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Thanks !!!
Merci !
Concernant les patients fumeurs, on essaie de gérer ça aussi bien que possible. Bizarrement l'application de la loi anti-tabac est plutôt bien acceptée, espèrons que ça dure !
Le problème avec les services d'entrants, c'est qu'il y a pas mal de mouvements, donc pas mal d'occasions de rencontrer des patients récalcitrants. Je pense notamment aux personnalité de type psychopathiques, qui risquent d'être beaucoup plus difficilement cadrables !

Concernant les patients fumeurs, on essaie de gérer ça aussi bien que possible. Bizarrement l'application de la loi anti-tabac est plutôt bien acceptée, espèrons que ça dure !
Le problème avec les services d'entrants, c'est qu'il y a pas mal de mouvements, donc pas mal d'occasions de rencontrer des patients récalcitrants. Je pense notamment aux personnalité de type psychopathiques, qui risquent d'être beaucoup plus difficilement cadrables !

Vis ta vie, toi seul la vivra ( Salomé )
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Re: Merci pour tes commentaires.
Chandler51 a écrit :Merci pour tes commentaires, ça motive pour continuer le blog.
Pour répondre à ta question : je ne suis pas devenu insensible avec le temps.
Après tout, ça ne fait pas une éternité que je bosse en psy... Par contre, ce que je voulais dire, c'est que certaines situations peuvent émouvoir lorsqu'on commence dans le métier ( comme celle dont je parle : une gamine qui dit qu'elle veut mourir ), sans doute par excès d'empathie ( comme quoi je peux tenir un langage pro et conventionnel, n'en déplaise à certains sur ce forum). Et qu'à présent une situation similaire ( exactement la même, mais 3 ans plus tard ), n'entraine pas forcément la même réaction de ma part.
On va dire que sous couvert "d'insensibilité", il existe une analyse rationnelle toujours en rapport avec la patho de cette jeune patiente ( névrose hystérique grave ).
Voilà, j'espère avoir apporté les précisions que tu attendais.
Oui merci tu as bien répodu!


en tout cas continu ton blog, c'est très intéressant!!

