Actualités pour le concours 2011
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Attaque en groupe pour les méningocoques
Des chercheurs français ont découvert comment le méningocoque, responsable des méningites, pénétrait dans le cerveau.
Le méningocoque est un germe répandu dans l’environnement. Il est souvent présent à l’état non-pathogène dans la gorge de porteurs sains. Il ne devient dangereux que quand il pénètre dans les méninges, un ensemble de membranes qui enveloppent le cerveau.
Pour cela il doit d’abord passer dans le sang puis dans les petits vaisseaux qui alimentent les méninges, les capillaires cérébraux, et y rester suffisamment longtemps pour avoir le temps de les franchir et de coloniser les méninges.
Afin que des colonies bactériennes puissent se stabiliser, le méningocoque déclenche un processus en plusieurs étapes. La bactérie envoie d’abord des signaux chimiques qui entrainent la formation de bourgeonnements sur la membrane des vaisseaux. Ces bourgeonnements, qui viennent s’interposer entre les bactéries et le courant sanguin, permettent la stabilisation et le grossissement de la colonie de bactéries.
D’autres événements « en chaine » suivent alors, qui diminuent progressivement l’étanchéité de la paroi des capillaires, ce qui permet le passage de quelques bactéries qui vont infecter les méninges.
Le travail réalisé par les chercheurs de l’Inserm et du CNRS vient de mettre en évidence un récepteur spécifique, déclencheur de l’action infectieuse du méningocoque, appelé récepteur b2-adrénergique.
Les chercheurs ont observé que le prétraitement des cellules des vaisseaux capillaires par des agents pharmacologiques inhibait la formation des bourgeonnements cellulaires stabilisant les colonies de méningocoque et l’ouverture des espaces intercellulaires.
Cette méthode pourrait constituer un traitement complémentaire à l’antibiothérapie dans les cas de méningites sévères.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010
Ci-dessous le lien vers le site pour voir le schéma récapitulatif :
http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... oques.htmlÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des chercheurs français ont découvert comment le méningocoque, responsable des méningites, pénétrait dans le cerveau.
Le méningocoque est un germe répandu dans l’environnement. Il est souvent présent à l’état non-pathogène dans la gorge de porteurs sains. Il ne devient dangereux que quand il pénètre dans les méninges, un ensemble de membranes qui enveloppent le cerveau.
Pour cela il doit d’abord passer dans le sang puis dans les petits vaisseaux qui alimentent les méninges, les capillaires cérébraux, et y rester suffisamment longtemps pour avoir le temps de les franchir et de coloniser les méninges.
Afin que des colonies bactériennes puissent se stabiliser, le méningocoque déclenche un processus en plusieurs étapes. La bactérie envoie d’abord des signaux chimiques qui entrainent la formation de bourgeonnements sur la membrane des vaisseaux. Ces bourgeonnements, qui viennent s’interposer entre les bactéries et le courant sanguin, permettent la stabilisation et le grossissement de la colonie de bactéries.
D’autres événements « en chaine » suivent alors, qui diminuent progressivement l’étanchéité de la paroi des capillaires, ce qui permet le passage de quelques bactéries qui vont infecter les méninges.
Le travail réalisé par les chercheurs de l’Inserm et du CNRS vient de mettre en évidence un récepteur spécifique, déclencheur de l’action infectieuse du méningocoque, appelé récepteur b2-adrénergique.
Les chercheurs ont observé que le prétraitement des cellules des vaisseaux capillaires par des agents pharmacologiques inhibait la formation des bourgeonnements cellulaires stabilisant les colonies de méningocoque et l’ouverture des espaces intercellulaires.
Cette méthode pourrait constituer un traitement complémentaire à l’antibiothérapie dans les cas de méningites sévères.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010
Ci-dessous le lien vers le site pour voir le schéma récapitulatif :
http://www.sciencesetavenir.fr/actualit ... oques.htmlÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Dernière modification par cristalia-cinderella le 28 déc. 2010 13:58, modifié 2 fois.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Chikungunya, le rôle clé de l’immunité innée
Des chercheurs de l’IRD viennent de montrer la fonction clé, dans l’évolution clinique de la maladie, de la première ligne de défense de l’organisme.
Isolé pour la première fois en 1953 en Tanzanie, le virus du chikungunya a causé de nombreuses épidémies en Afrique et en Asie du Sud-Est au cours du 20e siècle. La récente épidémie dans le Sud de l’Italie, en 2007, ainsi que le premier cas de fièvre rapporté dans le Sud de la France illustrent le potentiel de dissémination mondiale, faisant de cette maladie, rarement mortelle mais très invalidante, une menace de santé publique majeure.
D’une simple poussée de fièvre à des troubles articulaires très douloureux, le chikungunya peut prendre de multiples formes. Cette extrême variabilité des symptômes est due à la variabilité de la réponse immune individuelle de chaque patient viennent de démontrer des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS
En réponse à la présence d'ADN étranger dans l'organisme, suite à une infection virale, bactérienne ou parasitaire, ou à la présence de cellules tumorales, l’organisme active son système immunitaire. Cette réponse immune, ou inflammatoire, est constituée de deux grandes étapes : la défense non-spécifique, aussi appelée « immunité innée », qui ne tient pas compte de la nature du micro-organisme qu’elle combat, et la réponse spécifique, qui cible l’agent pathogène dans les cellules infectées.
Chez les malades du chikungunya, la première étape est très efficace. L’analyse de près de 70 échantillons sanguins prélevés au cours de l’épidémie de 2007 à Libreville, la capitale du Gabon, a en effet révélé la présence, au cours des quatre premiers jours de symptômes, d’une quantité élevée d’interférons, de cytokines et de chimiokines, des sortes d’hormones du système immunitaire.
Le contrôle de la maladie dépend ainsi étroitement du « terrain » immunitaire de chaque patient. Les cas graves seraient donc dus à une défaillance du mécanisme de la réponse innée, comme chez les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les malades du sida.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des chercheurs de l’IRD viennent de montrer la fonction clé, dans l’évolution clinique de la maladie, de la première ligne de défense de l’organisme.
Isolé pour la première fois en 1953 en Tanzanie, le virus du chikungunya a causé de nombreuses épidémies en Afrique et en Asie du Sud-Est au cours du 20e siècle. La récente épidémie dans le Sud de l’Italie, en 2007, ainsi que le premier cas de fièvre rapporté dans le Sud de la France illustrent le potentiel de dissémination mondiale, faisant de cette maladie, rarement mortelle mais très invalidante, une menace de santé publique majeure.
D’une simple poussée de fièvre à des troubles articulaires très douloureux, le chikungunya peut prendre de multiples formes. Cette extrême variabilité des symptômes est due à la variabilité de la réponse immune individuelle de chaque patient viennent de démontrer des chercheurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS
En réponse à la présence d'ADN étranger dans l'organisme, suite à une infection virale, bactérienne ou parasitaire, ou à la présence de cellules tumorales, l’organisme active son système immunitaire. Cette réponse immune, ou inflammatoire, est constituée de deux grandes étapes : la défense non-spécifique, aussi appelée « immunité innée », qui ne tient pas compte de la nature du micro-organisme qu’elle combat, et la réponse spécifique, qui cible l’agent pathogène dans les cellules infectées.
Chez les malades du chikungunya, la première étape est très efficace. L’analyse de près de 70 échantillons sanguins prélevés au cours de l’épidémie de 2007 à Libreville, la capitale du Gabon, a en effet révélé la présence, au cours des quatre premiers jours de symptômes, d’une quantité élevée d’interférons, de cytokines et de chimiokines, des sortes d’hormones du système immunitaire.
Le contrôle de la maladie dépend ainsi étroitement du « terrain » immunitaire de chaque patient. Les cas graves seraient donc dus à une défaillance du mécanisme de la réponse innée, comme chez les femmes enceintes, les personnes âgées ou encore les malades du sida.
J.I.
Sciences et Avenir.fr
28/12/2010Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
Le cancer touchera un enfant sur 440
D'après une étude de l'Institut de veille sanitaire, le cancer serait la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents.
Un enfant sur 440 en France va développer un cancer avant l'âge de 15 ans. C'est ce qu'avance une étude de l'Institut national de veille sanitaire (Invs) conduite sur la période 2000-2004 qui fait apparaître une légère hausse du nombre des cas, due probablement à l'amélioration de l'enregistrement des données et des techniques de diagnostic.
Les chiffres, publiés ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Invs, ont été relevés par le registre pédiatrique national des hémopathies bénignes et celui des tumeurs solides. C'est la première fois que les estimations d'incidence sont basées sur des registres nationaux de cette qualité.
Un taux d'incidence plus élevé chez les garçons
Sur la période 2000-2004, près de 8500 nouveaux cas de cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central, lymphomes...) ont été enregistrés chez les quelque 11 millions d'enfants de moins de 15 ans. Soit un taux d'incidence de 156,6 cas par an et par million d'enfants, un peu plus élevé chez les garçons que chez les filles.
Les cancers des moins de 15 ans représentent 0,5% des nouveaux cas de cancers, et 0,2% des décès par cancer, soit la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents. 50% de ces cancers sont intervenus avant l'âge de 5 ans.
L'incidence globale "plus élevée" que celle publiée (sur la base des registres régionaux) pour la période 1990-1999, notamment pour les cancers du système nerveux central, s'explique probablement par une amélioration de la méthodologie et par l'amélioration des techniques diagnostiques, "bien qu'on ne puisse écarter formellement une réelle augmentation d'incidence", indique le BEH.
L'espress.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
D'après une étude de l'Institut de veille sanitaire, le cancer serait la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents.
Un enfant sur 440 en France va développer un cancer avant l'âge de 15 ans. C'est ce qu'avance une étude de l'Institut national de veille sanitaire (Invs) conduite sur la période 2000-2004 qui fait apparaître une légère hausse du nombre des cas, due probablement à l'amélioration de l'enregistrement des données et des techniques de diagnostic.
Les chiffres, publiés ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Invs, ont été relevés par le registre pédiatrique national des hémopathies bénignes et celui des tumeurs solides. C'est la première fois que les estimations d'incidence sont basées sur des registres nationaux de cette qualité.
Un taux d'incidence plus élevé chez les garçons
Sur la période 2000-2004, près de 8500 nouveaux cas de cancers (leucémies, tumeurs du système nerveux central, lymphomes...) ont été enregistrés chez les quelque 11 millions d'enfants de moins de 15 ans. Soit un taux d'incidence de 156,6 cas par an et par million d'enfants, un peu plus élevé chez les garçons que chez les filles.
Les cancers des moins de 15 ans représentent 0,5% des nouveaux cas de cancers, et 0,2% des décès par cancer, soit la deuxième cause de mortalité chez les enfants après les accidents. 50% de ces cancers sont intervenus avant l'âge de 5 ans.
L'incidence globale "plus élevée" que celle publiée (sur la base des registres régionaux) pour la période 1990-1999, notamment pour les cancers du système nerveux central, s'explique probablement par une amélioration de la méthodologie et par l'amélioration des techniques diagnostiques, "bien qu'on ne puisse écarter formellement une réelle augmentation d'incidence", indique le BEH.
L'espress.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Re: Actualités pour le concours 2011
Il y aura d’autres Mediator
La politique du soin : politique de santé publique ou politique industrielle ?
par Formindep ( Formation médicale indépendante )
http://www.formindep.org
Le scandale du Mediator, médicament inefficace et dangereux qui aurait coûté la vie à plus de 500 personnes et ruiné celle de milliers d’autres, résume bien les tares d’un système de santé soumis à bien d’autres intérêts que ceux des usagers.
Il y a eu, il y aura d’autres Mediator. Ce n’est pas jouer les Cassandre que l’annoncer, car les conditions qui ont permis ce scandale, et que le Formindep ne cesse de dénoncer, restent réunies. Et certaines ne font que s’accentuer.
A chaque étape de la vie du médicament et des soins en général, l’interférence d’intérêts étrangers à la santé des usagers se fait sentir. Une stratégie de lobbying discrète mais efficace contre laquelle les acteurs de santé semblent étonnamment peu se prémunir.
L'extinction de la recherche publique indépendante
C’est sur la foi d’études cliniques exclusivement menées et financées par les firmes que s’évaluent aujourd’hui les traitements. Avec tous les biais que l’on peut craindre et que l’on a constatés a posteriori dans l’affaire du Vioxx par exemple : résultats négatifs occultés, pistes de recherche volontairement non explorées.
La recherche publique, à même d’apporter les analyses contradictoires nécessaires au débat et au progrès scientifique, et d’explorer les territoires laissés en friche par l’industrie, assure de moins en moins ce rôle. Et ce n’est pas -seulement- faute de moyens financiers. Le LEEM, lobby de l’industrie, siège désormais au conseil d’administration de l’INSERM, et c’est l’ensemble de la recherche biomédicale publique qui est priée de se mettre au service de l’industrie pharmaceutique, ainsi que le dénonce très clairement le collectif Sauvons la recherche.
Par la grâce des « partenariats public-privé », les firmes licencient aujourd’hui leurs propres chercheurs pour sous-traiter leur recherche à un secteur public paupérisé en quête désespérée de financements.
Une opération très rentable, car l’État subventionne cette sous-traitance à hauteur de 60 %, par un crédit Impôt Recherche majoré, mis en scène lors de grandes messes telles que celle du Conseil Stratégique des Industries de Santé en octobre 2009 à l’Élysée même [1] [2] .
La recherche en matière de santé est ainsi de plus en plus univoque, suivant les orientations de l’industrie : consacrée aux seules pathologies rentables, excluant les options thérapeutiques qui présenteraient un faible retour sur investissement, ignorant les questions gênantes. Le débat scientifique se réduit, le progrès médical s’essouffle.
