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Ne relachons pas la pression, pour tout ceux qui ne pourront se rendre demain à
, pensez à alerter nos médias sur le rassemblement et notre mécontentement; ça sert à toute la profession

Ne relachons pas la pression, pour tout ceux qui ne pourront se rendre demain à




nozinan a écrit :la pétition exactement :
http://www.syndicat-infirmier.com/IMG/doc/703_SNPI_petition_revalorisation_.doc
Le lien ne marche pas...

- SNPI syndicat infirmier
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Merci de vous rajouter également dans les syndicats !
Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC
http://www.syndicat-infirmier.com/artic ... rticle=290
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Lettre à Monsieur Bourg-Broc, Député-maire de Châlons en Champagne.
Infirmier cadre de santé au centre hospitalier de Châlons en Champagne, je vous signifie mon profond ressentiment sur la politique de dévalorisation des professions de santé, et en particulier infirmières, actuellement développée par le ministre Xavier Bertrand.
Faut-il qu'au travers de réformes ou d'évolution des processus de professionnalisation, notre système de santé souffre, perde son efficience et sa reconnaissance européenne et internationale? Faut-il brader la formation infirmière, solder une qualité de soins?
Les professionnels (elles) infirmiers (ères) du centre hospitalier n'ont pas à rougir de leur investissement constant et permanent auprès de la population locale, de leur recherche d'amélioration en matière de qualité et de sécurité des soins, de leur disponibilité auprès des personnes soignées.
A ce titre, quel soutien proposez-vous, au regard de votre position politique, et peut-être personnelle? Nous devons tous être unis pour défendre un système de santé performant grâce à des professionnels qui se veulent performants, eux aussi. Nous devons garantir la possibilité d'exercer un mandat social reconnu et indispensable, mandat accordé aux professionnels infirmiers en particulier, par une démarche de professionnalisation qui doit être en recherche d'excellence et non de dévalorisation.
Le bref commentaire historique et militant qui suit n'a d'autres objectifs que d'exprimer ma volonté de défendre une profession et, implicitement, une valeur attribuée aux soins et destinée aux personnes en attente de ces soins. Il n'engage que moi, mais je souhaite qu'il vous permette une réflexion sereine, et pourquoi pas un appui.
Qui est l'infirmière? Une question à laquelle un grand nombre de nos politiciens serait bien incapable de répondre. Je l'affirme au vu de la considération exprimée depuis quelques semaines au travers des propositions invraisemblables et affligeantes de la part de notre ministère.
Il faut remonter jusqu'en 1633, avec Saint Vincent de Paul, pour voir surgir les prémices d'une formation professionnelle. Cette vision associant la formation et la qualité du service rendu à la population en matière de santé, est relayé par le Dr Bourneville, qui ouvre en 1878 les écoles de la Salpêtrière et de Bicêtre.
Les conflits mondiaux permettront l'émergence d'un corps professionnel infirmier constitué, formé et reconnu pour une utilité sociale. Le rôle de l'infirmière est défini en terme de présence permanente auprès du malade, autant dans les soins que dans la surveillance de l'environnement. Cette définition holistique de l'exercice professionnel est orientée vers une activité auprès et avec le malade et son environnement, comprenant entourage et société.
Une grande pionnière française, Léonie Chaptal, militera pour la reconnaissance d'un processus de professionnalisation, indispensable à l'apprentissage d'un métier reconnu et indispensable à la société française. D'un savoir partiel, l'infirmière est passée à un savoir professionnel, élaboré, basé sur un ensemble de connaissances disciplinaires nécessaires à un exercice holistique et non organiciste.
Ce bref retour historique recentre le débat sur la reconnaissance nationale, européenne et internationale d'une profession présente dans tous les secteurs où l'Homme est en recherche d'une amélioration de sa santé physique, psychologique, sociale, familiale, …
Cette existence concerne tous les lieux de vie: domicile, hôpitaux, prison, centres éducatifs, protection maternelle et infantile, … Même les secteurs éducatifs et d'activité professionnelle attestent de la nécessité d'une présence infirmière: centres de l'éducation nationale, industries, administrations, associations, …
Si le service infirmier n'apparaît pas comme un secteur productif, il faut lui reconnaître son implication en amont de la maladie ou de ses conséquences: éducation en santé, approche holistique de la personne et pas uniquement centrée sur la pathologie déclarée, investissement en matière de santé publique, d'hygiène de vie, tant physique que mentale ou sociale. Cette position de "non productif" est peut-être à reconsidérer au vu des réductions des dépenses de santé induites par l'activité infirmière.
