Culture Générale
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Re: Actualités 2012
Pharmacie de campagne : médicaments et lien social
Quand Roland Pagès est venu travailler pour la première fois à la pharmacie de Rosières, alors qu'il n'était qu'assistant, il a dû prendre une carte pour trouver sa route. Il ne venait pourtant pas de bien loin, puisqu'il est natif de Saint-Paulien à une vingtaine de kilomètres de là. "Mais Rosières n'est pas sur un axe routier", explique-t-il. "On n'a pas de raison d'y passer si on n'a pas des courses à y faire". Il ne voulait pas forcément y rester, mais quelques années plus tard, le fond de commerce s'est retrouvé en vente et il s'est donc installé à son compte en 1988. La pharmacie qu'il tient désormais avec sa femme Nicole Eyraud est une des raisons qui fait justement que les gens ont une raison de venir à Rosières.
Une raison parmi d'autres, car l'homme croit en l'interdépendance des commerces en milieu rural. On dit souvent qu'une pharmacie va faire vivre les autres commerces d'un village, "mais l'inverse est vrai aussi", soutient-il, convaincu que chaque boucher ou boulanger qui viendrait à fermer lui ferait perdre des clients en réduisant l'attractivité du bourg de Rosières. Et le premier "commerce" dont dépend une pharmacie de campagne est en réalité la présence d'un ou de plusieurs médecins dans le village. Roland Pagès dit donc avoir vu d'un bon œil la création de la maison de santé de Rosières, et l'implantation d'un second médecin en la personne du docteur Stroiu. "S'il n'y a plus de médecins ou que les gens préfèrent aller en voir un dans un autre village, ils iront aussi prendre leurs médicaments à cet endroit", assure-t-il.
Jamais de vacances
A ce compte, une pharmacie en milieu rural est indéniablement un service de proximité. Presque un service public. Alors Roland et sa femme ne prennent jamais de vacances. Il y a deux ans, ils ont réussi à prendre deux semaines pour partir à la Réunion, une île dont il est tombé amoureux lors de son service militaire. Mais qu'il regarde un peu comme un admirateur secret puisqu'en 20 ans de carrière "je n'ai réussi qu'à prendre à peine un mois de vacances au total". Il y a quelque temps, l'officine était ouverte même le dimanche matin, mais une nouvelle règle dans l'attribution des gardes a dissuadé Roland Pagès de continuer. Désormais la pharmacie ferme ses portes dès le samedi midi. Le repos dominical est sauf.
La pharmacie de campagne, c'est aussi un autre rapport avec les gens. En 25 ans, bien sûr que les choses ont évolué au gré de l’agrandissement du village. Mais les liens tissés avec les clients restent incomparables au regard de ce que certains de ses collègues vivent en ville. Il n'est pas rare d'entrer dans la pharmacie et de patienter derrière une dame en grande discussion avec une préparatrice ou avec Nicole Eyraud. "Y'en a presque qui rentre que pour discuter", s'amuse Roland Pagès qui se souvient d'avoir un jour vendu une chaudière à bois pour l'un de ses clients qui n'avait pas Internet et, dans la même semaine, acheté, toujours sur Internet, un lave-linge pour une personne âgée qui ne savait pas comment s'y prendre. "C'est aussi ça la pharmacie de campagne", répète-t-il à l'envi en énumérant les souvenirs tous plus cocasses les uns que les autres. Les midis, le voilà qui apporte des médicaments à certains de ses patients qui ne peuvent pas se déplacer. En échange, il revient parfois avec une courge, des œufs ou des napperons en crochet. Il se dit pourtant satisfait de ne plus habiter directement au-dessus de son officine, "sinon on est tout le temps dérangé en dehors des horaires", mais continue bien sûr de se déplacer quand certains clients l'appellent pour une urgence.
La pharmacie Eyraud Pagès est là pour encore au moins 10 ans, son propriétaire est âgé de 51 ans. Il espère que ceux qui la reprendront seront comme lui "attachés à la pharmacie de proximité", que ça ne sera pas "une de ces grosses pharmacies discount où il faut prendre un ticket".
Le Monde
Quand Roland Pagès est venu travailler pour la première fois à la pharmacie de Rosières, alors qu'il n'était qu'assistant, il a dû prendre une carte pour trouver sa route. Il ne venait pourtant pas de bien loin, puisqu'il est natif de Saint-Paulien à une vingtaine de kilomètres de là. "Mais Rosières n'est pas sur un axe routier", explique-t-il. "On n'a pas de raison d'y passer si on n'a pas des courses à y faire". Il ne voulait pas forcément y rester, mais quelques années plus tard, le fond de commerce s'est retrouvé en vente et il s'est donc installé à son compte en 1988. La pharmacie qu'il tient désormais avec sa femme Nicole Eyraud est une des raisons qui fait justement que les gens ont une raison de venir à Rosières.
Une raison parmi d'autres, car l'homme croit en l'interdépendance des commerces en milieu rural. On dit souvent qu'une pharmacie va faire vivre les autres commerces d'un village, "mais l'inverse est vrai aussi", soutient-il, convaincu que chaque boucher ou boulanger qui viendrait à fermer lui ferait perdre des clients en réduisant l'attractivité du bourg de Rosières. Et le premier "commerce" dont dépend une pharmacie de campagne est en réalité la présence d'un ou de plusieurs médecins dans le village. Roland Pagès dit donc avoir vu d'un bon œil la création de la maison de santé de Rosières, et l'implantation d'un second médecin en la personne du docteur Stroiu. "S'il n'y a plus de médecins ou que les gens préfèrent aller en voir un dans un autre village, ils iront aussi prendre leurs médicaments à cet endroit", assure-t-il.
Jamais de vacances
A ce compte, une pharmacie en milieu rural est indéniablement un service de proximité. Presque un service public. Alors Roland et sa femme ne prennent jamais de vacances. Il y a deux ans, ils ont réussi à prendre deux semaines pour partir à la Réunion, une île dont il est tombé amoureux lors de son service militaire. Mais qu'il regarde un peu comme un admirateur secret puisqu'en 20 ans de carrière "je n'ai réussi qu'à prendre à peine un mois de vacances au total". Il y a quelque temps, l'officine était ouverte même le dimanche matin, mais une nouvelle règle dans l'attribution des gardes a dissuadé Roland Pagès de continuer. Désormais la pharmacie ferme ses portes dès le samedi midi. Le repos dominical est sauf.
La pharmacie de campagne, c'est aussi un autre rapport avec les gens. En 25 ans, bien sûr que les choses ont évolué au gré de l’agrandissement du village. Mais les liens tissés avec les clients restent incomparables au regard de ce que certains de ses collègues vivent en ville. Il n'est pas rare d'entrer dans la pharmacie et de patienter derrière une dame en grande discussion avec une préparatrice ou avec Nicole Eyraud. "Y'en a presque qui rentre que pour discuter", s'amuse Roland Pagès qui se souvient d'avoir un jour vendu une chaudière à bois pour l'un de ses clients qui n'avait pas Internet et, dans la même semaine, acheté, toujours sur Internet, un lave-linge pour une personne âgée qui ne savait pas comment s'y prendre. "C'est aussi ça la pharmacie de campagne", répète-t-il à l'envi en énumérant les souvenirs tous plus cocasses les uns que les autres. Les midis, le voilà qui apporte des médicaments à certains de ses patients qui ne peuvent pas se déplacer. En échange, il revient parfois avec une courge, des œufs ou des napperons en crochet. Il se dit pourtant satisfait de ne plus habiter directement au-dessus de son officine, "sinon on est tout le temps dérangé en dehors des horaires", mais continue bien sûr de se déplacer quand certains clients l'appellent pour une urgence.
La pharmacie Eyraud Pagès est là pour encore au moins 10 ans, son propriétaire est âgé de 51 ans. Il espère que ceux qui la reprendront seront comme lui "attachés à la pharmacie de proximité", que ça ne sera pas "une de ces grosses pharmacies discount où il faut prendre un ticket".
Le Monde
J'ai décidé d'être heureuse parce que c'est bon pour la santé !
Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
Re: Actualités 2012
Les députés veulent mettre fin à la vie au camping
La proposition de loi est passée sans anicroche. Adopté à l'unanimité en première lecture à l'Assemblée nationale, le 16 novembre, le texte relatif "aux habitats légers de loisirs et à l'hébergement de plein air et portant diverses dispositions relatives au tourisme" suscite pourtant l'inquiétude du monde associatif.
Il prévoit notamment d'obliger les exploitants des terrains de camping à déclarer chaque année en mairie le nombre d'emplacements concernés par cette pratique. Il renforce aussi les pouvoirs du maire, qui pourra inspecter même inopinément les terrains en vue de vérifier l'exactitude des déclarations. La commune aura en outre la possibilité de moduler la taxe de séjour applicable à la clientèle des terrains de camping, en vue de différencier la clientèle de passage de la clientèle résidentielle.
Enfin, les personnes qui louent un emplacement de mobil-home pour une durée supérieure à trois mois devront produire un justificatif de leur résidence principale. Les exploitants pourront donc s'assurer que cette clientèle n'élit pas de facto domicile dans leur camping.
Présenté par les députés UMP Jean-Louis Léonard (Charente-Maritime), Daniel Fasquelle (Pas-de-Calais), Marc Francina (Haute-Savoie) et Etienne Mourrut (Gard), ce texte, qui n'a pas été encore examiné par le Sénat, vise à assurer un contrôle de la pratique "résidentielle" au sein des campings.
"RISQUE DE JETER À LA RUE DES MILLIERS DE FAMILLES"
Réunies au sein du collectif Alerte-Uniopss, trente-cinq fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion et l'Association nationale des gens du voyage catholiques dénoncent une proposition qui, selon eux, "risque de jeter à la rue les milliers de familles contraintes de vivre à l'année sur un terrain de camping".
Pour les associations sont clairement visées les quelque 70 000 à 120 000 personnes qui, parfois par choix, mais le plus souvent par contrainte, vivent à l'année sur ces zones théoriquement réservées au loisir. Caravanes, mobil-homes ou camping-cars servent alors d'habitat pour tous ceux qui, en situation de précarité ou face à la cherté des loyers, n'arrivent pas à trouver un logement classique. "Cette population comprend l'étudiant qui a trouvé un petit job de serveur sur le littoral l'été, le chômeur de longue durée, en passant par le travailleur pauvre ou la femme seule avec enfants", explique France Poulain, architecte et urbaniste, spécialiste du sujet.
Aujourd'hui, vivre à l'année dans un camping est illégal. Mais la pratique est tolérée par certains gestionnaires de camping qui ont pour seule obligation de déclarer le nombre de nuitées qu'ils ont facturées. Il n'est donc pas possible de différencier et de contrôler s'il s'agit de plusieurs personnes la même nuit ou de la même personne plusieurs nuits de suite.
"Ces nouvelles dispositions vont augmenter la pression sur les gérants", analyse Béatrice Messini, sociologue au CNRS. "Jusqu'à présent, il y avait une souplesse. Si, demain, l'accès de ces terrains légaux est plus difficile, où iront toutes ces personnes ?", s'interroge cette spécialiste de l'habitat hors norme.
Pour Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre, "ce renforcement de la législation est inquiétant car cet habitat alternatif, qui est loin d'être idéal, est néanmoins un des amortisseurs de la crise du logement. Cette proposition de loi est un arsenal supplémentaire qui permettra aux pouvoirs publics d'intervenir plus vite et par exemple accélérer des procédures d'expulsion".