Le manque d’indépendance des autorités chargées de l’évaluation
Le fait que l’AFSSAPS, agence chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) aux médicaments, comme l’agence européenne, l’EMA, soit financée désormais dans sa quasi totalité par les firmes pharmaceutiques est dénoncé par la commission d’enquête du Sénat sur le médicament, comme par la Cour des Comptes, qui use de la litote : « le mode de financement retenu n’est pas de nature à assurer l’indépendance de l’agence ».
L’Agence rétorque que la majeure partie de ces redevances sont des taxes obligatoires. Certes, mais ce qu’omet l’Agence, c’est qu’en revanche rien n’oblige une firme à soumettre sa demande d’AMM à l’AFSSAPS, qui se trouve en concurrence sur ce « marché » avec l’Agence Européenne du Médicament, encore moins indépendante et surtout totalement opaque ; voire avec les Agences d’autres pays de l’Union Européenne, puisque des procédures de reconnaissance mutuelle d’AMM existent. L’Agence subit donc le dumping réglementaire de l’agence la plus conciliante, au risque de voir les demandes d’AMM, et les recettes afférentes, se détourner d’elle. Par ailleurs, la part de prestations de services à l’industrie est en hausse constante dans le budget de l’Agence, portant un autre coup à son indépendance.
Mais l’absence d’indépendance s’exerce encore -et surtout- à un autre niveau, qui constitue le cœur de l’action du Formindep : que penser de comités d’experts dont la plupart sont personnellement rémunérés comme consultants des firmes dont ils doivent juger les produits ? Ces liens sont maintenant pour beaucoup publiés, mais la transparence n’est pas l’indépendance, nous n’avons de cesse de le rappeler. D’autant que les montants de ces rémunérations, qui restent encore cachés, sont loin d’être anecdotiques. Comme l’a révélé l’Inspection Générale des Affaires Sociales il peut s’agir pour un leader d’opinion de 600 000 euros pour un seul contrat de consultant, bien plus que son traitement annuel d’hospitalo-universitaire [3].
Le Formindep est donc de retour devant le Conseil d’Etat pour obtenir que l’absence de respect des règles de gestion des conflits d’intérêts de deux groupes d’experts de la HAS soit sanctionnée par l’annulation des recommandations professionnelles qu’ils ont émises.
Quand bien même les agences de santé parviendraient à mener leurs travaux scientifiques de façon satisfaisante, les pressions qu’elles subissent pour autoriser, maintenir, rembourser ou recommander des médicaments et pratiques souvent sans grand intérêt et parfois dangereux, sont nombreuses. On se souviendra que Xavier Bertrand avait annoncé le remboursement du Gardasil en février 2007 avant même son évaluation par le Comité Technique des Vaccinations. Récemment, le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) a accordé au Multaq® (dronedarone) de Sanofi Aventis un prix 11 fois supérieur à la molécule de référence l’amiodarone, après que la Haute Autorité de Santé a été priée de revoir son évaluation « médiocre ». [4] Dans pas moins d’une évaluation sur quatre, la Commission de transparence de la HAS doit ainsi revenir sur un premier avis jugé trop sévère…
Une pharmacovigilance abandonnée aux firmes
Autorisés, les médicaments sont ensuite lâchés dans la nature. Même dans le cadre de Plans de gestion des risques, qui ne sont trop souvent que des cache-sexe pour des AMM au rabais, les médecins ne sont pas informés correctement des risques du médicament. Ainsi, le Thésaurus des interactions médicamenteuses de l’AFSSAPS, référence légale sur laquelle doivent s’aligner les logiciels de prescription, n’a pas été mis à jour depuis 18 mois. En cas d’effets indésirables observés, les prescripteurs, censés les signaler, ne le font que rarement, y compris dans les cas graves. La sous-notification est importante, notamment en raison des conflits d’intérêts des médecins dont beaucoup craignent de se voir reprocher une mauvaise prescription. On estime communément que moins d’un centième des accidents sont ainsi signalés. Ce n’est que depuis le retrait du Mediator que les valvulopathies apparaissent sur les radars. On ne trouve que ce que l’on cherche, et les agences s’accommodent trop bien de l’absence de données de pharmacovigilance, diligentant peu d’études, et se montrant par ailleurs fort peu curieuses des données que leurs homologues européennes ou américaines mettent à leur disposition.
Ainsi, le Vioxx aurait provoqué 160 000 accidents vasculaires et tué plus de 27 000 personnes aux États-Unis [5]. En France, l’AFSSAPS n’a publié aucune étude pour évaluer les dégâts et suivre les autres médicaments de la même classe des coxibs. Au contraire, elle a depuis mis sur le marché une molécule cousine, l’Arcoxia, que son homologue américaine la FDA a pour sa part rejetée par 20 voix sur 21. Les risques médicamenteux, comme les nuages radioactifs, s’arrêtent aux frontières de l’Hexagone.
De surcroît, les données de pharmacovigilance sont gérées en grande partie par les industriels eux-mêmes, depuis leur collecte chez les médecins jusqu’à leur codage dans les bases européennes. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu qu’une directive européenne ne confie à l’industrie le soin d’autoréguler la pharmacovigilance…
L’absence de transparence des autorités de santé
Quand les autorités détiennent malgré tout des informations pertinentes, elles en font trop souvent la rétention. Le Formindep a déjà pointé du doigt la conception très particulière de la transparence qu’avait l’Agence Européenne du Médicament, qui méprise ses obligations légales en la matière. Pour mémoire, rappelons ce rapport de pharmacovigilance que l’Agence Européenne du Médicament a remis à la revue Prescrire, pourtant après le retrait de l’Acomplia, autre médicament inefficace et dangereux. L’intégralité de 66 de ses 68 pages, et jusqu’à la date, sans doute trop révélatrice de l’inertie de l’Agence, en avaient été occultées …
Une « formation » et une « information » médicales assurées par les firmes
La formation médicale continue et obligatoire des médecins est financée à 98% par les firmes [6]. Elle est assurée par des médecins leaders d’opinion soumis aux firmes, les mêmes qui siègent dans les commissions d’experts des autorités de santé, sont sollicités pour définir les politiques publiques, s’expriment dans les media. La neutralité de l’information dispensée est plus que mise à mal, ainsi que l’analysait récemment une adhérente du Formindep à l’écoute de radioIFM, site de podcast financé par Sanofi-Aventis.
L’éléphant est au milieu du cabinet de votre médecin, et chacun feint de ne pas l’apercevoir. C’est cette aberration qui a conduit à la création du collectif puis de l’association Formindep, pour une formation médicale indépendante.
Outre la formation continue, c’est l’information elle-même qui est en grande partie contrôlée par les firmes. La presse médicale est, à de trop rares exceptions près (Pratiques, et Prescrire dont le Dr Irène Frachon souhaite voir « exploser » le nombre d’abonnés) majoritairement financée par l’industrie, par le biais d’encarts publicitaires, abonnements en masse, tirés à part. Le Syndicat National de la Presse Médicale lui-même s’en félicite : « Le rôle de la presse médicale est ainsi essentiel : principal véhicule de l’effet de source en raison de la place qu’elle accorde aux leaders d’opinion ainsi qu’aux résultats des essais thérapeutiques et des travaux de recherche, elle est également le lien privilégié du soutien de la réputation du produit et de son image de marque par le relais que constitue la publicité. » La ligne éditoriale de cette presse quasi gratuite s’en ressent : lorsque le livre d’Irène Frachon sur le Mediator est paru, le Quotidien du Médecin, titre le plus lu, a fait l’impasse mais a publié une publicité de la firme Servier niant le lien entre son produit et les valvulopathies, alors même que l’EMA venait de le reconnaître officiellement ! Le reste de la presse médicale est resté lui aussi silencieux, pour ne pas incommoder un annonceur et financeur de premier plan.
Les médecins lecteurs de cette presse publicitaire sont tombés de l’armoire en apprenant le retrait du médicament. Prescrire en revanche avait alerté ses lecteurs dès 1997, et dès 2005 exprimé son souhait de voir le produit retiré du marché…
Des patients manipulés et complices
Si le Mediator est soupçonné d’autant de dommages, c’est aussi en raison de prescriptions à des personnes bien portantes, hors AMM. L’idée d’étendre le domaine de prescription des médicaments jusqu’à couvrir tous les aspects normaux de la vie, le disease mongering ou façonnage de maladies, est une tendance lourde, dont les media grand public et les patients se font les complices : médicaments pour perdre du poids, pour être plus performant sexuellement ou intellectuellement, surmonter sa timidité requalifiée "phobie sociale" ou calmer un enfant turbulent requalifié d’"hyperactif avec déficit de l’attention", etc.
Selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans 12 % des consultations le patient demande une molécule précise, une fois sur deux parce qu’il en a entendu parler via une publicité. Et dans 79 % des demandes, les médecins ont accepté de prescrire le médicament en question, alors que sans demande particulière des patients, ils n’ont prescrit ce même médicament que dans 26 % des cas. Prescrites massivement, les molécules font statistiquement davantage de victimes.
Les associations de malades sont généralement peu actives sur le sujet des conflits d’intérêts en santé et des dangers qu’ils comportent, car elles sont pour la plupart dépendantes des subsides de l’industrie et conseillées par des comités scientifiques constitués pour beaucoup des mêmes leaders d’opinion qui assurent indifféremment expertise pour les autorités, marketing pour les firmes, lobbying via les associations. Les associations de patients sont d’ailleurs un des axes majeurs de la stratégie marketing des firmes, ainsi que le relève l’étude de veille stratégique Eurostaf. Les associations de patients, particulièrement au niveau européen, viennent ainsi souvent au soutien des lobbies industriels : pression pour une accélération des procédures d’AMM, pression pour une éducation thérapeutique financée par les firmes.
Enfin, le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS), censé représenter les usagers du système de santé auprès des pouvoirs publics, réussit l’exploit d’être financé par ceux-là même, ainsi que par l’industrie. Coïncidence, il s’est distingué au cours de cette affaire par un silence assourdissant.
Des lanceurs d’alerte exposés
Les lanceurs d’alerte, ces empêcheurs de tourner en rond, subissent un traitement inouï, fait de pressions, chantages, licenciements, diffamations. La puissance publique, loin de les protéger, s’en fait parfois la complice et l’instrument, malgré les annonces récurrentes de création d’un statut protecteur des "lanceurs d’alerte". Des échanges de courriels entre représentants de l’Afssaps et de Servier démontrent une incroyable convergence d’intérêts pour nuire au Dr Irène FRACHON.
Le Dr Bernard JUNOD, épidémiologiste et membre du Formindep, dont les travaux sur le surdiagnostic dans le dépistage du cancer du sein et son coût humain dérangent, a été mis à la retraite d’office par le directeur de l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique où il était enseignant chercheur.
Dans de telles conditions, ces lanceurs d’alertes doivent être doublement salués, pour leur intégrité scientifique et morale, et pour leur courage.
Des soignants naïfs qui n’ont toujours pas choisi l’indépendance
Les quelques médecins qui ont choisi de se libérer des influences commerciales des firmes pour soigner ont pu protéger leurs patients du Mediator ainsi que d’autres produits inutiles et dangereux. Le Formindep se targue d’en regrouper un certain nombre.
Redisons le : il était possible dès le début de ne jamais prescrire de Mediator, d’abord du fait de son absence de preuve d’efficacité dans le traitement du diabète, puis, lorsque les effets indésirables ont été suspectés puis avérés, du fait de sa dangerosité. Les données fiables étaient connues et accessibles, principalement à travers la revue Prescrire.
Lors d’un drame sanitaire ou autre, un seul maillon de la chaîne est rarement en cause. La plupart du temps ce sont plusieurs maillons qui défaillent. Dans le système de soins responsable de la protection des patients, les soignants constituent l’ultime barrière de sécurité pour les patients en cas de défaillance des autres chaînons : firmes, autorités, expertise. Cette dernière sécurité, celle des médecins prescripteurs et des pharmaciens dispensateurs, elle aussi, n’a pas fonctionné. Elle a sa pleine responsabilité dans cette affaire et les patients ont raison de s’en émouvoir.
Les professionnels de santé, tant individuellement que collectivement ont une responsabilité éthique, renforcée par une obligation déontologique, de se former et de soigner selon les données actuelles de la science. A de trop rares exceptions ils ne l’ont pas fait pour le Mediator.
La formation à partir de données fiables et indépendantes, comme celles de la revue Prescrire par exemple, si elle s’avère nécessaire et indispensable, n’est pas suffisante. Il faut que les professionnels de santé décident une bonne fois pour toutes de rompre les liens néfastes, directs ou indirects, conscients ou inconscients, visibles ou invisibles, qui les soumettent aux intérêts des firmes. Se libérer des influences commerciales pour sa formation initiale et continue c’est soigner mieux à un moindre coût, c’est préserver des vies. C’est authentiquement prendre les moyens de "d’abord ne pas nuire", en ne se contentant plus d’en parler.
Y a-t-il des raisons d’espérer ?
Au terme de ce tableau bien sombre, il est légitime de se demander à quoi servent les autorités sanitaires françaises et européennes. C’est la question que pose un groupe de sénateurs autour de François AUTAIN (CRC), qui a obtenu la création d’une mission d’information sénatoriale sur les conditions de délivrance et de suivi des autorisations de mise sur le marché des médicaments. Comme les autres missions et commissions initiées par François AUTAIN, elle aidera sans doute à faire la lumière et tirer les leçons de ce scandale.
Du côté de l’Europe, les signaux sont brouillés, ainsi que le rappelle fort à propos le Collectif Europe et Médicament dans un récent communiqué. Un pas en avant : les patients pourront désormais signaler eux-mêmes les effets indésirables médicamenteux. Deux pas en arrière : le financement de la pharmacovigilance de l’EMA par des fonds publics, qui était « sanctuarisé » par la loi, sera désormais lui aussi assuré par les firmes, qui pourront de surcroît classer elles-mêmes les rapports d’effets indésirables dans la base européenne, malgré le risque d’altération des données que cela comporte.
