Antidepresseurs et culpabilitè

[christèle]

Pour en revenir au sujet principal... (quoi ça dériverait ici? meuh non!)

Perso, j'ai commencé mes études ESI en Février, à cette époque j'étais encore sous AD, anxio, somnifères, neuro (tercian pour dodo).
Aujourd'hui, je suis tjs ESI, mais
AD en dose de sevrage,
anxio: ben depuis bientôt deux semaines je n'en prends plus du tout. (vous avez le droit de me féliciter)
somnifères: bon ben ça, c'est ou rien et 2h de sommeil, ou ça et 7h de sommeil, mais bon j'essaie de baisser les doses, je pense aller au centre d'exploration du sommeil pour voir vraiment d'où vient cette insomnie chronique.

CCL: tout est possible, enfin dans ce cas particulier.

CCL2: c'est quand même mieux d'aimer la vie sans pilules jaune rose, verte bleue etc etc

[Leopold Anasthase]

AD en dose de sevrage,
anxio: ben depuis bientôt deux semaines je n'en prends plus du tout. (vous avez le droit de me féliciter)

Je vous félicite (si si).

[invite584]

Ceci dit ce post pose de façon criante le stress des études. Où en sommes nous arrivés (et c'est mon cas) d'être si stressé par nos études que nous devions recourir à la pharmacopée????
Signe des temps...

[Louvic@m]

Ceci dit ce post pose de façon criante le stress des études. Où en sommes nous arrivés (et c'est mon cas) d'être si stressé par nos études que nous devions recourir à la pharmacopée????
Signe des temps...

Je dirais qu'on fait rarement cette formation par hasard et que, par conséquent, quand on souhaite vivement réussir sa vie professionnelle selon ses aspirations, on se colle une pression du tonnerre!!!

Chez certaines personnes, le stress est un très bon stimulateur, chez d'autres, il a l'effet inverse...

Sans compter qu'on ne travaille pas avec des paperasses, on bosse avec des humains et nos actes ont forcéments des conséquences non négligeables

Ajoute à ça le vécu de chacun, qui est parfois douloureux et qui a tendance à remonter à la surface quand on est confronté à la souffrance de l'autre, ça fait quelques bonnes raisons d'avoir du mal parfois, et de ne pas toujours arriver à prendre sur soi

[christèle]

AD en dose de sevrage,
anxio: ben depuis bientôt deux semaines je n'en prends plus du tout. (vous avez le droit de me féliciter)

Je vous félicite (si si).

euh merci, ceci dit c'est comme la tabac ces trucs là, le sevrage c'est pas le plus facile, mais ç vaut surement le coup

[invite584]

You're right Louvc@m !
En fait nous choisissons une profession qui ne peut que nous apporter du stress en partageant la douleur des patients. Nous le savons mais nous l'acceptons puisque nous ne "faisons pas cette profession par hasard". Comme nous voulons être en harmonie avec nos idéaux dans notre profession, et que nous savons que nous pouvons échouer stress +++ Et par conséquent qd nous "n'assumons pas" pour X raisons, nous culpabilisons d'avoir recours à de la pharmacopée pour continuer notre rêve. Mais il existe d'autres moyens, les groupes de parole, supervisions, il existe des études interessantes sur une diminution du stresss des soignants par ces méthodes. dans notre ifsi nous avons des groupes de paroles, et j'ai de la chance le mien est mené par un enseignant ancien ISP et une remarquable psychologue. Ce qui m'a fortement aidé à "tenir" pendant ces trois ans.

[mamgozh]

Bonjour,

Je viens de lire vos différents posts concernant l'usage des antidépresseurs.
Je suis un peu effarée par certaines réponses.

1) les antidépresseurs n'entraînent aucune dépendance au contraire des benzodiazépines. Un traitement antidépresseur pour qu'il soit efficace, c'est minimum six mois de traitement à un an.
2) une dépression, ça se soigne avec à la fois un traitement adapté et un suivi avec un psychiatre et/ou un psychologue.
Les médicaments psychotropes ne doivent pas être pris à la légère..
Les benzo entrainent un effet de dépendance, des pertes de mémoire, une hyperexcitation si pris en surdose..

