HDT : certificats, obligations, responsabilités, fugues,....
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- TitFéline
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cedr1c a écrit :qui te dit qu'il n'y en avait pas?
Et bien je n'ai jamais entendu une seule voix agréable face à mon inquiétude durant 4 mois bien précis...
Mais Cèd je te dirais que tu défend ton métier et que moi j'ai subi ceux qui le font mal. Je ne changerai je pense pas d'opinion concernant les 6 personnes visées...Donc si tu veux à chaque fois reprendre ce que je dis soit mais dans ce cas je ne posterai plus car ça devient lassant.
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Argrath le Troll a écrit :Des fois les équipes se laissent gagner par ce que disent le patient de sa famille. Surtout si une partie est vraie. Le reste devient vrai.
J'étais une méchante fille c'est bien ça ? Soit j'aurais sans doute du laisser ma mère crever en s'envoyant en l'air avec la voiture sur l'autoroute et emmener avec elle d'autres personnes ou bien carrément la laisser aller au bout de ses TS et laisser mon frère la découvrir...
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TitFéline a écrit :Argrath le Troll a écrit :Des fois les équipes se laissent gagner par ce que disent le patient de sa famille. Surtout si une partie est vraie. Le reste devient vrai.
J'étais une méchante fille c'est bien ça ? Soit j'aurais sans doute du laisser ma mère crever en s'envoyant en l'air avec la voiture sur l'autoroute et emmener avec elle d'autres personnes ou bien carrément la laisser aller au bout de ses TS et laisser mon frère la découvrir...
Tu ne piges pas. Tu ne sais pas ce qu'as dis ta mère de toi et de ton père lors de l'hospitalisation. Et tu ne sais pas ce qu'a dit ton père. Je ne les défends pas! je sais faire la différence entre ce que me dis un parent et un autre. Mais je t'assure que très souvent nous avons affaire a des familles...comment dire pour être poli? Mhhhhhhh lorsqu'on les recoit, on hospitaliserais bien la famille plutot que le patient. Maintenant ce que TU racontes me semble inadmissible de la part de l'équipe.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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Argrath le Troll a écrit :TitFéline a écrit :Argrath le Troll a écrit :Des fois les équipes se laissent gagner par ce que disent le patient de sa famille. Surtout si une partie est vraie. Le reste devient vrai.
J'étais une méchante fille c'est bien ça ? Soit j'aurais sans doute du laisser ma mère crever en s'envoyant en l'air avec la voiture sur l'autoroute et emmener avec elle d'autres personnes ou bien carrément la laisser aller au bout de ses TS et laisser mon frère la découvrir...
Tu ne piges pas. Tu ne sais pas ce qu'as dis ta mère de toi et de ton père lors de l'hospitalisation. Et tu ne sais pas ce qu'a dit ton père. Je ne les défends pas! je sais faire la différence entre ce que me dis un parent et un autre. Mais je t'assure que très souvent nous avons affaire a des familles...comment dire pour être poli? Mhhhhhhh lorsqu'on les recoit, on hospitaliserais bien la famille plutot que le patient. Maintenant ce que TU racontes me semble inadmissible de la part de l'équipe.
Effectivement je sais un peu de ce qu'elle a dit à l'équipe, mais quoi qu'elle ai pu dire me concernant c'est ce qu'elle pense donc je le respecte et quoique ce puisse être ça ne m'aurai plus fait grand chose après m'avoir dit qu'elle ne m'aimait pas et que cela n'avait jamais été le cas et que de plus elle détruirait ma vie. ( Il faut savoir une chose pour laquelle cette phrase m'a tuée sur place, c'est que mes parents ont mis 10 ans à m'avoir...Donc ça fait très mal même si on se dit qu'il faut le mettre sur la maladie, ça résonne et ça détruit)
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Si signer un HDT etait facile pour la fmille, ca se saurait!
nos urgences psy ont meme pris l'habitude quand la signature est impossible pour la famille de faire signer l'administratif du CHR pour simplifier l demarche.
apres en ce qui concerne les hospit on a souvent des surprises et des familles qui comprennent pas la prise en chrge. la plupart des services de mon hosto ont pris le parti de faire une rencontre avec la famille ET LE PATIENT qund la crise est passée pour remettre les pendules à l'heure chez tout le monde.
de plus on incite les signataires à prendre contct avec le medecin ou le CMP (mon secteur est loin de l'hosto et innaccessible sans voiture) pour limiter la culpabilité.
