Port des bijoux en service - Pourquoi ?

[sergeant poivre et sel]

Confusion????

Il n’y a pas confusion mais plutôt interactivité!
La tenue rappelle à celle et celui qui la porte ses missions.
une blouse blanche degueu, contrairement à une tenue civile qui séjourne à domicile… ça se voit on la change et l’hygiène y gagne ( intérêt général) et son aspect symbolique est pour quelque chose de mesurable dans la réussite d’une prise en charge, effet placebo par exemple.

Bien sûr il y a une mentalité ou idéologie, sous couvert de mise en confiance, qui un peu plus tard comme le wokisme actuel qui voit du mâle partout.., veut que les « barrières » soignants/soignés soient bannies, mais uniquement par principe ou dogme en d’autres termes Une sorte de dictature. Un reliquat de certains fantasmes soixantehuitards…jouir sans entrave, soigner sans barrière…

La psychiatrie s’est rebellée contre la norme, ce qui peut se concevoir mais son recours systématique et souvent excessif conduit à un autre dogme, versus l’adaptation, qui signe l’intelligence humaine, ce qui est communément et universellement admis.

Pour le reste, cheveux ongles bijoux tenues (culotte ou pas c’est juste une question de bon sens mais qui trinque aussi depuis quelque temps..

[loulic]

Il y a de nombreux lieux de vie médicalisés où depuis ( très) longtemps les personnels ne portent plus de tuniques ou blouse en permanence.

Il y a des tenues de protection si besoin.

Pour autant :
- tout le monde sait qui fait quoi
- il n'y a pas eu d'augmentation des infections pour autant


La tenue professionnelle met en effet une distance, ça peut être positif ou négatif.


Un autre exemple intéressant c'est la gestion des chaussants dans les blocs opératoires.

En France on utilise des sabots dédiés, qui sont autoclavé quotidiennement. Normalement... Dans des pays anglo-saxons l'usage est beaucoup plus lache et il est admit plus de souplesse.

Ça n'oblige pas ces professionnels à venir au bloc avec des bottes pleines de boue, ou à en repartir avec des espadrilles pleines de sang.

Mais ce qu'on constate chez nous c'est que la stricte application des règles n'est pas respectée faute de mesure. Trop de sécurité tue la sécurité.

On a donc des sabots de blocs qui se baladent dans tout l'hôpital et des professeurs qui opèrent en mocassins à gland. Mais ça se passe bien quand même.


Par contre, autant on a des hygiénistes qui font la chasse aux sabots non conformes. Autant l'administration est moins gêné par le fait que le bio nettoyage ne soit pas fait systématiquement faute de personnel suffisant ( manque d'AS, externalisation, ...) On a donc des blocs qui baignent dans leur jus toute la nuit, et des salles qui ne sont nettoyées qu'à moitié entre deux.

Ou des dispositifs mal stérilisés faute de personnel en sté.

[Kisaa]

Bon je ne comprends pas à quel moment le respect et la santé pour le patient passe derrière l'image de top model qu'on a envie de renvoyer...
De toute façon sur mes 12h de boulot, a courir partout, clairement au bout de 3 ou 4 heures, ma coiffure est la dernière chose à laquelle je fais attention. Je m'en offusque si j'arrive à passer devant un miroir pendant mes 2 poses pipi que j'arrive à prendre de la journée.

Quel est l'intérêt de prendre le risque de porter ses bijoux et de risquer la santé de nos patients?
Je comprends très bien qu'on ai envie d'avoir une belle image de soi. Je porte moi-même des boucles d'oreilles, des colliers sous ma blouse, et si j'essaie de m'attacher les cheveux dans une coiffure pratique mais qui me met en valeur. Par contre, 0 bagues, 0 bracelet, parce que j'en viens au bon sens que c'est au plus proche du patient.
Et vous pourrez sortir toutes les théories, les études foireuses prouvées ou non, je pense que les soignants qui veulent absolument les porter ne le font pas dans l'intérêt du patient.