"DES CAMPINGS TOURNENT PRATIQUEMENT AUX BIDONVILLES"
Actuellement, les maires ne peuvent agir sur les campings de leur commune qu'en cas de trouble majeur à l'ordre public. L'Etat, qui est censé être l'autorité de contrôle, n'intervient souvent que lors de l'agrément du terrain.
Pour le député Jean-Louis Léonard, un des initiateurs de la loi, le texte permettrait de "prévenir d'éventuelles dérives liées à la sédentarisation". "Il ne s'agit pas de chasser les pauvres, mais d'éviter le développement de campings qui n'en sont plus, se défend le député. Nous avons vu des cas de campings qui tournent pratiquement aux bidonvilles, et sur lesquels les maires n'ont aucune prise. Cette loi, qui a fait l'objet d'un consensus, est une protection."
Il existe effectivement des campings qui, selon les mots de France Poulain, sont des "points noirs". "Environ 2 % du parc sont des terrains non gérés, soit parce que le gérant est peu scrupuleux, soit parce qu'il n'arrive pas à vendre son terrain lorsqu'il décide de partir à la retraite. Dans ces lieux, les conditions d'hygiène et de sécurité ne sont pas respectées, et il est légitime de vouloir mettre fin à ces abus."
Près de 20 % des terrains seraient de qualité médiocre, notamment en raison d'une forte présence de campeurs sédentarisés. Pour autant, la chercheuse est assez sceptique sur l'efficacité des futures dispositions. "L'obligation de domiciliation pourra être facilement contournée, en se faisant domicilier par exemple par une association."
Par ailleurs, le renforcement de la législation pourrait accélérer un phénomène de sédentarisation, sur des parcelles privées ou dans la nature, de précaires pour qui la location d'un emplacement dans un camping est devenue impossible.
Catherine Rollot
Article paru dans l'édition du 19.12.11
Le Monde
La proposition de loi est passée sans anicroche. Adopté à l'unanimité en première lecture à l'Assemblée nationale, le 16 novembre, le texte relatif "aux habitats légers de loisirs et à l'hébergement de plein air et portant diverses dispositions relatives au tourisme" suscite pourtant l'inquiétude du monde associatif.
Il prévoit notamment d'obliger les exploitants des terrains de camping à déclarer chaque année en mairie le nombre d'emplacements concernés par cette pratique. Il renforce aussi les pouvoirs du maire, qui pourra inspecter même inopinément les terrains en vue de vérifier l'exactitude des déclarations. La commune aura en outre la possibilité de moduler la taxe de séjour applicable à la clientèle des terrains de camping, en vue de différencier la clientèle de passage de la clientèle résidentielle.
Enfin, les personnes qui louent un emplacement de mobil-home pour une durée supérieure à trois mois devront produire un justificatif de leur résidence principale. Les exploitants pourront donc s'assurer que cette clientèle n'élit pas de facto domicile dans leur camping.
Présenté par les députés UMP Jean-Louis Léonard (Charente-Maritime), Daniel Fasquelle (Pas-de-Calais), Marc Francina (Haute-Savoie) et Etienne Mourrut (Gard), ce texte, qui n'a pas été encore examiné par le Sénat, vise à assurer un contrôle de la pratique "résidentielle" au sein des campings.
"RISQUE DE JETER À LA RUE DES MILLIERS DE FAMILLES"
Réunies au sein du collectif Alerte-Uniopss, trente-cinq fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l'exclusion et l'Association nationale des gens du voyage catholiques dénoncent une proposition qui, selon eux, "risque de jeter à la rue les milliers de familles contraintes de vivre à l'année sur un terrain de camping".
Pour les associations sont clairement visées les quelque 70 000 à 120 000 personnes qui, parfois par choix, mais le plus souvent par contrainte, vivent à l'année sur ces zones théoriquement réservées au loisir. Caravanes, mobil-homes ou camping-cars servent alors d'habitat pour tous ceux qui, en situation de précarité ou face à la cherté des loyers, n'arrivent pas à trouver un logement classique. "Cette population comprend l'étudiant qui a trouvé un petit job de serveur sur le littoral l'été, le chômeur de longue durée, en passant par le travailleur pauvre ou la femme seule avec enfants", explique France Poulain, architecte et urbaniste, spécialiste du sujet.
Aujourd'hui, vivre à l'année dans un camping est illégal. Mais la pratique est tolérée par certains gestionnaires de camping qui ont pour seule obligation de déclarer le nombre de nuitées qu'ils ont facturées. Il n'est donc pas possible de différencier et de contrôler s'il s'agit de plusieurs personnes la même nuit ou de la même personne plusieurs nuits de suite.
"Ces nouvelles dispositions vont augmenter la pression sur les gérants", analyse Béatrice Messini, sociologue au CNRS. "Jusqu'à présent, il y avait une souplesse. Si, demain, l'accès de ces terrains légaux est plus difficile, où iront toutes ces personnes ?", s'interroge cette spécialiste de l'habitat hors norme.
Pour Christophe Robert, délégué général adjoint de la Fondation Abbé-Pierre, "ce renforcement de la législation est inquiétant car cet habitat alternatif, qui est loin d'être idéal, est néanmoins un des amortisseurs de la crise du logement. Cette proposition de loi est un arsenal supplémentaire qui permettra aux pouvoirs publics d'intervenir plus vite et par exemple accélérer des procédures d'expulsion".
"DES CAMPINGS TOURNENT PRATIQUEMENT AUX BIDONVILLES"
Actuellement, les maires ne peuvent agir sur les campings de leur commune qu'en cas de trouble majeur à l'ordre public. L'Etat, qui est censé être l'autorité de contrôle, n'intervient souvent que lors de l'agrément du terrain.
Pour le député Jean-Louis Léonard, un des initiateurs de la loi, le texte permettrait de "prévenir d'éventuelles dérives liées à la sédentarisation". "Il ne s'agit pas de chasser les pauvres, mais d'éviter le développement de campings qui n'en sont plus, se défend le député. Nous avons vu des cas de campings qui tournent pratiquement aux bidonvilles, et sur lesquels les maires n'ont aucune prise. Cette loi, qui a fait l'objet d'un consensus, est une protection."
Il existe effectivement des campings qui, selon les mots de France Poulain, sont des "points noirs". "Environ 2 % du parc sont des terrains non gérés, soit parce que le gérant est peu scrupuleux, soit parce qu'il n'arrive pas à vendre son terrain lorsqu'il décide de partir à la retraite. Dans ces lieux, les conditions d'hygiène et de sécurité ne sont pas respectées, et il est légitime de vouloir mettre fin à ces abus."
Près de 20 % des terrains seraient de qualité médiocre, notamment en raison d'une forte présence de campeurs sédentarisés. Pour autant, la chercheuse est assez sceptique sur l'efficacité des futures dispositions. "L'obligation de domiciliation pourra être facilement contournée, en se faisant domicilier par exemple par une association."
Par ailleurs, le renforcement de la législation pourrait accélérer un phénomène de sédentarisation, sur des parcelles privées ou dans la nature, de précaires pour qui la location d'un emplacement dans un camping est devenue impossible.
Catherine Rollot
Article paru dans l'édition du 19.12.11
Le Monde
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Bordeaux;28ième sur LC
Lannion:admise!!!
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Re: Actualités 2012
Un article en lien avec la fin de la vie au camping:
Vivre au camping : "Ma famille préfère me savoir là plutôt que sous un pont"
Mickaël, 27 ans, vit au camping de Héric (Loire-Atlantique) depuis plus d'un an.Franck Tomps pour Le Monde
ENVOYÉ SPÉCIAL À HÉRIC (LOIRE-ATLANTIQUE) - Inévitablement, la décoration est sommaire. Le seul élément ornemental repérable, c'est le Gwenn ha du, drapeau breton battant au vent sur le toit de la caravane. L'habitation, aussi, est spartiate, totalisant 15 m2 décomposés comme suit : chambrette, mini-salon, salle de bains - pour l'heure hors service. "C'est petit, convient Mickaël (le prénom a été modifié à sa demande), 27 ans. Mais quand je vois des appartements de 25 m2, avec des fenêtres minuscules, je me dis que je suis mieux ici. L'été, je peux mettre une grande table dehors et faire un barbecue. Et tout autour, il y a la nature."
Le jeune menuisier a élu domicile depuis plus d'un an au camping deux étoiles La Pindière, à Héric (Loire-Atlantique), commune de 5 000 habitants située à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes. Il a un CDI décroché il y a trois ans et demi, et un salaire mensuel net de 1 450 euros. "Un temps, j'ai vécu dans un appartement. Mais, en tant que célibataire, ce n'est pas facile. On se retrouve avec un loyer frôlant les 500 euros, sans compter les mauvaises surprises des factures."
Une expérience de colocation n'a pas été concluante : "La personne avec qui je partageais le logement était rarement présente. Alors je payais le gros des charges." Il a opté "pour l'indépendance et la tranquillité". Ses proches respectent son choix. "Ma famille préfère me savoir là plutôt que sous un pont", relève-t-il. Son employeur et ses collègues n'ont pas tiqué non plus, "à peine quelques remarques du genre : "Ah, tu habites en camping !""
Sa caravane, achetée d'occasion sur Internet, lui a coûté 2 000 euros. "Neuve, elle aurait valu 40 000 euros." Son seul luxe, c'est l'achat d'un second frigo de 220 litres, installé dans sa chambre "pour avoir de quoi tenir question provisions". L'espace cuisine se cantonne à trois brûleurs à gaz et un micro-ondes.
"UN PETIT GOÛT D'AVENTURE"
A domicile, les soirées entre amis se limitent à quatre personnes. "Pour une petite amie, c'est sûr, ici, c'est moins engageant qu'un loft douillet. Mais bon, on peut aussi trouver à ce mode de vie un petit goût d'aventure." La location de l'emplacement caravane, toutes taxes comprises, ne dépasse pas 320 euros. "Pas de paperasse, pas d'impôts locaux, souligne-t-il, satisfait. Les très bons mois", il parvient à économiser jusqu'à 600 euros.
La loi du 16 novembre, qui menace de déloger les personnes vivant durablement en camping si elles ne peuvent justifier d'un domicile principal, ne l'effraie pas outre mesure. "Je risque d'avoir des difficultés pour obtenir un passeport, un document administratif si je donne l'adresse du camping. Mais on pourra toujours tricher, prendre une adresse fictive grâce à un proche. Et puis, le gouvernement a quand même des choses plus importantes à faire que la chasse aux campeurs, non ?"
Le texte le plus contraignant, à ses yeux, est adopté depuis plusieurs mois : il vise à bannir de tout terrain privé les habitations alternatives type yourtes, caravanes, mobil- homes... Il répète à l'envi qu'il n'est pas malheureux. "En semaine, j'ai des copains qui passent. Le week-end, je sors. "
Aux beaux jours, dans les allées de La Pindière, il a vu défiler les familles en villégiature et les colonies. "Ça courait partout, c'était sympa." En ce mois de décembre, les résidents sont surtout des ouvriers étrangers venus travailler sur des chantiers de construction. "La cohabitation est paisible. Parfois, il y a des fiestas."
En routard aguerri – l'été dernier, au volant de sa Renault 5, il a avalé 7 000 kilomètres et sillonné l'Albanie et la Serbie –, il remarque : "C'est en faisant la vaisselle que j'ai rencontré le plus de monde. La conversation s'engage tout de suite avec des personnes avec lesquelles on n'aurait même pas échangé un mot si on s'était croisés dans la rue." Il rêve d'acquérir "un bout de terrain avec une ruine à retaper". "Je poserai ma caravane dessus le temps des travaux", explique-t-il. Il épluche les annonces immobilières et note, joyeusement : "Si je n'étais pas célibataire, je ne serais peut-être pas en caravane. Une femme, ça fait changer..."