"chocolat : Caprice Honteux et Onctueux que l'on Croque en toute Occasion avec Légèreté, Amour et Tendresse"
jeune DE! (depuis avril 2007!) ...premier pas en psy!
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Bonjour
en ce qui me concerne , je suis plutot dubitatif (mais je ne travaille pas en psy) j'ai l'impression de retrouver les clichés communs aux ide qui bossent en psy : le café, pourvu qu'ils dorment mais je sous crois sous-entendre : pourvu qu'ils dorment pour nous fiche la paix...
Bon comme tu dis c'est vu côté ressenti soignant...
Par contre peux-tu m'expliquer ce qu'est une "entrée virile" ?
en ce qui me concerne , je suis plutot dubitatif (mais je ne travaille pas en psy) j'ai l'impression de retrouver les clichés communs aux ide qui bossent en psy : le café, pourvu qu'ils dorment mais je sous crois sous-entendre : pourvu qu'ils dorment pour nous fiche la paix...
Bon comme tu dis c'est vu côté ressenti soignant...
Par contre peux-tu m'expliquer ce qu'est une "entrée virile" ?
La pensée vole, et les mots vont à pieds.
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Explications
Je trouve ta façon de raisonner extrêmement réductrice. Il toujours facile de trouver des clichés commun, surtout en psychiatrie...
Pour avoir travaillé en services généraux avant d'arriver en psy, je peux te dire que le café n'est pas propre au domaine de la psy, mais plutôt aux gens qui travaillent la nuit. Dans ces cas là, la caféïne ou théïne est un précieux allié !
Mais bon, peut-être n'as tu jamais travaillé la nuit ?
Et quand je dis "pourvu qu'ils dorment", c'est parce qu'en psy le sommeil est très important dans le processus de stabilisation de la patho... n'est-ce pas pour celà qu'on leur donne quasi systématiquement un traitement de nuit ? C'est donc dans l'intérêt du patient qu'il dorme de façon correcte.
Mais il y a une notion de vérité dans ce que tu dis, à largement nuancer quand même... il me parait évident qu'une nuit ou tous les patients dorment sera une nuit plus calme que si certains restent éveillés toute ou partie de la nuit.
Mais de là à espèrer qu'ils nous fichent la paix... bien sûr ça m'arrive en cas de grosse fatigue, mais c'est plutôt rare, je te rassure !
Concernant l'entrée virile... il faut se remettre dans la situation : la patiente tape et se montre très menaçante. Comment ferais tu pour rentrer dans la chambre sans prendre de coups , obtenir que la patiente soit allongée, puis lui faire son injection ?
Ici, on appelle ça maitriser en essayant de ne pas faire mal ( ni se faire mal d'ailleurs ! ). ça s'apprend relativement facilement avec l'expérience...
Pour avoir travaillé en services généraux avant d'arriver en psy, je peux te dire que le café n'est pas propre au domaine de la psy, mais plutôt aux gens qui travaillent la nuit. Dans ces cas là, la caféïne ou théïne est un précieux allié !
Mais bon, peut-être n'as tu jamais travaillé la nuit ?
Et quand je dis "pourvu qu'ils dorment", c'est parce qu'en psy le sommeil est très important dans le processus de stabilisation de la patho... n'est-ce pas pour celà qu'on leur donne quasi systématiquement un traitement de nuit ? C'est donc dans l'intérêt du patient qu'il dorme de façon correcte.
Mais il y a une notion de vérité dans ce que tu dis, à largement nuancer quand même... il me parait évident qu'une nuit ou tous les patients dorment sera une nuit plus calme que si certains restent éveillés toute ou partie de la nuit.
Mais de là à espèrer qu'ils nous fichent la paix... bien sûr ça m'arrive en cas de grosse fatigue, mais c'est plutôt rare, je te rassure !
Concernant l'entrée virile... il faut se remettre dans la situation : la patiente tape et se montre très menaçante. Comment ferais tu pour rentrer dans la chambre sans prendre de coups , obtenir que la patiente soit allongée, puis lui faire son injection ?
Ici, on appelle ça maitriser en essayant de ne pas faire mal ( ni se faire mal d'ailleurs ! ). ça s'apprend relativement facilement avec l'expérience...
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Re: Explications
Chandler51 a écrit :Je trouve ta façon de raisonner extrêmement réductrice. Il toujours facile de trouver des clichés commun, surtout en psychiatrie...
ne t'emballe pas, je n'ai pas dis que j'adhérais aux clichés, je parle ici des clichés "populaires",
Chandler51 a écrit :Mais bon, peut-être n'as tu jamais travaillé la nuit ?
J'en suis seulement à ma 13e année de nuit

Chandler51 a écrit : Mais il y a une notion de vérité dans ce que tu dis, à largement nuancer quand même...
c'est mon ressenti à la lecture de tes propos, ce que tu me dis là tu peux aussi l'expliquer au détour d'une phrase pour éviter la confusion
Chandler51 a écrit :Concernant l'entrée virile... il faut se remettre dans la situation : la patiente tape et se montre très menaçante. Comment ferais tu pour rentrer dans la chambre sans prendre de coups , obtenir que la patiente soit allongée, puis lui faire son injection ?
Ici, on appelle ça maitriser en essayant de ne pas faire mal ( ni se faire mal d'ailleurs ! ). ça s'apprend relativement facilement avec l'expérience...
Je ne te demande pas de te justifier, mais seulement l'explication d'une expression que pour ma part je n'ai jamais entendu utiliser, rien de plus
Je pense que tu ne dois pas te formaliser, il peut y avoir autant de ressenti que de lecture, de façon d'appréhender ce que tu écris
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T'inquiètes, je ne me formalise pas, mais ces quelques précisions semblaient nécessaires... 

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Message à tous ceux qui risquent de réagir vivement à la lecture de mon dernier article sur le blog : Comme je l'ai expliqué plus haut, je ne suis pas insensible ni indifférent... mais juste rationnel face à l'hystérie d'une jeune patiente.
J'anticipe juste un peu
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Réponse à Garance
Par rationnel, j'entend prise en compte de plusieurs paramètres dans l'analyse de la situation : patho de la patiente, vécu de la patiente, comportement et évolution depuis le début de l'hospitalisation.
A partir de ces éléments, la réponse apportée par le soignant que je suis, sera tout à fait individuelle, et non calquée sur des critères communs à l'hystérie. Voilà !
A partir de ces éléments, la réponse apportée par le soignant que je suis, sera tout à fait individuelle, et non calquée sur des critères communs à l'hystérie. Voilà !