On s'en fiche si tel ou tel anesth, médecin se balade avec sa blouse dégueu ou pas, l'important, c'est comment vous/nous nous comportons pour le patient. Remettre en causes les erreurs des autres ne garantie en aucune manière que le jour où le patient choppe un truc ça soit plus la faute d'un autre ou de nous-même. C'est un question de principe et de conscience professionnelle.
Perso, nous connaissons bien les rumeurs comme quoi au bloc c'est crade, je vois ces chirurgiens qui s'assoient sur le lit des patients et les auscultent avec leur blouse. J'en suis dépitée mais quoi qu'il en soit au moins, moi je serai en paix avec moi-même.

Le téléphone portable? Bah c'est la même chose. Il nous suit partout, jusqu'au toilettes... Et on ne va pas se mentir, si on l'a sur nous, on le sort pratiquement automatiquement. Donc c'est soit dans une poche plastique, soit dans ma trousse ou mon sac.

[loulic]

L'important c'est que ni le patient ni le soignants ne se contaminent.

La question c'est quelles sont les mesures nécessaires et suffisantes pour atteindre ces objectifs.

Quelles sont les pratiques efficaces, quelles sont celles qui ne le sont pas, quelles sont celles qui sont délétères.


Déjà pour commencer si vous courrez partout, que vous n'arrivez à prendre que deux poses pipi par jour c'est que l'organisation de votre service est déficiente. Et c'est bien plus dangereux pour vous et vos patients qu'un chignon défait ou une alliance qui traîne au doigt.

On peut pondre tous les protocoles stériles de la terre, si les soignants sont pressés par le temps, c'est forcément délétère pour le patient.

Étonnamment dès qu'on parle d'hygiène on tombe dans le jugement de valeur et la morale en lieu et place d'arguments scientifiques ( être belle ou pas, on n'est pas là pour être dès top modèl , tu peux bien te passer de portable ...).

Ce que je reproche aux recommandations en matière d'hygiène c'est d'être hors sol et inapplicable en l'état. Et même les soignants les plus consciencieux l'admettent : ils ne peuvent pas respecter strictement toutes ces reco et font donc leur choix dans ce qui est applicable et ce qui ne l'est pas en fonction de ce qui leur semble logique ou pas.

Les reco d'hygiène sont construites sur un modèle idéal qui n'existe pas, de fait des recommandations qui sont par essence caduques puisqu'irrealisables egg tu qu'elle n'ont jamais été appliquée sur le terrain.





On n'est pas sortis des nonnes.

[sergeant poivre et sel]

Les reco d'hygiène sont construites sur un modèle idéal qui n'existe pas, de fait des recommandations qui sont par essence caduques puisqu'irrealisables du fait qu'elle n'ont jamais été appliquée sur le terrain.

C’est juste une question de décharge de responsabilité et donc comme le reste, on vous dit quoi faire au vu des progrès de la science point barre et demerdez-vous.

Le bon sens commande de ne pas faire si les conditions ad hoc pour faire ne suivent pas.
On leur donne le matos (pas toujours) et les moyens humains ne suivent pas!

Par contre un bémol…les cadres de chaque unité ont pour mission de recenser les risques pour les catégories de personnels exemple or la médecine du travail a décrété que les IADE n’avaient pas de risque d’exposition aux rayons X. Preuve par les dosimètres.
Or très peu les mettent ou alors sous la protection.
Moralité on ne peut quand même pas incriminer tout le temps la pénurie de personnels…

[binoute1]

... or la médecine du travail a décrété que les IADE n’avaient pas de risque d’exposition aux rayons X. Preuve par les dosimètres.
Or très peu les mettent ou alors sous la protection.
Moralité on ne peut quand même pas incriminer tout le temps la pénurie de personnels…

alors LA médecine du travail n'existe pas.
Les CHU ont leur propre service, et dans le privé les employeurs adhère à un service proche de chez eux.

Chez nous, le MW nous suivaient en tant que personnel exposés.
Et si l'employeur nous déclarait non exposés (car c'est bien l'employeur qui déclare) le MW corrigeait

édit : et dans le privé le risque RX doit figurer dans le duerp

[lafolldingue]

Justement les dosimètres doivent se porter SOUS la protection...

[PAMEstla]

Si ça t'intéresse j'avais fait mon TFE sur ce sujet en 2013.
N'hésite pas à me contacter;)