apres on a eu y a un an une anorexique en HDT. elle en a voulu à son mari d'avoir signé. elle s'alimentait pu...bref on en est arrivé à un point ou on lui a dit clairement qu'a 3kg prés c'etait pas en psy mais en réa qu'elle aurait fini. son mari a signé une requete deux semaines apres l'admission , resultat 2 mois apres elle etait en réa,ils ont pas réussi à la récupérer. son mari a fait une dépression plusieurs TS a fini en psy, a remonté la pente doucement, rechuté à l'anniversaire du décés de sa femme reTS mais la il s'est pas loupé.
tout ca poru dire que c'est pas anodin mais ca peut etre utile. que la psy n'st ni idyllique ni responsable des maux de la terre mais ca peut aider les gens à se remonter. apres tout quelqu'un qui se casse une jambe on trouvera normal de l'envoyer en traumato. alors porquoi n'est il pas normal d'envoyer quelqu'un en souffrance psy vers un psy?
on peut pas sauver tout le monde ni faire de miracles mais on peut tenter de rendre une vie plus rose.vois faire des ricochets et en rendre plusisuers roses!
nos urgences psy ont meme pris l'habitude quand la signature est impossible pour la famille de faire signer l'administratif du CHR pour simplifier l demarche.
apres en ce qui concerne les hospit on a souvent des surprises et des familles qui comprennent pas la prise en chrge. la plupart des services de mon hosto ont pris le parti de faire une rencontre avec la famille ET LE PATIENT qund la crise est passée pour remettre les pendules à l'heure chez tout le monde.
de plus on incite les signataires à prendre contct avec le medecin ou le CMP (mon secteur est loin de l'hosto et innaccessible sans voiture) pour limiter la culpabilité.
apres on a eu y a un an une anorexique en HDT. elle en a voulu à son mari d'avoir signé. elle s'alimentait pu...bref on en est arrivé à un point ou on lui a dit clairement qu'a 3kg prés c'etait pas en psy mais en réa qu'elle aurait fini. son mari a signé une requete deux semaines apres l'admission , resultat 2 mois apres elle etait en réa,ils ont pas réussi à la récupérer. son mari a fait une dépression plusieurs TS a fini en psy, a remonté la pente doucement, rechuté à l'anniversaire du décés de sa femme reTS mais la il s'est pas loupé.
tout ca poru dire que c'est pas anodin mais ca peut etre utile. que la psy n'st ni idyllique ni responsable des maux de la terre mais ca peut aider les gens à se remonter. apres tout quelqu'un qui se casse une jambe on trouvera normal de l'envoyer en traumato. alors porquoi n'est il pas normal d'envoyer quelqu'un en souffrance psy vers un psy?
on peut pas sauver tout le monde ni faire de miracles mais on peut tenter de rendre une vie plus rose.vois faire des ricochets et en rendre plusisuers roses!
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Boup,
D'après ton exemple, tu ne penses pas que c'était tout simplement le choix de cette femme d'en finir ? objectivement de ne plus se battre parce qu'elle en avait peut être plus qu'assez de cette maladie ?
Et alors n'aurait il pas fallu orienter la prise en charge du mari dans le sens de lui faire accepter que c'était le choix de sa femme, qu'il ne savait pas à quel point une maladie peut être douloureuse, et qu'il n'y était pour rien ?
Je pose simplement des questions, je ne juge pas l'attitude des soignants, ne pas se méprendre.
Emma
D'après ton exemple, tu ne penses pas que c'était tout simplement le choix de cette femme d'en finir ? objectivement de ne plus se battre parce qu'elle en avait peut être plus qu'assez de cette maladie ?
Et alors n'aurait il pas fallu orienter la prise en charge du mari dans le sens de lui faire accepter que c'était le choix de sa femme, qu'il ne savait pas à quel point une maladie peut être douloureuse, et qu'il n'y était pour rien ?
Je pose simplement des questions, je ne juge pas l'attitude des soignants, ne pas se méprendre.
Emma
3ème année : petite pause bébé
Toujours le même dialogue...ematitou, la maladie mentale peut altèrer les choix, la vision que l'on a de sa vie, du futur.
il y a des recommandations de l'HAS pour une HDT
http://www.psy-desir.com/leg/spip.php?article1056
elles disent:
C'est sur le point "l'impossibilité de consentir à l'hospitalisation". Cette notion ne parle pas de choix, sinon on ne dirait pas impossibilité mais refus. Il faut donc que le trouble provoque l'impossibilité de prendre cette décision.
