Dois je avouer au médecin que mon handicap provient d'une ts

Leopold Anasthase · Message par **Leopold Anasthase** » 20 août 2007 20:24

emmato a écrit :Je ne vois pas l'utilité d'en parler.

Comme je l'ai déjà écrit, pensez-vous que le médecin soit stupide ? Il va voir les séquelles et il va poser la question. À ce moment là, que répondez-vous ?

emmato a écrit :Juif, noir, musicien, communiste, on ne parle effectivement pas de la même chose, je parle d'évenement de la vie, ce qui n'a aucun rapport avec ce que tu me cites.

Le rapport est pourtant évident et double :

-il y a des choses qui nous construisent. Ça peut être la couleur de la peau, l'appartenance à une religion, à un courant de pensée, et ça peut être des événements de notre vie ;

-vous avez parlé de stigmatisation ; on peut être stigmatisé pour bien des choses.

xln · Message par **xln** » 20 août 2007 21:05

Si ce problème était vraiment "réglé", alors pourquoi avoir menti par ommission au jury?
Si ce problème est vraiment "réglé", alors pourquoi mentir au médecin?
Ne nous mentons pas à nous même. Les problèmes réglés sont ceux dont on est capable de parler parce que c'est devenu une expérience et non plus un trauma.

peut etre qu elle veut garder son "jardin secret" :?:

invite584 · Message par **invite584** » 20 août 2007 21:14

emmato a écrit : J'ai une amie qui a perdu son fils d'une leucemie et s'est ensuite lancé dans l'école d'infirmiere (en reconversion 4 ans après le décès de son fils) et c'est une très bonne infirmier qui n'a pas flanché alors que ce qui lui était arrivé était on ne peut plus traumatisant, alors pourquoi une ancienne depressive y arriverait moins qu'une autre?

Combien veux tu d'exemples qui commencent de la même façon, mais ont une fin plus triste que la tienne?
Les motivations qui sont de vouloir faire ce métier pour se soigner soi même sont parmi les pires.

invite584 · Message par **invite584** » 20 août 2007 21:20

Leopold Anasthase a écrit : -il y a des choses qui nous construisent. Ça peut être la couleur de la peau, l'appartenance à une religion, à un courant de pensée, et ça peut être des événements de notre vie ;

Complètement d'accord. C'est de cela que je voulais parler. Les évenements vous font (en partie certes) ou vous défonds (complètement parfois). Or ce sont les évenements qui vous démolissent que l'on fait passer le plus facilement sous silence, sous divers pretextes, bons ou mauvais. Le problème, c'est que l'inconscient fait qu'on est toujours le plus prompt à se mentir à soi même (et heureusement).

Avez vous demandé ce qu'en pensait le psy qui vous a suivi après votre tentative de suicide?

emmato · Message par **emmato** » 21 août 2007 08:37

J'ai dit que je n'avais pas vu l'utilité d'en parler lors de son entretien de motivation.
Je n'ai pas besoin d'exemple qui se terminent mal, car vous en connaissez surement beaucoup, mais je pense aussi que des personnes en bonne santé physique et psychique abandonne les études ou la fonction car ils ne se sentent plus capable d'exercer ce métier.
Faire ce métier pour se soigner et pourquoi les motivations ne viendraient pas à vouloir soigner les autres après avoir celui que l'on soignent car sinon autant interdire l'accès à la formation à ceux qui ont eux quelqu'un de proche de malade, de décédé, ça va franchement diminuer le nombre d'infirmier.
Et je persiste à dire qu'elle demandait notre avis sur doit-elle le dire oui ou non, et n'avait pas besoin d'analyse, combien ici sont psy? Combien peuvent se permettre de lui dire qu'elle n'a pas tout guéri sous pretexte qu'elle n'a pas envie d'en parler? Combien peuvent se permettre de dire qu'ils sont au claire sur tout?
Je suis d'accord que l'on peut être stigmatisé par bien d'autres choses, et que l'endroit ou l'on est né, notre couleur de peau, notre religion nous construisent aussi, mais je parlais d'evement qui si s'ajoutent à notre vie.

invite584 · Message par **invite584** » 21 août 2007 08:59

Ecrire sur un forum nous expose aussi a ce que des personnes écrivent leur avis. Et si leur avis diverge sensiblement de votre opinion, c'est le risque. "Elle n'a pas besoin" dis tu. Qui sait ce que l'on a besoin?
Raisonner ainsi c'est se soumettre aux 14 besoins de VH.
Je crois que c'est très bien qu'elle ai voulu un avis. Elle l'a eu.

christèle · Message par **christèle** » 21 août 2007 10:13

J'entre dans la salle parce que la porte est ouverte

Donc pour ma part, j'ai fais euh... x ts avant l'entrée en IFSI.

Le jour du concours, je suis tombée sur un sujet qui me concernait, parce que c'était l'obésité, et à l'époque j'étais obèse, et dans ma conclusion j'ai dis qu'il fallait un suivi psychologique et nutritionnel.

Question du jury: "et vous, êtes vous suivi? par qui?"

moi "oui je suis suivi par un médecin psychiatre"

jury: "un traitement avec?"

moi "oui effectivement, même si ça va mieux les anti-dépresseurs ne s'arrêtent pas du jour au lendemain malheureusement"

Bah j'ai été honnête, sans rentrer dans les détails que j'ai fais des ts, je vois pas pourquoi sur ce sujet en l'occurence je serais rentrée dans les détails d'une ts, aucun rapport pour moi.

