’est-à-dire la consultation médicale en cas de fièvre élevée, associée à des symptômes grippaux » et à surveiller particulièrement les personnes fragiles.
La vaccination, un enjeu crucial dans la stratégie de prévention
La vaccination est également recommandée à d’autres populations afin « d’assurer une protection indirecte » des patients les plus fragiles : l’entourage des nourrissons de moins de 6 mois à risque de complications graves et des patients immunodéprimés, les aides à domicile ou encore les professionnels de santé « en contact régulier et prolongé avec des personnes à risque de grippe sévère », liste l’URPS. Elle insiste par ailleurs sur la nécessité de procéder le plus tôt possible à la vaccination : « Le vaccin ne circule pas encore beaucoup et met environ 10 à 15 jours pour être efficace, il est donc recommandé de le faire en ce moment et au cours du mois de novembre pour être protégé, notamment pendant les fêtes de fin d’année. » Fin octobre, la Haute autorité de santé (HAS) a d’ailleurs actualisé ses recommandations sur l’utilisation des vaccins afin d’élargir les « plateformes vaccinales. »
La vaccination contre le Covid-19 et la grippe saisonnière représente effectivement un enjeu de taille pour le gouvernement, alors que la circulation de ces virus met régulièrement les urgences sous tension. L’hiver dernier, l’épidémie de grippe avait été particulièrement sévère ; Santé publique France estime ainsi qu’elle a entraîné une surmortalité d’environ 17 600 décès et plus de 30 000 hospitalisations après passage aux urgences. Dans ce contexte, et afin de vaincre les réticences vaccinales, l'agence sanitaire a lancé conjointement avec l'Assurance maladie et le ministère de la Santé une campagne de communication à destination des professionnels de santé et des patients rappelant les bénéfices de la vaccination.
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