Le Monde
Vivre au camping : "Ma famille préfère me savoir là plutôt que sous un pont"
Mickaël, 27 ans, vit au camping de Héric (Loire-Atlantique) depuis plus d'un an.Franck Tomps pour Le Monde
ENVOYÉ SPÉCIAL À HÉRIC (LOIRE-ATLANTIQUE) - Inévitablement, la décoration est sommaire. Le seul élément ornemental repérable, c'est le Gwenn ha du, drapeau breton battant au vent sur le toit de la caravane. L'habitation, aussi, est spartiate, totalisant 15 m2 décomposés comme suit : chambrette, mini-salon, salle de bains - pour l'heure hors service. "C'est petit, convient Mickaël (le prénom a été modifié à sa demande), 27 ans. Mais quand je vois des appartements de 25 m2, avec des fenêtres minuscules, je me dis que je suis mieux ici. L'été, je peux mettre une grande table dehors et faire un barbecue. Et tout autour, il y a la nature."
Le jeune menuisier a élu domicile depuis plus d'un an au camping deux étoiles La Pindière, à Héric (Loire-Atlantique), commune de 5 000 habitants située à une vingtaine de kilomètres au nord de Nantes. Il a un CDI décroché il y a trois ans et demi, et un salaire mensuel net de 1 450 euros. "Un temps, j'ai vécu dans un appartement. Mais, en tant que célibataire, ce n'est pas facile. On se retrouve avec un loyer frôlant les 500 euros, sans compter les mauvaises surprises des factures."
Une expérience de colocation n'a pas été concluante : "La personne avec qui je partageais le logement était rarement présente. Alors je payais le gros des charges." Il a opté "pour l'indépendance et la tranquillité". Ses proches respectent son choix. "Ma famille préfère me savoir là plutôt que sous un pont", relève-t-il. Son employeur et ses collègues n'ont pas tiqué non plus, "à peine quelques remarques du genre : "Ah, tu habites en camping !""
Sa caravane, achetée d'occasion sur Internet, lui a coûté 2 000 euros. "Neuve, elle aurait valu 40 000 euros." Son seul luxe, c'est l'achat d'un second frigo de 220 litres, installé dans sa chambre "pour avoir de quoi tenir question provisions". L'espace cuisine se cantonne à trois brûleurs à gaz et un micro-ondes.
"UN PETIT GOÛT D'AVENTURE"
A domicile, les soirées entre amis se limitent à quatre personnes. "Pour une petite amie, c'est sûr, ici, c'est moins engageant qu'un loft douillet. Mais bon, on peut aussi trouver à ce mode de vie un petit goût d'aventure." La location de l'emplacement caravane, toutes taxes comprises, ne dépasse pas 320 euros. "Pas de paperasse, pas d'impôts locaux, souligne-t-il, satisfait. Les très bons mois", il parvient à économiser jusqu'à 600 euros.
La loi du 16 novembre, qui menace de déloger les personnes vivant durablement en camping si elles ne peuvent justifier d'un domicile principal, ne l'effraie pas outre mesure. "Je risque d'avoir des difficultés pour obtenir un passeport, un document administratif si je donne l'adresse du camping. Mais on pourra toujours tricher, prendre une adresse fictive grâce à un proche. Et puis, le gouvernement a quand même des choses plus importantes à faire que la chasse aux campeurs, non ?"
Le texte le plus contraignant, à ses yeux, est adopté depuis plusieurs mois : il vise à bannir de tout terrain privé les habitations alternatives type yourtes, caravanes, mobil- homes... Il répète à l'envi qu'il n'est pas malheureux. "En semaine, j'ai des copains qui passent. Le week-end, je sors. "
Aux beaux jours, dans les allées de La Pindière, il a vu défiler les familles en villégiature et les colonies. "Ça courait partout, c'était sympa." En ce mois de décembre, les résidents sont surtout des ouvriers étrangers venus travailler sur des chantiers de construction. "La cohabitation est paisible. Parfois, il y a des fiestas."
En routard aguerri – l'été dernier, au volant de sa Renault 5, il a avalé 7 000 kilomètres et sillonné l'Albanie et la Serbie –, il remarque : "C'est en faisant la vaisselle que j'ai rencontré le plus de monde. La conversation s'engage tout de suite avec des personnes avec lesquelles on n'aurait même pas échangé un mot si on s'était croisés dans la rue." Il rêve d'acquérir "un bout de terrain avec une ruine à retaper". "Je poserai ma caravane dessus le temps des travaux", explique-t-il. Il épluche les annonces immobilières et note, joyeusement : "Si je n'étais pas célibataire, je ne serais peut-être pas en caravane. Une femme, ça fait changer..."
Le Monde
J'ai décidé d'être heureuse parce que c'est bon pour la santé !
Bordeaux;28ième sur LC
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Re: Actualités 2012
L'hygiène des mains, pas si simple
Par Yves Miserey - le 16/12/2011 lefigaro.fr
Il ne suffit pas de se laver les mains pour se protéger des virus de l'hiver, encore faut-il savoir quand et comment le faire.
L'an dernier, l'épidémie de grippe H1N1 avait été l'occasion d'insister sur la nécessité de respecter les règles d'hygiène les plus simples permettant de limiter les risques de contamination (rhume, gastroentérite, etc). Ne pas se frotter les yeux ni le nez quand on a les mains sales, mettre son bras devant sa bouche plutôt que ses mains quand on éternue, jeter son mouchoir après s'être mouché. Et, surtout, se laver les mains souvent et impérativement dans certaines circonstances comme, par exemple, après avoir pris les transports en commun ou lorsqu'on prend un tout jeune enfant dans ses bras ou que l'on va voir un malade. On peut ainsi protéger les autres et se protéger des risques d'infection.
Mais la leçon n'a visiblement pas porté ses fruits comme le révèle le Baromètre santé 2010 réalisé par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES). En effet, selon ce sondage, 40% des Français déclarent ne pas se laver systématiquement les mains avant de faire à manger. 66% ne le font pas systématiquement après s'être mouchés, 12% déclarant ne le faire jamais et 31% rarement. On le voit, beaucoup de progrès restent à faire.
La population française n'est pas la seule à avoir des difficultés avec l'hygiène des mains. Selon une étude conduite par des chercheurs de l'école de médecine de Hanovre (Allemagne), deux étudiants en médecine sur trois ne savent pas à quel moment ils doivent se les laver au cours de leurs contacts avec des malades (American Journal of Infection Control). Confrontés à sept scénarios différents (avant un contact avec un malade, après avoir touché le lit d'un patient, etc) seulement un étudiant sur cinq a été capable de donner cinq bonnes réponses. Plus inquiétant, ces mêmes étudiants sont convaincus d'avoir une bonne connaissance de l'hygiène des mains, meilleure que celle du personnel infirmier qui, pourtant, s'est montré plus performant que les étudiants au cours du même test.
«Il n'y a pas de doute qu'il faut améliorer dans les hôpitaux toutes nos pratiques de lavage des mains», concluent les auteurs de l'étude. Ceux qui sont allés visiter un malade dans une chambre stérile et qui ont découvert pour la première fois les recommandations pour bien se laver les mains avec une solution hydro-alcoolique ont appris ce jour-là qu'ils ne s'étaient sans doute jamais bien lavé les mains. Il n'est jamais trop tard pour apprendre.
Par Yves Miserey - le 16/12/2011 lefigaro.fr
Il ne suffit pas de se laver les mains pour se protéger des virus de l'hiver, encore faut-il savoir quand et comment le faire.
L'an dernier, l'épidémie de grippe H1N1 avait été l'occasion d'insister sur la nécessité de respecter les règles d'hygiène les plus simples permettant de limiter les risques de contamination (rhume, gastroentérite, etc). Ne pas se frotter les yeux ni le nez quand on a les mains sales, mettre son bras devant sa bouche plutôt que ses mains quand on éternue, jeter son mouchoir après s'être mouché. Et, surtout, se laver les mains souvent et impérativement dans certaines circonstances comme, par exemple, après avoir pris les transports en commun ou lorsqu'on prend un tout jeune enfant dans ses bras ou que l'on va voir un malade. On peut ainsi protéger les autres et se protéger des risques d'infection.
Mais la leçon n'a visiblement pas porté ses fruits comme le révèle le Baromètre santé 2010 réalisé par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES). En effet, selon ce sondage, 40% des Français déclarent ne pas se laver systématiquement les mains avant de faire à manger. 66% ne le font pas systématiquement après s'être mouchés, 12% déclarant ne le faire jamais et 31% rarement. On le voit, beaucoup de progrès restent à faire.
La population française n'est pas la seule à avoir des difficultés avec l'hygiène des mains. Selon une étude conduite par des chercheurs de l'école de médecine de Hanovre (Allemagne), deux étudiants en médecine sur trois ne savent pas à quel moment ils doivent se les laver au cours de leurs contacts avec des malades (American Journal of Infection Control). Confrontés à sept scénarios différents (avant un contact avec un malade, après avoir touché le lit d'un patient, etc) seulement un étudiant sur cinq a été capable de donner cinq bonnes réponses. Plus inquiétant, ces mêmes étudiants sont convaincus d'avoir une bonne connaissance de l'hygiène des mains, meilleure que celle du personnel infirmier qui, pourtant, s'est montré plus performant que les étudiants au cours du même test.
«Il n'y a pas de doute qu'il faut améliorer dans les hôpitaux toutes nos pratiques de lavage des mains», concluent les auteurs de l'étude. Ceux qui sont allés visiter un malade dans une chambre stérile et qui ont découvert pour la première fois les recommandations pour bien se laver les mains avec une solution hydro-alcoolique ont appris ce jour-là qu'ils ne s'étaient sans doute jamais bien lavé les mains. Il n'est jamais trop tard pour apprendre.
ESI 2013-2016 VILLE EVARD à Neuilly sur Marne (93)
Re: Actualités 2012
Les troubles mentaux augmentent chez les salariés
| 17.12.11 | 13h50 • Mis à jour le 17.12.11 | 19h47 lemonde.fr
Sur fond de crise économique, de mondialisation et de nouvelles organisations du travail, la santé mentale des travailleurs se dégrade. Tel est le constat de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pointé dans une étude publiée le mercredi 14 décembre, "Mal être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale au travail ".
Selon l'organisation, qui regroupe 34 pays parmi les économies les plus avancées, mais aussi quelques émergents comme le Chili, la Turquie ou le Mexique, "la précarisation croissante des emplois et l'augmentation actuelle des pressions au travail pourraient entraîner une aggravation des problèmes de santé mentale dans les années à venir". Et l'OCDE n'hésite pas à qualifier la santé mentale de "nouveau défi prioritaire pour le marché du travail".
Par "mauvaise santé mentale", l'OCDE entend les dépressions graves, les toxicomanies sévères (alcool, drogue), les troubles maniaco-dépressifs... tous ces maux étant établis par un diagnostic médical.
La mauvaise santé mentale des salariés, et celle des demandeurs d'emploi, encore plus vulnérables, intéresse l'OCDE, parce qu'elle coûte cher. "Selon une estimation prudente de l'Organisation internationale du travail, écrivent les auteurs du rapport, les coûts d'une mauvaise santé mentale pour les individus concernés, les employeurs et la société représentent 3 à 4 % du produit intérieur brut dans l'Union européenne." Les taux de chômage élevés, la "forte incidence de l'absentéisme pour maladie et d'une moindre productivité du travail" expliquent les coûts de ce fléau grandissant.
