Actualités 2012
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Re: Actualités 2012
Le jeu du foulard, oublié de la prévention
Par Europe1.fr avec Raphaële Schapira et AFP
Publié le 26 janvier 2012
Le jeu du foulard a tué une soixantaine d'enfants dans les deux années passées. Au moins...
L’école est un grand lieu de prévention. L’alimentation, l’hygiène dentaire, la prévention routière ou encore, plus récemment, le harcèlement… nombreux sont les sujets abordés face aux élèves. Mais il en est un qui semble oublié par les pouvoirs publics : les jeux dangereux, et sa déclinaison la plus connue, le jeu du foulard. Selon un sondage Ipsos, réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.012 enfants de 6 à 15 ans, pour l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas), ce type de jeu d’évanouissement reste encore très pratiqué dans les cours de récréation.
Selon cette étude, un enfant sur dix s'est déjà livré à un jeu dangereux. 63% d’entre eux connaissent au moins un jeu d’apnée ou d’évanouissement. Le "jeu du foulard" (51%) et le "jeu de la tomate" (34%), qui consiste à retenir sa respiration le plus longtemps possible, sont les plus connus.
"C’est choquant"
"C’est à l’école primaire que la plupart (82%) des enfants entendent parler de ces jeux pour la première fois, essentiellement par l’intermédiaire de copains (71%) qui trouvent ça drôle", constate l'association. Un enfant sur quatre (26%) a déjà vu quelqu’un jouer à ces jeux, essentiellement dans l’école.
"C’était en primaire", confirme un adolescent rencontré par Europe 1 au collège du Val d’Oise, à Domont. "Eux, ils étaient en CM2 nous on était en CE2. On voulait faire comme eux, donc on l’a fait." Une camarade évoque la pression sociale. "Ceux qui font ça, c’est surtout ceux qui n’ont pas d’amis, c’est plutôt pour se faire accepter dans les groupes", assure-t-elle. "Ils disent par exemple : si tu veux jouer avec nous, il faut que tu arrêtes de respirer pendant deux minutes ou pendant cinq minutes. C’est choquant."
Et c’est seulement quand ils assistent à un accident qu’ils prennent réellement conscience du danger. "Il est tombé dans les escaliers et après il a fait une crise d’épilepsie, avec des convulsions", raconte ainsi une adolescente qui a assisté à l’une de ces scènes. Une camarade reprend. "Il tremblait et tout, c’était bizarre. On aurait dit un portable qui vibrait."
Les jeux d’étranglement, ce sont pas moins d’une soixantaine de morts en France sur les deux dernières années. Et encore, ce chiffre pourrait être plus important, car il ne prend en compte que les cas signalés par les parents. Les décès d’enfants sont classés en quatre catégories très rigides : la maladie, le suicide, l'accident domestique ou l'homicide. Et si un adolescent est victime d'un jeu dangereux, ce n'est pas forcément mesuré. Pas plus que ne sont pris en compte les séquelles telles que le handicap, la surdité, les difficultés d'apprentissage, les maux de tête. Il est donc bien difficile d’appréhender l’ampleur du phénomène.
"Mettre la prévention dans le programme scolaire"
Le professeur Bertrand Chevalier, chef du service pédiatrie à l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne, se bat depuis dix ans pour faire connaître ce problème. Le médecin a déjà remis un rapport sur le sujet il y a 18 mois, sans suite. Pourtant, les outils existent. "Il y a une institution, en France, qui est l’InvS (institut de veille sanitaire, ndlr), qui a tous les éléments pour travailler, à partir du moment où le ministère de la Santé décide de dire qu’on doit s’intéresser à ce sujet", assure le professeur. "Donc on a les compétences, et ces compétences doivent être utilisées rapidement."
"On a les compétences" :
Mais pour l’heure, la prévention est quasiment inexistante dans les établissements scolaires. Seules deux associations, souvent tenues par des parents qui ont perdu leurs enfants, interviennent bénévolement auprès des élèves. Soit une dizaine d’intervenants pour toute la France. Françoise Cochet, qui a perdu son fils Nicolas en 2000, est de ceux-là. "Les solutions sont extrêmement simples et ne sont pas onéreuses", assure la présidence de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation. "Il faut mettre la prévention dans le programme scolaire. C’est d’ailleurs ce que Xavier Darcos (alors ministre de l’Education, ndlr) avait demandé en 2007 : que les profs de SVT, de sport aussi, prennent en charge cette prévention. Qu’elle devienne automatique."
"Mettre la prévention au programme" :
Aujourd’hui, les seules mesures engagées par le ministère de l'Education consistent en la distribution de brochures sur les dangers des jeux et l’interdiction, dans certaines écoles, du port des écharpes.
Europe1Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Par Europe1.fr avec Raphaële Schapira et AFP
Publié le 26 janvier 2012
Le jeu du foulard a tué une soixantaine d'enfants dans les deux années passées. Au moins...
L’école est un grand lieu de prévention. L’alimentation, l’hygiène dentaire, la prévention routière ou encore, plus récemment, le harcèlement… nombreux sont les sujets abordés face aux élèves. Mais il en est un qui semble oublié par les pouvoirs publics : les jeux dangereux, et sa déclinaison la plus connue, le jeu du foulard. Selon un sondage Ipsos, réalisé auprès d'un échantillon représentatif de 1.012 enfants de 6 à 15 ans, pour l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation (Apeas), ce type de jeu d’évanouissement reste encore très pratiqué dans les cours de récréation.
Selon cette étude, un enfant sur dix s'est déjà livré à un jeu dangereux. 63% d’entre eux connaissent au moins un jeu d’apnée ou d’évanouissement. Le "jeu du foulard" (51%) et le "jeu de la tomate" (34%), qui consiste à retenir sa respiration le plus longtemps possible, sont les plus connus.
"C’est choquant"
"C’est à l’école primaire que la plupart (82%) des enfants entendent parler de ces jeux pour la première fois, essentiellement par l’intermédiaire de copains (71%) qui trouvent ça drôle", constate l'association. Un enfant sur quatre (26%) a déjà vu quelqu’un jouer à ces jeux, essentiellement dans l’école.
"C’était en primaire", confirme un adolescent rencontré par Europe 1 au collège du Val d’Oise, à Domont. "Eux, ils étaient en CM2 nous on était en CE2. On voulait faire comme eux, donc on l’a fait." Une camarade évoque la pression sociale. "Ceux qui font ça, c’est surtout ceux qui n’ont pas d’amis, c’est plutôt pour se faire accepter dans les groupes", assure-t-elle. "Ils disent par exemple : si tu veux jouer avec nous, il faut que tu arrêtes de respirer pendant deux minutes ou pendant cinq minutes. C’est choquant."
Et c’est seulement quand ils assistent à un accident qu’ils prennent réellement conscience du danger. "Il est tombé dans les escaliers et après il a fait une crise d’épilepsie, avec des convulsions", raconte ainsi une adolescente qui a assisté à l’une de ces scènes. Une camarade reprend. "Il tremblait et tout, c’était bizarre. On aurait dit un portable qui vibrait."
Les jeux d’étranglement, ce sont pas moins d’une soixantaine de morts en France sur les deux dernières années. Et encore, ce chiffre pourrait être plus important, car il ne prend en compte que les cas signalés par les parents. Les décès d’enfants sont classés en quatre catégories très rigides : la maladie, le suicide, l'accident domestique ou l'homicide. Et si un adolescent est victime d'un jeu dangereux, ce n'est pas forcément mesuré. Pas plus que ne sont pris en compte les séquelles telles que le handicap, la surdité, les difficultés d'apprentissage, les maux de tête. Il est donc bien difficile d’appréhender l’ampleur du phénomène.
"Mettre la prévention dans le programme scolaire"
Le professeur Bertrand Chevalier, chef du service pédiatrie à l'hôpital Ambroise Paré de Boulogne, se bat depuis dix ans pour faire connaître ce problème. Le médecin a déjà remis un rapport sur le sujet il y a 18 mois, sans suite. Pourtant, les outils existent. "Il y a une institution, en France, qui est l’InvS (institut de veille sanitaire, ndlr), qui a tous les éléments pour travailler, à partir du moment où le ministère de la Santé décide de dire qu’on doit s’intéresser à ce sujet", assure le professeur. "Donc on a les compétences, et ces compétences doivent être utilisées rapidement."
"On a les compétences" :
Mais pour l’heure, la prévention est quasiment inexistante dans les établissements scolaires. Seules deux associations, souvent tenues par des parents qui ont perdu leurs enfants, interviennent bénévolement auprès des élèves. Soit une dizaine d’intervenants pour toute la France. Françoise Cochet, qui a perdu son fils Nicolas en 2000, est de ceux-là. "Les solutions sont extrêmement simples et ne sont pas onéreuses", assure la présidence de l’Association de parents d’enfants accidentés par strangulation. "Il faut mettre la prévention dans le programme scolaire. C’est d’ailleurs ce que Xavier Darcos (alors ministre de l’Education, ndlr) avait demandé en 2007 : que les profs de SVT, de sport aussi, prennent en charge cette prévention. Qu’elle devienne automatique."
"Mettre la prévention au programme" :
Aujourd’hui, les seules mesures engagées par le ministère de l'Education consistent en la distribution de brochures sur les dangers des jeux et l’interdiction, dans certaines écoles, du port des écharpes.
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J'ai décidé d'être heureuse parce que c'est bon pour la santé !
Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
Re: Actualités 2012
Attention aux sorties trop précoces de la maternité
Publié le 25/01/2012
Retourner plus tôt à la maison avec son nouveau-né n'est peut-être pas une si bonne idée. Deux professeurs de l'Académie de médecine ont mis en garde, mercredi 25 janvier, contre cette mesure, expérimentée depuis début 2010 par la Sécurité sociale dans plusieurs départements français.
Le programme d'accompagnement du retour à domicile, dit Prado, vise à organiser le suivi à domicile des jeunes mères et de leurs bébés. Le but est qu'ils quittent plus vite la maternité. Il est censé être généralisé d'ici à 2013.
Selon les professeurs Roger Henrion et Paul Vert, un retour à domicile systématique avant trois jours révolus pour un nouveau-né normal à terme n'est pas souhaitable. "La prescription de sortie de maternité doit être décidée au cas par cas, en l'absence de toute contre-indication médicale ou sociale, chez une femme volontaire et dûment informée, sans impératif d'ordre administratif", écrivent-ils dans un communiqué publié par Le Figaro.
L'allaitement nécessite un accompagnement
Le rôle des sages-femmes libérales dans ce suivi post-maternité est central. "La sage-femme doit être disponible à tout moment pour prévenir ou traiter une complication et décider d'une nouvelle hospitalisation", soulignent les médecins.
L'Académie de médecine rappelle aussi que l'allaitement maternel, dont elle prône l'intérêt, nécessite un accompagnement attentif. Selon l'Académie, la pertinence de ce nouveau système de suivi à domicile doit être évaluée avant son extension à toute la France, en tenant compte des nouvelles hospitalisations et d'éventuels retards apportés à des soins urgents en cas d'ictère (jaunisse) ou d'infection chez la mère.
FTViÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Publié le 25/01/2012
Retourner plus tôt à la maison avec son nouveau-né n'est peut-être pas une si bonne idée. Deux professeurs de l'Académie de médecine ont mis en garde, mercredi 25 janvier, contre cette mesure, expérimentée depuis début 2010 par la Sécurité sociale dans plusieurs départements français.
Le programme d'accompagnement du retour à domicile, dit Prado, vise à organiser le suivi à domicile des jeunes mères et de leurs bébés. Le but est qu'ils quittent plus vite la maternité. Il est censé être généralisé d'ici à 2013.
Selon les professeurs Roger Henrion et Paul Vert, un retour à domicile systématique avant trois jours révolus pour un nouveau-né normal à terme n'est pas souhaitable. "La prescription de sortie de maternité doit être décidée au cas par cas, en l'absence de toute contre-indication médicale ou sociale, chez une femme volontaire et dûment informée, sans impératif d'ordre administratif", écrivent-ils dans un communiqué publié par Le Figaro.
L'allaitement nécessite un accompagnement
Le rôle des sages-femmes libérales dans ce suivi post-maternité est central. "La sage-femme doit être disponible à tout moment pour prévenir ou traiter une complication et décider d'une nouvelle hospitalisation", soulignent les médecins.
L'Académie de médecine rappelle aussi que l'allaitement maternel, dont elle prône l'intérêt, nécessite un accompagnement attentif. Selon l'Académie, la pertinence de ce nouveau système de suivi à domicile doit être évaluée avant son extension à toute la France, en tenant compte des nouvelles hospitalisations et d'éventuels retards apportés à des soins urgents en cas d'ictère (jaunisse) ou d'infection chez la mère.
FTViÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
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Re: Actualités 2012
Maladies cardiovasculaires et cancer, une seule et même prévention
Jusqu'en 2004, les maladies cardiovasculaires représentaient la première cause de mortalité en France. Mais depuis, grâce aux progrès réalisés dans le domaine thérapeutique de la cardiologie, elles ont reculé à la deuxième place, selon les dernières données de la très sérieuse revue épidémiologique de l'Institut de veille sanitaire.
C'est désormais le cancer qui occupe la première marche de ce podium macabre et cela, bien qu'on enregistre une décroissance globale du taux de mortalité imputable à cette pathologie. Chez les femmes en revanche, les maladies du coeur et des vaisseaux restent la première cause de décès et la mortalité par cancer augmente par rapport à celle des hommes. Avec notamment, pour le cancer du poumon - traditionnellement masculin - une augmentation de 42 % entre 2000 et 2008, en lien avec celle de la consommation tabagique observée depuis plus de quarante ans chez les femmes. En adoptant au fil des ans des comportements à risque masculins, les femmes calqueraient-elles leur profil de mortalité sur celui des hommes ?
Pour le tabac, le fait semble acquis. Selon la Fédération française de cardiologie, parmi les cinq millions de décès attribuables à la cigarette chaque année dans le monde, on compte deux fois plus de décès par accident cardiovasculaire que par cancer du poumon dont le tabac est pourtant le principal facteur de risque. Et chez les femmes en particulier, l'influence du tabac sur le risque d'infarctus du myocarde est encore plus élevée, selon une étude parue cette année dans la revue The Lancet.
De manière plus générale, qu'il s'agisse des maladies cardiovasculaires ou du cancer, on constate, au fur et à mesure de la publication des études, que ce qui prévient ou favorise l'un a le même effet sur l'autre. "L'approche de prévention est désormais commune : tous les résultats scientifiques vont dans le même sens. Les facteurs ou comportements qui préservent des atteintes du coeur et des vaisseaux protègent aussi du cancer, et inversement", explique le professeur Joël Ménard, ancien directeur général de la santé et professeur émérite de santé publique à l'université Paris Descartes-Paris-V. Et, ajoute-t-il, "ce corpus de connaissances est partagé par tous les chercheurs de tous les domaines".
De fait, considéré comme la deuxième cause de mortalité évitable de notre pays, l'alcool consommé immodérément induit des lésions cardiaques, appelées cardiomyopathies, et provoque une hypertension artérielle. Son risque vis-à-vis du cancer est directement "dose dépendant", puisque selon les données de l'Institut national du cancer, chaque verre d'alcool consommé par jour augmente de 168 % le risque de cancers de la bouche, du pharynx et du larynx et de 28 % celui de l'oesophage !
Quant à la nutrition, le Fonds mondial de recherche contre le cancer a produit en 2007 un rapport exceptionnel, réunissant les conclusions d'environ 7 000 études. Ce travail a conclu que 28 % à 35 % des cancers seraient directement imputables à l'alimentation, le manque d'activité physique et l'obésité. "Nous n'avons pas d'étude équivalente vis-à-vis du risque cardiovasculaire, mais ce chiffre serait probablement équivalent, voire supérieur", estime Serge Hercberg, professeur de nutrition à la faculté de médecine-Paris-XIII, et directeur de d'unité de recherche Inserm en nutrition. "Réduire ne serait-ce que de 10 % ou 20 % le risque de cancer ou de maladie cardiovasculaire uniquement par la nutrition serait déjà extraordinaire. Rappelons qu'aucun médicament ne le permet à ce jour", souligne-t-il.
A elle seule, l'activité physique agit favorablement sur les différents facteurs de risque cardiovasculaire : réduction de la pression artérielle et amélioration du taux de lipides dans le sang ; elle permettrait de réduire de plus de moitié le risque d'installation d'un diabète chez des sujets prédisposés. Notion moins familière, le sport réduit le risque de cancer. Chez les sujets les plus actifs physiquement, la probabilité d'avoir un cancer du côlon serait quasiment divisée par deux. Et vis-à-vis du cancer du sein, cette baisse pourrait atteindre 40 %.
Plus récemment, c'est la question de l'impact sanitaire des particules fines présentes dans l'atmosphère qui s'est posée avec acuité. Pour l'essentiel, elles sont issues des moteurs diesel très représentés en France (jusqu'à 87 % des émissions particulaires liées au trafic). En 2004, un groupe d'experts de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a estimé entre 6 % et 11 % le pourcentage de décès par cancer du poumon attribuable à l'exposition aux particules fines dans 76 villes françaises. En 2007, c'est une étude de l'Institut de veille sanitaire sur huit agglomérations françaises qui a mis en évidence des augmentations du risque cardiovasculaires dans les deux jours qui suivent une hausse des niveaux de pollution atmosphérique particulaire.
Pour le professeur Ménard, des politiques sanitaires plus volontaristes pourraient être très rentables : "En agissant sur quelques facteurs de risque, ce serait quelques dizaines de maladies que l'on préviendrait."
Régine Artois
Le MondeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Jusqu'en 2004, les maladies cardiovasculaires représentaient la première cause de mortalité en France. Mais depuis, grâce aux progrès réalisés dans le domaine thérapeutique de la cardiologie, elles ont reculé à la deuxième place, selon les dernières données de la très sérieuse revue épidémiologique de l'Institut de veille sanitaire.
C'est désormais le cancer qui occupe la première marche de ce podium macabre et cela, bien qu'on enregistre une décroissance globale du taux de mortalité imputable à cette pathologie. Chez les femmes en revanche, les maladies du coeur et des vaisseaux restent la première cause de décès et la mortalité par cancer augmente par rapport à celle des hommes. Avec notamment, pour le cancer du poumon - traditionnellement masculin - une augmentation de 42 % entre 2000 et 2008, en lien avec celle de la consommation tabagique observée depuis plus de quarante ans chez les femmes. En adoptant au fil des ans des comportements à risque masculins, les femmes calqueraient-elles leur profil de mortalité sur celui des hommes ?