La vraie raison d’espérer ne pourra finalement venir que des patients et usagers eux-mêmes. Car ce sont eux qui paient ces erreurs au prix fort. Les 500 décès imputés au Mediator ne sont que la pointe de l’iceberg. Chaque année 130 000 hospitalisations sont dues aux effets indésirables des médicaments. Soit 3 % du total des hospitalisations, un chiffre à rapprocher du déficit des hôpitaux, qui représente 1 % de leur budget. Quelle proportion pourrait être évitée par un meilleur contrôle en amont, et une information scientifiquement validée ?
Les effets secondaires des médicaments tuent 18 000 personnes chaque année, deux fois plus que la route. Une grande part de ces décès sont évitables. Où sont les radars sur la route des médicaments ? Mais au-delà des médicaments, c’est toute la définition des soins et même des maladies qui est polluée par des intérêts qui ne sont pas ceux des patients. Combien d’hommes et de femmes qu’on aura littéralement maltraités pour un « cancer » de la prostate ou du sein qui n’était qu’un surdiagnostic dû à un dépistage intempestif lourd de conflits d’intérêts ?
Combien de personnes âgées utilisées comme des cobayes pour des traitements anti-Alzheimer recommandés bien que grevés de contre-indications et d’effets secondaires, pour peu de bénéfices ? Combien d’actes thérapeutiques inutiles, d’objectifs de santé irrationnels et néfastes qui ne soignent que le chiffre d’affaires des firmes et détournent des ressources précieuses du système de santé ?
Il est temps que les usagers et patients se saisissent du problème des conflits d’intérêts en médecine, car ses conséquences se chiffrent en vies humaines. Leur défense ne peut reposer sur quelques individus ou groupes héroïques. Tous comptes faits ce sont simplement les outils de la démocratie qui doivent être utilisés : contrôle citoyen et transparence, primauté de l’intérêt général, indépendance des décisions et des institutions qui les émettent, séparation des pouvoirs, etc.
« La guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires » disait Clemenceau. Notre santé est une affaire trop sérieuse pour être laissée à ces autorités-là.
[1] Des vérités cachées ont été dévoilées lors de la réunion du CSIS à l’Elysée le 26 octobre 2009
[2] Compte rendu dans la revue Pharmaceutiques
[3] Rapport de l’IGAS sur la rémunération des médecins et chirurgiens hospitaliers-janvier 2009, voire le chapitre 4 du rapport concernant les rémunérations annexes, le tableau 31 de la page 73 en particulier
[4] Le panégyrique que dressent, dans la livraison de novembre 2010 de la revue Pharmaceutiques, les responsables des firmes françaises à Noël RENAUDIN après ses 12 ans de présidence du CEPS, n’est pas la moindre illustration de l’action bénéfique du CEPS aux yeux des firmes, organisme chargé de fixer les prix des médicaments. Les inquiétudes liées à son départ ne sont plus justifiées, puisque l’affaire Mediator a permis qu’il soit reconduit à la présidence de ce "comité des forges" pharmaceutiques. Lire également l’intéressante enquête de la Mutuelle Générale des Cheminots sur le secteur pharmaceutique.
[5] voir ici et là
[6] page 42Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
La politique du soin : politique de santé publique ou politique industrielle ?
par Formindep ( Formation médicale indépendante )
http://www.formindep.org
Le scandale du Mediator, médicament inefficace et dangereux qui aurait coûté la vie à plus de 500 personnes et ruiné celle de milliers d’autres, résume bien les tares d’un système de santé soumis à bien d’autres intérêts que ceux des usagers.
Il y a eu, il y aura d’autres Mediator. Ce n’est pas jouer les Cassandre que l’annoncer, car les conditions qui ont permis ce scandale, et que le Formindep ne cesse de dénoncer, restent réunies. Et certaines ne font que s’accentuer.
A chaque étape de la vie du médicament et des soins en général, l’interférence d’intérêts étrangers à la santé des usagers se fait sentir. Une stratégie de lobbying discrète mais efficace contre laquelle les acteurs de santé semblent étonnamment peu se prémunir.
L'extinction de la recherche publique indépendante
C’est sur la foi d’études cliniques exclusivement menées et financées par les firmes que s’évaluent aujourd’hui les traitements. Avec tous les biais que l’on peut craindre et que l’on a constatés a posteriori dans l’affaire du Vioxx par exemple : résultats négatifs occultés, pistes de recherche volontairement non explorées.
La recherche publique, à même d’apporter les analyses contradictoires nécessaires au débat et au progrès scientifique, et d’explorer les territoires laissés en friche par l’industrie, assure de moins en moins ce rôle. Et ce n’est pas -seulement- faute de moyens financiers. Le LEEM, lobby de l’industrie, siège désormais au conseil d’administration de l’INSERM, et c’est l’ensemble de la recherche biomédicale publique qui est priée de se mettre au service de l’industrie pharmaceutique, ainsi que le dénonce très clairement le collectif Sauvons la recherche.
Par la grâce des « partenariats public-privé », les firmes licencient aujourd’hui leurs propres chercheurs pour sous-traiter leur recherche à un secteur public paupérisé en quête désespérée de financements.
Une opération très rentable, car l’État subventionne cette sous-traitance à hauteur de 60 %, par un crédit Impôt Recherche majoré, mis en scène lors de grandes messes telles que celle du Conseil Stratégique des Industries de Santé en octobre 2009 à l’Élysée même [1] [2] .
La recherche en matière de santé est ainsi de plus en plus univoque, suivant les orientations de l’industrie : consacrée aux seules pathologies rentables, excluant les options thérapeutiques qui présenteraient un faible retour sur investissement, ignorant les questions gênantes. Le débat scientifique se réduit, le progrès médical s’essouffle.
Le manque d’indépendance des autorités chargées de l’évaluation
Le fait que l’AFSSAPS, agence chargée de délivrer les autorisations de mise sur le marché (AMM) aux médicaments, comme l’agence européenne, l’EMA, soit financée désormais dans sa quasi totalité par les firmes pharmaceutiques est dénoncé par la commission d’enquête du Sénat sur le médicament, comme par la Cour des Comptes, qui use de la litote : « le mode de financement retenu n’est pas de nature à assurer l’indépendance de l’agence ».
L’Agence rétorque que la majeure partie de ces redevances sont des taxes obligatoires. Certes, mais ce qu’omet l’Agence, c’est qu’en revanche rien n’oblige une firme à soumettre sa demande d’AMM à l’AFSSAPS, qui se trouve en concurrence sur ce « marché » avec l’Agence Européenne du Médicament, encore moins indépendante et surtout totalement opaque ; voire avec les Agences d’autres pays de l’Union Européenne, puisque des procédures de reconnaissance mutuelle d’AMM existent. L’Agence subit donc le dumping réglementaire de l’agence la plus conciliante, au risque de voir les demandes d’AMM, et les recettes afférentes, se détourner d’elle. Par ailleurs, la part de prestations de services à l’industrie est en hausse constante dans le budget de l’Agence, portant un autre coup à son indépendance.
Mais l’absence d’indépendance s’exerce encore -et surtout- à un autre niveau, qui constitue le cœur de l’action du Formindep : que penser de comités d’experts dont la plupart sont personnellement rémunérés comme consultants des firmes dont ils doivent juger les produits ? Ces liens sont maintenant pour beaucoup publiés, mais la transparence n’est pas l’indépendance, nous n’avons de cesse de le rappeler. D’autant que les montants de ces rémunérations, qui restent encore cachés, sont loin d’être anecdotiques. Comme l’a révélé l’Inspection Générale des Affaires Sociales il peut s’agir pour un leader d’opinion de 600 000 euros pour un seul contrat de consultant, bien plus que son traitement annuel d’hospitalo-universitaire [3].
Le Formindep est donc de retour devant le Conseil d’Etat pour obtenir que l’absence de respect des règles de gestion des conflits d’intérêts de deux groupes d’experts de la HAS soit sanctionnée par l’annulation des recommandations professionnelles qu’ils ont émises.
Quand bien même les agences de santé parviendraient à mener leurs travaux scientifiques de façon satisfaisante, les pressions qu’elles subissent pour autoriser, maintenir, rembourser ou recommander des médicaments et pratiques souvent sans grand intérêt et parfois dangereux, sont nombreuses. On se souviendra que Xavier Bertrand avait annoncé le remboursement du Gardasil en février 2007 avant même son évaluation par le Comité Technique des Vaccinations. Récemment, le Comité Économique des Produits de Santé (CEPS) a accordé au Multaq® (dronedarone) de Sanofi Aventis un prix 11 fois supérieur à la molécule de référence l’amiodarone, après que la Haute Autorité de Santé a été priée de revoir son évaluation « médiocre ». [4] Dans pas moins d’une évaluation sur quatre, la Commission de transparence de la HAS doit ainsi revenir sur un premier avis jugé trop sévère…
Une pharmacovigilance abandonnée aux firmes
Autorisés, les médicaments sont ensuite lâchés dans la nature. Même dans le cadre de Plans de gestion des risques, qui ne sont trop souvent que des cache-sexe pour des AMM au rabais, les médecins ne sont pas informés correctement des risques du médicament. Ainsi, le Thésaurus des interactions médicamenteuses de l’AFSSAPS, référence légale sur laquelle doivent s’aligner les logiciels de prescription, n’a pas été mis à jour depuis 18 mois. En cas d’effets indésirables observés, les prescripteurs, censés les signaler, ne le font que rarement, y compris dans les cas graves. La sous-notification est importante, notamment en raison des conflits d’intérêts des médecins dont beaucoup craignent de se voir reprocher une mauvaise prescription. On estime communément que moins d’un centième des accidents sont ainsi signalés. Ce n’est que depuis le retrait du Mediator que les valvulopathies apparaissent sur les radars. On ne trouve que ce que l’on cherche, et les agences s’accommodent trop bien de l’absence de données de pharmacovigilance, diligentant peu d’études, et se montrant par ailleurs fort peu curieuses des données que leurs homologues européennes ou américaines mettent à leur disposition.
Ainsi, le Vioxx aurait provoqué 160 000 accidents vasculaires et tué plus de 27 000 personnes aux États-Unis [5]. En France, l’AFSSAPS n’a publié aucune étude pour évaluer les dégâts et suivre les autres médicaments de la même classe des coxibs. Au contraire, elle a depuis mis sur le marché une molécule cousine, l’Arcoxia, que son homologue américaine la FDA a pour sa part rejetée par 20 voix sur 21. Les risques médicamenteux, comme les nuages radioactifs, s’arrêtent aux frontières de l’Hexagone.
De surcroît, les données de pharmacovigilance sont gérées en grande partie par les industriels eux-mêmes, depuis leur collecte chez les médecins jusqu’à leur codage dans les bases européennes. Il s’en est d’ailleurs fallu de peu qu’une directive européenne ne confie à l’industrie le soin d’autoréguler la pharmacovigilance…
L’absence de transparence des autorités de santé
Quand les autorités détiennent malgré tout des informations pertinentes, elles en font trop souvent la rétention. Le Formindep a déjà pointé du doigt la conception très particulière de la transparence qu’avait l’Agence Européenne du Médicament, qui méprise ses obligations légales en la matière. Pour mémoire, rappelons ce rapport de pharmacovigilance que l’Agence Européenne du Médicament a remis à la revue Prescrire, pourtant après le retrait de l’Acomplia, autre médicament inefficace et dangereux. L’intégralité de 66 de ses 68 pages, et jusqu’à la date, sans doute trop révélatrice de l’inertie de l’Agence, en avaient été occultées …
Une « formation » et une « information » médicales assurées par les firmes
La formation médicale continue et obligatoire des médecins est financée à 98% par les firmes [6]. Elle est assurée par des médecins leaders d’opinion soumis aux firmes, les mêmes qui siègent dans les commissions d’experts des autorités de santé, sont sollicités pour définir les politiques publiques, s’expriment dans les media. La neutralité de l’information dispensée est plus que mise à mal, ainsi que l’analysait récemment une adhérente du Formindep à l’écoute de radioIFM, site de podcast financé par Sanofi-Aventis.
L’éléphant est au milieu du cabinet de votre médecin, et chacun feint de ne pas l’apercevoir. C’est cette aberration qui a conduit à la création du collectif puis de l’association Formindep, pour une formation médicale indépendante.
Outre la formation continue, c’est l’information elle-même qui est en grande partie contrôlée par les firmes. La presse médicale est, à de trop rares exceptions près (Pratiques, et Prescrire dont le Dr Irène Frachon souhaite voir « exploser » le nombre d’abonnés) majoritairement financée par l’industrie, par le biais d’encarts publicitaires, abonnements en masse, tirés à part. Le Syndicat National de la Presse Médicale lui-même s’en félicite : « Le rôle de la presse médicale est ainsi essentiel : principal véhicule de l’effet de source en raison de la place qu’elle accorde aux leaders d’opinion ainsi qu’aux résultats des essais thérapeutiques et des travaux de recherche, elle est également le lien privilégié du soutien de la réputation du produit et de son image de marque par le relais que constitue la publicité. » La ligne éditoriale de cette presse quasi gratuite s’en ressent : lorsque le livre d’Irène Frachon sur le Mediator est paru, le Quotidien du Médecin, titre le plus lu, a fait l’impasse mais a publié une publicité de la firme Servier niant le lien entre son produit et les valvulopathies, alors même que l’EMA venait de le reconnaître officiellement ! Le reste de la presse médicale est resté lui aussi silencieux, pour ne pas incommoder un annonceur et financeur de premier plan.