Car la plupart des personnes souffrant de troubles mentaux travaillent. Leur taux d'emploi oscille, selon les pays, entre 60 % et 70 %, soit une quinzaine de points de moins que les personnes en bonne santé. "Ces salariés sont plus souvent malades, plus longtemps, et, surtout, quand ils sont au travail, ils ne font rien, ce qu'on appelle "présentéisme"", explique Miranda Veerle, économiste et responsable du rapport.
La crise économique et ses conséquences apparaissent comme l'une des explications majeures de la détérioration de la santé mentale des salariés. Ainsi, établit l'étude, "la perte de l'emploi aggrave la détresse psychologique plus que n'importe quel autre événement de la vie, comme un accident ou la perte d'un conjoint".
Mais le chômage n'est pas seul en cause. "Les récessions peuvent en effet s'avérer très stressantes pour les salariés qui conservent leur emploi." Le risque de perte d'emploi a augmenté pour tous les travailleurs. Cette "insécurité" est passée de 14 % en 2005 à 17 % en 2010, et de 21 % à 40 % chez les travailleurs temporaires, qui sont "plus nombreux à souffrir de troubles mentaux".
L'évolution même des modèles économiques joue un rôle important. Ainsi, les demandes de pensions d'invalidité, autrefois liées aux accidents dans l'industrie, sont de plus en plus dues aux maladies mentales. En compilant des études menées dans quelques pays et des comparatifs internationaux comme l'enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe (Share) ou encore l'Eurobaromètre, l'OCDE estime qu'une demande de pension d'invalidité sur trois, et dans certains pays une sur deux, est motivée par des problèmes mentaux, un chiffre en augmentation depuis le milieu des années 1990.
Pour Miranda Veerle, "l'évolution vers une économie de services complique la donne : le contact avec les gens fragilise les personnes plus faibles mentalement qui résistent moins bien à la pression". Résultat, la tension au travail a fortement augmenté dans presque tous les pays de l'OCDE. Au Royaume-Uni, elle concernait 40 % des salariés en 2010, contre 25 % en moyenne sur la période 1995-2005. En France, 30 % contre 20 % sur les mêmes périodes de référence, et en Espagne, 41 % contre 29 %. Les salariés les moins qualifiés sont les plus exposés. L'accroissement des troubles mentaux s'explique aussi en partie parce qu'ils sont plus nombreux à être détectés et divulgués, "grâce au recul progressif des préjugés et de la discrimination", tempère l'OCDE.
Mais celle-ci ne s'en tient pas au seul constat et met en avant quelques exemples vertueux, car la responsabilisation des entreprises dans le suivi des salariés atteints de troubles mentaux a une incidence réelle. "Aux Pays-Bas, indique Miranda Veerle, l'employeur reste responsable de ses salariés, même s'ils sont en arrêt, pendant deux ans, ce qui facilite la réinsertion et limite les conséquences désastreuses d'un licenciement sur la santé mentale."
En Grande-Bretagne, la compagnie Bristish Telecom fait de l'état mental et du bien-être des salariés un élément de l'évaluation de ses managers. Mais ces initiatives sont encore trop rares.
Jeudi 15 décembre, le Parlement européen a adopté un rapport visant à renforcer la sécurité et la santé au travail. Karima Delli, rapporteure et députée européenne Europe Ecologie-Les Verts, a insisté sur la nécessité pour tous les Etats membres de mettre en oeuvre l'accord-cadre de 2004 sur le stress au travail. "Le stress au travail est reconnu comme un obstacle majeur à la productivité", a-t-elle expliqué.
Rémi Barroux
| 17.12.11 | 13h50 • Mis à jour le 17.12.11 | 19h47 lemonde.fr
Sur fond de crise économique, de mondialisation et de nouvelles organisations du travail, la santé mentale des travailleurs se dégrade. Tel est le constat de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) pointé dans une étude publiée le mercredi 14 décembre, "Mal être au travail ? Mythes et réalités sur la santé mentale au travail ".
Selon l'organisation, qui regroupe 34 pays parmi les économies les plus avancées, mais aussi quelques émergents comme le Chili, la Turquie ou le Mexique, "la précarisation croissante des emplois et l'augmentation actuelle des pressions au travail pourraient entraîner une aggravation des problèmes de santé mentale dans les années à venir". Et l'OCDE n'hésite pas à qualifier la santé mentale de "nouveau défi prioritaire pour le marché du travail".
Par "mauvaise santé mentale", l'OCDE entend les dépressions graves, les toxicomanies sévères (alcool, drogue), les troubles maniaco-dépressifs... tous ces maux étant établis par un diagnostic médical.
La mauvaise santé mentale des salariés, et celle des demandeurs d'emploi, encore plus vulnérables, intéresse l'OCDE, parce qu'elle coûte cher. "Selon une estimation prudente de l'Organisation internationale du travail, écrivent les auteurs du rapport, les coûts d'une mauvaise santé mentale pour les individus concernés, les employeurs et la société représentent 3 à 4 % du produit intérieur brut dans l'Union européenne." Les taux de chômage élevés, la "forte incidence de l'absentéisme pour maladie et d'une moindre productivité du travail" expliquent les coûts de ce fléau grandissant.
Car la plupart des personnes souffrant de troubles mentaux travaillent. Leur taux d'emploi oscille, selon les pays, entre 60 % et 70 %, soit une quinzaine de points de moins que les personnes en bonne santé. "Ces salariés sont plus souvent malades, plus longtemps, et, surtout, quand ils sont au travail, ils ne font rien, ce qu'on appelle "présentéisme"", explique Miranda Veerle, économiste et responsable du rapport.
La crise économique et ses conséquences apparaissent comme l'une des explications majeures de la détérioration de la santé mentale des salariés. Ainsi, établit l'étude, "la perte de l'emploi aggrave la détresse psychologique plus que n'importe quel autre événement de la vie, comme un accident ou la perte d'un conjoint".
Mais le chômage n'est pas seul en cause. "Les récessions peuvent en effet s'avérer très stressantes pour les salariés qui conservent leur emploi." Le risque de perte d'emploi a augmenté pour tous les travailleurs. Cette "insécurité" est passée de 14 % en 2005 à 17 % en 2010, et de 21 % à 40 % chez les travailleurs temporaires, qui sont "plus nombreux à souffrir de troubles mentaux".
L'évolution même des modèles économiques joue un rôle important. Ainsi, les demandes de pensions d'invalidité, autrefois liées aux accidents dans l'industrie, sont de plus en plus dues aux maladies mentales. En compilant des études menées dans quelques pays et des comparatifs internationaux comme l'enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe (Share) ou encore l'Eurobaromètre, l'OCDE estime qu'une demande de pension d'invalidité sur trois, et dans certains pays une sur deux, est motivée par des problèmes mentaux, un chiffre en augmentation depuis le milieu des années 1990.
Pour Miranda Veerle, "l'évolution vers une économie de services complique la donne : le contact avec les gens fragilise les personnes plus faibles mentalement qui résistent moins bien à la pression". Résultat, la tension au travail a fortement augmenté dans presque tous les pays de l'OCDE. Au Royaume-Uni, elle concernait 40 % des salariés en 2010, contre 25 % en moyenne sur la période 1995-2005. En France, 30 % contre 20 % sur les mêmes périodes de référence, et en Espagne, 41 % contre 29 %. Les salariés les moins qualifiés sont les plus exposés. L'accroissement des troubles mentaux s'explique aussi en partie parce qu'ils sont plus nombreux à être détectés et divulgués, "grâce au recul progressif des préjugés et de la discrimination", tempère l'OCDE.
Mais celle-ci ne s'en tient pas au seul constat et met en avant quelques exemples vertueux, car la responsabilisation des entreprises dans le suivi des salariés atteints de troubles mentaux a une incidence réelle. "Aux Pays-Bas, indique Miranda Veerle, l'employeur reste responsable de ses salariés, même s'ils sont en arrêt, pendant deux ans, ce qui facilite la réinsertion et limite les conséquences désastreuses d'un licenciement sur la santé mentale."
En Grande-Bretagne, la compagnie Bristish Telecom fait de l'état mental et du bien-être des salariés un élément de l'évaluation de ses managers. Mais ces initiatives sont encore trop rares.
Jeudi 15 décembre, le Parlement européen a adopté un rapport visant à renforcer la sécurité et la santé au travail. Karima Delli, rapporteure et députée européenne Europe Ecologie-Les Verts, a insisté sur la nécessité pour tous les Etats membres de mettre en oeuvre l'accord-cadre de 2004 sur le stress au travail. "Le stress au travail est reconnu comme un obstacle majeur à la productivité", a-t-elle expliqué.
Rémi Barroux
ESI 2013-2016 VILLE EVARD à Neuilly sur Marne (93)
Re: Actualités 2012
Cancer : un nouveau traitement anti-récidive découvert
D’après un communiqué de l’Université de Tel Aviv, des chercheurs israéliens auraient mis au point une nouvelle technique utilisant un implant radioactif qui non seulement permet de faire « exploser » la tumeur de l’intérieur, mais réduit aussi les risques de récidives. La technique, efficace chez la souris, pourrait bientôt faire l’objet d’essais cliniques chez l’homme.
Après avoir étudié de près les mécanismes induits par la radiothérapie sur les cellules cancéreuses, Yona Keisari et Itzhak Kelson de l’Université de Tel Aviv, ont mis au point un implant radioactif de petite taille et particulièrement fin. Ce dernier se place à l'aide d'une aiguille hypodermique au cœur même de la tumeur et agit comme une « bombe à fragmentation ». Une fois l’implant en place, des particules de radiation de type alpha se propagent vers l’extérieur de la tumeur, avant de se désintégrer de façon inoffensive pour l’organisme.
Afin de vérifier l’efficacité de leur technique, les chercheurs israéliens ont fait des essais pré-cliniques chez des souris atteintes d'un cancer. La moitié d’entre elles ont subi une ablation chirurgicale de la tumeur, tandis que les autres ont été équipées de l’implant. Chez ces dernières, Il a suffi d’une dizaine de jours pour éliminer la tumeur et après analyse, seules des traces de plomb non radioactif et non toxique ont été trouvées dans leur sang.
Forts de ce premier succès, les chercheurs ont réinjecté des cellules cancéreuses dans le corps des rongeurs en pleine rémission. La totalité des souris ayant subi une intervention chirurgicale ont fait des rechutes contre seulement la moitié de celles ayant reçu un implant. En effet, l’organisme de ces dernières développerait une immunité contre le retour de la tumeur.
D’après le communiqué de l’Université de Tel Aviv, les tests ont été réalisés sur plusieurs types de cancers (poumon, pancréas, colon, sein, et tumeurs du cerveau) et ont à chaque fois été concluants. Suite à ces résultats encourageants, les chercheurs seraient actuellement sur le point de mettre en place un premier essai clinique. Affaire à suivre...
Information hospitalière
D’après un communiqué de l’Université de Tel Aviv, des chercheurs israéliens auraient mis au point une nouvelle technique utilisant un implant radioactif qui non seulement permet de faire « exploser » la tumeur de l’intérieur, mais réduit aussi les risques de récidives. La technique, efficace chez la souris, pourrait bientôt faire l’objet d’essais cliniques chez l’homme.
