oxygène et BPCO
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Ce que j'avais compris de notre cour de pneumo.
Des doses d'O2 très fort va augmenter très vite la PO2 dans le sang. Cette augmentation trop brutal envoie un message au centre respiratoire (dans le centre bulbaire) qu'il y a besoin de moins ventilé, donc le centre respi envoie un message aux poumons de moins ventilé, voire arrêter complétement. Donc risque d'arrêt respiratoire.
C'est ça? C'est un peu imcomplet je pense. Si qqn peut completer ou corriger si c'est faux......
Bec
Des doses d'O2 très fort va augmenter très vite la PO2 dans le sang. Cette augmentation trop brutal envoie un message au centre respiratoire (dans le centre bulbaire) qu'il y a besoin de moins ventilé, donc le centre respi envoie un message aux poumons de moins ventilé, voire arrêter complétement. Donc risque d'arrêt respiratoire.
C'est ça? C'est un peu imcomplet je pense. Si qqn peut completer ou corriger si c'est faux......

Bec
Kenny a écrit :pour faire simple
quand on a pas de maladie respiratoire, c'est oxygène qui déclenche la respiration. c'est à dire que qd "tu manque d'O2", et bien t'as un cycle de respiration qui se déclenche!!!
chez le BPCO, ce n'est pas le cas!!! le patient BPCO est hypercapnique! c'est donc la capnie qui va déclencher les cycles de respiration!!!
si dans un contexte de non urgence, tu lui envoie trop d'O2, ça va lui diminuer sa capnie et donc la personne elle va légèrement oublier de respirer donc se mettre en arrêt vantilatoire!!!
dans le contexte de l'urgence, par exemple un BPCO qui décompense et qui fait une détresse respiratoire, et bien on va lui foutre de l'O2 à fond les ballon pour le faire respirer!!! ms dès qu'il va mieux, tu baisse l'O2
on meurt d'une dette en O2, pas de l'inverse en cas d'urgence
c'est pas pour rien qu'on leur fait de la VNI aux patients BPCO décompensés!!!
Kenny
Je me présente brievement, je suis IDE dans un SAU depuis + de3 ans, donc des BPCO en detresse respiratoire aigue j'en ai vu des centaines voir plus.
Je suis d'accord avec toi Kenny! Enfait c'est l'hypoxie chronique qui fait que la respiration du BPCO est déclenchée par l'hypercapnie (les recepteurs nerveux sont situés dans le tronc cérébral si je me rappelle bien).
Au niveau de la prise en charge, on les inondes d'O2 puis on ajuste avec la gazométrie,on arrive parfois même à les mettre sous VNI ce qui entraine un fort apport d'O2.C'est donc bien le contexte de detresse aigue chez un patient chronique qui permet d'augmenter massivement l'apport d' O2 chez un BPCO.
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nicolas R a écrit :Au niveau de la prise en charge, on les inondes d'O2 puis on ajuste avec la gazométrie,on arrive parfois même à les mettre sous VNI ce qui entraine un fort apport d'O2.C'est donc bien le contexte de detresse aigue chez un patient chronique qui permet d'augmenter massivement l'apport d' O2 chez un BPCO.
En VNI tu peux varier ta FiO2, tu peux donc très bien faire de la VNI avec un apport d'o2 tres faible (en plus de celui contenu en air ambiant evidemment ==>21%)

D'ailleurs chez les BPCO même très hypoxique, ce n'est pas tant l'apport d'02 en VNI qui les sauve, mais le bon réglage de l'aide inspiratoire et la mise en place d'une PEP adaptée. La plupart du temps on est dans des VNI avec FiO2 comprise entre 25 et 45%. Même en phase aigue de décompensation.

Bon après bien sur faut que la VNI en elle même soit bien tolérée (masque, clinique, etc....)