[invite584]

Effectivement Mamgozh.
Voici tout plein de sites officiels pour éclairer ce post

agmed.sante.gouv.fr/htm/10/antid/map.pdf

http://www.centres-pharmacodependance.net/

http://www.centres-pharmacodependance.net/grenoble/ORITHYE/index.html

http://afssaps.sante.fr/htm/10/pharma/pharma1.htm

http://www.etat-depressif.com/depression/verites/anti_dependance.htm

La dépendance pharmacologique est définie par l'OMS comme "un état psychique et parfois physique résultant de l'interaction entre l'organisme et une molécule chimique". Cette interaction se caractérise par des modifications qui engagent l'usager à poursuivre la prise de la substance chimique pour retrouver les effets psychiques d'une part, et éviter les effets de la privation d'autre part. La notion de dépendance est associée à celle d'accoutumance : nécessité d'augmenter progressivement les doses pour avoir le même effet.


Les antidépresseurs n'entraînent pas de dépendance.
Un syndrome de sevrage peut cependant survenir à l'arrêt brutal du traitement antidépresseur, associant les symptômes suivants, spontanément réversibles : anxiété, fatigue, troubles digestifs, maux de tête ; insomnie de sévérité variable ; excitation.

L'arrêt d'un traitement antidépresseur doit donc être progressif.
Le risque de rechute à l'arrêt prématuré d'un traitement antidépresseur ne doit pas être confondu avec une "dépendance" aux antidépresseurs.

Comme je l'ai precedemment dit je crois que la réaction de rejet que certains patients font à l'arrêt du tt par ATD est profondément un mécanisme de défense.

[cedr1c]

+1

juste aussi pour rajouter que quelquefois avec les benzo, il n'y a pas besoin d'augmenter les doses pour obtenir une exitation; certaines personnes font des reactions paradoxales aux bzd

[puer75]

Allez je me jette à l'eau !

Depuis un an environ, je suis suivie par un psychologue génial pour un état de mal être persistant, manque de confiance en moi et très mauvaise estime de moi même.
Mes MSP ne se passsent pas très bien car je panique littéralement et je perds complètement pied. la dernière MSP que j'ai apssé s'est soldée par une pseudo crise d'angoisse. J'ai failli quitter le service tellement j'étais mal.

J'ai rencontré ma référente hier qui me dit se faire du souci pour moi. pourtant j'essaye de faire ce que je peux...

Mon médecin m'a prescrit un anxiolytique à prendre pour les MSP pour arriver à me calmer un peu mais 'ai peur que ça ne marche pas ou, qu'au contraire, ça me "shoote"..

Tout ça pour dire que plusieurs étudiants se trouvent dans la même situation que nous et que ce n'est aps une honte. Nous avons le droit d'aller mal à un moment donné, cela ne nous empêchera pas d'être de bons soignants (enfin j'espère... )

[invite584]

Le problème mystique c'est que stresser te mène a l'echec et donc au stress qui mène à l'echec... Je comprends que ca n'ailles pas bien en fait. As tu des bon retours de tes patients parce que c'est ca qui est notre vraie drogue dont on ne peut se passer...

[puer75]

Le problème mystique c'est que stresser te mène a l'echec et donc au stress qui mène à l'echec... Je comprends que ca n'ailles pas bien en fait. As tu des bon retours de tes patients parce que c'est ca qui est notre vraie drogue dont on ne peut se passer...

Mes stages se passent très bien, j'ai de très bonnes appréciations. Les patients me font souvent des compliments, du genre "Vous ferez une bonne infirmière" etc... Tout au fond de moi, je sais que je suis capable de réussir (et je le veux ! Mon projet est de continuer et de devenir puéricultrice )

Mais je stresse car je déteste être observée, ça me rend mal à l'aise.... J'ai l'impression d'être jugée même si je sais que ce n'est pas moi que l'on juge mais mon comportement professionnel et les soins que je réalise... J'en ai parlé plusieurs fois avec ma référente. A chaque fois, on en arrive à la même conclusion mais ça n'empêche que je n'y arrive pas...