La profession est forte de 460 000 membres présents. Elle s'est battue pour cette reconnaissance sociale, et la population lui accorde sans peine dans tous les débats qui se sont produits au cours des dernières décennies.
L'infirmière est présente pour soulager la souffrance, et pas seulement celle qui touche le corps. Elle œuvre pour une relation d'aide personnalisée à la personne en recherche de santé, mais aussi pour son entourage. Elle est reconnue dans les domaines des soins palliatifs, dans l'accompagnement du début de la vie jusqu'à la fin de vie, dans divers autres champs disciplinaires: hygiène hospitalière, alcoologie, sophrologie, relation d'aide, douleurs,…
L'infirmière, positionnée dans une équipe, assure une permanence constante auprès de la personne soignée, gage de la continuité des soins. Cette équipe infirmière est soudée par des règles professionnelles, un idéal, des valeurs, l'apprentissage de disciplines infirmières propres; cela se traduit par une place pivot dans la structure de soins et dans la coordination des missions des autres professionnels de santé pour des soins qualitatifs et sécuritaires à la personne.
La démarche de professionnalisation actuelle situe l'infirmière dans un champ de compétences indépendant, et également dans un exercice interdépendant de part le rôle sur prescription. Cela ne signifie pas que l'infirmière rend service au médecin, elle lui apporte simplement son savoir-faire dans le cadre des actes et des thérapeutiques médicales. Ses savoirs professionnels et son savoir être prennent toutes leurs dimensions dans l'approche complémentaire de celle du médecin pour une considération de la personne soignée.
L'art infirmier vit au travers d'un mandat social existant depuis la naissance des premières soignantes. Il coexiste avec l'art médical, en particulier, et veut s'exercer dans l'interdisciplinarité, signifiant une collaboration et un partage des compétences spécifiques de chaque corps professionnel. L'autonomie et le respect de l'identité professionnelle sont des atouts majeurs pour le développement de tout système de santé. Ils potentialisent l'efficience des soins au travers des responsabilités de chacun des acteurs de santé, dans leur champ de compétences.
Monsieur Xavier Bertrand veut-il un retour de quelques siècles en arrière:
refus de mettre en œuvre les accords de Bologne
refus de l'universitarisation
refus d'une reconnaissance Licence-Master-Doctorat
La profession infirmière en France doit-elle perdre son mandat social et ses valeurs professionnelles?
Augmenter les quotas dans les instituts de formations en soins infirmiers s'apparente-t-il à une diminution de la qualité de la formation? C'est ce qu'il semble aussi soumettre en diminuant le seuil d'exigence pour la validation des connaissances et aptitudes acquises durant la formation (cf projet d'arrêté modifiant celui du 06/09/2001).
Quel autre corps professionnel accepterait de dévaloriser son niveau de professionnalisation? La population, dans le contexte actuel d'exigence, pourtant mis en avant avec les différentes réformes hospitalières et, en particulier avec les démarches d'accréditation, accepterait-elle de remettre sa recherche de santé aux mains de professionnels formés au rabais? Si la santé a un coût, n'aggravons pas cette problématique économique au travers d'une perte de l'efficience des soins, pourtant si défendue par l'organisation mondiale de la santé.
Pouvons nous également accepter une représentation professionnelle inexistante au niveau européen ou mondial? N'oublions pas que nos aînées ont lutté pour une qualité de soins par une démarche de professionnalisation reconnue mondialement: pour ne citer que Marie-France Collière, Léonie Chaptal (présidente du Conseil International des Infirmières de 1929 à 1933), Alice Clamageran (présidente du CII de 1961 à 1964), …
C'est ainsi que je crois en l'avenir d'une profession forte de par ses convictions, ses valeurs, son authenticité, son enthousiasme, ... Et dans le même état d'esprit, je défends une volonté de dispenser des soins de qualité au travers d'une démarche de professionnalisation qui débute en Institut de Formation en Soins Infirmiers et se poursuit tout au long d'une carrière professionnelle.