Pour le tabac, le fait semble acquis. Selon la Fédération française de cardiologie, parmi les cinq millions de décès attribuables à la cigarette chaque année dans le monde, on compte deux fois plus de décès par accident cardiovasculaire que par cancer du poumon dont le tabac est pourtant le principal facteur de risque. Et chez les femmes en particulier, l'influence du tabac sur le risque d'infarctus du myocarde est encore plus élevée, selon une étude parue cette année dans la revue The Lancet.
De manière plus générale, qu'il s'agisse des maladies cardiovasculaires ou du cancer, on constate, au fur et à mesure de la publication des études, que ce qui prévient ou favorise l'un a le même effet sur l'autre. "L'approche de prévention est désormais commune : tous les résultats scientifiques vont dans le même sens. Les facteurs ou comportements qui préservent des atteintes du coeur et des vaisseaux protègent aussi du cancer, et inversement", explique le professeur Joël Ménard, ancien directeur général de la santé et professeur émérite de santé publique à l'université Paris Descartes-Paris-V. Et, ajoute-t-il, "ce corpus de connaissances est partagé par tous les chercheurs de tous les domaines".
De fait, considéré comme la deuxième cause de mortalité évitable de notre pays, l'alcool consommé immodérément induit des lésions cardiaques, appelées cardiomyopathies, et provoque une hypertension artérielle. Son risque vis-à-vis du cancer est directement "dose dépendant", puisque selon les données de l'Institut national du cancer, chaque verre d'alcool consommé par jour augmente de 168 % le risque de cancers de la bouche, du pharynx et du larynx et de 28 % celui de l'oesophage !
Quant à la nutrition, le Fonds mondial de recherche contre le cancer a produit en 2007 un rapport exceptionnel, réunissant les conclusions d'environ 7 000 études. Ce travail a conclu que 28 % à 35 % des cancers seraient directement imputables à l'alimentation, le manque d'activité physique et l'obésité. "Nous n'avons pas d'étude équivalente vis-à-vis du risque cardiovasculaire, mais ce chiffre serait probablement équivalent, voire supérieur", estime Serge Hercberg, professeur de nutrition à la faculté de médecine-Paris-XIII, et directeur de d'unité de recherche Inserm en nutrition. "Réduire ne serait-ce que de 10 % ou 20 % le risque de cancer ou de maladie cardiovasculaire uniquement par la nutrition serait déjà extraordinaire. Rappelons qu'aucun médicament ne le permet à ce jour", souligne-t-il.
A elle seule, l'activité physique agit favorablement sur les différents facteurs de risque cardiovasculaire : réduction de la pression artérielle et amélioration du taux de lipides dans le sang ; elle permettrait de réduire de plus de moitié le risque d'installation d'un diabète chez des sujets prédisposés. Notion moins familière, le sport réduit le risque de cancer. Chez les sujets les plus actifs physiquement, la probabilité d'avoir un cancer du côlon serait quasiment divisée par deux. Et vis-à-vis du cancer du sein, cette baisse pourrait atteindre 40 %.
Plus récemment, c'est la question de l'impact sanitaire des particules fines présentes dans l'atmosphère qui s'est posée avec acuité. Pour l'essentiel, elles sont issues des moteurs diesel très représentés en France (jusqu'à 87 % des émissions particulaires liées au trafic). En 2004, un groupe d'experts de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a estimé entre 6 % et 11 % le pourcentage de décès par cancer du poumon attribuable à l'exposition aux particules fines dans 76 villes françaises. En 2007, c'est une étude de l'Institut de veille sanitaire sur huit agglomérations françaises qui a mis en évidence des augmentations du risque cardiovasculaires dans les deux jours qui suivent une hausse des niveaux de pollution atmosphérique particulaire.
Pour le professeur Ménard, des politiques sanitaires plus volontaristes pourraient être très rentables : "En agissant sur quelques facteurs de risque, ce serait quelques dizaines de maladies que l'on préviendrait."
Régine Artois
Le MondeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
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Lannion:admise!!!
Re: Actualités 2012
Des chercheurs français affûtent une nouvelle arme contre la maladie d'Alzheimer
LEMONDE.FR | 25.01.12
L'équipe du professeur Baulieu a étudié des coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, qui confirment une forte diminution de la protéine FKBP52 chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
L'analyse d'une protéine, dénommée FKBP52, qui fait défaut dans le cerveau des malades d'Alzheimer, laisse envisager la création d'un médicament contre cette maladie neurodégénérative jusqu'ici incurable, selon une équipe de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) dirigée par le professeur Etienne-Emile Baulieu. Le découvreur de la pilule abortive RU486, aujourd'hui âgé de 85 ans, espère pouvoir moduler l'activité de cette protéine pour guérir la maladie, qui entraîne la perte progressive des fonctions mentales, notamment de la mémoire, et touche entre 10 % et 30 % des personnes de plus de 85 ans.
Le Monde.fr : Qu'avez-vous découvert ?
Etienne-Emile Baulieu : Nous avons découvert ce que je considère comme une arme. C'est une protéine, appelée FKBP52, qui pourra nous servir à contrôler le fonctionnement pernicieux d'une autre protéine, dite TAU, dont les pathologies sont décisives dans les processus qui causent la démence sénile et sa forme la plus courante : la maladie d'Alzheimer.
Il y a deux ans, nous avions publié, avec ma collègue Béatrice Chambraud, des résultats d'études réalisées in vitro, sur des cellules cérébrales isolées dans un tube à essai. Aujourd'hui, avec Julien Giustiniania, nous avons obtenu des résultats chez l'homme en accord avec les précédents : nous montrons que chez des personnes décédées de la maladie d'Alzheimer ou d'autres maladies neurodégénératives liées à la protéine TAU, il y a un effondrement de 75 % de la protéine FKBP52.
Nous avions cloné FKBP52 il y a vingt ans déjà, dans le cadre d'autres recherches. En l'observant plus à fond, on voit désormais qu'elle agit, selon les circonstances, comme un modulateur, un contrôleur du fonctionnement de TAU. C'est donc celle-ci qu'il nous faut "booster" à nouveau, dans le cerveau des malades, pour traiter la maladie.
Quelle est la prochaine étape ?
Nous sommes à la recherche de molécules qui nous permettront de stimuler la relation entre les protéines TAU et FKBP52. Cette dernière peut en effet être "droguée", c'est-à-dire que nous pouvons agir avec de petites molécules capables de se fixer sur des sites d'interaction présents sur FKBP52. Nous testons, nous "tripotons" une multiplicité de molécules, pour voir si l'une d'elles peut renforcer l'activité favorable de FKBP52.
Pour cela, nous travaillons avec des physiciens (l'équipe du docteur Lippens, au CNRS de Lille), qui observent les interactions entre les deux protéines, et qui mesurent, par résonance magnétique nucléaire, les modifications que nous tentons de causer.
Nous travaillons également sur des organismes vivants : des souris transgéniques et, depuis peu, des poissons-zèbres avec le docteur Marcel Tauk. Ceux-ci ont l'avantage de se développer très vite : ils passent en trois jours seulement du stade de l'œuf à l'âge quasi-adulte. Nous entravons le développement de leur système nerveux, en empêchant le FKBP52 de se former. Ainsi, nous tentons de faire un tri parmi les molécules qui pourraient nous permettre d'agir comme nous le souhaitons sur FKBP52.
Pensez-vous pouvoir en tirer un traitement ?
Notre but, c'est d'obtenir un médicament pour guérir la maladie d'Alzheimer et les autres pathologies liées à la protéine TAU. Cela peut aller vite : j'espère que nous pourrons proposer une, deux ou trois structures de médicaments acceptables d'ici trois à cinq ans. Il faudra ensuite évaluer leurs effets sur l'homme, ce qui peut prendre un an. C'est aussi une question de chance : nous testons quantité de molécules, mais nous ne savons pas quand nous trouverons la bonne.
Nous voulons également mettre au point un test, qui permettra de mesurer le taux de protéine FKBP52 dans la période qui précède, de vingt ou trente ans, l'apparition des signes cliniques de la maladie d'Alzheimer. C'est une hypothèse : il s'agira de savoir si un taux abaissé peut indiquer un risque accru de développer la maladie.
Louis ImbertÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
LEMONDE.FR | 25.01.12
L'équipe du professeur Baulieu a étudié des coupes de cerveaux de patients décédés avec une démence, qui confirment une forte diminution de la protéine FKBP52 chez les personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer.
L'analyse d'une protéine, dénommée FKBP52, qui fait défaut dans le cerveau des malades d'Alzheimer, laisse envisager la création d'un médicament contre cette maladie neurodégénérative jusqu'ici incurable, selon une équipe de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale) dirigée par le professeur Etienne-Emile Baulieu. Le découvreur de la pilule abortive RU486, aujourd'hui âgé de 85 ans, espère pouvoir moduler l'activité de cette protéine pour guérir la maladie, qui entraîne la perte progressive des fonctions mentales, notamment de la mémoire, et touche entre 10 % et 30 % des personnes de plus de 85 ans.
Le Monde.fr : Qu'avez-vous découvert ?
Etienne-Emile Baulieu : Nous avons découvert ce que je considère comme une arme. C'est une protéine, appelée FKBP52, qui pourra nous servir à contrôler le fonctionnement pernicieux d'une autre protéine, dite TAU, dont les pathologies sont décisives dans les processus qui causent la démence sénile et sa forme la plus courante : la maladie d'Alzheimer.