Après avoir étudié de près les mécanismes induits par la radiothérapie sur les cellules cancéreuses, Yona Keisari et Itzhak Kelson de l’Université de Tel Aviv, ont mis au point un implant radioactif de petite taille et particulièrement fin. Ce dernier se place à l'aide d'une aiguille hypodermique au cœur même de la tumeur et agit comme une « bombe à fragmentation ». Une fois l’implant en place, des particules de radiation de type alpha se propagent vers l’extérieur de la tumeur, avant de se désintégrer de façon inoffensive pour l’organisme.
Afin de vérifier l’efficacité de leur technique, les chercheurs israéliens ont fait des essais pré-cliniques chez des souris atteintes d'un cancer. La moitié d’entre elles ont subi une ablation chirurgicale de la tumeur, tandis que les autres ont été équipées de l’implant. Chez ces dernières, Il a suffi d’une dizaine de jours pour éliminer la tumeur et après analyse, seules des traces de plomb non radioactif et non toxique ont été trouvées dans leur sang.
Forts de ce premier succès, les chercheurs ont réinjecté des cellules cancéreuses dans le corps des rongeurs en pleine rémission. La totalité des souris ayant subi une intervention chirurgicale ont fait des rechutes contre seulement la moitié de celles ayant reçu un implant. En effet, l’organisme de ces dernières développerait une immunité contre le retour de la tumeur.
D’après le communiqué de l’Université de Tel Aviv, les tests ont été réalisés sur plusieurs types de cancers (poumon, pancréas, colon, sein, et tumeurs du cerveau) et ont à chaque fois été concluants. Suite à ces résultats encourageants, les chercheurs seraient actuellement sur le point de mettre en place un premier essai clinique. Affaire à suivre...
Information hospitalière
Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Fauteuil roulant intelligent : les premiers tests cliniques
Les fauteuils roulants intelligents du projet européen Sysiass, déjà présentés dans nos pages, visent à faciliter les déplacements des personnes handicapées ou âgées et à leur apporter plus d'autonomie. Qu'en est-il concrètement ? Réponse avec Bruno Guillon, l'un des responsables d'une unité spécialisée dans le choix des fauteuils roulants, qui démarre des tests.
Bardés de capteurs et équipés de logiciels facilitant la navigation, les fauteuils roulants intelligents du projet européen Syssias rassemblent un grand nombre d'innovations. La conception a réuni de nombreux partenaires, de l'informatique aux professionnels de la santé.
Aujourd'hui, l'heure est aux tests en grandeur nature, auxquels participe la Fondation Garches. Au sein de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, cette unité est notamment spécialisée dans l’aide au choix de fauteuils roulants avec 200 modèles qui ont été mis à disposition par les fabricants. Bruno Guillon, l’un des responsables de cette unité, a répondu aux questions de Futura-Sciences.
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Vidéo exclusive de la première version du prototype du fauteuil roulant électrique, filmé en septembre 2011. © Sysiass
Futura-Sciences : Vous allez bientôt mettre en place un protocole clinique pour évaluer le prototype de fauteuil intelligent. Qu’en attendez-vous ?
Bruno Guillon : J’en attends beaucoup car il s’agit du premier test clinique réalisé en conditions réelles. Jusqu’en mars, nous allons travailler avec 30 personnes dont 10 sont lourdement handicapées. Ce système d’assistance à la conduite est une avancée majeure mais beaucoup plus compliquée qu’elle ne le laisse paraître. Avec l’un de nos mécènes qui est un grand équipementier, nous avions nous-mêmes commencé à plancher sur un système de détection des obstacles il y a trois ans de cela. Mais je dois dire que les deux grands fabricants d’électronique dédiée à la conduite des fauteuils ne nous ont pas assez aidés en refusant notamment de livrer leur code source afin de nous permettre de travailler l’interfaçage entre leurs produits et nos capteurs. C’est un marché fermé et tous ceux qui ont voulu développer leur propre électronique ont eu de gros soucis. Les choses ont vraiment bougé grâce à l’ISEN qui a développé sa propre technologie. Le but est de montrer aux industriels du secteur que le système est viable afin de les inciter à envisager sa production en série.
Futura-Sciences : Quel sera le coût d’une telle installation ?
Bruno Guillon : Nous l’ignorons encore. Mais ce que je peux vous dire, c’est que la majorité des utilisateurs de fauteuils roulants ont peu de moyens et sont tributaires des aides publiques pour l’acquisition de ce matériel [selon le rapport Poletti, un fauteuil coûte entre 2.700 et 4.000 euros pour des modèles de base, 8.000 à 10.000 euros pour des modèles évolués et jusqu’à 30.000 euros pour des fauteuils de myopathes, NDLR]. Idéalement, il faudrait que le kit ne dépasse pas les 500 euros.
Futura-Sciences : Le projet Syssias répond-il de façon satisfaisante aux évolutions souhaitables et attendues par les personnes handicapées en fauteuil ?
Bruno Guillon : Il y a encore beaucoup de travail pour arriver à un résultat abouti. Le projet Syssias est très ambitieux. Il faut dire que le potentiel de ces innovations est très vaste car il va au-delà de la population des personnes handicapées. Je pense aux personnes âgées à mobilité réduite, dont le nombre ne va cesser de croître. Il faudra pouvoir leur proposer des équipements intelligents susceptibles de maintenir leur autonomie le plus longtemps possible.
Futura science
Les fauteuils roulants intelligents du projet européen Sysiass, déjà présentés dans nos pages, visent à faciliter les déplacements des personnes handicapées ou âgées et à leur apporter plus d'autonomie. Qu'en est-il concrètement ? Réponse avec Bruno Guillon, l'un des responsables d'une unité spécialisée dans le choix des fauteuils roulants, qui démarre des tests.
Bardés de capteurs et équipés de logiciels facilitant la navigation, les fauteuils roulants intelligents du projet européen Syssias rassemblent un grand nombre d'innovations. La conception a réuni de nombreux partenaires, de l'informatique aux professionnels de la santé.
Aujourd'hui, l'heure est aux tests en grandeur nature, auxquels participe la Fondation Garches. Au sein de l’hôpital Raymond Poincaré de Garches, cette unité est notamment spécialisée dans l’aide au choix de fauteuils roulants avec 200 modèles qui ont été mis à disposition par les fabricants. Bruno Guillon, l’un des responsables de cette unité, a répondu aux questions de Futura-Sciences.
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Vidéo exclusive de la première version du prototype du fauteuil roulant électrique, filmé en septembre 2011. © Sysiass
Futura-Sciences : Vous allez bientôt mettre en place un protocole clinique pour évaluer le prototype de fauteuil intelligent. Qu’en attendez-vous ?
Bruno Guillon : J’en attends beaucoup car il s’agit du premier test clinique réalisé en conditions réelles. Jusqu’en mars, nous allons travailler avec 30 personnes dont 10 sont lourdement handicapées. Ce système d’assistance à la conduite est une avancée majeure mais beaucoup plus compliquée qu’elle ne le laisse paraître. Avec l’un de nos mécènes qui est un grand équipementier, nous avions nous-mêmes commencé à plancher sur un système de détection des obstacles il y a trois ans de cela. Mais je dois dire que les deux grands fabricants d’électronique dédiée à la conduite des fauteuils ne nous ont pas assez aidés en refusant notamment de livrer leur code source afin de nous permettre de travailler l’interfaçage entre leurs produits et nos capteurs. C’est un marché fermé et tous ceux qui ont voulu développer leur propre électronique ont eu de gros soucis. Les choses ont vraiment bougé grâce à l’ISEN qui a développé sa propre technologie. Le but est de montrer aux industriels du secteur que le système est viable afin de les inciter à envisager sa production en série.
Futura-Sciences : Quel sera le coût d’une telle installation ?
Bruno Guillon : Nous l’ignorons encore. Mais ce que je peux vous dire, c’est que la majorité des utilisateurs de fauteuils roulants ont peu de moyens et sont tributaires des aides publiques pour l’acquisition de ce matériel [selon le rapport Poletti, un fauteuil coûte entre 2.700 et 4.000 euros pour des modèles de base, 8.000 à 10.000 euros pour des modèles évolués et jusqu’à 30.000 euros pour des fauteuils de myopathes, NDLR]. Idéalement, il faudrait que le kit ne dépasse pas les 500 euros.
Futura-Sciences : Le projet Syssias répond-il de façon satisfaisante aux évolutions souhaitables et attendues par les personnes handicapées en fauteuil ?
Bruno Guillon : Il y a encore beaucoup de travail pour arriver à un résultat abouti. Le projet Syssias est très ambitieux. Il faut dire que le potentiel de ces innovations est très vaste car il va au-delà de la population des personnes handicapées. Je pense aux personnes âgées à mobilité réduite, dont le nombre ne va cesser de croître. Il faudra pouvoir leur proposer des équipements intelligents susceptibles de maintenir leur autonomie le plus longtemps possible.
Futura science
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ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
Re: Actualités 2012
Jusqu'à quel âge faut-il dépister les cancers ?
Par Anne Prigent - le 16/12/2011
De plus en plus d'Américains poursuivent les dépistages de cancers après 75 ans. Une tendance également observée en France qui pose la question de l'âge limite.
Jusqu'à quel âge continuer le dépistage des cancers? Aux Etats-Unis comme en France, les campagnes de dépistage organisées s'adressent au moins de 75 ans. Pourtant, entre 74 et 79 ans, une majorité d'Américains continuent les examens de surveillance, selon une étude publiée dans le numéro de décembre des Archives of Internal Médecine du JAMA.
Entre 75 et 79 ans, six Américaines sur dix ont passé une mammographie sur les deux dernières années et 53% d'entre elles ont effectué un dépistage du cancer du col de l'utérus. Côté masculin, ils sont 57% à avoir recherché un éventuel cancer de la prostate. Ces taux de surveillance importants augmentent encore lorsqu'un médecin a conseillé les examens.
En France, l'étude Edifice2, publiée en 2010, révèle la même tendance pour la mammographie. Avec une nuance: ce n'est pas la parole du médecin qui incite au dépistage mais les habitudes prises. Ce sont les femmes ayant réalisé le plus grand nombre de mammographies qui continuent à se faire dépister après 75 ans. «Pour ces femmes, le dépistage est devenu la norme. C'est pourquoi elles continuent après 75 ans», explique le professeur François Eisenger, spécialiste de médecine prédictive à l'institut Paoli-Calmettes de Marseille qui a mené l'étude. Aujourd'hui, le phénomène reste marginal et s'observe surtout sur le dépistage du cancer du sein. Mais le vieillissement de générations accoutumées à réaliser mammographies et autres tests de dépistages depuis l'âge de 50 ans va certainement changer la donne.
«Insister plutôt sur la prévention»Dans ces conditions, pourquoi cesser la surveillance de masse à 75 ans? «Pour les dépistages des cancers du sein, du col et du colon-rectum, les bornes d'âge définissent la population cible pour laquelle un impact du dépistage est démontré. Dans cette population, l'état de santé est considéré suffisamment homogène pour permettre une invitation systématique de toutes les personnes quel que soit l'âge, ce qui est le principe du dépistage organisé», rappelle le docteur Jérôme Viguier, responsable du département dépistage de l'Institut national du cancer. Ces limites sont réévaluées pour tenir compte de l'allongement de l'espérance de vie ou des avancées médicales. Avant sa généralisation en 2004, le dépistage du cancer du sein était proposé jusqu'à 69 ans. Et la Haute autorité de santé travaillera en 2012 à l'élaboration de recommandations sur le dépistage des femmes après 75 ans.