Mon dernier stage, c'était en réanimation pédiatrique (mon projet professionnel). C'était le premier stage dans lequel j'étais aussi à l'aise... Moi même j'hallucinais, j'étais bien dans ma peau et j'avais presque confiance en moi. Je faisais des soins seule sur des enfants pesant moins d'un kilo, je m'occupais d'enfants intubés et sédatés... Bref, j'étais dans mon élément et le reste venait tout seul...
Les IDE qui m'ont encadrée m'ont dit que j'avais réalisé un stage excellent, que j'éais très motivée et que j'arriverai à ce que je voulais. Elles m'ont également dit que j'étais responsable et professionnelle.. C'est pour cela que je sais, entre autre, que je peux réussir. J'adore ce métier et pour rien au monde, je ne ferais autre chose...

Mais le stress me parasite tellement su'il pourrait tout foutre en l'air... Il me reste 2 MSP + celle du DE.... On verra bien ! Mais j'ai peur que ça se passe comme les autres fois... C'est à dire gros stress, crise de larmes et gestes mal assurés donc mauvaise note au soin. Heureusement les DDS me sauvent à chaque fois...

En plus, dans ma promo, certains se moquent de ma réaction... Ah ben oui, c'est drôle de voir sa collègue pleurer tellement elle appréhende... Ca promet par la suite.
Je m'en prends plein la tête par certains qui m'appellent "la stressée"... Sauf qu'ils ne me connaissent pas et qu'ils ne savent pas les raisons profondes qui font que j'ai ce comportement (raisons que je n'exposerais pas sur ce forum)

[invite584]

Surtout pas malheureuse
Bon la situation est pas desespérée alors
L'important c'est ce retour des patients qui nous permet de "survivre" (c'est ce qui explique le bun out d'ailleurs-fatigue donc moins de retour donc fatigue donc désagréable avec les patients donc moins de retour...)
La c'est un stress "contextuel". Le fait est que a part un suivi psycho je vois pas ou ce que tu peux faire d'autres...
Peut être participer a un groupe de parole dans ton ifsi...
Moi c'est ma première nuit potable depuis des lustres, bravo le somnifère. Je me sens pateux ce matin mais comme le somnifère a une action de 6H c'est pas lui (couché a minuit levé 9H30) c'est le manque de sommeil accumulé.
Bon courage mystiq!
Et n'hesite pas a me contacter en mp si besoin. Ciao

[puer75]

En plus, comme je suis crevée (vacances fatiguantes + boulot comme AS), ça n'arrange rien et les nerfs prennent le dessus...

Il n'y a pas de groupes de parole dans mon IFSI je suis dégoutée d'ailleurs. On voulait en mettre un en place en 2ème année mais ça n'est pas allé jusqu'au bout...

A la dernière exploitation de stage, j'ai pu m'exprimer que 2 minutes car on n'avait plus le temps...

Je t'enverrai probablement un mp mais plsu tard dans le WE car je pars dans 5 minutes...

A bientôt !

[christèle]

Nous ds notre ifsi les groupes de parole, ça n'existe pas...
Toute façon, je pense que la politique chez nous comme chez bcp c'est "tu es dépressif? alors tu n'es pas fait pour faire ce métier", et je trouve ça plus que dommage, parce qu'on peut avoir été dépressif, avoir eu des pbs difficiles au cours de sa vie et faire tout pour s'en sortir, en même temps que nos études.
Personnellement dans tous mes stages, je vis mon stage et je ne projette pas mes souffrance sur les patients, je prend sur moi, après évidemment on a parfois lourd sur les épaules mais c'est là qu'intervient m psychothérapie
Alors moi je voulais souhaiter bon courage à tous, et surtout de tenir le coup, c'est un futur métier qui vaut le coup
Christèle