Je vous remercie d'avoir lu ces quelques lignes, et j'espère que notre profession sera assurée de votre soutien pour pérenniser une qualité de soins et la satisfaction de nos concitoyens.
Je vous prie de croire, Monsieur de Député-maire, en l'expression de mes salutations les plus respectueuses.
C. Lagarde Cadre de santé / CH Châlons en Champagne 07/03/2007
Article de métro du 23/03/2007 :
issu du site : http://metrofrance.com/fr/article/2007/ ... /index.xml
Répondons leur :
Métro : : courrier@publications-metro.fr
Infirmiers, l’hôpital vous tend les bras
Un métier “aux multiples facettes”
Si vous voulez un métier de passion, devenez infirmier. Tel est en substance le message des hôpitaux publics, en manque de personnel pour soigner les malades. “Malgré les campagnes axées vers le recrutement, la pénurie d’infirmiers au niveau national devrait durer encore deux ou trois ans”, s’inquiète Mercedes Chaboissier, chargée de mission auprès de l’Agence régionale d’hospitalisation d’Ile-de-France.
Il est vrai que le concours d’entrée n’est pas aisé et que la moitié des candidats échouent aux épreuves d’admissibilité. “Mais si vous êtes animé d’un vrai désir et d’une vraie motivation, il n’y a pas de raison que cela se passe mal, souligne-t-elle. C’est un métier de première ligne, aux multiples facettes.” Pour devenir infirmier, il suffit de posséder le bac ou de justifier de trois ans d’expérience en tant qu’aide soignant ou auxiliaire de puériculture, et de préparer le concours d’entrée dans les Instituts de formation en soins infirmiers (Ifsi). Les candidats reçus suivent une formation de trois ans, au terme de laquelle ils reçoivent un diplôme d’Etat agréé par le ministère de la Santé.
Pas de chômage, notamment en gériatrie
Au menu de la formation, deux types d’apprentissage : l’infirmier doit savoir appliquer les prescriptions médicales des médecins (vaccins, soins, etc.) mais aussi s’occuper de l’hygiène et du confort des patients. “Le travail d’un infirmier est double. Il est autant technique que relationnel”, confirme Brigitte Bertotto, chargée de l’organisation des soins à l’Institut mutualiste Montsouris (Paris). Actuellement, la pénurie touche surtout les infirmiers en gériatrie, “alors que ce secteur permet toute la richesse professionnelle réglementaire du métier”, s’indigne Mercedes Chaboissier. C’est également un secteur qui ne risque pas d’être soumis au chômage à en croire le phénomène de vieillissement de la population en cours et à venir en France. Deuxième secteur touché par la pénurie : les infirmiers de nuit. “Pourtant, travailler de nuit permet d’être plus autonome et d’avoir plus de responsabilités”, explique Brigitte Bertotto. De quoi attirer les postulants à l’âme indépendante.
La pénurie d'infirmiers au niveau national devrait durer encore deux ou trois ans.
La pénurie d'infirmiers au niveau national devrait durer encore deux ou trois ans
Le chiffre
1 770 euros. C’est le salaire mensuel brut en euros d’un infirmier de classe normale débutant.
Il atteint 2 226 euros pour un infirmier de classe supérieure. En fin de carrière, les salaires s’élèvent respectivement à 2 590 et 2 871 euros.
issu du site : http://metrofrance.com/fr/article/2007/ ... /index.xml
Répondons leur :
Métro : : courrier@publications-metro.fr
Interview de maryvonne Briot (Député UMP , Cadre infirmière) à l'initiative de la reprise de la loi sur l'ordre infirmier à JL Préel (UDF) :
http://alavotre.blog.lemonde.fr/2007/03 ... nne-briot/
si vous voulez débattre avec elle : mbriot@assemblee-nationale.fr
http://alavotre.blog.lemonde.fr/2007/03 ... nne-briot/

19 mars 2007
Un Ordre infirmier : créer un interlocuteur unique pour les pouvoirs publics (Maryvonne Briot)
Cadre infirmier à l’hôpital de Lure, Maryvonne Briot a été élue députée (UMP) de Haute-Saône en 2002. Elle est, entre autres fonctions, membre de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l’Assemblée nationale. Elle est, avec Richard Mallié (député des Bouches du Rhône), la rapporteuse du projet de loi relatif à la création d’un Ordre national des infirmiers, loi adoptée définitivement le 21 décembre 2006.