Les médecins restent cependant prudents sur l'intérêt de poursuivre un dépistage de masse après le cap des 75 ans. «Nous n'avons pas de données, mais il est très peu probable que le dépistage collectif ait une utilité médicale au-delà d'un certain âge», estime François Eisenger. «Dans le cancer du sein avec le dépistage organisé entre 50 et 75 ans, la réduction de mortalité ne dépassera pas les 15%. «Poursuivre le dépistage de masse au-delà de 80 ans n'apporterait pas un bénéfice extraordinaire», surenchérit le docteur Brigitte Seradour, ex-présidente de la Société française de sénologie, qui a participé à la mise en place du dépistage généralisé du cancer du sein. Avant de débattre du bien fondé du dépistage pour les plus âgés, il leur semble plus important d'augmenter les taux de participation aux campagnes actuelles ou de s'attaquer aux facteurs de risques tels que le surpoids. «C'est le fléau actuel, insiste le professeur Jean-François Morère, cancérologue à l'hôpital Avicennes de Bobigny. Dans le cancer du sein, le surpoids est un véritable facteur de cancérogénèse».
Il ne s'agit pas pour autant d'abandonner toute surveillance après 75 ans mais de l'individualiser. Pour François Eisinger, elle s'adressera en priorité à toute personne ayant une bonne espérance de vie et des facteurs de risques de développer un cancer. «Dans tous les cas, le dépistage ne se justifie que si la prise en charge est possible et raisonnable», insiste Jérôme Viguier.
Le figaro
Par Anne Prigent - le 16/12/2011
De plus en plus d'Américains poursuivent les dépistages de cancers après 75 ans. Une tendance également observée en France qui pose la question de l'âge limite.
Jusqu'à quel âge continuer le dépistage des cancers? Aux Etats-Unis comme en France, les campagnes de dépistage organisées s'adressent au moins de 75 ans. Pourtant, entre 74 et 79 ans, une majorité d'Américains continuent les examens de surveillance, selon une étude publiée dans le numéro de décembre des Archives of Internal Médecine du JAMA.
Entre 75 et 79 ans, six Américaines sur dix ont passé une mammographie sur les deux dernières années et 53% d'entre elles ont effectué un dépistage du cancer du col de l'utérus. Côté masculin, ils sont 57% à avoir recherché un éventuel cancer de la prostate. Ces taux de surveillance importants augmentent encore lorsqu'un médecin a conseillé les examens.
En France, l'étude Edifice2, publiée en 2010, révèle la même tendance pour la mammographie. Avec une nuance: ce n'est pas la parole du médecin qui incite au dépistage mais les habitudes prises. Ce sont les femmes ayant réalisé le plus grand nombre de mammographies qui continuent à se faire dépister après 75 ans. «Pour ces femmes, le dépistage est devenu la norme. C'est pourquoi elles continuent après 75 ans», explique le professeur François Eisenger, spécialiste de médecine prédictive à l'institut Paoli-Calmettes de Marseille qui a mené l'étude. Aujourd'hui, le phénomène reste marginal et s'observe surtout sur le dépistage du cancer du sein. Mais le vieillissement de générations accoutumées à réaliser mammographies et autres tests de dépistages depuis l'âge de 50 ans va certainement changer la donne.
«Insister plutôt sur la prévention»Dans ces conditions, pourquoi cesser la surveillance de masse à 75 ans? «Pour les dépistages des cancers du sein, du col et du colon-rectum, les bornes d'âge définissent la population cible pour laquelle un impact du dépistage est démontré. Dans cette population, l'état de santé est considéré suffisamment homogène pour permettre une invitation systématique de toutes les personnes quel que soit l'âge, ce qui est le principe du dépistage organisé», rappelle le docteur Jérôme Viguier, responsable du département dépistage de l'Institut national du cancer. Ces limites sont réévaluées pour tenir compte de l'allongement de l'espérance de vie ou des avancées médicales. Avant sa généralisation en 2004, le dépistage du cancer du sein était proposé jusqu'à 69 ans. Et la Haute autorité de santé travaillera en 2012 à l'élaboration de recommandations sur le dépistage des femmes après 75 ans.
Les médecins restent cependant prudents sur l'intérêt de poursuivre un dépistage de masse après le cap des 75 ans. «Nous n'avons pas de données, mais il est très peu probable que le dépistage collectif ait une utilité médicale au-delà d'un certain âge», estime François Eisenger. «Dans le cancer du sein avec le dépistage organisé entre 50 et 75 ans, la réduction de mortalité ne dépassera pas les 15%. «Poursuivre le dépistage de masse au-delà de 80 ans n'apporterait pas un bénéfice extraordinaire», surenchérit le docteur Brigitte Seradour, ex-présidente de la Société française de sénologie, qui a participé à la mise en place du dépistage généralisé du cancer du sein. Avant de débattre du bien fondé du dépistage pour les plus âgés, il leur semble plus important d'augmenter les taux de participation aux campagnes actuelles ou de s'attaquer aux facteurs de risques tels que le surpoids. «C'est le fléau actuel, insiste le professeur Jean-François Morère, cancérologue à l'hôpital Avicennes de Bobigny. Dans le cancer du sein, le surpoids est un véritable facteur de cancérogénèse».
Il ne s'agit pas pour autant d'abandonner toute surveillance après 75 ans mais de l'individualiser. Pour François Eisinger, elle s'adressera en priorité à toute personne ayant une bonne espérance de vie et des facteurs de risques de développer un cancer. «Dans tous les cas, le dépistage ne se justifie que si la prise en charge est possible et raisonnable», insiste Jérôme Viguier.
Le figaro
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Re: Actualités 2012
Carte d'identité électronique, "une disposition démesurée"
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a critiqué vendredi l’adoption à l’Assemblée nationale d’un amendement autorisant la création d’un fichier centralisé des nouvelles cartes d’identité à puce électronique.
La création d'un fichier centralisé des nouvelles cartes d'identité à puce électronique est « une disposition démesurée et dangereuse pour les libertés publiques », a estimé ce vendredi matin la Ligue des droits de l'homme (LDH) après l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement en ce sens.
"Données d'identité fichées"
« A terme, l'ensemble de la population française verra donc ses données biographiques et biométriques d'identité (état civil, adresse, taille, couleur des yeux, empreintes digitales, photographie) fichées au ministère de l'Intérieur », souligne la LDH dans un communiqué cosigné par le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France.
"La porte ouverte à toutes les dérives"
Cette mesure validée par les députés, qui « laisse la porte ouverte à toutes les dérives, [...] est dans la continuité de la politique de surveillance généralisée des citoyens menée par les gouvernements de droite successifs qui, en moins de dix ans, ont fait voter pas moins de 42 lois sécuritaires et doublé le nombre de fichiers de police », poursuit l'association.
Carte d'identité "nouvelle génération"
La carte d'identité « nouvelle génération » doit comporter deux puces électroniques. L'une contiendra les données sur l'identité citées par la LDH. L'autre, dite e-carte et facultative, servira de signature électronique en ligne pour des échanges commerciaux et administratifs.
Identifier tout usurpateur éventuel
En choisissant ce « lien fort » entre les données biographiques d'un demandeur de titre d'identité et un fichier central biométrique, l'Assemblée nationale veut permettre aux autorités de confronter l'identité d'une personne à toutes celles enregistrées dans la base de données biométriques, afin d'identifier tout usurpateur éventuel
France soir
La Ligue des droits de l’Homme (LDH) a critiqué vendredi l’adoption à l’Assemblée nationale d’un amendement autorisant la création d’un fichier centralisé des nouvelles cartes d’identité à puce électronique.
La création d'un fichier centralisé des nouvelles cartes d'identité à puce électronique est « une disposition démesurée et dangereuse pour les libertés publiques », a estimé ce vendredi matin la Ligue des droits de l'homme (LDH) après l'adoption par l'Assemblée nationale d'un amendement en ce sens.
"Données d'identité fichées"
« A terme, l'ensemble de la population française verra donc ses données biographiques et biométriques d'identité (état civil, adresse, taille, couleur des yeux, empreintes digitales, photographie) fichées au ministère de l'Intérieur », souligne la LDH dans un communiqué cosigné par le Syndicat de la magistrature et le Syndicat des avocats de France.
"La porte ouverte à toutes les dérives"
Cette mesure validée par les députés, qui « laisse la porte ouverte à toutes les dérives, [...] est dans la continuité de la politique de surveillance généralisée des citoyens menée par les gouvernements de droite successifs qui, en moins de dix ans, ont fait voter pas moins de 42 lois sécuritaires et doublé le nombre de fichiers de police », poursuit l'association.
Carte d'identité "nouvelle génération"
La carte d'identité « nouvelle génération » doit comporter deux puces électroniques. L'une contiendra les données sur l'identité citées par la LDH. L'autre, dite e-carte et facultative, servira de signature électronique en ligne pour des échanges commerciaux et administratifs.
Identifier tout usurpateur éventuel
En choisissant ce « lien fort » entre les données biographiques d'un demandeur de titre d'identité et un fichier central biométrique, l'Assemblée nationale veut permettre aux autorités de confronter l'identité d'une personne à toutes celles enregistrées dans la base de données biométriques, afin d'identifier tout usurpateur éventuel
France soir
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Re: Actualités 2012
La psychiatrie gouvernée par les normes américaines
Le Point.fr - Publié le 15/12/2011 à 14:32
Le manuel américain des troubles mentaux déshumanise la médecine et veut à tout prix faire entrer les malades dans des "cases".
Le Pr Maurice Corcos part en guerre contre le fameux DSM (Diagnostic and Statistical Manuel) américain. Ce psychiatre et psychanalyste, qui dirige le département de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'institut mutualiste Montsouris de Paris, s'insurge contre "le nouvel ordre psychiatrique", tel qu'il est enseigné aujourd'hui dans les facultés de médecine. Et il le fait savoir dans le livre qu'il vient de lui consacrer*. Il regrette la seule prise en compte des faits et donc la disparition de toute interprétation subjective, ce qu'il considère comme une grave régression pour les malades. Et il s'emporte contre la réduction des existences à de simples accidents biologiques.
Dès l'introduction, le ton est donné : "La pensée stérilisée par l'apprentissage à répondre efficacement à des QCM (questionnaires à choix multiples) pour valider leurs examens" réduit les étudiants en psychiatrie à "collecter les symptômes que leur impose le DSM, les additionnant sans fin, puis les soustrayant pour aboutir à un résultat qu'ils livrent joyeux comme le bon élève qui a vaincu une équation à une inconnue. Mais l'équation a plusieurs inconnues et l'homme, surtout quand il devient "fou", sont une machine déréglée qu'aucune check-list ne parviendra à résumer..."
Système pervers
Le Pr Corcos compare le DSM à l'invention d'une notice universelle pour les machines délirantes détraquées, à l'usage de médecins informaticiens phobiques de la clinique... Rien de moins. Avec cet instrument, l'ambition du psy n'est plus d'entrer dans l'expérience intérieure du patient, mais de répondre à son excentricité par une cohérence objective. Ce spécialiste dénonce donc ce système pervers qui a été mis au point pour que les chercheurs des différents pays puissent travailler sur une base de critères diagnostiques commune et ainsi comparer efficacement leurs travaux. Mais les malades, dans tout ça ?
La manière de les observer, Maurice Corcos la compare à celle des touristes qui, dans les musées, les sites archéologiques ou les mariages, passent la plus grande partie de leur temps l'oeil rivé au viseur de leur caméra, sans jamais regarder vraiment ce qui se passe et sans se l'approprier sensoriellement. "Aux tableaux mentaux, ils substituent mentalement des images électroniques, c'est-à-dire un imaginaire virtuel, car sans affect." Le réel n'est donc jamais abordé directement par ces psychiatres, qui se réfugient aussi très souvent derrière des imageries médicales (notamment l'IRM) pour tenter de comprendre la situation.