Par contre, lors de la visite médicale, je vais voir mon ancien généraliste que je n'ai pas vu depuis 1 an, et il ne m'interroge même pas et me dit que je suis inapte, parce que je suis une suicidante, et que les suicidantes n'ont pas leur place dans le milieu paramédical, parce que je risquerais recommencer face à la douleur des patients, etc etc.

Donc je suis partie voir un autre médecin, qui ne m'a rien demandé sur mon passé.
Comme toi je suis en ALD, et j'ai expliqué que mon ALD était donné pour des soins à visée psychiatrique, il m'a demandé le traitement et je lui ai répondu, point barre.

Peut-être n'étais je pas assez mature pour en parler encore...

Par contre, à la dernière visite médicale du travail, le docteur a vu toutes mes cicatrices d'automutilations, et je lui ai dis la vérité, que j'avais passé du temps en hp, en clinique psy, etc, mais que maintenant ça allait mieux bien que je continue à voir un psy (c'est pas une tare).

Donc mon conseil serait de lui dire s'il te le demande. En plus un accident, il va s'interroger, quel genre d'accident? En voiture, ça ne ferait pas les mêmes dégâts je pense...

A toi de voir

emy99 · Message par **emy99** » 21 août 2007 10:32

ettenir a écrit :Le problème n'est pas de ne pas pouvoir en parler mais de savoir comment cela va être entendu.

+ 1

invite584 · Message par **invite584** » 21 août 2007 10:34

emy99 a écrit :
ettenir a écrit :Le problème n'est pas de ne pas pouvoir en parler mais de savoir comment cela va être entendu.

+ 1

-1. Les deux sont un problème, mais on commence par le début: en parler.

drole2drame · Message par **drole2drame** » 21 août 2007 11:19

Alors.. Oui en parler,c'est ce que j'ai fait pendant un an pendant ma therapie,donc aujourd'hui je ne ressent nullement le besoin d'en parler mais peux en discuter sans probleme si l'on me le demande,c'est d'ailleurs pourquoi j'ai deposé ce topic sans me poser aucune question...
Donc aucun besoin d'analyse oiu autre pour moi tout est reglé! (je le repete pour les personnes qui persistent en croyant que je puissen choisir de faire ce metier pas besoin de me "soigner"...
Enfin bref,je vous remrcie pour vos conseils,je sais à present ce que je dois faire.

invite584 · Message par **invite584** » 21 août 2007 11:20

Bon courage à toi

foliemimine · Message par **foliemimine** » 21 août 2007 11:27

tu comptes faire quoi alors?
bon courage a toi pour la suite en tout cas

Leopold Anasthase · Message par **Leopold Anasthase** » 21 août 2007 12:19

emmato a écrit :[...] combien ici sont psy? Combien peuvent se permettre de lui dire qu'elle n'a pas tout guéri sous pretexte qu'elle n'a pas envie d'en parler?

Personne ne peut affirmer quelque chose sur elle. D'ailleurs nous ne sommes pas là pour ça. Mais on peut poser des questions qu'elle peut se poser.

emmato a écrit :Je suis d'accord que l'on peut être stigmatisé par bien d'autres choses, et que l'endroit ou l'on est né, notre couleur de peau, notre religion nous construisent aussi, mais je parlais d'evement qui si s'ajoutent à notre vie.

J'ai cité l'appartenance à un courant de pensée (le communisme). J'aurais pu également dire :

-J'ai passé cinq ans au chômage, mais je n'en parle pas parce que je ne veux pas être stigmatisé comme chômeur ?

-J'ai perdu ma mère, mais je n'en parle pas parce que je ne veux pas être stigmatisé comme orphelin ?

ettenir · Message par **ettenir** » 21 août 2007 12:33

J'ai cité l'appartenance à un courant de pensée (le communisme). J'aurais pu également dire :

-J'ai passé cinq ans au chômage, mais je n'en parle pas parce que je ne veux pas être stigmatisé comme chômeur ?

-J'ai perdu ma mère, mais je n'en parle pas parce que je ne veux pas être stigmatisé comme orphelin ?[/quote]

Le problème c'est que le sytème de pensée actuel fait qu'on est stigmatisé très facilement.

Par Ex: avoir été au chômage pendant 5 ans signifie en effet pour beaucoup de monde qu'on est un glandeur invétéré, assisté et profiteur du système.

Ce qui est fatiguant c'est de devoir justifier systématiquement de qui l'on est, de ce que l'on a fait, de pourquoi on l'a fait...

La personne ici s'est montrée le jour J à son oral telle qu'elle était et telle que la vie la construite avec ses motivations. Elle n'avait pas besoin de détailler sa vie;

Quant au médecin qui va faire la visite médical je suppose qu'il n'est pas psy non plus donc quelle légitimité aurait-il a décidé de notre aptitude psychique à faire ce métier?

Leopold Anasthase · Message par **Leopold Anasthase** » 21 août 2007 12:45

ettenir a écrit :Quant au médecin qui va faire la visite médical je suppose qu'il n'est pas psy non plus donc quelle légitimité aurait-il a décidé de notre aptitude psychique à faire ce métier?

Qui d'autre ?