Il y a deux ans, nous avions publié, avec ma collègue Béatrice Chambraud, des résultats d'études réalisées in vitro, sur des cellules cérébrales isolées dans un tube à essai. Aujourd'hui, avec Julien Giustiniania, nous avons obtenu des résultats chez l'homme en accord avec les précédents : nous montrons que chez des personnes décédées de la maladie d'Alzheimer ou d'autres maladies neurodégénératives liées à la protéine TAU, il y a un effondrement de 75 % de la protéine FKBP52.
Nous avions cloné FKBP52 il y a vingt ans déjà, dans le cadre d'autres recherches. En l'observant plus à fond, on voit désormais qu'elle agit, selon les circonstances, comme un modulateur, un contrôleur du fonctionnement de TAU. C'est donc celle-ci qu'il nous faut "booster" à nouveau, dans le cerveau des malades, pour traiter la maladie.
Quelle est la prochaine étape ?
Nous sommes à la recherche de molécules qui nous permettront de stimuler la relation entre les protéines TAU et FKBP52. Cette dernière peut en effet être "droguée", c'est-à-dire que nous pouvons agir avec de petites molécules capables de se fixer sur des sites d'interaction présents sur FKBP52. Nous testons, nous "tripotons" une multiplicité de molécules, pour voir si l'une d'elles peut renforcer l'activité favorable de FKBP52.
Pour cela, nous travaillons avec des physiciens (l'équipe du docteur Lippens, au CNRS de Lille), qui observent les interactions entre les deux protéines, et qui mesurent, par résonance magnétique nucléaire, les modifications que nous tentons de causer.
Nous travaillons également sur des organismes vivants : des souris transgéniques et, depuis peu, des poissons-zèbres avec le docteur Marcel Tauk. Ceux-ci ont l'avantage de se développer très vite : ils passent en trois jours seulement du stade de l'œuf à l'âge quasi-adulte. Nous entravons le développement de leur système nerveux, en empêchant le FKBP52 de se former. Ainsi, nous tentons de faire un tri parmi les molécules qui pourraient nous permettre d'agir comme nous le souhaitons sur FKBP52.
Pensez-vous pouvoir en tirer un traitement ?
Notre but, c'est d'obtenir un médicament pour guérir la maladie d'Alzheimer et les autres pathologies liées à la protéine TAU. Cela peut aller vite : j'espère que nous pourrons proposer une, deux ou trois structures de médicaments acceptables d'ici trois à cinq ans. Il faudra ensuite évaluer leurs effets sur l'homme, ce qui peut prendre un an. C'est aussi une question de chance : nous testons quantité de molécules, mais nous ne savons pas quand nous trouverons la bonne.
Nous voulons également mettre au point un test, qui permettra de mesurer le taux de protéine FKBP52 dans la période qui précède, de vingt ou trente ans, l'apparition des signes cliniques de la maladie d'Alzheimer. C'est une hypothèse : il s'agira de savoir si un taux abaissé peut indiquer un risque accru de développer la maladie.
Louis ImbertÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
J'ai décidé d'être heureuse parce que c'est bon pour la santé !
Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
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Re: Actualités 2012
Tramadol,un autre article...
Anti-douleur: bond des ventes de tramadol, le risque d'addiction surveillé
De Véronique MARTINACHE (AFP) – Il y a 21 heures
PARIS — Près d'un an après le retrait du marché du Di-Antalvic, l'agence du médicament (Afssaps) constate un bond des ventes d'anti-douleurs à base de tramadol, médicament dérivé de l'opium dont l'utilisation prolongée peut entraîner une dépendance.
Les ventes d'anti-douleurs à base de tramadol ont augmenté d'environ 30% en un an.
Le Di-Antalvic était jusqu'au jusqu'au 1er mars dernier un des anti-douleurs les plus prescrits en France.
Sa disparition a laissé un vide dans les armoires à pharmacies, comblé en partie par le recours à des antalgiques moins puissants, comme le paracétamol, mais aussi à des spécialités à base de tramadol.
Ces médicaments, dits de "palier II", comme les antalgiques à base de codéine, doivent faire l'objet d'une prescription médicale.
"On avait anticipé le retrait du Di-Antalvic, le tramadol étant un médicament équivalent, en termes de puissance antalgique", a expliqué à l'AFP Nathalie Richard, responsable du département Stupéfiants et psychotropes à l?Afssaps. "On avait prévu qu'il y aurait un report vers le tramadol".
Une surveillance spécifique sur les spécialités à base de tramadol (Tramadol, Ixprim, Topalgic, Contramal...) avait ainsi été mise en place par l'Afssaps dès l'annonce de l'arrêt de commercialisation du Di-Antalvic.
De premiers résultats sont attendus "dans les prochains jours". Ils concernent "les problèmes d'abus, de dépendance et de sevrage, tout ce qui est addicto-vigilance", a précisé le Dr Richard.
Le tramadol "n'est pas un médicament anodin"
L'arrêt brutal du traitement par tramadol peut en effet provoquer un syndrome de sevrage, tandis que l'utilisation prolongée de ces médicaments peut conduire à un état de dépendance. Ce sont des effets indésirables connus.
"Il y a deux problèmes importants avec le tramadol : il peut y avoir un problème d'abus, d'effet recherché particulier, mais également un problème à l'arrêt du traitement", a analysé le Dr Richard. Des signes "assez invalidants", de type anxiété, confusion, agitation, peuvent survenir à l'arrêt du traitement, incitant le patient à le reprendre.
"Pour l'instant, en termes d'abus et de dépendance, ce n'est pas alarmant", a-t-elle tempéré. "Les données dont on dispose actuellement ne justifient pas un retrait", a-t-elle estimé, soulignant qu'"il y a assez peu de médicaments anti-douleur de palier II".
En revanche, au vu des résultats complets des études, l'Afssaps devrait insister sur le fait que le tramadol "n'est pas un médicament anodin". "Les effets qu'on retrouve avec le tramadol, qui sont connus, doivent inciter les médecins à plus de prudence dans la prescription", selon le Dr Richard.
En 2010, l'Afssaps a recensé sept décès par "overdose" de tramadol chez des toxicomanes. Elle attend par ailleurs des données sur les cas de suicide.
Dix sept laboratoires commercialisent en France des spécialités à base de tramadol, seul ou associé au paracétamol.
L'Afssaps avait annoncé en juin 2009 le retrait progressif du Di-Antalvic, avant le retrait définitif préconisé par l'agence du médicament européenne (EMA). L'EMA avait en effet estimé que le bénéfice de ce médicament était insuffisant au regard des décès du fait de surdosages, notamment en Grande-Bretagne.
En France, le nombre des décès dus à un surdosage était beaucoup plus limité, avec quelque 65 morts par an, dont 90% de suicides.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Anti-douleur: bond des ventes de tramadol, le risque d'addiction surveillé
De Véronique MARTINACHE (AFP) – Il y a 21 heures
PARIS — Près d'un an après le retrait du marché du Di-Antalvic, l'agence du médicament (Afssaps) constate un bond des ventes d'anti-douleurs à base de tramadol, médicament dérivé de l'opium dont l'utilisation prolongée peut entraîner une dépendance.
Les ventes d'anti-douleurs à base de tramadol ont augmenté d'environ 30% en un an.
Le Di-Antalvic était jusqu'au jusqu'au 1er mars dernier un des anti-douleurs les plus prescrits en France.
Sa disparition a laissé un vide dans les armoires à pharmacies, comblé en partie par le recours à des antalgiques moins puissants, comme le paracétamol, mais aussi à des spécialités à base de tramadol.
Ces médicaments, dits de "palier II", comme les antalgiques à base de codéine, doivent faire l'objet d'une prescription médicale.
"On avait anticipé le retrait du Di-Antalvic, le tramadol étant un médicament équivalent, en termes de puissance antalgique", a expliqué à l'AFP Nathalie Richard, responsable du département Stupéfiants et psychotropes à l?Afssaps. "On avait prévu qu'il y aurait un report vers le tramadol".
Une surveillance spécifique sur les spécialités à base de tramadol (Tramadol, Ixprim, Topalgic, Contramal...) avait ainsi été mise en place par l'Afssaps dès l'annonce de l'arrêt de commercialisation du Di-Antalvic.
De premiers résultats sont attendus "dans les prochains jours". Ils concernent "les problèmes d'abus, de dépendance et de sevrage, tout ce qui est addicto-vigilance", a précisé le Dr Richard.
Le tramadol "n'est pas un médicament anodin"
L'arrêt brutal du traitement par tramadol peut en effet provoquer un syndrome de sevrage, tandis que l'utilisation prolongée de ces médicaments peut conduire à un état de dépendance. Ce sont des effets indésirables connus.
"Il y a deux problèmes importants avec le tramadol : il peut y avoir un problème d'abus, d'effet recherché particulier, mais également un problème à l'arrêt du traitement", a analysé le Dr Richard. Des signes "assez invalidants", de type anxiété, confusion, agitation, peuvent survenir à l'arrêt du traitement, incitant le patient à le reprendre.
"Pour l'instant, en termes d'abus et de dépendance, ce n'est pas alarmant", a-t-elle tempéré. "Les données dont on dispose actuellement ne justifient pas un retrait", a-t-elle estimé, soulignant qu'"il y a assez peu de médicaments anti-douleur de palier II".
En revanche, au vu des résultats complets des études, l'Afssaps devrait insister sur le fait que le tramadol "n'est pas un médicament anodin". "Les effets qu'on retrouve avec le tramadol, qui sont connus, doivent inciter les médecins à plus de prudence dans la prescription", selon le Dr Richard.