Pourquoi avoir proposé la création d’un Ordre national des Infirmières ?
D’abord, pour structurer la profession. Il existe une multitude d’associations professionnelles et d’associations d’infirmières spécialisées, auxquelles les infirmières participent peu. Seules 4 % des infirmières adhèrent à un syndicat professionnel. Il n’y a donc pas de représentativité nationale de la profession, ce qui fait que celle-ci n’est jamais consultée sur les textes qui la concerne ou, quand elle l’est, c’est de manière forcément arbitraire en choisissant une association plutôt qu’une autre. Le premier but de l’Ordre est donc de créer un interlocuteur unique pour les pouvoirs publics permettant aux infirmières de donner leur avis à ceux-ci sur les textes qui les intéressent.
L’Ordre permettra aussi de donner une représentativité des infirmières au niveau européen et international. Il existe un Conseil européen des Ordres infirmiers, dans lequel nous ne sommes évidemment pas représentés. Or, avec plus de 450 000 infirmières en activité, la France sera la première structure par le nombre en Europe. C’est important, car de nombreux problèmes doivent être discutés à ce niveau : les diplômes, l’information, les pratiques.
En quoi le rôle de l’Ordre se distingue t’il de celui des syndicats ?
Ordre et syndicats sont complémentaires. A l’exception de la CGC, les syndicats sont opposés à la création de l’Ordre, car ils pensent qu’il empiètera sur leurs prérogatives, ce qui est inexact. Le rôle des syndicats est de défendre les grilles salariales, les conditions de travail, de sièger dans les conseils d’administration des établissements, etc. L’Ordre a pour mission de créer un code de déontologie, qui est une garantie de qualité des soins, et de le faire respecter.
Je suis persuadée qu’à l’exemple de ce qui s’est passé en Espagne et au Portugal, la création de l’Ordre va favoriser l’adhésion des infirmières à un syndicat, en facilitant une prise de conscience sur leurs conditions de travail. Actuellement, la demande d’un Ordre émane surtout des infirmières libérales, mais je crois que les infirmières salariées comprendront rapidement son intérêt pour représenter la profession au niveau national.
Je comprends d’autant mieux leurs réticences que je les ai longtemps partagées. C’est en ayant une vision plus globale de la profession, en particulier grâce à mon mandat de députée, que j’ai pu en analyser les manques. Ce qui m’a vraiment fait changer d’avis, c’est la discussion sur les textes concernant la fin de vie. La France a réussi à trouver une voie médiane et originale entre autoriser l’euthanasie et ne rien faire, qui est le fruit d’une large concertation. Mais aucune représentante du corps infirmier n’a été auditionnée, si ce n’est à titre personnel. Pour un texte de cette importance, qui parle d’éthique, de déontologie, d’approche du patient, nous aurions eu besoin d’un Ordre : ça n’est pas la mission d’un syndicat. Pour aucun texte de santé publique, dont certains ont été importants pendant cette législature, les infirmières n’ont été présentes dans le travail de réflexion.
L’élaboration d’un code des bonnes pratiques ne relève t’elle pas du Haut Conseil des Professions paramédicales ?
Celui-ci va être créé pratiquement en même temps que l’Ordre infirmier. Il remplace le Conseil Supérieur des professions paramédicales qui a été institué par la loi du 14 septembre 1973, mais qui n’a jamais vraiment fonctionné. Il est utile pour discuter des problèmes qui concernent l’ensemble des professions médicales et paramédicales, mais il est placé sous la tutelle du Ministère de la santé. L’Ordre sera indépendant et autonome.
On peut aussi dire qu’il existe des règles professionnelles établies par décrets. Ces derniers datent de 1993 et ils ne constituent certainement pas un code de déontologie.
Le premier décret d’application concernant l’Ordre ne mentionne pas l’élaboration de ce code, ce que reprochent au gouvernement des associations qui ont fortement milité pour sa création.
Ce décret concerne les premières élections aux conseils départementaux, régionaux et national. Il est indispensable et prévu par le texte de loi, puisqu’il n’y a pas de précédent. Une fois validé en Conseil d’Etat (afin de vérifier sa conformité à la loi), où il est actuellement en examen, le ministre émettra un arrêté donnant la date des premières élections et leurs modalités. Une fois constitué, la loi donne à l’Ordre la mission de rédiger le code de déontologie. Mais pour cela, il n’y a pas besoin de décret d’application. On ne fait pas un décret pour chaque alinéa de chaque article de chaque loi ! Un décret n’est utile que lorsqu’il y a besoin de précisions détaillées sur les modalités d’application de la loi.