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Suite
Avant tout je veux faire partager mon expérience d'infirmier en psy à d'autres professionnels de santé, et pourquoi pas, susciter quelques vocations...
Par conséquent j'attend bien évidement vos commentaires tant sur ma façon de raconter les situations, que sur ma façon de réagir face à ces mêmes situations, entrainant ainsi une réfléxion individuelle et collective.
Après tout dépend ce que tu entends par "critique"... j'accepte aussi bien le positif que le négatif, mais je ne suis pas là non plus pour me faire descendre.
C'est pour ça qu'il est primordial que le lecteur se mette dans la peau de l'infirmier que je suis, et à la situation donnée à l'instant T du jour J, pour bien comprendre.
Une critique "sanction" prise avec du recul ou de la hauteur m'importe peu, puisqu'elle ne prendrait pas en compte tous ces paramètres.
J'espère avoir répondu correctement à ta question...
Par conséquent j'attend bien évidement vos commentaires tant sur ma façon de raconter les situations, que sur ma façon de réagir face à ces mêmes situations, entrainant ainsi une réfléxion individuelle et collective.
Après tout dépend ce que tu entends par "critique"... j'accepte aussi bien le positif que le négatif, mais je ne suis pas là non plus pour me faire descendre.
C'est pour ça qu'il est primordial que le lecteur se mette dans la peau de l'infirmier que je suis, et à la situation donnée à l'instant T du jour J, pour bien comprendre.
Une critique "sanction" prise avec du recul ou de la hauteur m'importe peu, puisqu'elle ne prendrait pas en compte tous ces paramètres.

J'espère avoir répondu correctement à ta question...
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oui merci!
Pour préciser ma pensée, je parle bien évidemment de critique au sens large. Mais j'ai probablement utilisé ce terme et non celui de commentaire, par exemple, en réaction à ton précédent message dans lequel tu anticipais de futures critiques négatives :
"Message à tous ceux qui risquent de réagir vivement à la lecture de mon dernier article sur le blog : Comme je l'ai expliqué plus haut, je ne suis pas insensible ni indifférent... mais juste rationnel face à l'hystérie d'une jeune patiente.
J'anticipe juste un peu"
Je trouve cette démarche plutôt bonne et saine. Mais il me parait ambitieux de placer le lecteur dans ta peau, comme tu le dis, à un instant T dans un contexte Y précis et avec une personne X bien particulière. C'est tentant, certes, mais je pense qu'au mieux tu peux esperer une certaine forme d'empathie, pas un "dans la peau de John Malkovich". Enfin voilà mon point de vue.
(Je précise que je ne suis pas infirmière et que je ne travaille pas en psy)
Pour préciser ma pensée, je parle bien évidemment de critique au sens large. Mais j'ai probablement utilisé ce terme et non celui de commentaire, par exemple, en réaction à ton précédent message dans lequel tu anticipais de futures critiques négatives :
"Message à tous ceux qui risquent de réagir vivement à la lecture de mon dernier article sur le blog : Comme je l'ai expliqué plus haut, je ne suis pas insensible ni indifférent... mais juste rationnel face à l'hystérie d'une jeune patiente.
J'anticipe juste un peu"
Je trouve cette démarche plutôt bonne et saine. Mais il me parait ambitieux de placer le lecteur dans ta peau, comme tu le dis, à un instant T dans un contexte Y précis et avec une personne X bien particulière. C'est tentant, certes, mais je pense qu'au mieux tu peux esperer une certaine forme d'empathie, pas un "dans la peau de John Malkovich". Enfin voilà mon point de vue.
(Je précise que je ne suis pas infirmière et que je ne travaille pas en psy)
ou la femme qui murmurait à l'oreille des chtis...
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Re :
C'est vrai que ça peut paraitre ambitieux, mais c'est le but ! Empathie ou pas, il s'agit avant tout de fraire ressortir la dimension humaine qui se trouve dans chaque soignant. C'est d'ailleurs pour ça que j'utilise un langage "courant", celui qu'on tient tous sur le vif.
Par contre, juste une question : quel est ton métier ?

Par contre, juste une question : quel est ton métier ?
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