Les médecins lecteurs de cette presse publicitaire sont tombés de l’armoire en apprenant le retrait du médicament. Prescrire en revanche avait alerté ses lecteurs dès 1997, et dès 2005 exprimé son souhait de voir le produit retiré du marché…
Des patients manipulés et complices
Si le Mediator est soupçonné d’autant de dommages, c’est aussi en raison de prescriptions à des personnes bien portantes, hors AMM. L’idée d’étendre le domaine de prescription des médicaments jusqu’à couvrir tous les aspects normaux de la vie, le disease mongering ou façonnage de maladies, est une tendance lourde, dont les media grand public et les patients se font les complices : médicaments pour perdre du poids, pour être plus performant sexuellement ou intellectuellement, surmonter sa timidité requalifiée "phobie sociale" ou calmer un enfant turbulent requalifié d’"hyperactif avec déficit de l’attention", etc.
Selon une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans 12 % des consultations le patient demande une molécule précise, une fois sur deux parce qu’il en a entendu parler via une publicité. Et dans 79 % des demandes, les médecins ont accepté de prescrire le médicament en question, alors que sans demande particulière des patients, ils n’ont prescrit ce même médicament que dans 26 % des cas. Prescrites massivement, les molécules font statistiquement davantage de victimes.
Les associations de malades sont généralement peu actives sur le sujet des conflits d’intérêts en santé et des dangers qu’ils comportent, car elles sont pour la plupart dépendantes des subsides de l’industrie et conseillées par des comités scientifiques constitués pour beaucoup des mêmes leaders d’opinion qui assurent indifféremment expertise pour les autorités, marketing pour les firmes, lobbying via les associations. Les associations de patients sont d’ailleurs un des axes majeurs de la stratégie marketing des firmes, ainsi que le relève l’étude de veille stratégique Eurostaf. Les associations de patients, particulièrement au niveau européen, viennent ainsi souvent au soutien des lobbies industriels : pression pour une accélération des procédures d’AMM, pression pour une éducation thérapeutique financée par les firmes.
Enfin, le Collectif Interassociatif Sur la Santé (CISS), censé représenter les usagers du système de santé auprès des pouvoirs publics, réussit l’exploit d’être financé par ceux-là même, ainsi que par l’industrie. Coïncidence, il s’est distingué au cours de cette affaire par un silence assourdissant.
Des lanceurs d’alerte exposés
Les lanceurs d’alerte, ces empêcheurs de tourner en rond, subissent un traitement inouï, fait de pressions, chantages, licenciements, diffamations. La puissance publique, loin de les protéger, s’en fait parfois la complice et l’instrument, malgré les annonces récurrentes de création d’un statut protecteur des "lanceurs d’alerte". Des échanges de courriels entre représentants de l’Afssaps et de Servier démontrent une incroyable convergence d’intérêts pour nuire au Dr Irène FRACHON.
Le Dr Bernard JUNOD, épidémiologiste et membre du Formindep, dont les travaux sur le surdiagnostic dans le dépistage du cancer du sein et son coût humain dérangent, a été mis à la retraite d’office par le directeur de l’Ecole des Hautes Etudes de Santé Publique où il était enseignant chercheur.
Dans de telles conditions, ces lanceurs d’alertes doivent être doublement salués, pour leur intégrité scientifique et morale, et pour leur courage.
Des soignants naïfs qui n’ont toujours pas choisi l’indépendance
Les quelques médecins qui ont choisi de se libérer des influences commerciales des firmes pour soigner ont pu protéger leurs patients du Mediator ainsi que d’autres produits inutiles et dangereux. Le Formindep se targue d’en regrouper un certain nombre.
Redisons le : il était possible dès le début de ne jamais prescrire de Mediator, d’abord du fait de son absence de preuve d’efficacité dans le traitement du diabète, puis, lorsque les effets indésirables ont été suspectés puis avérés, du fait de sa dangerosité. Les données fiables étaient connues et accessibles, principalement à travers la revue Prescrire.
Lors d’un drame sanitaire ou autre, un seul maillon de la chaîne est rarement en cause. La plupart du temps ce sont plusieurs maillons qui défaillent. Dans le système de soins responsable de la protection des patients, les soignants constituent l’ultime barrière de sécurité pour les patients en cas de défaillance des autres chaînons : firmes, autorités, expertise. Cette dernière sécurité, celle des médecins prescripteurs et des pharmaciens dispensateurs, elle aussi, n’a pas fonctionné. Elle a sa pleine responsabilité dans cette affaire et les patients ont raison de s’en émouvoir.
Les professionnels de santé, tant individuellement que collectivement ont une responsabilité éthique, renforcée par une obligation déontologique, de se former et de soigner selon les données actuelles de la science. A de trop rares exceptions ils ne l’ont pas fait pour le Mediator.
La formation à partir de données fiables et indépendantes, comme celles de la revue Prescrire par exemple, si elle s’avère nécessaire et indispensable, n’est pas suffisante. Il faut que les professionnels de santé décident une bonne fois pour toutes de rompre les liens néfastes, directs ou indirects, conscients ou inconscients, visibles ou invisibles, qui les soumettent aux intérêts des firmes. Se libérer des influences commerciales pour sa formation initiale et continue c’est soigner mieux à un moindre coût, c’est préserver des vies. C’est authentiquement prendre les moyens de "d’abord ne pas nuire", en ne se contentant plus d’en parler.
Y a-t-il des raisons d’espérer ?
Au terme de ce tableau bien sombre, il est légitime de se demander à quoi servent les autorités sanitaires françaises et européennes. C’est la question que pose un groupe de sénateurs autour de François AUTAIN (CRC), qui a obtenu la création d’une mission d’information sénatoriale sur les conditions de délivrance et de suivi des autorisations de mise sur le marché des médicaments. Comme les autres missions et commissions initiées par François AUTAIN, elle aidera sans doute à faire la lumière et tirer les leçons de ce scandale.
Du côté de l’Europe, les signaux sont brouillés, ainsi que le rappelle fort à propos le Collectif Europe et Médicament dans un récent communiqué. Un pas en avant : les patients pourront désormais signaler eux-mêmes les effets indésirables médicamenteux. Deux pas en arrière : le financement de la pharmacovigilance de l’EMA par des fonds publics, qui était « sanctuarisé » par la loi, sera désormais lui aussi assuré par les firmes, qui pourront de surcroît classer elles-mêmes les rapports d’effets indésirables dans la base européenne, malgré le risque d’altération des données que cela comporte.
La vraie raison d’espérer ne pourra finalement venir que des patients et usagers eux-mêmes. Car ce sont eux qui paient ces erreurs au prix fort. Les 500 décès imputés au Mediator ne sont que la pointe de l’iceberg. Chaque année 130 000 hospitalisations sont dues aux effets indésirables des médicaments. Soit 3 % du total des hospitalisations, un chiffre à rapprocher du déficit des hôpitaux, qui représente 1 % de leur budget. Quelle proportion pourrait être évitée par un meilleur contrôle en amont, et une information scientifiquement validée ?
Les effets secondaires des médicaments tuent 18 000 personnes chaque année, deux fois plus que la route. Une grande part de ces décès sont évitables. Où sont les radars sur la route des médicaments ? Mais au-delà des médicaments, c’est toute la définition des soins et même des maladies qui est polluée par des intérêts qui ne sont pas ceux des patients. Combien d’hommes et de femmes qu’on aura littéralement maltraités pour un « cancer » de la prostate ou du sein qui n’était qu’un surdiagnostic dû à un dépistage intempestif lourd de conflits d’intérêts ?
Combien de personnes âgées utilisées comme des cobayes pour des traitements anti-Alzheimer recommandés bien que grevés de contre-indications et d’effets secondaires, pour peu de bénéfices ? Combien d’actes thérapeutiques inutiles, d’objectifs de santé irrationnels et néfastes qui ne soignent que le chiffre d’affaires des firmes et détournent des ressources précieuses du système de santé ?
Il est temps que les usagers et patients se saisissent du problème des conflits d’intérêts en médecine, car ses conséquences se chiffrent en vies humaines. Leur défense ne peut reposer sur quelques individus ou groupes héroïques. Tous comptes faits ce sont simplement les outils de la démocratie qui doivent être utilisés : contrôle citoyen et transparence, primauté de l’intérêt général, indépendance des décisions et des institutions qui les émettent, séparation des pouvoirs, etc.
« La guerre est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux militaires » disait Clemenceau. Notre santé est une affaire trop sérieuse pour être laissée à ces autorités-là.
[1] Des vérités cachées ont été dévoilées lors de la réunion du CSIS à l’Elysée le 26 octobre 2009
[2] Compte rendu dans la revue Pharmaceutiques
[3] Rapport de l’IGAS sur la rémunération des médecins et chirurgiens hospitaliers-janvier 2009, voire le chapitre 4 du rapport concernant les rémunérations annexes, le tableau 31 de la page 73 en particulier
[4] Le panégyrique que dressent, dans la livraison de novembre 2010 de la revue Pharmaceutiques, les responsables des firmes françaises à Noël RENAUDIN après ses 12 ans de présidence du CEPS, n’est pas la moindre illustration de l’action bénéfique du CEPS aux yeux des firmes, organisme chargé de fixer les prix des médicaments. Les inquiétudes liées à son départ ne sont plus justifiées, puisque l’affaire Mediator a permis qu’il soit reconduit à la présidence de ce "comité des forges" pharmaceutiques. Lire également l’intéressante enquête de la Mutuelle Générale des Cheminots sur le secteur pharmaceutique.
[5] voir ici et là
[6] page 42Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
2011: LES MESURES DE SANTE QUI TOUCHERONT LES FRANCAIS
Des bouleversements en matière de santé sont à prévoir pour l'année prochaine. Hausse du tarif des consultations des médecins, ou encore baisse du taux de remboursement de certains médicaments... Voici ce qui attend les Français en 2011.
Comme résolution première, le gouvernement a choisi de diminuer ou du moins de freiner le déficit de la Sécurité sociale. Cela passe notamment par la baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue, baisse qui sera effective dès le premier jour de l'année, selon Doctissimo.
Autre mesure qui touche au porte-feuille des Français : la hausse du tarif de la consultation des médecins généralistes. Cette visite aujourd'hui facturée 22 euros passera à 23 euros dans quelques jours.
Toujours dans le domaine de la santé, une nouvelle disposition qui concerne tous les Français : le DMP ou Dossier médical personnel sera étendu à l'ensemble du territoire, bien qu'il ait déjà été lancé partiellement en décembre 2010.
2011 marque également le début d'une année sans biberons contenant du bisphénol A, jugé toxique et dangereux pour les nourrissons, et cela sur décision du Parlement français et de l'Union européenne.
Enfin, cette nouvelle année verra également apparaitre des photos chocs sur les paquets de cigarette et cela dès avril 2011, pour dissuader les fumeurs.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Des bouleversements en matière de santé sont à prévoir pour l'année prochaine. Hausse du tarif des consultations des médecins, ou encore baisse du taux de remboursement de certains médicaments... Voici ce qui attend les Français en 2011.
Comme résolution première, le gouvernement a choisi de diminuer ou du moins de freiner le déficit de la Sécurité sociale. Cela passe notamment par la baisse du taux de remboursement des médicaments à vignette bleue, baisse qui sera effective dès le premier jour de l'année, selon Doctissimo.
Autre mesure qui touche au porte-feuille des Français : la hausse du tarif de la consultation des médecins généralistes. Cette visite aujourd'hui facturée 22 euros passera à 23 euros dans quelques jours.
Toujours dans le domaine de la santé, une nouvelle disposition qui concerne tous les Français : le DMP ou Dossier médical personnel sera étendu à l'ensemble du territoire, bien qu'il ait déjà été lancé partiellement en décembre 2010.
2011 marque également le début d'une année sans biberons contenant du bisphénol A, jugé toxique et dangereux pour les nourrissons, et cela sur décision du Parlement français et de l'Union européenne.
Enfin, cette nouvelle année verra également apparaitre des photos chocs sur les paquets de cigarette et cela dès avril 2011, pour dissuader les fumeurs.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
VIOXX: LE MEDOC QUI A FAIT 40000 MORT AUX ETATS-UNISS
Le Vioxx, bourreau des coeurs... Le chiffre vient d'être revu à la hausse. Si aux Etats-Unis, le scandale fait rage, en France, personne ne bronche. L'affaire pourrait pourtant ravaler le Mediator au rang de simple pastille Valda...
Le Mediator a tué entre 500 et 2000 personnes. Scandale ! Que penser, alors, du Vioxx, ce médicament anti-douleur et anti-inflammatoire largement utilisé contre l'arthrite entre 1999 et 2004. Il aurait, selon la FDA (Food and Drug Administration, agence de régulation américaine des médicaments) provoqué 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et 30 000 décès, rien qu'aux Etats-Unis. Chiffre récemment réévalué à 40 000 par une nouvelle étude. En France, c'est le flou artistique... y a-t-il eu un seul mort ? On ne le saura peut-être jamais...
Coeurs sensibles s'abstenir
En 2007, le géant pharmaceutique Merck (commercialisant le Vioxx) a négocié un règlement à l'amiable concernant 95% des 26.600 plaintes déposées contre lui, pour un montant de 5 milliards de dollars. Mais certains plaignants ont refusé l'arrangement, et les procès qui suivent leur cours dévoilent régulièrement quelques cadavres, bien planqués au fond des placards. Le bimensuel Archives of Internal Medicine a notamment révélé, l'année dernière, que Merck n'avait pas publié les résultats d'études cliniques effectuées après la mise sur le marché du médicament. Un oubli, sans doute. Fâcheux, puisque ces études montraient dès 2001 que le Vioxx augmentait nettement le risque d'attaques cardiaques et cérébrales. Un accroissement estimé à 35% en juin 2001, à 39% en avril 2002 et à 43% en septembre 2004, au moment de son retrait du marché. Malgré ces études, le laboratoire a toujours nié tout risque sanitaire... et pendant ce temps là, il continuait d'accumuler les profits, 2 milliards de dollars tous les ans.