Le fait que la cotisation à l’Ordre soit obligatoire pour toutes les infirmières, dont la majorité exerce en établissements, est très contesté.
Si on veut que l’Ordre soit une instance indépendante, il faut que son financement ne dépende que des infirmières, par le paiement d’une cotisation. Sinon, l’Ordre sera sous la tutelle du ministère ou d’organisations professionnelles non représentatives. Cette cotisation doit être obligatoire pour que l’Ordre rassemble tous les professionnels.
Elle n’a pas besoin d’être aussi élevée que celles des autres Ordres, dont les membres sont nettement moins nombreux que les infirmières. Nous sommes plus de 450 000 en France ; rien qu’en payant 10 euros de cotisation par an, ça fait déjà une belle somme pour permettre à l’Ordre de fonctionner en toute indépendance. De plus, le montant de la cotisation sera fixée par le Conseil national de l’Ordre, c’est-à-dire par des personnes élues. Agiter l’épouvantail d’une cotisation à 300 ou 400 euros par an, c’est de la désinformation, qu’il faut dénoncer.
En cas de sanction disciplinaire, les salariés ne seront ils pas soumis à une double peine, de la part de l’Ordre et de la part de leur établissement ?
Les sanctions disciplinaires de l’Ordre ne peuvent s‘adresser qu’aux infirmières libérales. Le texte de loi précise bien que les infirmières travaillant en établissement ne dépendent pas des instances disciplinaires de l’Ordre. En revanche, le directeur d’établissement est tenu d’informer l’Ordre des mesures prises à l’encontre d’une infirmière salariée. C’est une bonne chose, parce qu’actuellement, quand une infirmière a été sanctionnée pour faute professionnelle, elle peut très bien démissionner et s’installer en libéral sans aucun contrôle, ce qui peut poser un problème pour la qualité et la sécurité des soins.
Il n’y a donc pas de double peine pour les infirmières salariées. Je vous rappelle que la première instance disciplinaire de l’Ordre se situe au niveau régional, le niveau national constituant la seconde. La loi crée une commission de conciliation au niveau départemental, permettant la discussion entre le patient (et/ou sa famille) et l’infirmière en cas de litige. Pour les infirmières libérales, cette disposition est importante : actuellement, elles ne sont susceptibles d’un passage au tribunal qu’en cas de litige avec l’Assurance maladie, mais pour tous les problèmes de compétences, il n’existe rien.
Rappelons quand même que les sanctions disciplinaires ne sont pas la première raison de création d’un Ordre infirmier.
La création de l’Ordre fait elle partie d’une démarche pour définir la profession infirmière ?
Jusqu’aux années 80, nous nous définissions par rapport aux médecins. Mais nous considérons aujourd’hui que nous avons une approche différente et complémentaire de la leur, une approche globale du patient, notamment pour les aspects sociaux. Celle des médecins est avant tout thérapeutique : elle vise à poser un diagnostic et à trouver le meilleur traitement. L’infirmière va effectivement jouer un rôle dans cette démarche, pour les examens et les traitements prescrits. Elle peut choisir d’appliquer certaines techniques de prise en charge que le médecin ne peut pas mettre en œuvre, non pas parce qu’il n’en a pas le temps, mais parce que son rôle n’est pas de s’occuper de tout. Il faut arrêter de prétendre que le médecin peut tout gérer ! Il peut s’agir d’une écoute, de conseils alimentaires, de massages thérapeutiques, etc, comme d’aides portant sur les conditions de vie du patient : est-ce qu’il s’alimente ? a t’il un handicap ? les voisins peuvent-ils s’occuper de lui ? sa famille vient-elle le voir ? etc. Une infirmière libérale passe quasiment tous les jours au domicile de son patient : elle a obligatoirement une grille d’observation différente de celle du médecin. Elle n’est pas seulement une exécutante, son rôle propre est reconnu réglementairement depuis 1993.
Que pensez vous des réflexions actuelles sur les transferts de compétences ?