IDE en Réa, ici et là
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VNI : Ventilation non invasive.
Grosso modo, un masque appliqué hermétiquement sur la bouche et le nez pour insuffler de l'air plus ou moins oxygéné.
Fi02 : Fraction inspirée en 02. L'air contient 21% d'02. Selon l'apport d'02 suplémentaire, on augmente la Fi02. Si le patient n'inspire que de l'02, on dit que la Fi02 à à 100%. On parle aussi de Fi02 1 ou 0.21...
PEP : Pression Expiratoire positive. C'est la pression (en cm d'eau) qui va reigner dans les alévoles pulmonaires en fin d'expiration. La PEP permet de recruter un nombre plus important d'alvéoles et ainsi d'améliorer les échanges.
[Note : Google aurait pu vous donner toutes ces réponses]
Grosso modo, un masque appliqué hermétiquement sur la bouche et le nez pour insuffler de l'air plus ou moins oxygéné.
Fi02 : Fraction inspirée en 02. L'air contient 21% d'02. Selon l'apport d'02 suplémentaire, on augmente la Fi02. Si le patient n'inspire que de l'02, on dit que la Fi02 à à 100%. On parle aussi de Fi02 1 ou 0.21...
PEP : Pression Expiratoire positive. C'est la pression (en cm d'eau) qui va reigner dans les alévoles pulmonaires en fin d'expiration. La PEP permet de recruter un nombre plus important d'alvéoles et ainsi d'améliorer les échanges.
[Note : Google aurait pu vous donner toutes ces réponses]
Bec a écrit :Euh écoutez les professionnels, vous êtes ici sur le forum étudiants, merci de nous expliciter VNI, FiO2 et PEP, car là larguée déjà par le jargon![]()
Merci de la part d'une inculte en 1ere année
Tu n'es pas une inculte mais une apprentie (padawan pour être moderne)!
et tu verras que l'on a vite fait d'utiliser le jargon au bout d' un moment, mille excuses!
nico
Dop@mine a écrit :VNI : Ventilation non invasive.
Grosso modo, un masque appliqué hermétiquement sur la bouche et le nez pour insuffler de l'air plus ou moins oxygéné.
Fi02 : Fraction inspirée en 02. L'air contient 21% d'02. Selon l'apport d'02 suplémentaire, on augmente la Fi02. Si le patient n'inspire que de l'02, on dit que la Fi02 à à 100%. On parle aussi de Fi02 1 ou 0.21...
PEP : Pression Expiratoire positive. C'est la pression (en cm d'eau) qui va reigner dans les alévoles pulmonaires en fin d'expiration. La PEP permet de recruter un nombre plus important d'alvéoles et ainsi d'améliorer les échanges.
Merci pour ces infos.
Dop@mine a écrit :[Note : Google aurait pu vous donner toutes ces réponses]
PEP : Plan d'Epargne Populaire, Pupilles de l'Enseignement Publique......
Je demandais tout simplement la signification, après effectivement j'aurais pu chercher sur google le restant des infos.
Mais bon, étant qqn qui en général donne pas mal d'infos quand d'autres étudiants posent des questions, je pensais pouvoir passer sans avoir droit à l'obligatoire "chercher sur google" réponse