L'Afssaps en double aveugle
Dans cette affaire, les autorités sanitaires, dont l'Agence française de sécurité des produits sanitaires (Afssaps), ont été d'une passivité exemplaire. En novembre 2000, l'étude américaine Vigor prouve que le Vioxx entraine une très nette augmentation du nombre d'infarctus du myocarde, ce qu'admet l'Afssaps dans un communiqué. Mais notre Agence nationale fait valoir qu'à l'origine, cette étude n'avait pas "pour objectif l'étude de la tolérance cardio-vasculaire", elle ne vaudrait donc pas grand chose car "seule une étude spécifique permettrait d'évaluer le risque cardio-vasculaire éventuel" du médicament. Et les patients sont priés de gober la pilule.
En juin 2002, constatant que le Vioxx est devenu un best-seller en quelques mois (Merk a cartonné sur la pub'), le coeur léger, l'Afssaps se décide tout même à recommander aux médecins d'avoir la main un peu plus légère sur les prescriptions, car la molécule engendrerait des effets secondaires notables... sur le système digestif. Quand aux risques cardio-vasculaires, il "est en cours d'évaluation". En juillet 2004, l'Afssaps rend compte d'une réévaluation du rapport bénéfice/risque avalisée par la Commission européenne quatre mois plus tôt : RAS, tout va bien, "la sécurité d'emploi des coxibs [dont le Vioxx fait partie] n'est pas remise en cause". Et bonjour chez vous.
C'est alors qu'en septembre 2004, l'Agence tombe des nues. Elle annonce, dans un communiqué, qu'elle "vient d'être informée [...] de la décision des laboratoires Merck Sharp & Dohme-Chibret de l'arrêt mondial de la commercialisation de leur spécialité Vioxx". Il lui faudra 9 mois de plus pour admettre officiellement que le médicament est effectivement dangereux sur le plan cardio-vasculaire. Ce que ne contesteront certainement pas les milliers de malheureux qui ont claqué entre temps...
Ce qu'on appelle un plan (de pharmacovigilance) qui se déroule sans accro(c)... ?
(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le Vioxx, bourreau des coeurs... Le chiffre vient d'être revu à la hausse. Si aux Etats-Unis, le scandale fait rage, en France, personne ne bronche. L'affaire pourrait pourtant ravaler le Mediator au rang de simple pastille Valda...
Le Mediator a tué entre 500 et 2000 personnes. Scandale ! Que penser, alors, du Vioxx, ce médicament anti-douleur et anti-inflammatoire largement utilisé contre l'arthrite entre 1999 et 2004. Il aurait, selon la FDA (Food and Drug Administration, agence de régulation américaine des médicaments) provoqué 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et 30 000 décès, rien qu'aux Etats-Unis. Chiffre récemment réévalué à 40 000 par une nouvelle étude. En France, c'est le flou artistique... y a-t-il eu un seul mort ? On ne le saura peut-être jamais...
Coeurs sensibles s'abstenir
En 2007, le géant pharmaceutique Merck (commercialisant le Vioxx) a négocié un règlement à l'amiable concernant 95% des 26.600 plaintes déposées contre lui, pour un montant de 5 milliards de dollars. Mais certains plaignants ont refusé l'arrangement, et les procès qui suivent leur cours dévoilent régulièrement quelques cadavres, bien planqués au fond des placards. Le bimensuel Archives of Internal Medicine a notamment révélé, l'année dernière, que Merck n'avait pas publié les résultats d'études cliniques effectuées après la mise sur le marché du médicament. Un oubli, sans doute. Fâcheux, puisque ces études montraient dès 2001 que le Vioxx augmentait nettement le risque d'attaques cardiaques et cérébrales. Un accroissement estimé à 35% en juin 2001, à 39% en avril 2002 et à 43% en septembre 2004, au moment de son retrait du marché. Malgré ces études, le laboratoire a toujours nié tout risque sanitaire... et pendant ce temps là, il continuait d'accumuler les profits, 2 milliards de dollars tous les ans.
L'Afssaps en double aveugle
Dans cette affaire, les autorités sanitaires, dont l'Agence française de sécurité des produits sanitaires (Afssaps), ont été d'une passivité exemplaire. En novembre 2000, l'étude américaine Vigor prouve que le Vioxx entraine une très nette augmentation du nombre d'infarctus du myocarde, ce qu'admet l'Afssaps dans un communiqué. Mais notre Agence nationale fait valoir qu'à l'origine, cette étude n'avait pas "pour objectif l'étude de la tolérance cardio-vasculaire", elle ne vaudrait donc pas grand chose car "seule une étude spécifique permettrait d'évaluer le risque cardio-vasculaire éventuel" du médicament. Et les patients sont priés de gober la pilule.
En juin 2002, constatant que le Vioxx est devenu un best-seller en quelques mois (Merk a cartonné sur la pub'), le coeur léger, l'Afssaps se décide tout même à recommander aux médecins d'avoir la main un peu plus légère sur les prescriptions, car la molécule engendrerait des effets secondaires notables... sur le système digestif. Quand aux risques cardio-vasculaires, il "est en cours d'évaluation". En juillet 2004, l'Afssaps rend compte d'une réévaluation du rapport bénéfice/risque avalisée par la Commission européenne quatre mois plus tôt : RAS, tout va bien, "la sécurité d'emploi des coxibs [dont le Vioxx fait partie] n'est pas remise en cause". Et bonjour chez vous.
C'est alors qu'en septembre 2004, l'Agence tombe des nues. Elle annonce, dans un communiqué, qu'elle "vient d'être informée [...] de la décision des laboratoires Merck Sharp & Dohme-Chibret de l'arrêt mondial de la commercialisation de leur spécialité Vioxx". Il lui faudra 9 mois de plus pour admettre officiellement que le médicament est effectivement dangereux sur le plan cardio-vasculaire. Ce que ne contesteront certainement pas les milliers de malheureux qui ont claqué entre temps...
Ce qu'on appelle un plan (de pharmacovigilance) qui se déroule sans accro(c)... ?
(Article publié sur le site "Les mots ont un sens")Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
L’anorexie en cinq questions
Actu France-Soir 30/12/10 à 11h29
La mort de l'ancien mannequin Isabelle Caro en novembre dernier a replacé sur le devant de la scène médiatique les dangers de l'anorexie.
En France, 1 à 2 % des femmes sont victimes d'anorexie.
© SIPA
Est-ce une maladie ? L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui se traduit par une obsession de la perte de poids. Cette maladie consiste en une restriction alimentaire qui s’accompagne généralement d’activité physique ou intellectuelle intense. Il faut différencier l’anorexie (privation totale de nourriture) de l’anorexie boulimique qui consiste à régurgiter le contenu de son estomac.
Combien de personnes sont-elles touchées ? Cette maladie concerne essentiellement les jeunes filles de 12 à 20 ans, mais peut apparaître dès l’âge de 9 ou 10 ans. En France, 1 à 2 % des femmes sont victimes de cette maladie. Les garçons sont quant à eux moins touchés, 9 anorexiques sur 10 étant des filles.
Quelles en sont les causes ? L’origine de ces symptômes est encore méconnue. Certains avancent des facteurs d’ordre génétique quand d’autres parlent de causes psychologiques. Le manque de repères, des relations familiales difficiles, la crise d’adolescence ou encore la puberté sont souvent cités comme favorisant l’apparition de la maladie.
Quels sont les risques ? Près de 10 % des anorexiques meurent des suites de leur maladie, soit par dénutrition soit par suicide. La perte de poids peut atteindre jusqu’à 50 % du poids normal de la personne. La privation de nourriture a également des conséquences sur l’organisme : insomnie, chute des cheveux, fatigue permanente, pertes de mémoire, disparition des règles.
Quels sont les traitements ? La principale difficulté est de faire accepter le traitement par les malades, car ils ne se ressentent pas comme malades. L’anorexie doit être traitée le plus tôt possible. Il est généralement conseillé de s’adresser à un psychothérapeute pour ouvrir un dialogue et d’assurer le suivi du poids par un médecin généraliste. Dans les cas graves, l’hospitalisation peut également être une solution.
Aide et informations au 01.45.43.44.75 (Groupe d’étude français sur l’anorexie et la boulimie).Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Actu France-Soir 30/12/10 à 11h29
La mort de l'ancien mannequin Isabelle Caro en novembre dernier a replacé sur le devant de la scène médiatique les dangers de l'anorexie.
En France, 1 à 2 % des femmes sont victimes d'anorexie.
© SIPA
Est-ce une maladie ? L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui se traduit par une obsession de la perte de poids. Cette maladie consiste en une restriction alimentaire qui s’accompagne généralement d’activité physique ou intellectuelle intense. Il faut différencier l’anorexie (privation totale de nourriture) de l’anorexie boulimique qui consiste à régurgiter le contenu de son estomac.
Combien de personnes sont-elles touchées ? Cette maladie concerne essentiellement les jeunes filles de 12 à 20 ans, mais peut apparaître dès l’âge de 9 ou 10 ans. En France, 1 à 2 % des femmes sont victimes de cette maladie. Les garçons sont quant à eux moins touchés, 9 anorexiques sur 10 étant des filles.
Quelles en sont les causes ? L’origine de ces symptômes est encore méconnue. Certains avancent des facteurs d’ordre génétique quand d’autres parlent de causes psychologiques. Le manque de repères, des relations familiales difficiles, la crise d’adolescence ou encore la puberté sont souvent cités comme favorisant l’apparition de la maladie.
Quels sont les risques ? Près de 10 % des anorexiques meurent des suites de leur maladie, soit par dénutrition soit par suicide. La perte de poids peut atteindre jusqu’à 50 % du poids normal de la personne. La privation de nourriture a également des conséquences sur l’organisme : insomnie, chute des cheveux, fatigue permanente, pertes de mémoire, disparition des règles.
Quels sont les traitements ? La principale difficulté est de faire accepter le traitement par les malades, car ils ne se ressentent pas comme malades. L’anorexie doit être traitée le plus tôt possible. Il est généralement conseillé de s’adresser à un psychothérapeute pour ouvrir un dialogue et d’assurer le suivi du poids par un médecin généraliste. Dans les cas graves, l’hospitalisation peut également être une solution.
Aide et informations au 01.45.43.44.75 (Groupe d’étude français sur l’anorexie et la boulimie).Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Une faible réponse au traitement anti-anémie pourrait être synonyme de décès
29.12.2010, 17h10 | Réagir
Les patients diabétiques et atteints de maladies rénales ou d'anémie ne répondant pas au traitement anti-anémie, notamment à la darbépoétine alpha, auraient un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires ou de décès. Menés par des chercheurs de l'UT Southwestern Medical Center, ces travaux, publiés dans The New England Journal of Medicine, pourraient permettre à long terme de développer des traitements anti-anémie personnalisés en fonction des risques observés chez chaque patient.
Les chercheurs américains ont suivi 4.038 patients atteints de diabète, de maladies rénales ou d'anémie, qu'ils ont séparés en deux groupes. Quelque 1.872 individus ont été traités par injections sous-cutanée de médicament anti-anémie à base de darbépoétine alpha, alors que 1.889 personnes ont reçu un placebo. L'objectif étant pour les deux groupes d'obtenir une augmentation significative du taux d'hémoglobine.
A l'issue de l'étude, les scientifiques ont une nouvelle fois divisé en deux groupes les patients traités avec le médicament anti-anémie : ceux dont le taux d'hémoglobine a rapidement augmenté et ceux dont le niveau d'hémoglobine a stagné depuis le début du traitement.
Résultat, les patients ayant montré une faible réponse au traitement ont été significativement plus touchés par des décès, des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux ou une insuffisance cardiaque.
Les chercheurs tempèrent toutefois ces conclusion puisqu'ils précisent ne pas savoir si les résultats obtenus sont consécutifs à l'état de santé des patients ou à l'action du médicament. Néanmoins, ils estiment que la réponse au médicament, qu'elle soit faible ou élevée, pourrait permettre à long terme de détecter les patients à risque pour éviter de nombreux décès ou maladies cardio-vasculaires.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
29.12.2010, 17h10 | Réagir
Les patients diabétiques et atteints de maladies rénales ou d'anémie ne répondant pas au traitement anti-anémie, notamment à la darbépoétine alpha, auraient un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires ou de décès. Menés par des chercheurs de l'UT Southwestern Medical Center, ces travaux, publiés dans The New England Journal of Medicine, pourraient permettre à long terme de développer des traitements anti-anémie personnalisés en fonction des risques observés chez chaque patient.
Les chercheurs américains ont suivi 4.038 patients atteints de diabète, de maladies rénales ou d'anémie, qu'ils ont séparés en deux groupes. Quelque 1.872 individus ont été traités par injections sous-cutanée de médicament anti-anémie à base de darbépoétine alpha, alors que 1.889 personnes ont reçu un placebo. L'objectif étant pour les deux groupes d'obtenir une augmentation significative du taux d'hémoglobine.
A l'issue de l'étude, les scientifiques ont une nouvelle fois divisé en deux groupes les patients traités avec le médicament anti-anémie : ceux dont le taux d'hémoglobine a rapidement augmenté et ceux dont le niveau d'hémoglobine a stagné depuis le début du traitement.
Résultat, les patients ayant montré une faible réponse au traitement ont été significativement plus touchés par des décès, des infarctus du myocarde, des accidents vasculaires cérébraux ou une insuffisance cardiaque.
