y'a t-il des personnes qui portent le voile dans des IFSI?
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KHEIRO a écrit : le fait de porter un voile sur la tête ne fera pas de moi une personne différente j'aimerai juste exercer ce métier convenablement et que l'on me respect telle que je suis ma religion est personnelle mais j'aimerai l'appliquer comme il le faut voila tout
Donc pour toi KHEIRO, il ne s'agit que du port du voile, rien d'autre ne rentrera en ligne de compte que ce soit en tant qu'étudiante ou plus tard comme infirmière ?

La religion comme tu le dis est personnelle et on peut tout à fait envisager sa foi à titre personnel et en privé...
Pour ma part, le respect que j'ai des personnes ne passe pas par le port (ou non) du voile

La pensée vole, et les mots vont à pieds.
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sam.
Ps : On parle de la liberté de porter ou non un signe religieux qui à mon sens ne fera ni une meilleure infirmière , ni une plus mauvaise.

Coucou tout le monde !
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Re: y'a t-il des personnes qui portent le voile dans des IFS
sofine77 a écrit :Bonjour , je passe mon concours d'entrée infirmière et je cherche des témoignages de personnes qui portent le voile en préparant leur DE...Est ce que vous le mettez à l'école(car les IFSI ne sont pas laics??!!!)?pendant les stages?est ce que l'on vous tolère avec?Infirmière doit être une personne tolérante et ouverte à ce qu'on dit...c'est vrai en réalité ou juste de l'hypocrisie en général...
Pour ceux qui connaissent des étudiantes voilées à votre école, quelles sont vos impressions?
Merci d'avance
je viens de terminer un stage, au cours duquel il m'a été donné de voir qu'une IDE diplomée portait le voile dans sa vie privée mais pas sur son lieu de travail bien entendu.
je m'en suis aperçue car il y a eu une réunion à laquelle toutes les IDE étaient conviées. Et comme elle n'était donc pas de sce ce jour là, elle est venue entièrement voilée.
Cela m'a fait bizare au début je ne l'ai même pas reconnue !!
Et puis on s'habitue.
Pour répondre à ton interpellation sur la tolérance ou l'hypocrisie en général,
comment crois tu que serait accueillie, une européenne blonde platine, pas trop maquillée, dans un tailleur correct mais sexy avec de petits talons au sein d'une équipe administrative dans certains pays arabes ou musulman ?? alors qu'elle ne montre aucun signe religieux ??
pourrait elle travailler dans un hopital ?
eh oui !!
la tolérance et l'hypocrisie quel débat passionnant.... qui déchaine tant d 'intolérance de part et d'autres souvent.