En 2010, l'Afssaps a recensé sept décès par "overdose" de tramadol chez des toxicomanes. Elle attend par ailleurs des données sur les cas de suicide.
Dix sept laboratoires commercialisent en France des spécialités à base de tramadol, seul ou associé au paracétamol.
L'Afssaps avait annoncé en juin 2009 le retrait progressif du Di-Antalvic, avant le retrait définitif préconisé par l'agence du médicament européenne (EMA). L'EMA avait en effet estimé que le bénéfice de ce médicament était insuffisant au regard des décès du fait de surdosages, notamment en Grande-Bretagne.
En France, le nombre des décès dus à un surdosage était beaucoup plus limité, avec quelque 65 morts par an, dont 90% de suicides.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
je ne comprend pas tout ce remue-ménage autours du tramadol.
il y a eu des abus dans des pays ou la consommation n'est pas contrôlée ou chez les toxicomanes (overdose) et donc inévitablement il y eu des effets indésirables.
il suffit tout comme le dit l'article de contrôler les prescriptions et ne le délivrer qu'aux personnes qui en ont réellement besoin.
En conclusion la prescription d’antalgique doit être beaucoup plus surveillée et ne pas incriminer le médicament dès qu'il y a des usages inappropriés et des conséquences graves sur la santé.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
il y a eu des abus dans des pays ou la consommation n'est pas contrôlée ou chez les toxicomanes (overdose) et donc inévitablement il y eu des effets indésirables.
il suffit tout comme le dit l'article de contrôler les prescriptions et ne le délivrer qu'aux personnes qui en ont réellement besoin.
En conclusion la prescription d’antalgique doit être beaucoup plus surveillée et ne pas incriminer le médicament dès qu'il y a des usages inappropriés et des conséquences graves sur la santé.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Je suis d'accord !!
Comme le Di-antalvic qui est efficace contre les douleurs...mais comme tout médicament, il faut respecter les doses prescrites.
S'il est bien utilisé il n'est pas dangereux et soulage!
Il aurai peut être fallu faire un sondage sur les personnes qui en utlilisaient car il me semble qu'il y avait surtout des abus en Suède et Angleterre,pas en France.Encore des histoires financières de labos...
Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Comme le Di-antalvic qui est efficace contre les douleurs...mais comme tout médicament, il faut respecter les doses prescrites.
S'il est bien utilisé il n'est pas dangereux et soulage!
Il aurai peut être fallu faire un sondage sur les personnes qui en utlilisaient car il me semble qu'il y avait surtout des abus en Suède et Angleterre,pas en France.Encore des histoires financières de labos...
Je pense aussi!!!Sebcbien a écrit : En conclusion la prescription d’antalgique doit être beaucoup plus surveillée et ne pas incriminer le médicament dès qu'il y a des usages inappropriés et des conséquences graves sur la santé.

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Re: Actualités 2012
Je suis d'accord !!
Comme le Di-antalvic qui est efficace contre les douleurs...mais comme tout médicament, il faut respecter les doses prescrites.
S'il est bien utilisé il n'est pas dangereux et soulage!
Il aurai peut être fallu faire un sondage sur les personnes qui en utlilisaient car il me semble qu'il y avait surtout des abus en Suède et Angleterre,pas en France.Encore des histoires financières de labos...
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Comme le Di-antalvic qui est efficace contre les douleurs...mais comme tout médicament, il faut respecter les doses prescrites.
S'il est bien utilisé il n'est pas dangereux et soulage!
Il aurai peut être fallu faire un sondage sur les personnes qui en utlilisaient car il me semble qu'il y avait surtout des abus en Suède et Angleterre,pas en France.Encore des histoires financières de labos...
Je pense aussi!!!Sebcbien a écrit : En conclusion la prescription d’antalgique doit être beaucoup plus surveillée et ne pas incriminer le médicament dès qu'il y a des usages inappropriés et des conséquences graves sur la santé.

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Re: Actualités 2012
Exactement
Cependant le Di-Antalvic a été retiré du marché en 2009 du coup le tramadol devient le nouveau bouc émissaire.
Par contre je ne me suis pas encore penché sur la raison de ce retrait, sais-tu pourquoi ? Est-ce pour les mêmes motifs que l'on reproche actuellement au Tramadol ?
Si oui, alors on peut déjà concevoir son probable futur..Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

Cependant le Di-Antalvic a été retiré du marché en 2009 du coup le tramadol devient le nouveau bouc émissaire.
Par contre je ne me suis pas encore penché sur la raison de ce retrait, sais-tu pourquoi ? Est-ce pour les mêmes motifs que l'on reproche actuellement au Tramadol ?
Si oui, alors on peut déjà concevoir son probable futur..Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Dernière modification par Sebcbien le 26 janv. 2012 17:05, modifié 1 fois.
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Re: Actualités 2012
Oups désolée pour le double post...Oui en gros c'est pour les mêmes raisons!J'ai trouvé un article sur l'arrêt du Di-antalvic:
Publié le 2 mars 2011 sur lepoint.fr
Di-Antalvic, son retrait fait débat
Le Di-Antalvic ou le Propofan, antidouleur contenant du dextropropoxyphène ont été retirés du marché le 1er mars. Cette mise hors-jeu fait débat chez les médecins.
La France représentait 95% de la consommation européenne de Di-Antalvic selon l'Afssaps MaxPPP
La décison avait beau être connue de longue date, elle n'est pourtant pas passée comme une lettre à la poste. Depuis mardi, les antalgiques contenant du dextropropoxyphène, comme le Di-Antalvic, le Propofan et leurs génériques sont bannis des pharmacies.
Ces traitements antidouleur étaient jusqu'alors très fréquemment prescrits pour soigner les douleurs articulaires, dentaires, postopératoires, mais aussi les douleurs de dos ou les maux de tête. Avec 8 millions de personnes qui en utilisent chaque année (et 70 millions de boîtes vendues), la France représentait d'ailleurs « 95 % de la consommation européenne », selon l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Mais l'organisme juge le bénéfice de ces traitements insuffisant face au risque de décès en cas de surdosage. Il faut dire qu'en Grande-Bretagne, ce médicament était à l'origine de 300 à 400 décès, du fait de surdosages généralement volontaires, autrement dit des suicides.
Dès 2009, l'Académie nationale de Médecine avait critiqué le retrait de ces traitements soulignant que les « utilisations déviantes » étaient très « exceptionnellement observées en France, à la différence de pays comme la Suède, le Royaume-Uni ou le Danemark, qui sont à l'origine de la procédure de retrait ». En effet, le nombre des décès dus à un surdosage est beaucoup plus limité dans l'Hexagone, avec quelque 65 morts par an, dont 90 % seraient des suicides. L'Académie de médecine soulignait également qu'il existait un « nombre restreint » de médicaments antidouleur de ce type.
Prescrit par habitude
Deux ans plus tard, la polémique n'a pas faibli chez les professionnels. « Le Di-Antalvic est le médicament le plus efficace pour les douleurs modérées à intenses. S'il est bien utilisé, il ne présente pas de problèmes particuliers », déclare le Dr Laurent Saada, dentiste à Paris. « Le Di-Antalvic présentait le double avantage d'avoir une durée d'efficacité plus longue que les autres antidouleur et d'être mieux toléré », indique aussi le Dr Catherine Mojaïsky, chirurgien-dentiste à Melun (Seine-et-Marne).
Le docteur Marcel Chauvin, anesthésiste à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ne partage pas leur avis. « Je n'utilise plus de Di-Antalvic car son efficacité est remise en cause depuis longtemps. Ce médicament est sur le marché depuis plus de trente ans et n'a jamais été évalué de manière sérieuse. Les médecins l'utilisent plus par habitude que pour son efficacité », estime-t-il. « Il y avait un vrai risque d'abus car les patients considèrent souvent le Di-Antalvic ou le Propofan comme un « super-paracétamol ». Et les effets secondaires ne sont pas anodins pour le cœur ou le rein », renchérit le Dr Daniel Annequin, anesthésiste à hôpital Armand-Trousseau à Paris.
Reste qu'un certain nombre de patients « très accros » n'ont pas hésité à faire des réserves pour tenir jusqu'à « deux à trois années » soulignent les spécialistes.
...Donc ils ne leur reste plus qu'à faire des réserves de Tramadol!!
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Publié le 2 mars 2011 sur lepoint.fr
Di-Antalvic, son retrait fait débat
Le Di-Antalvic ou le Propofan, antidouleur contenant du dextropropoxyphène ont été retirés du marché le 1er mars. Cette mise hors-jeu fait débat chez les médecins.
La France représentait 95% de la consommation européenne de Di-Antalvic selon l'Afssaps MaxPPP
La décison avait beau être connue de longue date, elle n'est pourtant pas passée comme une lettre à la poste. Depuis mardi, les antalgiques contenant du dextropropoxyphène, comme le Di-Antalvic, le Propofan et leurs génériques sont bannis des pharmacies.
Ces traitements antidouleur étaient jusqu'alors très fréquemment prescrits pour soigner les douleurs articulaires, dentaires, postopératoires, mais aussi les douleurs de dos ou les maux de tête. Avec 8 millions de personnes qui en utilisent chaque année (et 70 millions de boîtes vendues), la France représentait d'ailleurs « 95 % de la consommation européenne », selon l'Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé). Mais l'organisme juge le bénéfice de ces traitements insuffisant face au risque de décès en cas de surdosage. Il faut dire qu'en Grande-Bretagne, ce médicament était à l'origine de 300 à 400 décès, du fait de surdosages généralement volontaires, autrement dit des suicides.