Les chercheurs tempèrent toutefois ces conclusion puisqu'ils précisent ne pas savoir si les résultats obtenus sont consécutifs à l'état de santé des patients ou à l'action du médicament. Néanmoins, ils estiment que la réponse au médicament, qu'elle soit faible ou élevée, pourrait permettre à long terme de détecter les patients à risque pour éviter de nombreux décès ou maladies cardio-vasculaires.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Myopathie de Duchenne : une protéine humaine pourrait améliorer la condition des patients
28.12.2010, 17h00 | Réagir
Des chercheurs américains ont découvert un traitement basé sur une protéine humaine, appelée biglycane, qui pourrait permettre d'améliorer les fonctions musculaires chez les patients atteints d'une forme de dystrophie musculaire, à savoir la myopathie de Duchenne. Publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, lundi 27 décembre, l'étude montre que ce traitement pourrait aussi ralentir significativement les dommages musculaires induits par la maladie.
La myopathie de Duchenne touche près d'un garçon sur 3.500 dans le monde.
Les chercheurs ont mené leurs travaux sur des souris concernées par la même mutation génétique que les garçons atteints de la forme la plus courante de dystrophie musculaire, à savoir la myopathie de Duchenne. Les scientifiques ont ainsi montré que la protéine biglycane permettait d'aider les cellules musculaires à maintenir leur force, mais également de réduire les dommages crées dans les tissus musculaires, chez les souris traitées.
Autre constat, les muscles des souris malades et traitées avec la protéine en question ont perdu leur force de façon beaucoup plus lente que les souris n'ayant pas été traitées avec biglycane.
Les chercheurs indiquent d'ores et déjà que la prochaine étape de leurs travaux concernera directement l'Homme pour déterminer si ce traitement peut améliorer la condition de vie des nombreux patients touchés.
La myopathie de Duchenne est une mutation génétique se caractérisant par une incapacité à produire la protéine "dystrophine" permettant habituellement aux muscles de résister à l'effort. A long terme, la maladie conduit à une dégénérescence des fibres musculaires.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
28.12.2010, 17h00 | Réagir
Des chercheurs américains ont découvert un traitement basé sur une protéine humaine, appelée biglycane, qui pourrait permettre d'améliorer les fonctions musculaires chez les patients atteints d'une forme de dystrophie musculaire, à savoir la myopathie de Duchenne. Publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, lundi 27 décembre, l'étude montre que ce traitement pourrait aussi ralentir significativement les dommages musculaires induits par la maladie.
La myopathie de Duchenne touche près d'un garçon sur 3.500 dans le monde.
Les chercheurs ont mené leurs travaux sur des souris concernées par la même mutation génétique que les garçons atteints de la forme la plus courante de dystrophie musculaire, à savoir la myopathie de Duchenne. Les scientifiques ont ainsi montré que la protéine biglycane permettait d'aider les cellules musculaires à maintenir leur force, mais également de réduire les dommages crées dans les tissus musculaires, chez les souris traitées.
Autre constat, les muscles des souris malades et traitées avec la protéine en question ont perdu leur force de façon beaucoup plus lente que les souris n'ayant pas été traitées avec biglycane.
Les chercheurs indiquent d'ores et déjà que la prochaine étape de leurs travaux concernera directement l'Homme pour déterminer si ce traitement peut améliorer la condition de vie des nombreux patients touchés.
La myopathie de Duchenne est une mutation génétique se caractérisant par une incapacité à produire la protéine "dystrophine" permettant habituellement aux muscles de résister à l'effort. A long terme, la maladie conduit à une dégénérescence des fibres musculaires.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Plus de bébés prématurés en cas de FIV
Pauline Fréour (lefigaro.fr)
28/12/2010 | Mise à jour : 19:56 Réactions (16)
Les enfants issus d’une grossesse simple obtenue par fécondation in vitro ont plus de risques de naître prématurément ou de faire un petit poids à la naissance, révèle une étude parue dans la revue Human reproduction.
Une équipe de chercheurs de l’université de Göteborg en Suède ont comparé les 13.544 naissances issues de FIV entre 2002 et 2006 en Suède aux 587.009 naissances issues de grossesses spontanées pendant la même période.
Les enfants nés de grossesse simple après une FIV présentaient 67% de risques supplémentaires de naître prématurément avant 28 semaines et 15% de risques en plus de naître avant 37 semaines.
Un phénomène connu pour les jumeaux
Par ailleurs, le risque que ces enfants fassent un petit poids à la naissance (moins de 2,5 kg) augmentait de 13%, et celui qu’il fasse un très petit poids (moins de 1,5 kg) était supérieur de 25%.
Ces grossesses simples sont issues de fécondations in vitro au cours desquelles l’équipe soignante a implanté soit un seul embryon (on parle alors de transfert mono-embryonnaire) ou deux embryons, mais l’un d’eux ne s’est pas développé.
Des études précédentes avaient déjà souligné le risque accru de naissances prématurées et de faible poids après une FIV, mais seulement dans le cas de grossesses gémellaires. Or celles-ci sont fréquentes en cas de fécondation in vitro.
L’équipe suédoise de Göteborg constate par ailleurs que les grossesses simples issues de FIV, notamment lors de transferts mono-embryonnaires, donnent lieu à plus de complications placentaires. Toutefois, cela pourrait s’expliquer par la meilleure surveillance échographique appliquée aux grossesses par FIV.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Pauline Fréour (lefigaro.fr)
28/12/2010 | Mise à jour : 19:56 Réactions (16)
Les enfants issus d’une grossesse simple obtenue par fécondation in vitro ont plus de risques de naître prématurément ou de faire un petit poids à la naissance, révèle une étude parue dans la revue Human reproduction.
Une équipe de chercheurs de l’université de Göteborg en Suède ont comparé les 13.544 naissances issues de FIV entre 2002 et 2006 en Suède aux 587.009 naissances issues de grossesses spontanées pendant la même période.
Les enfants nés de grossesse simple après une FIV présentaient 67% de risques supplémentaires de naître prématurément avant 28 semaines et 15% de risques en plus de naître avant 37 semaines.
Un phénomène connu pour les jumeaux
Par ailleurs, le risque que ces enfants fassent un petit poids à la naissance (moins de 2,5 kg) augmentait de 13%, et celui qu’il fasse un très petit poids (moins de 1,5 kg) était supérieur de 25%.
Ces grossesses simples sont issues de fécondations in vitro au cours desquelles l’équipe soignante a implanté soit un seul embryon (on parle alors de transfert mono-embryonnaire) ou deux embryons, mais l’un d’eux ne s’est pas développé.
Des études précédentes avaient déjà souligné le risque accru de naissances prématurées et de faible poids après une FIV, mais seulement dans le cas de grossesses gémellaires. Or celles-ci sont fréquentes en cas de fécondation in vitro.
L’équipe suédoise de Göteborg constate par ailleurs que les grossesses simples issues de FIV, notamment lors de transferts mono-embryonnaires, donnent lieu à plus de complications placentaires. Toutefois, cela pourrait s’expliquer par la meilleure surveillance échographique appliquée aux grossesses par FIV.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
- cristalia-cinderella
- Insatiable
- Messages : 612
- Inscription : 14 nov. 2010 22:03
Re: Actualités pour le concours 2011
10 médicaments à retirer du marché
Tous les produits pharmaceutiques ont des effets secondaires, mais, pour ceux-ci, les risques encourus sont trop importants. L'Express a dressé cette liste à partir des investigations de la revue Prescrire et avec l'aide d'un spécialiste, le Pr Giroud.
Le scandale du Mediator a braqué les projecteurs sur la revue médicale indépendante Prescrire, poil à gratter des firmes pharmaceutiques et des autorités de santé. C'est en lisant ce mensuel que le Dr Irène Frachon, à l'origine des révélations dans cette affaire, s'est inquiétée pour la première fois des effets indésirables du médicament. Financée par ses 29 000 abonnés, la rédaction analyse à la loupe tous les médicaments vendus en France. Les médecins ou les pharmaciens qui la composent n'ont aucun lien (ni direct ni indirect) avec un laboratoire. Ils passent au crible, pour chaque molécule, l'ensemble des études cliniques, des articles scientifiques et des informations disponibles.
Tous les produits pharmaceutiques produisent des effets secondaires. Se fondant sur ce travail d'une rigueur exemplaire, L'Express a identifié ceux dont le rapport bénéfices-risques est clairement défavorable. Autrement dit, les avantages apportés ne sont pas suffisants comparés aux dangers auxquels ils exposent. Cette liste a ensuite été soumise à l'avis du Pr Jean-Paul Giroud, pharmacologue, membre de l'Académie nationale de médecine. Autorité morale et scientifique en matière de sécurité des médicaments, il n'a aucun lien avec les laboratoires et siège aux commissions d'autorisation de mise sur le marché (AMM) et de pharmacovigilance. A l'heure où Pfizer retire son remède contre l'hypertension artérielle pulmonaire, Thelin, L'Express livre les noms des dix médicaments contestables (présentés dans l'ordre alphabétique) qui ne devraient pas être sur le marché. De même que leurs versions génériques.
Actos
Indication: traitement du diabète de type 2, dit "gras"
Le diabète de type 2 est une maladie de société aux complications graves. Une nouvelle famille de molécules, les glitazones, promet d'augmenter la sensibilité des patients à l'insuline. Mais la liste de leurs effets indésirables graves ne cesse de s'allonger: oedèmes maculaires, fractures osseuses chez les femmes, insuffisances cardiaques. Le 3 novembre, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) annonçait le retrait de l'un d'eux, l'Avandia (GlaxoSmithKline). En dépit d'une efficacité jugée "faible" par la Haute Autorité de santé et de risques accrus de cancers de la vessie, Actos, lui, est toujours remboursé à 65%.
Contacté, le fabricant, Takeda, répond: "Actos appartient à la même classe pharmacologique qu'Avandia, mais il n'a pas les mêmes indications et présente des effets différents. Actuellement, Takeda soutient deux études visant à analyser la relation entre Actos et le cancer de la vessie."
Adartrel
Indication : syndrome des jambes sans repos
L'Adartrel (GSK), une molécule utilisée à fortes doses dans la maladie de Parkinson, expose à des effets indésirables pénibles (nausées, comportements impulsifs, libido exacerbée, hallucinations ou paranoïa) et d'autres, graves (syncopes), alors qu'il s'agit au départ de résoudre un problème bénin de sommeil perturbé. De plus, il existe un risque de voir augmenter les symptômes, après une première phase d'amélioration.
Contacté, le fabricant, GlaxoSmithKline, n'a pas répondu.
Di-Antalvic
Indication: antidouleur
Le Di-Antalvic est un mélange savant de dextropropoxyphène et de paracétamol vendu depuis plus de quarante ans et censé être plus efficace contre la douleur que le paracétamol seul (type Doliprane). Cette supériorité n'a cependant jamais été démontrée. En revanche, les risques de surdosage, fréquents en cas de douleurs aiguës ou chroniques, peuvent être lourds, allant du trouble psychiatrique et cardiovasculaire... à l'arrêt cardiaque. Alertées par plusieurs centaines d'overdoses mortelles (volontaires ou accidentelles) survenues dans leur pays, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont interdit tous les médicaments de ce type il y a plusieurs années. L'Europe leur a emboîté le pas en juin 2010, puis les Etats-Unis le 19 novembre. Fabriqué par un laboratoire national, le Di-Antalvic est remboursé en France à 65%. Annoncé une première fois en mai, puis en juillet, son retrait définitif est programmé... pour septembre 2011 au plus tard.
Contacté, le fabricant, Sanofi-Aventis, répond: "Cette période de retrait progressif a été jugée nécessaire par les autorités de santé européennes pour préparer les médecins à une autre stratégie de prise en charge de la douleur de leurs patients."
Hexaquine
Indication : crampes musculaires
Ce médicament contient de la quinine, une substance utilisée efficacement contre le paludisme mais aux effets secondaires graves: troubles du rythme cardiaque, baisse du nombre de plaquettes, réactions allergiques sévères. Près d'une centaine de morts ont été attribuées à la quinine aux Etats-Unis, où elle n'est plus prescrite contre les crampes depuis 1995. L'été dernier encore, la Food and Drugs Administration (FDA) le martelait: ce trouble, bénin et temporaire, ne justifie pas l'usage d'une substance si dangereuse. En France, aucun autre traitement n'existe contre les crampes, où l'efficacité de l'Hexaquine a été jugée "faible" par la Haute Autorité de santé. Cependant, il est toujours autorisé dans cette indication et partiellement remboursé (à 15%).
Contacté, le fabricant, le Laboratoire du Gomenol, répond: "L'Hexaquine contient de la quinine à faible dose. Contrairement aux Etats-Unis, il a toujours été prescrit sur ordonnance, en fonction de la gravité des douleurs, du poids et de la taille des patients."
Intrinsa
Indication : baisse du désir chez les femmes après ablation des ovaires et de l'utérus
Présenté comme le nouveau Viagra féminin, ce patch à la testostérone n'a pas été autorisé aux Etats-Unis en raison de sa faible efficacité sur la libido féminine, mais aussi, et surtout, de ses nombreux effets indésirables : virilisation (pilosité aggravée, voix rauque), acné, troubles hépatiques et cardiovasculaires, prise de poids. Il a toutefois été autorisé en France début 2007 pour les femmes artificiellement ménopausées après l'ablation chirurgicale des ovaires et de l'utérus. A la lumière des dernières études, cette prise de risque semble inutile. D'autant que les effets du médicament à long terme, notamment les risques de cancer du sein, n'ont pas été évalués.
Contacté, le fabricant, Warner Chilcott, répond: "Seules 500 patientes sont traitées par Intrinsa après une ablation des ovaires et de l'utérus. Celles qui l'utilisent en dehors de cette indication s'exposent évidemment au surdosage."