personnellement voilée ou pas cela m'indiffère.
les pionnières dans ce métier n'étaient elles pas des religieuses voilées ??
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Leopold Anasthase a écrit :J'avoue être de plus en plus partagé sur la question. Je suis à la base un laïc convaincu, voire militant. Je regrette que les laïcs aient abandonné leur militantisme, et renoncent à propager leurs idées : si la religion est une affaire privée, les soignants de la République laïque se doivent de faire preuve d'une neutralité irréprochable à cet égard, non seulement par leurs actes mais également par leur apparence.
choupette78 a écrit :le debut de ton message est un peu contradictoire, tu parle de neutralité et en meme temps tu te pose la question du pourquoi" les laïcs aient abandonné leur militantisme". La laicité est aussi une "religion" de la republic. donc il faut aussi que se soit une affaire privé (ce que le gouvernement cherche à imposer absolument pour les autres religion, il faut savoir!
Je ne suis pas d'accord. Un état laïc, c'est justement un état qui place la religion dans la sphère privée. Il n'y a pas de religion de la laïcité, et un état laïc n'interdit pas le culte.
choupette78 a écrit :la croyance religieuse n'est pas d'ordre privé comme on veut nous l'imposer, mais c'est une composante importante du besoin de l'homme et je ne voit pas pourquoi il faut s'en cacher.
Encore une fois, c'est vous qui vous contredisez. Le fait que la religion soit une composante importante du besoin de l'homme (enfin, de certains hommes, parce que moi je m'en passe très bien) en fait de facto une affaire privée.
Quant à s'en cacher, dans la sphère privée ou publique, là n'est pas la question.
Le problème, c'est comme le dit très justement argrath, c'est que nous sommes (les ide, les soignants) amenés à prendre en charge des patients sans distinguer leurs croyances. Ces personnes sont malades, donc dans un état de faiblesse, voire de dépendance. Ni notre attitude ni même notre aspect ne doit les inciter à avoir peur de nous, à nous cacher des choses, à se défier de nous (ce qui pourrait nuire à leur prise en charge). Et vous pouvez me dire ce que vous voulez, si un patient constate des signes ostensibles d'une croyance et qu'il ne partage pas cette croyance, il peut avoir peur de ne pas bénéficier des meilleurs soins.
Bref, en pratique et pour ce qui concerne la France, j'en reviens à la circulaire citée plus haut, pas de signes ostensibles pour les soignants.
Je rajouterais qq chose auquel je pense en lisant le post de Léopold: et la psychiatrie?
Nous avons souvent des patients délirants sur un mode mystique, mégalomaniaque. Combien de fois ais je pu justifier de ma réserve de fonctionnaire et sur la laicité, je ne le compte pas. Comment faire si tu portes un signe apparent?
Nous avons souvent des patients délirants sur un mode mystique, mégalomaniaque. Combien de fois ais je pu justifier de ma réserve de fonctionnaire et sur la laicité, je ne le compte pas. Comment faire si tu portes un signe apparent?
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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Car bon tu verrais à Londres les gens ne réagissent même pas c'est tout de même hallucinant bon il faut dire aussi qu'ils sont plus qu'habitués à voir ou bien à fréquenter dans leurs boulots respectifs des personnes venant du monde entier. Mais à l'hôpital ou dans les primarys schools ben on dirait que c'est normal comme nous ici c'est à dire TOUS en blanc point barre.
Enfin le sujet reste entier.
sam.
Coucou tout le monde !
La soignante voilée qui refuse de soigner un homme pose un problème, un précédent.
Que l’on accepte qu’elle porte un voile est une chose que l’on accepte qu’elle refuse – systématiquement – de soigner un homme ne transforme t-il pas les autres soignants qui l’acceptent non pas en tolérants mais en personnes incapables de fixer des limites ? Des valeurs ?
Si la tolérance devient une excuse pour éviter toute discussion (je tolère tout donc n’importe quoi sous prétexte de tolérance) ne risquons-nous pas de devenir des êtres qui ne savent plus du tout où sont les valeurs qui fédèrent les uns aux autres dans une forme de respect mutuel qui implique forcément des règles que l’on souhaitent souples et respectueuses, tolérantes ?
Ne pas soigner les hommes n’est-il pas le ferment du début d’une intolérance douce ?
Je ne me balade pas nu dehors parce que je serai naturiste par exemple. En somme je peux être naturiste et je respecte que les autres ne le soient pas. La rue n'est pas non plus le lieu de toutes les libertés, mon jardin peut l'être à ce niveau.
L’exemple est tiré par les cheveux mais il ne faut pas tomber dans une forme de culpabilité qui ferait de nous des intolérants parce que nous ne sommes pas trop d’accord sur certains comportements (attribués par des valeurs) dans un contexte particulier (l’hôpital par exemple).