Dès 2009, l'Académie nationale de Médecine avait critiqué le retrait de ces traitements soulignant que les « utilisations déviantes » étaient très « exceptionnellement observées en France, à la différence de pays comme la Suède, le Royaume-Uni ou le Danemark, qui sont à l'origine de la procédure de retrait ». En effet, le nombre des décès dus à un surdosage est beaucoup plus limité dans l'Hexagone, avec quelque 65 morts par an, dont 90 % seraient des suicides. L'Académie de médecine soulignait également qu'il existait un « nombre restreint » de médicaments antidouleur de ce type.
Prescrit par habitude
Deux ans plus tard, la polémique n'a pas faibli chez les professionnels. « Le Di-Antalvic est le médicament le plus efficace pour les douleurs modérées à intenses. S'il est bien utilisé, il ne présente pas de problèmes particuliers », déclare le Dr Laurent Saada, dentiste à Paris. « Le Di-Antalvic présentait le double avantage d'avoir une durée d'efficacité plus longue que les autres antidouleur et d'être mieux toléré », indique aussi le Dr Catherine Mojaïsky, chirurgien-dentiste à Melun (Seine-et-Marne).
Le docteur Marcel Chauvin, anesthésiste à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) ne partage pas leur avis. « Je n'utilise plus de Di-Antalvic car son efficacité est remise en cause depuis longtemps. Ce médicament est sur le marché depuis plus de trente ans et n'a jamais été évalué de manière sérieuse. Les médecins l'utilisent plus par habitude que pour son efficacité », estime-t-il. « Il y avait un vrai risque d'abus car les patients considèrent souvent le Di-Antalvic ou le Propofan comme un « super-paracétamol ». Et les effets secondaires ne sont pas anodins pour le cœur ou le rein », renchérit le Dr Daniel Annequin, anesthésiste à hôpital Armand-Trousseau à Paris.
Reste qu'un certain nombre de patients « très accros » n'ont pas hésité à faire des réserves pour tenir jusqu'à « deux à trois années » soulignent les spécialistes.
...Donc ils ne leur reste plus qu'à faire des réserves de Tramadol!!

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Re: Actualités 2012

Merci pour l'article au passage

Comme quoi on ne retient pas les leçons du passé..c'est toujours autant de désordre dans un système qui se doit d'être contrôlé.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Salut mouchou et Sebcbien!!
En ce qui concerne le tramadol, l'article poster sur la page précédente dit:
Après il faut se dire que quand on interdit un médicament c'est que la balance bénéfice-risque devient défavorable...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
En ce qui concerne le tramadol, l'article poster sur la page précédente dit:
Donc petit à petit le consomateur qui utiliser le médicament avec les bons dosages va augmenter les doses pour obtenir plus d'effets.... Sans parler des problèmes liés au sevrageCet antidouleur provoquerait notamment une forte addiction
Après il faut se dire que quand on interdit un médicament c'est que la balance bénéfice-risque devient défavorable...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Un nouveau virus frappe les ruminants en Europe
Souvent mortelle pour les jeunes animaux, l'épidémie sévit principalement aux Pays-Bas et en Allemagne, mais un premier cas vient d'être détecté en France.
Un nouveau virus touchant les moutons, les chèvres et les bovins est apparu depuis l'automne dernier en Europe du Nord. Près de 300 élevages ont été frappés à ce jour en Allemagne et aux Pays-Bas. Appelé «virus de Schmallenberg», du nom de la ville allemande, située près de Cologne, où il a été détecté pour la première fois, il a été identifié sur plusieurs animaux malades. La France a annoncé jeudi l'identification d'un premier cas, en Lorraine. Ce nouvel agent pathogène provoque des avortements ou des malformations ainsi que de graves atteintes au système nerveux central chez les jeunes animaux infectés au cours de la gestation, des fièvres et diarrhées chez les adultes, ainsi qu'une forte diminution de la production de lait.
«Beaucoup d'agneaux sont mort-nés et ont de graves malformations. C'est une sérieuse menace pour la santé animale en Europe», affirme, à la revue Science,Wim Van der Poel, du Centre vétérinaire hollandais. «Dans certains élevages, entre 20% et 50% des agneaux sont mal formés, et la plupart d'entre eux sont morts», déclare de son côté Thomas Mettenleiter, de l'Institut Friedrich-Loeffler, en Allemagne. Les conséquences commerciales n'ont pas tardé: la Russie a déjà interdit l'importation de viande des Pays-Bas, d'Allemagne et de Belgique, et la Chine étudierait elle aussi cette éventualité.
L'épidémie gagne du terrain: pas loin d'une centaine d'élevages de moutons ont été touchés en Belgique depuis le début du mois, et le microbe est déjà présent outre-Manche dans trois élevages. En France, un plan de surveillance a été mis en place par la Direction générale de l'alimentation (DGAL). En plus du cas détecté en Lorraine, d'autres cas suspects sont en cours d'analyse. «Il est vraisemblable que le virus va s'étendre sur toute l'Europe», confie Wim Van der Poel. «Il y a peu de chances qu'il s'arrête à la frontière belge», admettait récemment Didier Calavas, responsable du laboratoire lyonnais de l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses).
Diffusé par un moucheron
Jamais encore décrit, le virus Schmallenberg est apparenté aux orthobunyavirus, un groupe jusque-là encore très peu étudié. Selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies, il ne devrait pas présenter de risques pour la santé humaine. Si à ce jour aucun problème n'a été signalé, la prudence reste quand même de mise, car une trentaine de virus de ce groupe, présents en Amérique latine, peuvent provoquer des maladies chez l'homme avec des symptômes proches de ceux de la grippe. C'est pour cette raison que le centre européen recommande un suivi épidémiologique des éleveurs et des vétérinaires en contact avec des animaux malades.
Il n'existe actuellement aucun traitement vétérinaire ni vaccin pour lutter contre ce nouvel agent pathogène. Théoriquement, les ruminants ne devraient pas pouvoir se contaminer entre eux. En revanche, le virus peut traverser le placenta comme le montrent les nombreux cas de jeunes veaux ou d'agneaux contaminés par leur mère au cours de la gestation. «La diffusion se fait par les insectes, mais on est loin d'avoir identifié le vecteur avec précision. On pense à un moucheron de la famille des Culicoides, mais c'est seulement par analogie avec les virus du même groupe», souligne Didier Calavas.
Dès le mois dernier, les chercheurs de l'Institut Friedrich-Loeffler ont identifié des séquences génétiques du virus, ce qui permet maintenant de faire des tests de dépistage. Ils sont parvenus aussi à isoler le virus et à le cultiver en laboratoire. Ils ont pu contaminer expérimentalement trois bovins et ont observé les mêmes symptômes caractéristiques: fièvre et diarrhées.
Avec l'hiver, l'épidémie est en phase de dormance. Les jeunes animaux malades qui naissent actuellement sont le fruit des contaminations de leurs mères, survenues au cours de l'automne précédent. L'arrivée du printemps, avec le retour des insectes, est attendue avec perplexité.
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Souvent mortelle pour les jeunes animaux, l'épidémie sévit principalement aux Pays-Bas et en Allemagne, mais un premier cas vient d'être détecté en France.
Un nouveau virus touchant les moutons, les chèvres et les bovins est apparu depuis l'automne dernier en Europe du Nord. Près de 300 élevages ont été frappés à ce jour en Allemagne et aux Pays-Bas. Appelé «virus de Schmallenberg», du nom de la ville allemande, située près de Cologne, où il a été détecté pour la première fois, il a été identifié sur plusieurs animaux malades. La France a annoncé jeudi l'identification d'un premier cas, en Lorraine. Ce nouvel agent pathogène provoque des avortements ou des malformations ainsi que de graves atteintes au système nerveux central chez les jeunes animaux infectés au cours de la gestation, des fièvres et diarrhées chez les adultes, ainsi qu'une forte diminution de la production de lait.
«Beaucoup d'agneaux sont mort-nés et ont de graves malformations. C'est une sérieuse menace pour la santé animale en Europe», affirme, à la revue Science,Wim Van der Poel, du Centre vétérinaire hollandais. «Dans certains élevages, entre 20% et 50% des agneaux sont mal formés, et la plupart d'entre eux sont morts», déclare de son côté Thomas Mettenleiter, de l'Institut Friedrich-Loeffler, en Allemagne. Les conséquences commerciales n'ont pas tardé: la Russie a déjà interdit l'importation de viande des Pays-Bas, d'Allemagne et de Belgique, et la Chine étudierait elle aussi cette éventualité.
L'épidémie gagne du terrain: pas loin d'une centaine d'élevages de moutons ont été touchés en Belgique depuis le début du mois, et le microbe est déjà présent outre-Manche dans trois élevages. En France, un plan de surveillance a été mis en place par la Direction générale de l'alimentation (DGAL). En plus du cas détecté en Lorraine, d'autres cas suspects sont en cours d'analyse. «Il est vraisemblable que le virus va s'étendre sur toute l'Europe», confie Wim Van der Poel. «Il y a peu de chances qu'il s'arrête à la frontière belge», admettait récemment Didier Calavas, responsable du laboratoire lyonnais de l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses).