Ketek
Indication : infections respiratoires
Ketek n'a pas d'efficacité clinique supérieure à d'autres antibiotiques (famille des macrolides) alors qu'il expose à de nombreux risques pour la santé en cas d'association avec d'autres médicaments. Par ailleurs, les réévaluations conduites par les autorités européennes en 2006 et en 2007 concluent que plusieurs graves effets secondaires sont retrouvés plus fréquemment : le risque d'aggravation d'une myasthénie (faiblesse musculaire), de pertes de connaissance, de troubles visuels, de troubles du rythme cardiaque et d'atteintes hépatiques.
Contacté, le fabricant, Sanofi-Aventis, répond: "Les autorités de santé européennes (Emea) ont confirmé une réévaluation du rapport bénéfice-risque favorable pour le Ketek en 2006 et en 2007, en précisant les précautions supplémentaires d'usage à respecter."
Nexen
Indications : arthrose et règles douloureuses
Nexen est à l'origine de troubles du foie parfois mortels, connus depuis de nombreuses années. La Finlande et l'Espagne l'ont retiré du marché dès 2002 à la suite de cas d'hépatites fulminantes. L'Irlande a suivi en 2007. Les autorités européennes réévaluent actuellement cet antidouleur pour la troisième fois. Le fabricant est chargé de recenser les cas de greffes du foie qui pourraient être liées au Nexen. Les mêmes instances ont pourtant déjà reconnu clairement, l'an dernier, un surcroît de troubles hépatiques graves provoqués par ce médicament.
Contacté, le fabricant, Thérabel Lucien Pharma, répond: "La troisième enquête de l'Agence européenne des médicaments (Emea) a pour objectif une évaluation globale du rapport bénéfice-risque de la molécule, dont seul le potentiel hépato-toxique avait jusque-là été investigué par les experts européens."
Vastarel
Indications : vertiges, acouphènes, angines de poitrine, troubles du champ visuel
Commercialisé depuis plus de quarante ans, ce médicament très utilisé par les patients âgés a vu ses indications thérapeutiques s'étendre au fil du temps, sans preuves solides de son efficacité. Depuis une dizaine d'années, en revanche, plusieurs effets indésirables inquiétants ont été observés: tremblements, troubles de la marche et des jambes sans repos, syndromes parkinsoniens. Délivré sur ordonnance, il est remboursé à 35%.
Contacté, le fabricant, Servier, n'a pas souhaité répondre.
Zyprexa
Indications : schizophrénie et troubles bipolaires
Le fabricant a reconnu, en 2003, que le Zyprexa pouvait provoquer une obésité sévère. En 2007, il a précisé sur les notices des boîtes vendues aux Etats-Unis que la survenue d'une hyperglycémie (taux de sucre trop élevé dans le sang, l'un des symptômes du diabète) était plus fréquente qu'avec d'autres médicaments de la même génération (type Solian ou Risperdal). C'est là tout le problème, s'agissant d'un traitement au long cours, voire à vie. Plus de 28 000 patients américains ont été indemnisés par la firme pour obésité, hyperglycémie ou diabète.
Contacté, le fabricant, Lilly Fr ance, répond:"Les effets secondaires concernant la prise de poids sont connus et mentionnés dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP), tel qu'il figure dans le Vidal depuis l'AMM initiale de septembre 1996. Les risques d'hyperglycémie et de diabète ont aussi été mentionnés dès juillet 1999. De plus, le RCP a été régulièrement mis à jour afin de préciser, voire de renforcer, la mention de certains effets indésirables comme le risque de prise de poids, ou de survenue d'anomalies lipidiques, d'hyperglycémie, voire de diabète."
Zyban
Indication : sevrage tabagique
Les bénéfices du Zyban (GSK), une substance proche des anorexigènes amphétaminiques comme le Mediator, sont incertains et, au mieux, très modestes, alors que des effets indésirables graves sont, eux, avérés, comme l'hypertension artérielle. Ce médicament n'apparaît pas plus efficace que les gommes à mâcher ou les patchs à base de nicotine, qui présentent moins d'effets indésirables.
Contacté, le fabricant, GlaxoSmithKline, n'a pas répondu.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Tous les produits pharmaceutiques ont des effets secondaires, mais, pour ceux-ci, les risques encourus sont trop importants. L'Express a dressé cette liste à partir des investigations de la revue Prescrire et avec l'aide d'un spécialiste, le Pr Giroud.
Le scandale du Mediator a braqué les projecteurs sur la revue médicale indépendante Prescrire, poil à gratter des firmes pharmaceutiques et des autorités de santé. C'est en lisant ce mensuel que le Dr Irène Frachon, à l'origine des révélations dans cette affaire, s'est inquiétée pour la première fois des effets indésirables du médicament. Financée par ses 29 000 abonnés, la rédaction analyse à la loupe tous les médicaments vendus en France. Les médecins ou les pharmaciens qui la composent n'ont aucun lien (ni direct ni indirect) avec un laboratoire. Ils passent au crible, pour chaque molécule, l'ensemble des études cliniques, des articles scientifiques et des informations disponibles.
Tous les produits pharmaceutiques produisent des effets secondaires. Se fondant sur ce travail d'une rigueur exemplaire, L'Express a identifié ceux dont le rapport bénéfices-risques est clairement défavorable. Autrement dit, les avantages apportés ne sont pas suffisants comparés aux dangers auxquels ils exposent. Cette liste a ensuite été soumise à l'avis du Pr Jean-Paul Giroud, pharmacologue, membre de l'Académie nationale de médecine. Autorité morale et scientifique en matière de sécurité des médicaments, il n'a aucun lien avec les laboratoires et siège aux commissions d'autorisation de mise sur le marché (AMM) et de pharmacovigilance. A l'heure où Pfizer retire son remède contre l'hypertension artérielle pulmonaire, Thelin, L'Express livre les noms des dix médicaments contestables (présentés dans l'ordre alphabétique) qui ne devraient pas être sur le marché. De même que leurs versions génériques.
Actos
Indication: traitement du diabète de type 2, dit "gras"
Le diabète de type 2 est une maladie de société aux complications graves. Une nouvelle famille de molécules, les glitazones, promet d'augmenter la sensibilité des patients à l'insuline. Mais la liste de leurs effets indésirables graves ne cesse de s'allonger: oedèmes maculaires, fractures osseuses chez les femmes, insuffisances cardiaques. Le 3 novembre, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) annonçait le retrait de l'un d'eux, l'Avandia (GlaxoSmithKline). En dépit d'une efficacité jugée "faible" par la Haute Autorité de santé et de risques accrus de cancers de la vessie, Actos, lui, est toujours remboursé à 65%.
Contacté, le fabricant, Takeda, répond: "Actos appartient à la même classe pharmacologique qu'Avandia, mais il n'a pas les mêmes indications et présente des effets différents. Actuellement, Takeda soutient deux études visant à analyser la relation entre Actos et le cancer de la vessie."
Adartrel
Indication : syndrome des jambes sans repos
L'Adartrel (GSK), une molécule utilisée à fortes doses dans la maladie de Parkinson, expose à des effets indésirables pénibles (nausées, comportements impulsifs, libido exacerbée, hallucinations ou paranoïa) et d'autres, graves (syncopes), alors qu'il s'agit au départ de résoudre un problème bénin de sommeil perturbé. De plus, il existe un risque de voir augmenter les symptômes, après une première phase d'amélioration.
Contacté, le fabricant, GlaxoSmithKline, n'a pas répondu.
Di-Antalvic
Indication: antidouleur
Le Di-Antalvic est un mélange savant de dextropropoxyphène et de paracétamol vendu depuis plus de quarante ans et censé être plus efficace contre la douleur que le paracétamol seul (type Doliprane). Cette supériorité n'a cependant jamais été démontrée. En revanche, les risques de surdosage, fréquents en cas de douleurs aiguës ou chroniques, peuvent être lourds, allant du trouble psychiatrique et cardiovasculaire... à l'arrêt cardiaque. Alertées par plusieurs centaines d'overdoses mortelles (volontaires ou accidentelles) survenues dans leur pays, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse ont interdit tous les médicaments de ce type il y a plusieurs années. L'Europe leur a emboîté le pas en juin 2010, puis les Etats-Unis le 19 novembre. Fabriqué par un laboratoire national, le Di-Antalvic est remboursé en France à 65%. Annoncé une première fois en mai, puis en juillet, son retrait définitif est programmé... pour septembre 2011 au plus tard.
Contacté, le fabricant, Sanofi-Aventis, répond: "Cette période de retrait progressif a été jugée nécessaire par les autorités de santé européennes pour préparer les médecins à une autre stratégie de prise en charge de la douleur de leurs patients."
Hexaquine
Indication : crampes musculaires
Ce médicament contient de la quinine, une substance utilisée efficacement contre le paludisme mais aux effets secondaires graves: troubles du rythme cardiaque, baisse du nombre de plaquettes, réactions allergiques sévères. Près d'une centaine de morts ont été attribuées à la quinine aux Etats-Unis, où elle n'est plus prescrite contre les crampes depuis 1995. L'été dernier encore, la Food and Drugs Administration (FDA) le martelait: ce trouble, bénin et temporaire, ne justifie pas l'usage d'une substance si dangereuse. En France, aucun autre traitement n'existe contre les crampes, où l'efficacité de l'Hexaquine a été jugée "faible" par la Haute Autorité de santé. Cependant, il est toujours autorisé dans cette indication et partiellement remboursé (à 15%).
Contacté, le fabricant, le Laboratoire du Gomenol, répond: "L'Hexaquine contient de la quinine à faible dose. Contrairement aux Etats-Unis, il a toujours été prescrit sur ordonnance, en fonction de la gravité des douleurs, du poids et de la taille des patients."
Intrinsa
Indication : baisse du désir chez les femmes après ablation des ovaires et de l'utérus
Présenté comme le nouveau Viagra féminin, ce patch à la testostérone n'a pas été autorisé aux Etats-Unis en raison de sa faible efficacité sur la libido féminine, mais aussi, et surtout, de ses nombreux effets indésirables : virilisation (pilosité aggravée, voix rauque), acné, troubles hépatiques et cardiovasculaires, prise de poids. Il a toutefois été autorisé en France début 2007 pour les femmes artificiellement ménopausées après l'ablation chirurgicale des ovaires et de l'utérus. A la lumière des dernières études, cette prise de risque semble inutile. D'autant que les effets du médicament à long terme, notamment les risques de cancer du sein, n'ont pas été évalués.
Contacté, le fabricant, Warner Chilcott, répond: "Seules 500 patientes sont traitées par Intrinsa après une ablation des ovaires et de l'utérus. Celles qui l'utilisent en dehors de cette indication s'exposent évidemment au surdosage."
Ketek
Indication : infections respiratoires
Ketek n'a pas d'efficacité clinique supérieure à d'autres antibiotiques (famille des macrolides) alors qu'il expose à de nombreux risques pour la santé en cas d'association avec d'autres médicaments. Par ailleurs, les réévaluations conduites par les autorités européennes en 2006 et en 2007 concluent que plusieurs graves effets secondaires sont retrouvés plus fréquemment : le risque d'aggravation d'une myasthénie (faiblesse musculaire), de pertes de connaissance, de troubles visuels, de troubles du rythme cardiaque et d'atteintes hépatiques.
Contacté, le fabricant, Sanofi-Aventis, répond: "Les autorités de santé européennes (Emea) ont confirmé une réévaluation du rapport bénéfice-risque favorable pour le Ketek en 2006 et en 2007, en précisant les précautions supplémentaires d'usage à respecter."
Nexen
Indications : arthrose et règles douloureuses
Nexen est à l'origine de troubles du foie parfois mortels, connus depuis de nombreuses années. La Finlande et l'Espagne l'ont retiré du marché dès 2002 à la suite de cas d'hépatites fulminantes. L'Irlande a suivi en 2007. Les autorités européennes réévaluent actuellement cet antidouleur pour la troisième fois. Le fabricant est chargé de recenser les cas de greffes du foie qui pourraient être liées au Nexen. Les mêmes instances ont pourtant déjà reconnu clairement, l'an dernier, un surcroît de troubles hépatiques graves provoqués par ce médicament.
Contacté, le fabricant, Thérabel Lucien Pharma, répond: "La troisième enquête de l'Agence européenne des médicaments (Emea) a pour objectif une évaluation globale du rapport bénéfice-risque de la molécule, dont seul le potentiel hépato-toxique avait jusque-là été investigué par les experts européens."
Vastarel
Indications : vertiges, acouphènes, angines de poitrine, troubles du champ visuel
Commercialisé depuis plus de quarante ans, ce médicament très utilisé par les patients âgés a vu ses indications thérapeutiques s'étendre au fil du temps, sans preuves solides de son efficacité. Depuis une dizaine d'années, en revanche, plusieurs effets indésirables inquiétants ont été observés: tremblements, troubles de la marche et des jambes sans repos, syndromes parkinsoniens. Délivré sur ordonnance, il est remboursé à 35%.
Contacté, le fabricant, Servier, n'a pas souhaité répondre.
Zyprexa
Indications : schizophrénie et troubles bipolaires
Le fabricant a reconnu, en 2003, que le Zyprexa pouvait provoquer une obésité sévère. En 2007, il a précisé sur les notices des boîtes vendues aux Etats-Unis que la survenue d'une hyperglycémie (taux de sucre trop élevé dans le sang, l'un des symptômes du diabète) était plus fréquente qu'avec d'autres médicaments de la même génération (type Solian ou Risperdal). C'est là tout le problème, s'agissant d'un traitement au long cours, voire à vie. Plus de 28 000 patients américains ont été indemnisés par la firme pour obésité, hyperglycémie ou diabète.