Si j’entre dans une mosquée ou dans une église je me déchausse ou enlève mon bonnet (l’hiver voyons !) parce que je respecte le lieu et ses règles.
Dans un hôpital peut-on refuser de soigner un homme ? Où sont alors les valeurs, les règles du soignant, du lieu qui sont phagocytés par d’autres valeurs (l’islam dans ce cas) ? Je refuse dans ce cas de servir des antidépresseurs à des dépressifs parce que les valeurs de la scientologie sont les miennes.
Le voile léger n’est pas un souci parce qu’il n’influe pas sur le comportement du soignant, les valeurs de l’hôpital. Ne pas soigner un patient masculin pour des raisons religieuses devient plus problématique.
Accepter tout et n'importe quoi sans reflexion n'est en rien le signe d'une tolérance bienfaisante qui ferait de vous un être plus éclairé de ce coté là.
On peut aussi ne pas être gêné par un comportement sans pour autant se questionner sur son impact dans la société.
Que l’on accepte qu’elle porte un voile est une chose que l’on accepte qu’elle refuse – systématiquement – de soigner un homme ne transforme t-il pas les autres soignants qui l’acceptent non pas en tolérants mais en personnes incapables de fixer des limites ? Des valeurs ?
Si la tolérance devient une excuse pour éviter toute discussion (je tolère tout donc n’importe quoi sous prétexte de tolérance) ne risquons-nous pas de devenir des êtres qui ne savent plus du tout où sont les valeurs qui fédèrent les uns aux autres dans une forme de respect mutuel qui implique forcément des règles que l’on souhaitent souples et respectueuses, tolérantes ?
Ne pas soigner les hommes n’est-il pas le ferment du début d’une intolérance douce ?
Je ne me balade pas nu dehors parce que je serai naturiste par exemple. En somme je peux être naturiste et je respecte que les autres ne le soient pas. La rue n'est pas non plus le lieu de toutes les libertés, mon jardin peut l'être à ce niveau.
L’exemple est tiré par les cheveux mais il ne faut pas tomber dans une forme de culpabilité qui ferait de nous des intolérants parce que nous ne sommes pas trop d’accord sur certains comportements (attribués par des valeurs) dans un contexte particulier (l’hôpital par exemple).
Si j’entre dans une mosquée ou dans une église je me déchausse ou enlève mon bonnet (l’hiver voyons !) parce que je respecte le lieu et ses règles.
Dans un hôpital peut-on refuser de soigner un homme ? Où sont alors les valeurs, les règles du soignant, du lieu qui sont phagocytés par d’autres valeurs (l’islam dans ce cas) ? Je refuse dans ce cas de servir des antidépresseurs à des dépressifs parce que les valeurs de la scientologie sont les miennes.
Le voile léger n’est pas un souci parce qu’il n’influe pas sur le comportement du soignant, les valeurs de l’hôpital. Ne pas soigner un patient masculin pour des raisons religieuses devient plus problématique.
Accepter tout et n'importe quoi sans reflexion n'est en rien le signe d'une tolérance bienfaisante qui ferait de vous un être plus éclairé de ce coté là.
On peut aussi ne pas être gêné par un comportement sans pour autant se questionner sur son impact dans la société.
Dernière modification par Thousta le 13 sept. 2007 19:21, modifié 1 fois.
Comprendre ne veut pas dire approuver.
On peut comprendre qu'une personne refuse vos soins parce que vous êtes noirs, obèse, mal rasé, blonde, rasta ou avec un bouton d'herpes ce qui ne veut pas dire qu'on l'approuve.
Ensuite le débat sur les pays anglo-saxons et leur système plus permissif ne doit pas occulter d'autres réalités. Il y a aussi des formes d'intolérances parfois insidieuses au USA comme au Royaume-Unis qui si elles ne sont pas porté sur le voile par exemple ou votre couleur de peau (et encore), seront sur votre statut social ou votre absence d'appartenance à une communauté.
Ensuite il est vrai qu'en France c'est le conservatisme qui domine.
On peut comprendre qu'une personne refuse vos soins parce que vous êtes noirs, obèse, mal rasé, blonde, rasta ou avec un bouton d'herpes ce qui ne veut pas dire qu'on l'approuve.
Ensuite le débat sur les pays anglo-saxons et leur système plus permissif ne doit pas occulter d'autres réalités. Il y a aussi des formes d'intolérances parfois insidieuses au USA comme au Royaume-Unis qui si elles ne sont pas porté sur le voile par exemple ou votre couleur de peau (et encore), seront sur votre statut social ou votre absence d'appartenance à une communauté.
Ensuite il est vrai qu'en France c'est le conservatisme qui domine.
PErsonnellement je suis contre car pour moi, le voile est un signe religieux important.. Tout comme je suis contre les soignants qui portent des croix autour de cou (les grosses croix, vous voyez le genre) et compagnie.
Pour moi, l'hopital est un lieu où la religion n'a pas à entrer
Après en dehors, si je croise des femmes voilées, ça ne me choque pas puisque nous sommes en extérieur
Voilou mon opinion
Pour moi, l'hopital est un lieu où la religion n'a pas à entrer