Diffusé par un moucheron
Jamais encore décrit, le virus Schmallenberg est apparenté aux orthobunyavirus, un groupe jusque-là encore très peu étudié. Selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies, il ne devrait pas présenter de risques pour la santé humaine. Si à ce jour aucun problème n'a été signalé, la prudence reste quand même de mise, car une trentaine de virus de ce groupe, présents en Amérique latine, peuvent provoquer des maladies chez l'homme avec des symptômes proches de ceux de la grippe. C'est pour cette raison que le centre européen recommande un suivi épidémiologique des éleveurs et des vétérinaires en contact avec des animaux malades.
Il n'existe actuellement aucun traitement vétérinaire ni vaccin pour lutter contre ce nouvel agent pathogène. Théoriquement, les ruminants ne devraient pas pouvoir se contaminer entre eux. En revanche, le virus peut traverser le placenta comme le montrent les nombreux cas de jeunes veaux ou d'agneaux contaminés par leur mère au cours de la gestation. «La diffusion se fait par les insectes, mais on est loin d'avoir identifié le vecteur avec précision. On pense à un moucheron de la famille des Culicoides, mais c'est seulement par analogie avec les virus du même groupe», souligne Didier Calavas.
Dès le mois dernier, les chercheurs de l'Institut Friedrich-Loeffler ont identifié des séquences génétiques du virus, ce qui permet maintenant de faire des tests de dépistage. Ils sont parvenus aussi à isoler le virus et à le cultiver en laboratoire. Ils ont pu contaminer expérimentalement trois bovins et ont observé les mêmes symptômes caractéristiques: fièvre et diarrhées.
Avec l'hiver, l'épidémie est en phase de dormance. Les jeunes animaux malades qui naissent actuellement sont le fruit des contaminations de leurs mères, survenues au cours de l'automne précédent. L'arrivée du printemps, avec le retour des insectes, est attendue avec perplexité.
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités 2012
Les femmes plus sensibles à la douleur que les hommes
Par Pauline Fréour - le 25/01/2012
Une étude de grande ampleur pointe une différence entre les sexes devant la souffrance physique. Les raisons seraient d'origines multiples: génétique, hormonale et culturelle.
Évaluer la douleur d'un patient est toujours un défi pour le personnel médical. Chaque malade utilise des mots différents pour la décrire, et le ressenti est nécessairement personnel. Mais une étude de l'université américaine de Stanford conduite auprès de 11.000 personnes montre que pour une même pathologie, les femmes disent souffrir plus que les hommes.
Leurs travaux, publiés dans le Journal of Pain, s'appuient sur l'analyse de dossiers médicaux couvrant 22 pathologies. Pour évaluer la souffrance du patient, des échelles chiffrées de 0 (pas de douleur) à 10 (pire douleur imaginable) ont été utilisées, soit par le patient lui-même, soit par un soignant si le malade était dans l'incapacité de s'exprimer. Or, en moyenne, les femmes témoignaient d'une douleur supérieure de 20% à celle des hommes. Par exemple, dans le cas de douleurs articulaires, le score moyen des femmes interrogées était de 6, contre 4,93 pour les hommes. Elles disaient aussi souffrir plus en cas douleurs cervicales, de diabète, d'hypertension, de sinusite et d'arthropathies.
Ces résultats entrent en résonnance avec des faits déjà connus. On savait par exemple que les pathologies liées à des douleurs chroniques sont bien plus fréquentes chez les femmes. Ainsi, 90% des malades souffrant de fibromyalgie sont des femmes, et deux-tiers des migraineux sont des migraineuses.
«Les hommes peinent à décrire leur douleur»Si l'étude du Dr Atul Butte, essentiellement épidémiologique, ne permet pas d'expliquer cette inégalité homme-femme, le Dr Julien Nizard, responsable du Centre d'évaluation et traitement de la douleur du CHU de Nantes, confirme que plusieurs facteurs biologiques peuvent entrer en jeu, comme la génétique ou les cycles hormonaux. Des études précédentes ont ainsi montré que les œstrogènes, hormones féminines, réduisaient la sécrétion d'endorphines, substances qui abaissent la sensation de douleur.
Mais ce n'est pas tout: l'héritage culturel et l'état psychologique du malade a aussi un impact sur son ressenti de la souffrance. «Une Suédoise et une Marocaine ne vivront pas et n'exprimeront pas de la même façon la douleur de l'accouchement, souligne ainsi le Dr Nizard. Par ailleurs, l'anxiété, la dépression majorent l'expression de la douleur». On trouve également trace de cette dimension culturelle dans la difficulté qu'ont les hommes à mettre des mots sur leur douleur. «On leur a moins appris à parler de leur souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique. Ils restent assez démunis verbalement, ils manquent de vocabulaire pour caractériser ce qu'ils ressentent. Résultat: ils tardent à se faire prendre en charge. Alors que les femmes ont davantage l'habitude de parler de leur corps», constate le Dr Nizard.
Au final, le plus important n'est pas de savoir si la douleur est «objectivement» ressentie plus vivement par les femmes, ou s'il s'agit d'une plus faible tolérance induite culturellement, rappelle le Dr Nizard . «Dès lors qu'une douleur est exprimée, elle doit être prise en compte. Or on sait que la douleur est encore globalement sous-évaluée par les soignants. Entre 80 et 90% des patients qui sortent de l'hôpital disent avoir eu mal, alors que la plupart n'en avait rien dit pendant leur séjour. C'est pourquoi il faut insister auprès du personnel de santé pour qu'il interroge systématiquement les malades sur leur douleur».
Par ailleurs, cette étude montre qu'il est essentiel de former les professionnels de santé aux douleurs spécifiques des femmes, estime-t-il. «Les Anglo-saxons sont assez en pointe là-dessus, mais la France a du retard».
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Par Pauline Fréour - le 25/01/2012
Une étude de grande ampleur pointe une différence entre les sexes devant la souffrance physique. Les raisons seraient d'origines multiples: génétique, hormonale et culturelle.
Évaluer la douleur d'un patient est toujours un défi pour le personnel médical. Chaque malade utilise des mots différents pour la décrire, et le ressenti est nécessairement personnel. Mais une étude de l'université américaine de Stanford conduite auprès de 11.000 personnes montre que pour une même pathologie, les femmes disent souffrir plus que les hommes.
Leurs travaux, publiés dans le Journal of Pain, s'appuient sur l'analyse de dossiers médicaux couvrant 22 pathologies. Pour évaluer la souffrance du patient, des échelles chiffrées de 0 (pas de douleur) à 10 (pire douleur imaginable) ont été utilisées, soit par le patient lui-même, soit par un soignant si le malade était dans l'incapacité de s'exprimer. Or, en moyenne, les femmes témoignaient d'une douleur supérieure de 20% à celle des hommes. Par exemple, dans le cas de douleurs articulaires, le score moyen des femmes interrogées était de 6, contre 4,93 pour les hommes. Elles disaient aussi souffrir plus en cas douleurs cervicales, de diabète, d'hypertension, de sinusite et d'arthropathies.
Ces résultats entrent en résonnance avec des faits déjà connus. On savait par exemple que les pathologies liées à des douleurs chroniques sont bien plus fréquentes chez les femmes. Ainsi, 90% des malades souffrant de fibromyalgie sont des femmes, et deux-tiers des migraineux sont des migraineuses.
«Les hommes peinent à décrire leur douleur»Si l'étude du Dr Atul Butte, essentiellement épidémiologique, ne permet pas d'expliquer cette inégalité homme-femme, le Dr Julien Nizard, responsable du Centre d'évaluation et traitement de la douleur du CHU de Nantes, confirme que plusieurs facteurs biologiques peuvent entrer en jeu, comme la génétique ou les cycles hormonaux. Des études précédentes ont ainsi montré que les œstrogènes, hormones féminines, réduisaient la sécrétion d'endorphines, substances qui abaissent la sensation de douleur.
Mais ce n'est pas tout: l'héritage culturel et l'état psychologique du malade a aussi un impact sur son ressenti de la souffrance. «Une Suédoise et une Marocaine ne vivront pas et n'exprimeront pas de la même façon la douleur de l'accouchement, souligne ainsi le Dr Nizard. Par ailleurs, l'anxiété, la dépression majorent l'expression de la douleur». On trouve également trace de cette dimension culturelle dans la difficulté qu'ont les hommes à mettre des mots sur leur douleur. «On leur a moins appris à parler de leur souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique. Ils restent assez démunis verbalement, ils manquent de vocabulaire pour caractériser ce qu'ils ressentent. Résultat: ils tardent à se faire prendre en charge. Alors que les femmes ont davantage l'habitude de parler de leur corps», constate le Dr Nizard.
Au final, le plus important n'est pas de savoir si la douleur est «objectivement» ressentie plus vivement par les femmes, ou s'il s'agit d'une plus faible tolérance induite culturellement, rappelle le Dr Nizard . «Dès lors qu'une douleur est exprimée, elle doit être prise en compte. Or on sait que la douleur est encore globalement sous-évaluée par les soignants. Entre 80 et 90% des patients qui sortent de l'hôpital disent avoir eu mal, alors que la plupart n'en avait rien dit pendant leur séjour. C'est pourquoi il faut insister auprès du personnel de santé pour qu'il interroge systématiquement les malades sur leur douleur».
Par ailleurs, cette étude montre qu'il est essentiel de former les professionnels de santé aux douleurs spécifiques des femmes, estime-t-il. «Les Anglo-saxons sont assez en pointe là-dessus, mais la France a du retard».
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Montpellier: Admise sur LP!!