Bec

BPCO = Bronchopneumopathie chronique obstructive
Maladie typique du fumeur. C'est une maladie respiratoire caracterisée par le diminution progressive et irreversible de la lumière bronchique, se manifestant après une période de latence, par une dyspnée survenant lors des efforts de moins en moins important. Evoluant vers une IRC, parfois une emphysème pulmonaire.
Maladie typique du fumeur. C'est une maladie respiratoire caracterisée par le diminution progressive et irreversible de la lumière bronchique, se manifestant après une période de latence, par une dyspnée survenant lors des efforts de moins en moins important. Evoluant vers une IRC, parfois une emphysème pulmonaire.
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nicolas R a écrit :Tu n'es pas une inculte mais une apprentie (padawan pour être moderne)
Pour l'instant, c'est la padawan qui a donné la meilleure réponse.
nicolas R a écrit :Je suis d'accord avec toi Kenny! Enfait c'est l'hypoxie chronique qui fait que la respiration du BPCO est déclenchée par l'hypercapnie.
Eh non, c'est le contraire.
nicolas R a écrit :les recepteurs nerveux sont situés dans le tronc cérébral si je me rappelle bien
Vous vous rappelez mal. Ce sont les centres de contrôle qui sont situés dans le tronc (bulbe, protubérance).
Quant aux récepteurs, il en existe plusieurs sortes, intrapulmonaires, on peut les classifier en
centraux (bulbe), sensibles à la PaCO2 et au pH du lcr,
périphériques, en particulier à la bifurcation des artères carotides communes, sur la crosse de l'aorte, sensibles à la PaO2, à la PaCO2 et au pH
Pulmonaires, à l'étirement, à l'irritation, récepteurs J
Autres récepteurs, dans le nez, dans les voies aériennes, articulaires et musculaires, barorécepteurs artériels...
Bec a écrit :BPCO = Bronchopneumopathie chronique obstructive
Maladie typique du fumeur. C'est une maladie respiratoire caracterisée par le diminution progressive et irreversible de la lumière bronchique, se manifestant après une période de latence, par une dyspnée survenant lors des efforts de moins en moins important. Evoluant vers une IRC, parfois une emphysème pulmonaire.
Merci Bec!
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Bec a écrit :BPCO = Bronchopneumopathie chronique obstructive
Maladie typique du fumeur. C'est une maladie respiratoire caracterisée par le diminution progressive et irreversible de la lumière bronchique, se manifestant après une période de latence, par une dyspnée survenant lors des efforts de moins en moins important. Evoluant vers une IRC, parfois une emphysème pulmonaire.
La BPCO fait partie des mamadies pulmonaires dites obstructives (par opposition aux maladies dites restrictives).
C'est un terme qui s'applique à trois entités cliniques : l'emphysème, la bronchite chronique et la combinaison des deux.
Donc une bpco n'évolue pas vers un emphysème.
Seuls certains malades ayant une BPCO, et plus souvent les bronchitiques chroniques, développeront une rétention de CO2.
Léopold Anasthase a écrit :La BPCO fait partie des mamadies pulmonaires dites obstructives (par opposition aux maladies dites restrictives).
C'est un terme qui s'applique à trois entités cliniques : l'emphysème, la bronchite chronique et la combinaison des deux.
Le terme ne s'applique pas aussi à l'asthme? Il s'agit bien dans ce cas d'un syndrome de type obstructif?
Léopold Anasthase a écrit :Donc une bpco n'évolue pas vers un emphysème. .
Dans le cas d'une évolution vers une IRC, j'ai compris dans mes cours qu'un emphysème peut se développer. D'ailleurs dans le Nouveaux Cahiers de l'Inf. je lis "Il peut exister à ce stade un début d'altération de l'état général; la radio du thorax montre des signes d'emphysème....."
Bec
éval. Respi le 4/7

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Bec a écrit :Le terme ne s'applique pas aussi à l'asthme? Il s'agit bien dans ce cas d'un syndrome de type obstructif?
L'asthme est une maladie obstructive, mais n'est pas une BPCO. En effet, l'asthme ne réalise pas une obstruction chronique.
Comme dit le proverbe, on peut avoir la vérole et une jambe de bois, on peut avoir de l'asthme et une BPCO, associant une obstruction chronique continue (la bpco) et une aggravation de l'obstruction de façon intermitente (liée à l'hyperréactivité des bronches dans l'asthme).
Léopold Anasthase a écrit :Donc une bpco n'évolue pas vers un emphysème. .
Bec a écrit :Dans le cas d'une évolution vers une IRC, j'ai compris dans mes cours qu'un emphysème peut se développer. D'ailleurs dans le Nouveaux Cahiers de l'Inf. je lis "Il peut exister à ce stade un début d'altération de l'état général; la radio du thorax montre des signes d'emphysème....."
Oui, comme écrit précédement, un patient peut associer bronchite chronique et emphysème. Comme il n'est pas toujours évident de faire la part des choses, on a créé le terme BPCO pour désigner ce type de patients.
Si le sujet vous passionne, je vous conseille la lecture de Physiologie respiratoire et Physiopathologie respiratoire, par John B. West, éditions Arnette pour le premier et Pradel pour le deuxième. Dans toutes les bonnes librairies médicales, les bonnes bibliothèques d'ifsi, et sinon en vente par correspondance sur internet par exemple ici.
P.S. : Si vous souhaitez le lire en anglais dans le texte, il s'agit de Respiratory Physiology et Pulmonary Pathophysiology - The essentials, édition Williams et Wilkins, Baltimore, USA.