Voilou mon opinion

Infirmière puéricultrice
+ 1
pas en hopital pas de religion
dehors je m'en fiche...
il me semble que quand on va dans des pays ou certaines règles sont dominantes nous devons les respecter....
donc en france a nous tous de respecter nos regles, pas de signes ostentatoires point....les autres pays font comme bon leur semble....
pas en hopital pas de religion
dehors je m'en fiche...
il me semble que quand on va dans des pays ou certaines règles sont dominantes nous devons les respecter....

donc en france a nous tous de respecter nos regles, pas de signes ostentatoires point....les autres pays font comme bon leur semble....
nain fermière dans son bled!!!!
que de changements...
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Après je crois que comparer l'islam à la scientologie c'est un peu poussé quand-même les sectes sont interdites en France par contre il est encore autoriser de croire en Allah.

sam.

Ps : Pour le djeun un peu plus haut je ne parlais pas des differences que tu peux observer dans les rues de Londres ou New-York mais bel et bien dans des lieux comme un hôpital ou une école à titre d'exemple , je passe sur les mairies et tout le reste.
Il est bien évident que l'on ne vas pas imposer aux gens dans la rue à s'habiller TOUS de la même manière avec cheveux courts et vareuses pour toutes les femmes par exemple , nous ne sommes plus au temps de Mao et de la Chine des années 1950.

Coucou tout le monde !
La tolérance, sans donner de leçon, c'est d'accepter une forme raisonnable d'appartenance à des valeurs personnelles tant que celles-ci n'interfèrent pas avec des valeurs communes (des universaux).
A partir de là on fixe des cadres (nous sommes obligés). Un voile léger qui cache uniquement les cheveux par exemple, pourquoi pas une charlotte qui s'harmonise complétement avec l'hôpital.
Tout refuser remettre dans ce cas tout à plat. Chaussures de couleur, bijoux, coiffure, puis le langage pourquoi pas. On tombe dans la régression ou l'intolérance peu confortable et injuste.
Avec votre système de tout refuser il faudra des portiques, des vigiles, des contrôleurs et un comité de discipline que l'on pourrait nommer "inquisition"

A partir de là on fixe des cadres (nous sommes obligés). Un voile léger qui cache uniquement les cheveux par exemple, pourquoi pas une charlotte qui s'harmonise complétement avec l'hôpital.
Tout refuser remettre dans ce cas tout à plat. Chaussures de couleur, bijoux, coiffure, puis le langage pourquoi pas. On tombe dans la régression ou l'intolérance peu confortable et injuste.
Avec votre système de tout refuser il faudra des portiques, des vigiles, des contrôleurs et un comité de discipline que l'on pourrait nommer "inquisition"

Ceci dit porter le voile et refuser de soigner un homme vont ensemble. Le voile est censé protéger l'homme (et la femme ) de la convoitise.
Mais agir ainsi, à mon sens, rends l'homme et la femme incapables de résister au désir. tel des animaux (et encore c'est une image). L'humain a heureusement son libre arbitre et personellement toutes les femmes que je vois dans la rue ne m'attire pas, ni moins des femmes que je peux trouver belles. Il y a un monde entre voir et désirer.
L'homme ne serait il que la proix de pulsions incontrolables?
Mais agir ainsi, à mon sens, rends l'homme et la femme incapables de résister au désir. tel des animaux (et encore c'est une image). L'humain a heureusement son libre arbitre et personellement toutes les femmes que je vois dans la rue ne m'attire pas, ni moins des femmes que je peux trouver belles. Il y a un monde entre voir et désirer.
L'homme ne serait il que la proix de pulsions incontrolables?
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
L'arrivé de certaines valeurs qui "altèrent" ou remettent en question la laïcité ne doivent non plus nous fermer sur nos propres libertés à venir (celles que l'on ne voit pas encore) parce qu''en refusant tout radicalement vous travailler aussi à votre propre enfermement.
On l'a vu avec les pays totalitaires qui ont chassé les valeurs soit disant nocives aux leurs et qui à la fin sont devenus des pays hyper conservateurs voire des dictatures.
De plus, il ne faut absolument pas généraliser des cas particuliers mais tempérer, discuter et proposer un choix qui soit admis du bien plus que de la majorité.
Entre le voile léger et la Burqua il y a tout un monde aussi.
On l'a vu avec les pays totalitaires qui ont chassé les valeurs soit disant nocives aux leurs et qui à la fin sont devenus des pays hyper conservateurs voire des dictatures.
De plus, il ne faut absolument pas généraliser des cas particuliers mais tempérer, discuter et proposer un choix qui soit admis du bien plus que de la majorité.
Entre le voile léger et la Burqua il y a tout un monde aussi.