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Re: Actualités 2012
FIV : comment améliorer les chances de succès
Par Anne Prigent - le 24/01/2012
Selon une étude, les meilleurs résultats de la fécondation in vitro sont obtenus avec l'implantation de deux embryons.
Amandine, le premier bébé-éprouvette né en France va fêter ses 30 ans le 24 février prochain. Depuis cette première naissance par fécondation in vitro (FIV), les techniques n'ont cessé d'évoluer. Chaque année naissent près de 22.000 enfants conçus par aide médicale à la procréation (AMP), soit 1 naissance sur 40. Ce formidable essor de l'AMP et de la FIV s'est accompagné d'une augmentation du nombre de jumeaux et de triplés. En effet, dans le cadre de la FIV, les médecins implantent plusieurs embryons dans l'utérus de la mère pour augmenter les chances d'aboutir à une naissance.
Certains chercheurs britanniques qui viennent de mener une étude publiée en ligne par le Lancet le 12 janvier dernier, estiment que le transfert de trois embryons ne devrait plus se pratiquer. Quant au choix d'implanter un seul ou deux embryons il devrait se discuter en fonction de critères pronostiques comme l'âge, mais aussi le nombre d'embryons obtenus. «En France, les règles de bonnes pratiques cliniques indiquent que le nombre d'embryons à transférer est autant que possible limité à deux, voire un seul dans certaines conditions, mais laisse la possibilité d'en transférer trois», rappelle le Pr Dominique Royère, directeur du département procréation, embryologie et génétique à l'Agence de biomédecine. Les embryons surnuméraires seront conservés en vue d'une implantation ultérieure, en cas d'échec.
Selon les résultats de l'étude du Lancet, le taux de naissance vivante était plus faible chez les femmes de plus de 40 ans que chez les moins de 40 ans. Et, quel que soit l'âge, le transfert de deux embryons était associé à un meilleur taux de naissance vivante que le transfert mono-embryonnaire. En revanche, le surrisque de naissance multiple, de petits poids des nouveau-nés et de prématurité observé avec le transfert de deux embryons était moins élevé pour les patientes de plus de 40 ans. Mais, dans tous les cas, le transfert de trois embryons n'augmentait pas les chances de naissance vivante, tandis qu'il accroissait les risques pour les nourrissons. «Je ne suis pas d'accord avec cette étude. Le transfert de trois embryons et plus peut augmenter les chances de succès chez certaines femmes», s'insurge le Pr François Olivennes, spécialiste de la procréation médicalement assistée à la clinique de la Muette à Paris.
L'histoire du coupleDans les faits, l'implantation de trois embryons se pratique de moins en moins «La décision va dépendre de différents facteurs. De l'histoire du couple, de l'âge de la femme, du nombre d'embryons obtenus et de leur qualité de l'embryon», souligne le Pr René Frydman, l'un des pères du premier bébé-éprouvette. Dans son service de l'hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), le transfert de trois embryons concerne 5 à 10% des femmes de plus de 40 ans. Pour celles-ci, les embryons, souvent de qualité moyenne, ne résisteront pas à la congélation et s'implantent plus difficilement. Il y a donc peu de risque, selon les spécialistes, de voir une grossesse multiple se développer. «Aujourd'hui, le taux de grossesse triple est pratiquement nul», constate François Olivennes.
En revanche, après une FIV, 15 à 20% des femmes enceintes attendent des jumeaux. Pour éviter ces grossesses à risque de complications, la seule solution est de n'implanter qu'un seul embryon à la fois. Cette pratique se développe mais est encore loin d'être la norme. «Je refuse le dogme du Single Embryo Transfer, comme disent les Anglo-Saxons. Dans notre centre, où nous réalisons 1400 FIV par an, nous transférons deux, voire trois embryons par FIV. Nous obtenons de meilleurs résultats. N'oublions pas que les taux de naissance après aide médicale à la procréation se situent en moyenne entre 11 et 31% par tentative», explique le Pr Bruno Salle, à Lyon.
Pour ces spécialistes de la procréation, il s'agit avant tout d'optimiser le pourcentage de réussite, chez des couples en attente d'enfants depuis plusieurs années. Pour François Olivennes, la naissance de jumeaux est plutôt bien vécue, car elle demeure souvent la seule chance d'avoir plusieurs enfants.
Israël Nisand, responsable du service de gynécologie de Strasbourg, ne partage pas cette vision. «La conception gémellaire est pour moi une bavure de l'aide médicale à la procréation», avance-t-il, provocateur. Dans son service, qui a instauré le transfert d'un seul embryon, le taux de grossesse gémellaire est passé de 27% à 8% en cinq ans. «En tant que médecin, nous devons penser aux effets délétères de nos traitements. Et les grossesses multiples, avec leurs complications multiples, en font partie.»
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Par Anne Prigent - le 24/01/2012
Selon une étude, les meilleurs résultats de la fécondation in vitro sont obtenus avec l'implantation de deux embryons.
Amandine, le premier bébé-éprouvette né en France va fêter ses 30 ans le 24 février prochain. Depuis cette première naissance par fécondation in vitro (FIV), les techniques n'ont cessé d'évoluer. Chaque année naissent près de 22.000 enfants conçus par aide médicale à la procréation (AMP), soit 1 naissance sur 40. Ce formidable essor de l'AMP et de la FIV s'est accompagné d'une augmentation du nombre de jumeaux et de triplés. En effet, dans le cadre de la FIV, les médecins implantent plusieurs embryons dans l'utérus de la mère pour augmenter les chances d'aboutir à une naissance.
Certains chercheurs britanniques qui viennent de mener une étude publiée en ligne par le Lancet le 12 janvier dernier, estiment que le transfert de trois embryons ne devrait plus se pratiquer. Quant au choix d'implanter un seul ou deux embryons il devrait se discuter en fonction de critères pronostiques comme l'âge, mais aussi le nombre d'embryons obtenus. «En France, les règles de bonnes pratiques cliniques indiquent que le nombre d'embryons à transférer est autant que possible limité à deux, voire un seul dans certaines conditions, mais laisse la possibilité d'en transférer trois», rappelle le Pr Dominique Royère, directeur du département procréation, embryologie et génétique à l'Agence de biomédecine. Les embryons surnuméraires seront conservés en vue d'une implantation ultérieure, en cas d'échec.
Selon les résultats de l'étude du Lancet, le taux de naissance vivante était plus faible chez les femmes de plus de 40 ans que chez les moins de 40 ans. Et, quel que soit l'âge, le transfert de deux embryons était associé à un meilleur taux de naissance vivante que le transfert mono-embryonnaire. En revanche, le surrisque de naissance multiple, de petits poids des nouveau-nés et de prématurité observé avec le transfert de deux embryons était moins élevé pour les patientes de plus de 40 ans. Mais, dans tous les cas, le transfert de trois embryons n'augmentait pas les chances de naissance vivante, tandis qu'il accroissait les risques pour les nourrissons. «Je ne suis pas d'accord avec cette étude. Le transfert de trois embryons et plus peut augmenter les chances de succès chez certaines femmes», s'insurge le Pr François Olivennes, spécialiste de la procréation médicalement assistée à la clinique de la Muette à Paris.
L'histoire du coupleDans les faits, l'implantation de trois embryons se pratique de moins en moins «La décision va dépendre de différents facteurs. De l'histoire du couple, de l'âge de la femme, du nombre d'embryons obtenus et de leur qualité de l'embryon», souligne le Pr René Frydman, l'un des pères du premier bébé-éprouvette. Dans son service de l'hôpital Antoine-Béclère, à Clamart (Hauts-de-Seine), le transfert de trois embryons concerne 5 à 10% des femmes de plus de 40 ans. Pour celles-ci, les embryons, souvent de qualité moyenne, ne résisteront pas à la congélation et s'implantent plus difficilement. Il y a donc peu de risque, selon les spécialistes, de voir une grossesse multiple se développer. «Aujourd'hui, le taux de grossesse triple est pratiquement nul», constate François Olivennes.
En revanche, après une FIV, 15 à 20% des femmes enceintes attendent des jumeaux. Pour éviter ces grossesses à risque de complications, la seule solution est de n'implanter qu'un seul embryon à la fois. Cette pratique se développe mais est encore loin d'être la norme. «Je refuse le dogme du Single Embryo Transfer, comme disent les Anglo-Saxons. Dans notre centre, où nous réalisons 1400 FIV par an, nous transférons deux, voire trois embryons par FIV. Nous obtenons de meilleurs résultats. N'oublions pas que les taux de naissance après aide médicale à la procréation se situent en moyenne entre 11 et 31% par tentative», explique le Pr Bruno Salle, à Lyon.
Pour ces spécialistes de la procréation, il s'agit avant tout d'optimiser le pourcentage de réussite, chez des couples en attente d'enfants depuis plusieurs années. Pour François Olivennes, la naissance de jumeaux est plutôt bien vécue, car elle demeure souvent la seule chance d'avoir plusieurs enfants.
Israël Nisand, responsable du service de gynécologie de Strasbourg, ne partage pas cette vision. «La conception gémellaire est pour moi une bavure de l'aide médicale à la procréation», avance-t-il, provocateur. Dans son service, qui a instauré le transfert d'un seul embryon, le taux de grossesse gémellaire est passé de 27% à 8% en cinq ans. «En tant que médecin, nous devons penser aux effets délétères de nos traitements. Et les grossesses multiples, avec leurs complications multiples, en font partie.»
Le figaroÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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