Les infirmières ont déjà des éléments décisionnels reconnus par décret, notamment le droit de prescrire certains dispositifs médicaux, sous le contrôle d’un médecin. Personnellement, je suis très réservée pour aller au-delà, vers un droit de prescription médicamenteuse pour les infirmières ; je ne pense pas que ce soit leur rôle. En tout cas, l’Ordre n’a pas été créé pour cela ; il n’en est fait aucune mention dans le texte de loi et je n’ai rencontré aucune infirmière ou association d’infirmières qui le souhaite.
Il faut faire attention au raisonnement réducteur qui dit que le manque de médecins libéraux peut être compensé par la délégation de tâches aux infirmières. Le problème de démographie médicale est avant tout un problème de répartition des médecins sur le territoire. Nous avons besoin d’une réflexion poussée et sans précipitation avec les professionnels concernés. Il faut bien s’entendre sur les termes, délégation de tâches ou transfert de compétences, examiner quelles sont les réalités pratiques sous-jacentes, définir les responsabilités et préciser comment vont être financées les rémunérations associées. Les actes infirmiers n’ont pas été revalorisés depuis au moins 15 ans. Une infirmière libérale gagne sa vie en travaillant au moins 10 heures et en voyant 40 malades par jour. Le médecin libéral n’a pas de temps, mais l’infirmière libérale non plus.
En revanche, il est fondamental d’améliorer les relations entre ville et hôpital et pour cela, de favoriser les réseaux de soins. Le cadre infirmier hospitalier devrait être en relation permanente avec l’extérieur de l’hôpital. Si je suis réélue, je proposerai une étude parlementaire sur le management hospitalier, car il faut absolument rationnaliser le fonctionnement des équipes.
Etes vous favorable au système LMD (Licence Master Doctorat) pour les études infirmières ?
La reconnaissance d’un diplôme BAC +3 (licence) doit aller de pair avec une revalorisation de la grille salariale des infirmières. Les syndicats ont ici un rôle très important à jouer : on ne peut pas rémunérer une infirmière ayant une licence à 1600 euros par mois.
La reconnaissance d’une licence met en jeu le Ministère de l’Education nationale. Or je tiens absolument à ce que le diplôme d’infirmière reste un diplôme d’Etat et soit délivré par le Ministère de la santé. Il y aura donc une licence et un diplôme. Je suis favorable à la création d’une filière universitaire de soins infirmiers, sans première année commune avec la formation des médecins, qui n’a aucun intérêt. D’une manière générale, il faut favoriser ce qui valorise l’expérience. Je ne suis pas favorable à la création de spécialités infirmières, mais je pense qu’il faut créer un statut d’infirmière experte ou coordinatrice. Au bout de 15 ans d’exercice, la plupart des infirmières sont fatiguées et quittent le métier. Nous ne devrions pas laisser perdre leur savoir-faire. Une filière universitaire serait également utile pour la recherche, balbutiante en France, contrairement à d’autres pays comme le Québec.
Un aperçu du fonctionnement de l’Ordre infirmier
L’Ordre comprendra trois échelons : national, régional et départemental. Des élections auront lieu tous les quatre ans au suffrage direct pour l’échelon départemental et indirect pour les échelons régional et national. Les conseillers départementaux éliront les conseillers régionaux qui, pour leur part, éliront les conseillers nationaux. Les conseils départementaux auront pour mission l’inscription des professionnels au tableau de l’ordre et assureront une mission de conciliation en cas de litige entre un patient et un professionnel ou entre professionnels.
L’échelon régional comportera une chambre disciplinaire de première instance qui statuera sur les manquements au respect du code de déontologie. La chambre disciplinaire du conseil national sera compétente pour l’appel.
A chaque échelon, le conseil sera composé des trois catégories d’infirmiers : neuf du secteur libéral, douze salariés du privé et dix-huit du public avec autant de suppléants. Cette répartition a été vivement contestée et l’est encore, notamment par un collectif ayant soutenu très activement la création de l’ordre : l’APOIIF (Association pour la Promotion de l’Ordre des Infirmières et Infirmiers Français). En effet, si la profession d’infirmier compte environ 452 000 personnes, 70 % d’entre elles sont salariées dans un établissement public et 18 % dans un établissement privé.
Certaines des questions posées pendant l’entretien publié reprennent les objections faites à l’encontre du projet de loi.