Alors, une histoire de choix, là dedans, c'est impossible. La maladie a des conséquences qu'il ne faut pas negliger. Le faire de dire "c'était son choix" vise plus à nous rassurer sur nos compétences de soignants, sur notre position de famille, sur sa propre pathologie.
il y a des recommandations de l'HAS pour une HDT
http://www.psy-desir.com/leg/spip.php?article1056
elles disent:
Pour l’HDT, la loi se réfère à :
la présence de troubles mentaux ;
l’impossibilité de consentir à l’hospitalisation
la nécessité de soins immédiats et d’une surveillance constante en milieu hospitalier.
Pour l’HDT d’urgence, elle introduit la notion de péril imminent, c’est-à-dire de risque de dégradation grave de l’état de la personne en l’absence d’hospitalisation.
C'est sur le point "l'impossibilité de consentir à l'hospitalisation". Cette notion ne parle pas de choix, sinon on ne dirait pas impossibilité mais refus. Il faut donc que le trouble provoque l'impossibilité de prendre cette décision.
Alors, une histoire de choix, là dedans, c'est impossible. La maladie a des conséquences qu'il ne faut pas negliger. Le faire de dire "c'était son choix" vise plus à nous rassurer sur nos compétences de soignants, sur notre position de famille, sur sa propre pathologie.
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Coucou,
Je viens de m'inscrire sur votre forum, je ne suis pas IDE, mais ça fait longtemps que je vous lis et j'aime beaucoup votre forum.
Après ce hors sujet, revenons en à ce topic.
Se retrouver en position de demander une HDT amène à un questionnement relativement important sur soi même, sur l'analyse que l'on peut faire de la personne que l'on sent en danger, sur le fait que si l'on est trop proche on perd une partie de lucidité.
D'un autre côté, comme plusieurs d'entre vous l'ont souligné, une HDT ne peut avoir lieu que sur quelqu'un atteint d'une pathologie, hors la pathologie ne permet plus au patient d'avoir un regard objectif.
Il est vrai que les mots qui reviennent bien souvent chez ces patients sont "je gère, je maitrise". A aucun moment ils ne prennent conscience de la peur qu'ils procurent à leur entourage.
Ce n'est peut être pas vrai pour toutes les pathologies psy, mais la plupart du temps, je suis sidérée par la lucidité dont ces patients font preuve. J'en ai croisé un peu dans mes études, je ne suis pas du tout pro de la psy contrairement à beaucoup d'entre vous qui bossent en psy, mais ce qui complique l'HDT face à ces patients, c'est le discours tout à fait cohérent qu'ils tiennent.
J'avoue parfois qu'on peut aisément se laisser rassurer et en oublier qu'à la base ils sont malades.
Prendre cette décision pour un proche reste quand même très compliqué, la peur de gâcher les liens qui nous unissent avec cette personne est omniprésente.
Je pense qu'il faut faire preuve de courage pour la signer, l'HDT...
Marie Stéphanie
Je viens de m'inscrire sur votre forum, je ne suis pas IDE, mais ça fait longtemps que je vous lis et j'aime beaucoup votre forum.
Après ce hors sujet, revenons en à ce topic.
Se retrouver en position de demander une HDT amène à un questionnement relativement important sur soi même, sur l'analyse que l'on peut faire de la personne que l'on sent en danger, sur le fait que si l'on est trop proche on perd une partie de lucidité.
D'un autre côté, comme plusieurs d'entre vous l'ont souligné, une HDT ne peut avoir lieu que sur quelqu'un atteint d'une pathologie, hors la pathologie ne permet plus au patient d'avoir un regard objectif.
Il est vrai que les mots qui reviennent bien souvent chez ces patients sont "je gère, je maitrise". A aucun moment ils ne prennent conscience de la peur qu'ils procurent à leur entourage.
Ce n'est peut être pas vrai pour toutes les pathologies psy, mais la plupart du temps, je suis sidérée par la lucidité dont ces patients font preuve. J'en ai croisé un peu dans mes études, je ne suis pas du tout pro de la psy contrairement à beaucoup d'entre vous qui bossent en psy, mais ce qui complique l'HDT face à ces patients, c'est le discours tout à fait cohérent qu'ils tiennent.
J'avoue parfois qu'on peut aisément se laisser rassurer et en oublier qu'à la base ils sont malades.
Prendre cette décision pour un proche reste quand même très compliqué, la peur de gâcher les liens qui nous unissent avec cette personne est omniprésente.
Je pense qu'il faut faire preuve de courage pour la signer, l'HDT...
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