Contacté, le fabricant, Lilly Fr ance, répond:"Les effets secondaires concernant la prise de poids sont connus et mentionnés dans le résumé des caractéristiques du produit (RCP), tel qu'il figure dans le Vidal depuis l'AMM initiale de septembre 1996. Les risques d'hyperglycémie et de diabète ont aussi été mentionnés dès juillet 1999. De plus, le RCP a été régulièrement mis à jour afin de préciser, voire de renforcer, la mention de certains effets indésirables comme le risque de prise de poids, ou de survenue d'anomalies lipidiques, d'hyperglycémie, voire de diabète."
Zyban
Indication : sevrage tabagique
Les bénéfices du Zyban (GSK), une substance proche des anorexigènes amphétaminiques comme le Mediator, sont incertains et, au mieux, très modestes, alors que des effets indésirables graves sont, eux, avérés, comme l'hypertension artérielle. Ce médicament n'apparaît pas plus efficace que les gommes à mâcher ou les patchs à base de nicotine, qui présentent moins d'effets indésirables.
Contacté, le fabricant, GlaxoSmithKline, n'a pas répondu.
L'express.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2011-2014 George Daumézon Lille
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Stage S1 : long séjour en gériatrie
Re: Actualités pour le concours 2011
«Les conflits d'intérêts sont palpables» dans l'affaire du Mediator
52 réactions
Irène Frachon, qui a fait éclater l'affaire du Mediator. (© AFP Thomas Samson)
«J’étais sans doute Bécassine!», a estimé la praticienne brestoise Irène Frachon, à l’origine du retrait du Mediator, dans une interview au mensuel «Bretons» où elle relève «une certaine forme de condescendance» envers elle, lors de son enquête sur le médicament.
«Au niveau national, il y a eu une certaine forme de condescendance à mon endroit. Notamment de la part de la communauté de cardiologie», souligne le Dr Frachon.
«J’étais sans doute Bécassine, pneumologue en plus!», relève le Dr Frachon, praticienne hospitalière au CHU de Brest, dans l’édition de janvier du mensuel.
«Mais c’est ce qui m’a permis d’agir. De me mettre pas mal de cardiologues à dos, ça ne me posait pas de problème», affirme-t-elle, en soulignant que «tout l’hôpital» de Brest était derrière elle, lors de son investigation.
Irène Frachon assure aussi que «parmi les responsables des autorités sanitaires, parmi la communauté pharmacologique et cardiologique, il y a des personnes proches» du laboratoire pharmaceutique Servier qui produisait le Mediator, accusé d’avoir causé des centaines de décès. «Les conflits d’intérêt sont palpables», selon elle.
«Des journaux comme Le Panorama du médecin ou Le Quotidien du médecin ont accepté de publier des communiqués de défense du médicament, mais ils sont en grande partie à la solde des labos», poursuit Irène Frachon.
Le «désastre sanitaire» du Mediator est «dégueulasse pour ceux qui en ont consommé, à commencer par toutes ces femmes un peu fortes souvent issues de milieux défavorisés et démunies», a-t-elle regretté.
Le Mediator (benfluorex), médicament destiné aux diabétiques en surpoids et détourné comme coupe-faim, a été commercialisé en France par les laboratoires Servier de 1976 à novembre 2009, date de son retrait du marché.
Utilisé par 5 millions de personnes, il pourrait être responsable d’au moins 500 à 2.000 décès. Il provoque un surrisque de valvulopathies, de graves atteintes cardiaques. L’hypertension artérielle pulmonaire est une autre de ses complications, moins fréquente.
(Source AFP)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
52 réactions
Irène Frachon, qui a fait éclater l'affaire du Mediator. (© AFP Thomas Samson)
«J’étais sans doute Bécassine!», a estimé la praticienne brestoise Irène Frachon, à l’origine du retrait du Mediator, dans une interview au mensuel «Bretons» où elle relève «une certaine forme de condescendance» envers elle, lors de son enquête sur le médicament.
«Au niveau national, il y a eu une certaine forme de condescendance à mon endroit. Notamment de la part de la communauté de cardiologie», souligne le Dr Frachon.
«J’étais sans doute Bécassine, pneumologue en plus!», relève le Dr Frachon, praticienne hospitalière au CHU de Brest, dans l’édition de janvier du mensuel.
«Mais c’est ce qui m’a permis d’agir. De me mettre pas mal de cardiologues à dos, ça ne me posait pas de problème», affirme-t-elle, en soulignant que «tout l’hôpital» de Brest était derrière elle, lors de son investigation.
Irène Frachon assure aussi que «parmi les responsables des autorités sanitaires, parmi la communauté pharmacologique et cardiologique, il y a des personnes proches» du laboratoire pharmaceutique Servier qui produisait le Mediator, accusé d’avoir causé des centaines de décès. «Les conflits d’intérêt sont palpables», selon elle.
«Des journaux comme Le Panorama du médecin ou Le Quotidien du médecin ont accepté de publier des communiqués de défense du médicament, mais ils sont en grande partie à la solde des labos», poursuit Irène Frachon.
Le «désastre sanitaire» du Mediator est «dégueulasse pour ceux qui en ont consommé, à commencer par toutes ces femmes un peu fortes souvent issues de milieux défavorisés et démunies», a-t-elle regretté.
Le Mediator (benfluorex), médicament destiné aux diabétiques en surpoids et détourné comme coupe-faim, a été commercialisé en France par les laboratoires Servier de 1976 à novembre 2009, date de son retrait du marché.
Utilisé par 5 millions de personnes, il pourrait être responsable d’au moins 500 à 2.000 décès. Il provoque un surrisque de valvulopathies, de graves atteintes cardiaques. L’hypertension artérielle pulmonaire est une autre de ses complications, moins fréquente.
(Source AFP)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
La grippe A de retour en France
------------------------
En cette fin d'année, un premier cas de grippe A a été diagnostiqué sur le territoire français. Il s'agirait de la souche A H1N1 de 2009, selon un médecin.
Le tout premier cas de grippe A due au virus H1N1 a été diagnostiqué et confirmé en France. Le Docteur Gilles Brunot, membre du Grog (Groupe régional d'observation de la grippe) a ainsi déclaré : "Il s'agit de la souche A H1N1 de 2009. Le prélèvement a été effectué sur un enfant de 5 ans, dans le quartier des Glonnières, au Mans. Trois types de virus circulent, dont celui H1N1, qui, a priori, garde toute sa virulence". Une annonce qui intervient alors que les Français rechignent à se faire vacciner cette année, et cela alors qu'il est recommandé aux femmes enceintes et aux personnes âgées et fragiles de se prémunir contre cette infection.
Le virus de la grippe touche particulièrement les régions du nord de la France cette année. Il est ainsi particulièrement présent dans le Pas-de-Calais, la Normandie et l'Ile-de-France. A noter qu'il faut dix à quinze jours après le vaccin pour être totalement immunisé contre le virus.
Sources : Maxisciences.comÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
------------------------
En cette fin d'année, un premier cas de grippe A a été diagnostiqué sur le territoire français. Il s'agirait de la souche A H1N1 de 2009, selon un médecin.
Le tout premier cas de grippe A due au virus H1N1 a été diagnostiqué et confirmé en France. Le Docteur Gilles Brunot, membre du Grog (Groupe régional d'observation de la grippe) a ainsi déclaré : "Il s'agit de la souche A H1N1 de 2009. Le prélèvement a été effectué sur un enfant de 5 ans, dans le quartier des Glonnières, au Mans. Trois types de virus circulent, dont celui H1N1, qui, a priori, garde toute sa virulence". Une annonce qui intervient alors que les Français rechignent à se faire vacciner cette année, et cela alors qu'il est recommandé aux femmes enceintes et aux personnes âgées et fragiles de se prémunir contre cette infection.
Le virus de la grippe touche particulièrement les régions du nord de la France cette année. Il est ainsi particulièrement présent dans le Pas-de-Calais, la Normandie et l'Ile-de-France. A noter qu'il faut dix à quinze jours après le vaccin pour être totalement immunisé contre le virus.
Sources : Maxisciences.comÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2012-2015 CRF Toulouse
dernière ligne droite
dernière ligne droite

Re: Actualités pour le concours 2011
Le Pr Harousseau nommé à la tête de la Haute autorité de santé
-------------------------------
Jean-Luc Harousseau, nommé par Nicolas Sarkozy, remplacera à la présidence de la Haute autorité de santé (HAS) le Pr Laurent Degos. Le mandat de ce dernier était arrivé à son terme début décembre.
Le Pr Haurousseau, spécialiste d'onco-hématologie "internationalement reconnu" précise l'Elysée dans un communiqué, est actuellement directeur général du Centre de lutte contre le cancer de Nantes.
Sa nomination à la tête de la HAS "sera soumise pour avis à l'Assemblée nationale et au Sénat dans les tous prochains jours", ajoute le communiqué, soulignant que, par ailleurs, Nicolas Sarkozy a nommé le Dr Jean-François Thébaut en qualité de membre du collège de la HAS.
La HAS, créée par une loi de 2004, est notamment chargée d'évaluer scientifiquement l'intérêt médical des médicaments, des dispositifs médicaux et des actes professionnels et de proposer ou non leur remboursement par l'assurance maladie.
L'autorité s'occupe également de promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et des usagers de santé ainsi que d'améliorer la qualité des soins. Elle héberge la Commission de transparence du médicament.
Sources : Lexpress.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
-------------------------------
Jean-Luc Harousseau, nommé par Nicolas Sarkozy, remplacera à la présidence de la Haute autorité de santé (HAS) le Pr Laurent Degos. Le mandat de ce dernier était arrivé à son terme début décembre.
Le Pr Haurousseau, spécialiste d'onco-hématologie "internationalement reconnu" précise l'Elysée dans un communiqué, est actuellement directeur général du Centre de lutte contre le cancer de Nantes.
Sa nomination à la tête de la HAS "sera soumise pour avis à l'Assemblée nationale et au Sénat dans les tous prochains jours", ajoute le communiqué, soulignant que, par ailleurs, Nicolas Sarkozy a nommé le Dr Jean-François Thébaut en qualité de membre du collège de la HAS.
La HAS, créée par une loi de 2004, est notamment chargée d'évaluer scientifiquement l'intérêt médical des médicaments, des dispositifs médicaux et des actes professionnels et de proposer ou non leur remboursement par l'assurance maladie.
L'autorité s'occupe également de promouvoir les bonnes pratiques et le bon usage des soins auprès des professionnels de santé et des usagers de santé ainsi que d'améliorer la qualité des soins. Elle héberge la Commission de transparence du médicament.
Sources : Lexpress.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
ESI 2012-2015 CRF Toulouse
dernière ligne droite
dernière ligne droite

Re: Actualités pour le concours 2011
Diabète de Type 1: une innovation à l'étude
Monique LASRY, (Diététicienne) ( carevox.fr )
Diabète de type 1 : un projet plutôt innovant visant à protéger les cellules du pancréas productrices d’insuline (cellules bêta).
L'insuline est une hormone hypoglycemiante elle fait baisser le taux de sucre dans le sang et fait rentrer ce glucose dans le cellules afin de l'utiliser ;
Le diabète de type1 ou diabete insulino-dependant survient lorsqu'il y a destruction des cellules productrices d'insuline du pancreas et que le nombre restant descend au dessous du seuil critique de 20%. C'est une maladie auto-immune, les anticorps anti ilôts de langerhans(du pancreas) s'attaquant donc au cellules productrices d'insuline.
Le traitement classique consiste en l'injection d'insuline puisque le corps n'en produit plus ou plus assez. Il existe aussi des greffes du pancreas qui ne sont pas un acte anodin.
Ce projet, assez peu détaillé dans l'article mais plutôt original propose de proteger les cellules qui restent "dans une chambre de diffusion perméable au passage des nutriments et à la production d'insuline tout en constituant une barrière efficace, empêchant le passage d'anticorps à l'origine de la destruction des îlots."
Ce travail serait réalisé par un "organoïde" soit un" organe artificiel intelligent proche du fonctionnement biologique"
Une espèce de muraille anti-envahisseur donc, pour supléer au manque d'auto- défense de l'organisme concernant les cellules de son pancreas. Murclipart
Il ne s'agit pour l'instant que d'un prototype ,à suivre avec interet s'il peut delivrer les patients de la contrainte de l'insulineÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Monique LASRY, (Diététicienne) ( carevox.fr )
Diabète de type 1 : un projet plutôt innovant visant à protéger les cellules du pancréas productrices d’insuline (cellules bêta).
L'insuline est une hormone hypoglycemiante elle fait baisser le taux de sucre dans le sang et fait rentrer ce glucose dans le cellules afin de l'utiliser ;
Le diabète de type1 ou diabete insulino-dependant survient lorsqu'il y a destruction des cellules productrices d'insuline du pancreas et que le nombre restant descend au dessous du seuil critique de 20%. C'est une maladie auto-immune, les anticorps anti ilôts de langerhans(du pancreas) s'attaquant donc au cellules productrices d'insuline.
Le traitement classique consiste en l'injection d'insuline puisque le corps n'en produit plus ou plus assez. Il existe aussi des greffes du pancreas qui ne sont pas un acte anodin.
Ce projet, assez peu détaillé dans l'article mais plutôt original propose de proteger les cellules qui restent "dans une chambre de diffusion perméable au passage des nutriments et à la production d'insuline tout en constituant une barrière efficace, empêchant le passage d'anticorps à l'origine de la destruction des îlots."
Ce travail serait réalisé par un "organoïde" soit un" organe artificiel intelligent proche du fonctionnement biologique"
Une espèce de muraille anti-envahisseur donc, pour supléer au manque d'auto- défense de l'organisme concernant les cellules de son pancreas. Murclipart
Il ne s'agit pour l'instant que d'un prototype ,à suivre avec interet s'il peut delivrer les patients de la contrainte de l'insulineÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.