Sources : entretien avec Mme la députée Maryvonne Briot et Infirmiers.com.
Entretien paru dans le numéro 11/12 du 20 mars 2007 du Concours médical
si vous voulez débattre avec elle : mbriot@assemblee-nationale.fr
Merci Nozinan pour ce topic si important, il devient une référence!!!
Pour ma part je continue activement à relayer les communiqués de presse aux médias et à interpeller nos décideurs, j'espère que tous les visiteurs en font autant!!!!
CONTINUONS A FAIRE CONNAITRE NOTRE COLERE ET NOS REVENDICATIONS ça prend 10 minutes...
Pour ma part je continue activement à relayer les communiqués de presse aux médias et à interpeller nos décideurs, j'espère que tous les visiteurs en font autant!!!!
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- Myrrha
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Le netlobbying commencerait-il a porter ses fruits auprès des médias??
Reportage ce soir sur une infirmière libérale et la pénurie d'IDE dans le JT de TF1!!
Continuons d'envahir les boites mail!!
Reportage ce soir sur une infirmière libérale et la pénurie d'IDE dans le JT de TF1!!
Continuons d'envahir les boites mail!!
"Tous ces symboles d'un pouvoir que j'exècre, la cagoterie appuyée sur le bras de la soldatesque, cela me fait bander de les arracher"O.Rolin.
Solidaire
Solidaire
Message envoyé sur le forum RMC... certains messages sont lus à l'antenne...
Clin d'oeil
http://bourdinandco.rmc.fr/VOS_TEMOIGNAGES-2091/
Bonjour Jean-Jacques Bourdin,
Vous avez ouvert votre antenne ce matin avec un message d'une infirmiere liberale et je vous en remercie .Sachez que toute la profession tous secteurs confondus est entrain de se mobiliser contre l'injustice et le mepris de la classe politique un grand rassemblement est prévu pour le 3 Avril avec pour mot d'ordre l'unité contre l'exploitation et la reconnaissance de notre profession à sa juste valeur!
Voici un des nombreux messages adressés aux candidats ...qui continuent à faire la sourde oreille.
Comme vous l'avez si justement souligné ce matin la colere qui gronde est sans precedent!!!
Une lettre ouverte du SNIES aux candidats au nom des 450 000 Infirmiers ....
Le 26 Mars 2007 - (SNIES) :
Lettre ouverte aux candidats.
450 000 infirmiers, méprisés, vous interpellent. Depuis 20 ans bientôt, il est admis par tous que le diplôme infirmier n'est pas reconnu à sa juste valeur. 3 ans et demi d'études, soit 4.760 heures de formation, et seulement un classement à bac+2 !
20 ans que la perspective de lui reconnaître le niveau bac+3 est agitée sous le nez des infirmiers pour les faire patienter.....
La signature des accords de Bologne le 25 mai 1998, suivie de la Déclaration de Bologne le 19 juin 1999, nous promettait enfin que notre diplôme soit reconnu au niveau « L » du LMD européen.....
Depuis plusieurs années, et assidûment ces derniers mois, les syndicats infirmiers travaillent avec les Ministères de la Santé et de l'Education Nationale pour que se réalise la qualification de ce Diplôme d’État en licence universitaire.
Les Ministres concernés nous ont promis, publiquement, au Salon Infirmier au printemps dernier à la Porte de Versailles, que la signature était pour mai, puis octobre 2006, etc.
Curieusement, la négociation a été interrompue, et les rendez-vous déjà fixés annulés sans explications ni perspectives.
Le 19 mars 2007, lors du groupe de travail sur le LMD, il nous est annoncé que la qualification du D.E. infirmier dans le LMD est impossible, sauf à attendre on ne sait quelle évolution qui durera des années encore.
Les infirmiers, dont les missions et responsabilités ne font que croître depuis des années, que les Français reconnaissent pour leur compétence et efficacité, disent STOP à autant de mépris et d'exploitation !
Nous voulons savoir, Madame, Monsieur, quels seront vos engagements précis, avec un calendrier contraignant, pour faire aboutir cette juste revendication.
Les 450 000 infirmiers, dont 6.500 à l’Education Nationale, attendent de vous de réels engagements,
Catherine DELADERRIERE
Secrétaire Nationale SNIES UNSA