Les deux premiers DSM (en 1952 et en 1968) étaient "inscrits dans leur époque, où les questions de la subjectivité et du sens n'étaient pas encore considérées comme accessoires", souligne le spécialiste. D'ailleurs, les différents courants de pensée avaient été invités à participer à leur rédaction. Mais, depuis, le monde "scientifique" a pris le pouvoir. L'Amérique est parvenue à promulguer un nouvel ordre mental. L'ultrascientisme, la rentabilité aveugle, la frénésie technologique, voire la barbarie mécanique et froide règnent en maîtres. C'est pourquoi Maurice Corcos espère que les psychiatres - au moins français - vont finir par dénoncer "le nouveau contrat social qui veut les aliéner" et qui tente d'enfermer l'humain dans des cases, afin de répondre aux demandes d'une société qui ne veut plus de désordre ni de folie. Sera-t-il entendu ?
* L'homme selon le DSM, éditions Albin Michel, 234 pages, 20 euros
Le Point.fr - Publié le 15/12/2011 à 14:32
Le manuel américain des troubles mentaux déshumanise la médecine et veut à tout prix faire entrer les malades dans des "cases".
Le Pr Maurice Corcos part en guerre contre le fameux DSM (Diagnostic and Statistical Manuel) américain. Ce psychiatre et psychanalyste, qui dirige le département de psychiatrie de l'adolescent et du jeune adulte à l'institut mutualiste Montsouris de Paris, s'insurge contre "le nouvel ordre psychiatrique", tel qu'il est enseigné aujourd'hui dans les facultés de médecine. Et il le fait savoir dans le livre qu'il vient de lui consacrer*. Il regrette la seule prise en compte des faits et donc la disparition de toute interprétation subjective, ce qu'il considère comme une grave régression pour les malades. Et il s'emporte contre la réduction des existences à de simples accidents biologiques.
Dès l'introduction, le ton est donné : "La pensée stérilisée par l'apprentissage à répondre efficacement à des QCM (questionnaires à choix multiples) pour valider leurs examens" réduit les étudiants en psychiatrie à "collecter les symptômes que leur impose le DSM, les additionnant sans fin, puis les soustrayant pour aboutir à un résultat qu'ils livrent joyeux comme le bon élève qui a vaincu une équation à une inconnue. Mais l'équation a plusieurs inconnues et l'homme, surtout quand il devient "fou", sont une machine déréglée qu'aucune check-list ne parviendra à résumer..."
Système pervers
Le Pr Corcos compare le DSM à l'invention d'une notice universelle pour les machines délirantes détraquées, à l'usage de médecins informaticiens phobiques de la clinique... Rien de moins. Avec cet instrument, l'ambition du psy n'est plus d'entrer dans l'expérience intérieure du patient, mais de répondre à son excentricité par une cohérence objective. Ce spécialiste dénonce donc ce système pervers qui a été mis au point pour que les chercheurs des différents pays puissent travailler sur une base de critères diagnostiques commune et ainsi comparer efficacement leurs travaux. Mais les malades, dans tout ça ?
La manière de les observer, Maurice Corcos la compare à celle des touristes qui, dans les musées, les sites archéologiques ou les mariages, passent la plus grande partie de leur temps l'oeil rivé au viseur de leur caméra, sans jamais regarder vraiment ce qui se passe et sans se l'approprier sensoriellement. "Aux tableaux mentaux, ils substituent mentalement des images électroniques, c'est-à-dire un imaginaire virtuel, car sans affect." Le réel n'est donc jamais abordé directement par ces psychiatres, qui se réfugient aussi très souvent derrière des imageries médicales (notamment l'IRM) pour tenter de comprendre la situation.
Les deux premiers DSM (en 1952 et en 1968) étaient "inscrits dans leur époque, où les questions de la subjectivité et du sens n'étaient pas encore considérées comme accessoires", souligne le spécialiste. D'ailleurs, les différents courants de pensée avaient été invités à participer à leur rédaction. Mais, depuis, le monde "scientifique" a pris le pouvoir. L'Amérique est parvenue à promulguer un nouvel ordre mental. L'ultrascientisme, la rentabilité aveugle, la frénésie technologique, voire la barbarie mécanique et froide règnent en maîtres. C'est pourquoi Maurice Corcos espère que les psychiatres - au moins français - vont finir par dénoncer "le nouveau contrat social qui veut les aliéner" et qui tente d'enfermer l'humain dans des cases, afin de répondre aux demandes d'une société qui ne veut plus de désordre ni de folie. Sera-t-il entendu ?
* L'homme selon le DSM, éditions Albin Michel, 234 pages, 20 euros
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Re: Fiches culture générale 2012
debella a écrit :Bonjour Blackrose !
Félicitation pour ta reconversion !!
Donc le concours : test psychotechnique : equation, pourcentage, problemes, conversions avec logique : logigramme, masterminds, suite logiques ...
(y a tellement j'oubli surement)
Lire toutes l'actu sanitaires et sociales.
Et tu as des grands thèmes typique a comprendre pour savoir de quoi tu parles en faites (tu vois ce que je veux dire ?)
Tu as pleins de posts interessant sur le site.
Déja celui ci pour toutes les fiches de grands thèmes
les tests :
http://www.infirmiers.com/forum/tests-p ... 11943.html
L'actu :
http://www.infirmiers.com/forum/actuali ... 12902.html
+ les informations a la télé, magazine de la santé ...
L'entrainement culture gé :
http://www.infirmiers.com/forum/entrain ... 13311.html
Et après tu peux acheter des bouquins.
J'espere t'avoir renseigné comme tu le voulais
merci bella pour ces infos j'ai pu acheter quelques bouquins mais j'avouerai qu'il m'est difficile de bosser apres 8h de taf le soir je dois m'occuper des puces donc voila motivation en chute libre
Re: Actualités 2012
Etudiants et sans-papiers défilent contre la politique d'immigration
Etudiants étrangers et sans-papiers ont défilé ensemble, dimanche 18 décembre à Paris, à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant.
Entre 950 personnes selon la police et "3 000 à 5 000" selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole "Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s". Le Réseau éducation sans frontières (RESF) a dénoncé " le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu'ils soient ou non sans papiers, et l'utilisation politicienne de cette question".
"DISCRIMINATION"
Sous la banderole "Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés", des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.
"Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu'il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent ?", a expliqué Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.
>> Lire notre enquête Les étudiants étrangers en froid avec la France
Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s'accumulent chaque semaine car "les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l'embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement".
De par leurs diplômes et les langues qu'ils parlent, estime Hajer Gorgi, ces étudiants ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français. Elle juge qu'"aujourd'hui, le mal est fait, l'image de la France est ternie dans de nombreux pays".
Le monde
Etudiants étrangers et sans-papiers ont défilé ensemble, dimanche 18 décembre à Paris, à l'occasion de la journée mondiale des migrants et à l'appel de douze organisations pour protester contre la politique d'immigration de Claude Guéant.
Entre 950 personnes selon la police et "3 000 à 5 000" selon les organisateurs ont défilé derrière la banderole "Ensemble pour les droits et la dignité des migrant-e-s". Le Réseau éducation sans frontières (RESF) a dénoncé " le durcissement en France des lois sur les migrants, de plus en plus précarisés qu'ils soient ou non sans papiers, et l'utilisation politicienne de cette question".
"DISCRIMINATION"
Sous la banderole "Etudiants étrangers indignés = diplômés, recrutés, expulsés", des étudiants étaient venus demander le retrait de la circulaire Guéant du 31 mai, à cause de laquelle de nombreux diplômés étrangers n'ont pas pu obtenir un changement de statut d'étudiant à salarié, bien que recrutés par des entreprises françaises.
"Le gouvernement nous balade avec des déclarations de bonnes intentions, disant qu'il y a eu des erreurs qui sont corrigées, mais quand y aura-t-il des instructions, noir sur blanc, aux préfets pour éviter les erreurs qui continuent ?", a expliqué Hajer Gorgi, porte-parole du Collectif du 31 mai.
>> Lire notre enquête Les étudiants étrangers en froid avec la France
Selon elle, seuls 250 cas ont été réglés sur 900 et de nouveaux s'accumulent chaque semaine car "les DRH en viennent maintenant à limiter leurs recrutements de diplômés étrangers, une discrimination à l'embauche complètement illégale qui est poussée par le gouvernement".
De par leurs diplômes et les langues qu'ils parlent, estime Hajer Gorgi, ces étudiants ne sont pourtant pas en concurrence sur des postes avec des chômeurs français. Elle juge qu'"aujourd'hui, le mal est fait, l'image de la France est ternie dans de nombreux pays".
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Re: Actualités 2012
Bourses étudiantes : Wauquiez promet un versement avant Noël
Laurent Wauquiez a affirmé, ce dimanche, que toutes les bourses étudiantes du mois de décembre seront versées avant Noël. Les syndicats dénoncent des versements aléatoires.
Laurent Wauquiez a tenu à anticiper un éventuel couac. Déjà mis sous pression après les nombreux retards des versements de bourse lors du mois de novembre, le ministre de l'Enseignement supérieur tente de rassurer les étudiants quant aux versements de décembre. Un apport d'argent important en vue des cadeaux de Noël. « Certains étudiants ont déjà reçu leur bourse et tous seront normalement payés avant le 23 décembre », a-t-il promi. Le représentant de la Droite sociale répond ainsi à l'inquiétude du syndicat Unef au sujet d'un possible manque d'argent pour ces bourses. « Je me suis battu pour avoir les crédits suffisants et ce versement de décembre est la meilleure réponse », a-t-il ajouté.
Les syndicats dénoncent les versements aléatoires
Mais l'Unef n'en démord pas pour autant. Selon le syndicat étudiant le plus influent en France, les bourses devraient normalement être versées le 5 du mois, surtout pour les étudiants qui payent des loyers avec cette somme. Lors d'un entretien qui paraîtra lundi sur Direct Matin, Laurent Wauquiez s'est montré rassurant. « Il y a déjà eu deux coups de rabot budgétaire pour réduire les dépenses publiques. Un seul secteur a été préservé: l'enseignement supérieur. Il n'y a pas de rigueur aveugle! », a-t-il répondu. Le ministre de l'Enseignement supérieur s'est également exprimé sur l'offre de tablette numérique à un euro par jour pendant deux ans pour les étudiants. « Les dernières offres proposées par Orange ont été souscrites la semaine dernière » a-t-il déclaré ajoutant qu'en « deux mois, 10.000 étudiants ont pu acquérir du matériel informatique à un tarif avantageux ». Tout va bien dans le meilleur des mondes
France soir
Laurent Wauquiez a affirmé, ce dimanche, que toutes les bourses étudiantes du mois de décembre seront versées avant Noël. Les syndicats dénoncent des versements aléatoires.
Laurent Wauquiez a tenu à anticiper un éventuel couac. Déjà mis sous pression après les nombreux retards des versements de bourse lors du mois de novembre, le ministre de l'Enseignement supérieur tente de rassurer les étudiants quant aux versements de décembre. Un apport d'argent important en vue des cadeaux de Noël. « Certains étudiants ont déjà reçu leur bourse et tous seront normalement payés avant le 23 décembre », a-t-il promi. Le représentant de la Droite sociale répond ainsi à l'inquiétude du syndicat Unef au sujet d'un possible manque d'argent pour ces bourses. « Je me suis battu pour avoir les crédits suffisants et ce versement de décembre est la meilleure réponse », a-t-il ajouté.
Les syndicats dénoncent les versements aléatoires
Mais l'Unef n'en démord pas pour autant. Selon le syndicat étudiant le plus influent en France, les bourses devraient normalement être versées le 5 du mois, surtout pour les étudiants qui payent des loyers avec cette somme. Lors d'un entretien qui paraîtra lundi sur Direct Matin, Laurent Wauquiez s'est montré rassurant. « Il y a déjà eu deux coups de rabot budgétaire pour réduire les dépenses publiques. Un seul secteur a été préservé: l'enseignement supérieur. Il n'y a pas de rigueur aveugle! », a-t-il répondu. Le ministre de l'Enseignement supérieur s'est également exprimé sur l'offre de tablette numérique à un euro par jour pendant deux ans pour les étudiants. « Les dernières offres proposées par Orange ont été souscrites la semaine dernière » a-t-il déclaré ajoutant qu'en « deux mois, 10.000 étudiants ont pu acquérir du matériel informatique à un tarif avantageux ». Tout va bien dans le meilleur des mondes
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Re: Actualités 2012
Plus de 10 % des passeports biométriques seraient des faux
Entre 500 000 et 1 million de passeports biométriques, considérés pourtant comme infalsifiables, seraient des faux. Pouvoirs publics, gouvernement et députés, se sont saisis du dossier.
L’infalsifiable a un maillon faible! Commandée par Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, une note d’une vingtaine de pages attire actuellement l’attention des pouvoirs publics. Et pour cause : elle révèle une faille dans le processus d’élaboration du passeport biométrique français. « Le problème actuel se résume au fait que tout citoyen peut obtenir le titre d’identité et de voyage le plus sécurisé au monde à partir d’un des documents administratifs les moins sécurisés […] : la copie d’acte de naissance.
La création d’une nouvelle identité sur la base d’un extrait d’acte falsifié avec une simple photocopieuse est enfantine », explique son auteur, Guillaume Gardillou, maire adjoint à l’état civil et à la sécurité à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) de 2008 à avril 2011.
Cette note, que nous nous sommes procurée, a été remise au ministère de l’Intérieur en octobre dernier par Guillaume Gardillou. Contacté, celui-ci n’a pas souhaité nous répondre mais a confirmé que le document « (lui) avait été commandé par Henri Guaino ». Ce que démontre son étude? Si le passeport biométrique lui-même — mis en place en juin 2009 — reste un cauchemar pour les faussaires, en revanche, les documents nécessaires pour l’acquérir sont facilement truquables. Conséquence : sur les 7 millions de passeports biométriques en circulation, 500000 (selon certains criminologues) à 1 million (de source officieuse policière) seraient indûment obtenus.
Des chiffres « très alarmistes » catégoriquement démentis par le ministère de l’Intérieur et qualifiés de « totalement farfelus, à des années-lumière de la réalité ». La Place Beauvau, qui « ne nie pas qu’on puisse se faire indûment remettre un passeport », refuse de dévoiler ses propres statistiques « pour des raisons de confidentialité ».
Ces « vrais-faux passeports » sont majoritairement utilisés par des étrangers en situation irrégulière sur le territoire, pour s’offrir une nouvelle identité citoyenne, ou par des escrocs aux banques ou aux assurances. Selon nos informations, un groupe de travail a été mis en place au ministère de l’Intérieur pour étudier les suggestions de Guillaume Gardillou. A l’étude : le renforcement de la sécurité de l’acte de naissance, en sécurisant « ces supports papiers comme le sont les billets de banque et les formules de chèque dernière génération ». Une solution dont le coût global serait d’environ 1,5 M€ pour l’ensemble des mairies émettrices. Plus globalement, le problème de la « vulnérabilité des titres d’identité et de voyage » était à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale mardi 13 décembre, avec l’examen d’une proposition de loi visant à renforcer la sécurité de ce type de documents.
Le Parisien
Entre 500 000 et 1 million de passeports biométriques, considérés pourtant comme infalsifiables, seraient des faux. Pouvoirs publics, gouvernement et députés, se sont saisis du dossier.
L’infalsifiable a un maillon faible! Commandée par Henri Guaino, le conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, une note d’une vingtaine de pages attire actuellement l’attention des pouvoirs publics. Et pour cause : elle révèle une faille dans le processus d’élaboration du passeport biométrique français. « Le problème actuel se résume au fait que tout citoyen peut obtenir le titre d’identité et de voyage le plus sécurisé au monde à partir d’un des documents administratifs les moins sécurisés […] : la copie d’acte de naissance.
La création d’une nouvelle identité sur la base d’un extrait d’acte falsifié avec une simple photocopieuse est enfantine », explique son auteur, Guillaume Gardillou, maire adjoint à l’état civil et à la sécurité à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) de 2008 à avril 2011.
Cette note, que nous nous sommes procurée, a été remise au ministère de l’Intérieur en octobre dernier par Guillaume Gardillou. Contacté, celui-ci n’a pas souhaité nous répondre mais a confirmé que le document « (lui) avait été commandé par Henri Guaino ». Ce que démontre son étude? Si le passeport biométrique lui-même — mis en place en juin 2009 — reste un cauchemar pour les faussaires, en revanche, les documents nécessaires pour l’acquérir sont facilement truquables. Conséquence : sur les 7 millions de passeports biométriques en circulation, 500000 (selon certains criminologues) à 1 million (de source officieuse policière) seraient indûment obtenus.
Des chiffres « très alarmistes » catégoriquement démentis par le ministère de l’Intérieur et qualifiés de « totalement farfelus, à des années-lumière de la réalité ». La Place Beauvau, qui « ne nie pas qu’on puisse se faire indûment remettre un passeport », refuse de dévoiler ses propres statistiques « pour des raisons de confidentialité ».
Ces « vrais-faux passeports » sont majoritairement utilisés par des étrangers en situation irrégulière sur le territoire, pour s’offrir une nouvelle identité citoyenne, ou par des escrocs aux banques ou aux assurances. Selon nos informations, un groupe de travail a été mis en place au ministère de l’Intérieur pour étudier les suggestions de Guillaume Gardillou. A l’étude : le renforcement de la sécurité de l’acte de naissance, en sécurisant « ces supports papiers comme le sont les billets de banque et les formules de chèque dernière génération ». Une solution dont le coût global serait d’environ 1,5 M€ pour l’ensemble des mairies émettrices. Plus globalement, le problème de la « vulnérabilité des titres d’identité et de voyage » était à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale mardi 13 décembre, avec l’examen d’une proposition de loi visant à renforcer la sécurité de ce type de documents.
Le Parisien
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Re: Actualités 2012
Délinquance pendant les fêtes : Guéant réclame des "plans anti-hold-up"
Le Point.fr - Publié le 18/12/2011 à 14:45 - Modifié le 18/12/2011 à 16:26
Le ministre de l'Intérieur a envoyé, début décembre, une circulaire aux préfets les appelant à "la plus grande vigilance".
Les préfets ont reçu, début décembre, une circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant afin d'appeler à "la plus grande vigilance" dans la lutte contre la délinquance pendant les fêtes, a-t-on appris dimanche auprès du ministère. Envoyée le 2 décembre, cette circulaire insiste notamment sur la prévention et la lutte "contre toutes les formes de vols, notamment dans les espaces commerciaux (vols à l'étalage, à la tire, vols à l'arraché et à main armée)". Le ministre y demande aux préfets l'activation des "plans anti-hold-up par les services de police et de gendarmerie" avec des "conseils aux commerçants et le renforcement des patrouilles", a expliqué le porte-parole de la Place Beauvau, Pierre-Henry Brandet.
Une circulaire spécifique sur les bijouteries, cibles de plus en plus fréquentes de braquages (en hausse d'un tiers entre 2010 et 2011), a été envoyée le 14 novembre. Ces commerces aiguisent traditionnellement l'appétit des malfaiteurs avant les fêtes. Autres priorités fixées dans la circulaire, assurer la "sécurité dans les transports", lutter "contre les cambriolages des résidences principales et secondaires" et "veiller à ce que la nuit de la Saint-Sylvestre ne soit pas le prétexte à des débordements ou à des violences de nature à troubler l'ordre public". Chaque année, des centaines de véhicules sont brûlés la nuit du nouvel an dans les quartiers sensibles de France.
Plan Vigipirate
Il y a un an, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux, avait suscité une polémique en refusant de donner un bilan de ces incendies afin de "mettre fin au concours, au palmarès". Il y avait eu 1 137 voitures brûlées en 2009, dix de moins qu'en 2008. Cette circulaire de Claude Guéant intervient alors que le plan Vigipirate reste "en vigueur au niveau rouge", a par ailleurs rappelé Pierre-Henry Brandet.
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu la semaine dernière dans le quartier commerçant de La Défense (Hauts-de-Seine), où le dispositif de sécurité a été renforcé pendant les fêtes de fin d'année. Il a alors expliqué qu'il n'y avait "pas aujourd'hui d'indices qui nous fassent craindre qu'il y ait des attentats en France", mais a ajouté : "Le risque terroriste est bien sûr présent à mon esprit."
Le Point.fr - Publié le 18/12/2011 à 14:45 - Modifié le 18/12/2011 à 16:26
Le ministre de l'Intérieur a envoyé, début décembre, une circulaire aux préfets les appelant à "la plus grande vigilance".
Les préfets ont reçu, début décembre, une circulaire du ministre de l'Intérieur Claude Guéant afin d'appeler à "la plus grande vigilance" dans la lutte contre la délinquance pendant les fêtes, a-t-on appris dimanche auprès du ministère. Envoyée le 2 décembre, cette circulaire insiste notamment sur la prévention et la lutte "contre toutes les formes de vols, notamment dans les espaces commerciaux (vols à l'étalage, à la tire, vols à l'arraché et à main armée)". Le ministre y demande aux préfets l'activation des "plans anti-hold-up par les services de police et de gendarmerie" avec des "conseils aux commerçants et le renforcement des patrouilles", a expliqué le porte-parole de la Place Beauvau, Pierre-Henry Brandet.
Une circulaire spécifique sur les bijouteries, cibles de plus en plus fréquentes de braquages (en hausse d'un tiers entre 2010 et 2011), a été envoyée le 14 novembre. Ces commerces aiguisent traditionnellement l'appétit des malfaiteurs avant les fêtes. Autres priorités fixées dans la circulaire, assurer la "sécurité dans les transports", lutter "contre les cambriolages des résidences principales et secondaires" et "veiller à ce que la nuit de la Saint-Sylvestre ne soit pas le prétexte à des débordements ou à des violences de nature à troubler l'ordre public". Chaque année, des centaines de véhicules sont brûlés la nuit du nouvel an dans les quartiers sensibles de France.
Plan Vigipirate
Il y a un an, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Brice Hortefeux, avait suscité une polémique en refusant de donner un bilan de ces incendies afin de "mettre fin au concours, au palmarès". Il y avait eu 1 137 voitures brûlées en 2009, dix de moins qu'en 2008. Cette circulaire de Claude Guéant intervient alors que le plan Vigipirate reste "en vigueur au niveau rouge", a par ailleurs rappelé Pierre-Henry Brandet.
Le ministre de l'Intérieur s'est rendu la semaine dernière dans le quartier commerçant de La Défense (Hauts-de-Seine), où le dispositif de sécurité a été renforcé pendant les fêtes de fin d'année. Il a alors expliqué qu'il n'y avait "pas aujourd'hui d'indices qui nous fassent craindre qu'il y ait des attentats en France", mais a ajouté : "Le risque terroriste est bien sûr présent à mon esprit."
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