Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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Il m'est impossible de dire que je suis pour, vous vous sentiriez capable de donner la mort???
Par contre, c'est frai qu'on a eu plusieur fois des débats à l'ifsi, et si il n'y avait pas d'acharnement thérapeutique (le cas de vincent est lamentable, combien de fois réanimé???) il n'y aurait peut être pas ce problème!!!
Enfin cela diminuerai considérablement!
Par contre, c'est frai qu'on a eu plusieur fois des débats à l'ifsi, et si il n'y avait pas d'acharnement thérapeutique (le cas de vincent est lamentable, combien de fois réanimé???) il n'y aurait peut être pas ce problème!!!
Enfin cela diminuerai considérablement!
infirmière libérée
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Mais quand je parle de loi, je pense à un cadre juridique qui permet et oblige une décision collégiale au cas par cas. A ma connaissance, cela n'existe pas
et c'est pourquoi la fin de vie demandée est encore jugée comme une affaire criminelle!
Il faut instituer un cadre légal adapté à une décision au cas par cas pour pouvoir sortir de l'impasse actuelle, permettre selon le cas l'euthanasie ou la réfuter et surtout pouvoir prévenir les abus hors de ce cadre juridique.
Il est illusoire de voir un jour une commission se réunir pour décider d'une euthanasie si la loi continue de considérer qu'il s'agit de meurtre (en tout cas moi je refuserais
).
Je suis d'accord sur le fait que c'est difficile à écrire une telle loi mais c'est un préalable pour sortir du débat et commencer toute action ouvertement et ainsi cesser de jouer à l'autruche.
Cette loi pourrait fixer la composition minimale de la commission, définir les modes opératoires préconisés, fixer des critères d'acceptation ou de refus, bref: lever le brouillard... comme pour le don d'organes, le don du sang/transfusion, l'internement psychiatrique…

Il faut instituer un cadre légal adapté à une décision au cas par cas pour pouvoir sortir de l'impasse actuelle, permettre selon le cas l'euthanasie ou la réfuter et surtout pouvoir prévenir les abus hors de ce cadre juridique.
Il est illusoire de voir un jour une commission se réunir pour décider d'une euthanasie si la loi continue de considérer qu'il s'agit de meurtre (en tout cas moi je refuserais

Je suis d'accord sur le fait que c'est difficile à écrire une telle loi mais c'est un préalable pour sortir du débat et commencer toute action ouvertement et ainsi cesser de jouer à l'autruche.
Cette loi pourrait fixer la composition minimale de la commission, définir les modes opératoires préconisés, fixer des critères d'acceptation ou de refus, bref: lever le brouillard... comme pour le don d'organes, le don du sang/transfusion, l'internement psychiatrique…
Les moustiques, les bestioles, mer marron... des arbres à perte de vue, l'enfer vert ? Non, la Guyane, espace de biodiversité…et de COVID19, dengue, palu...'
[quote="chtiteflo"]je suis contre si cela est fait dans un souci de faire de la place, comme c'est parfois le cas en gériatrie, ou l'on augmente sans répi les doses de morphine d'une demi ampoule chaque jour, sachant bien qu'un jour... sans prévenir personne, et en se débrouillant dans les calculs pour que "ca" ne tombe pas un week end....
chtiteflo, je ne sais pas ou tu as pu travailler pour avoir une telle vision des maisons de retraite , mais laisses moi te dire que tes propos son choquants, dans la structure où j'exerce , nous ne" faisons pas de place"
par contre nous aidons effectivement les personnes en fin de vie, avec l'infini respect qui leur est du, a partir sans souffrance en accompagnant les familles.
tu m'a fait froid dans le dos
quand a energy je suis tres touchée par ton post et je te comprends tres bien, tu as toute ma sympathie
chtiteflo, je ne sais pas ou tu as pu travailler pour avoir une telle vision des maisons de retraite , mais laisses moi te dire que tes propos son choquants, dans la structure où j'exerce , nous ne" faisons pas de place"
par contre nous aidons effectivement les personnes en fin de vie, avec l'infini respect qui leur est du, a partir sans souffrance en accompagnant les familles.
tu m'a fait froid dans le dos

quand a energy je suis tres touchée par ton post et je te comprends tres bien, tu as toute ma sympathie
quand le sage montre le ciel, l'imbecile regarde son doigt
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Lilou77, désolée de te choquer , mais j'ai assisté aux mêmes choses que Chtiteflo pendant mes études; c'était encore moins masqué que la morphine car il sagissait directement de seringues électriques de potassium... c'était un service de médecine gériatrique...
là on sort de tout entendement.... ça m'a raiment perturbée de voir ça, surtout qu'il n'y avait à la base pas de communication... décision unilatérale
et ça , ça fait peur
là on sort de tout entendement.... ça m'a raiment perturbée de voir ça, surtout qu'il n'y avait à la base pas de communication... décision unilatérale
et ça , ça fait peur
patient qui va pas, tension tu prendras
UP!
IL me semble que le sujet a presque 1 an ( a 1 mois près) alors j'aimerai voir si vous maintenez votre position ou bien si vous avez changer d'avis ???
IL me semble que le sujet a presque 1 an ( a 1 mois près) alors j'aimerai voir si vous maintenez votre position ou bien si vous avez changer d'avis ???
Je voulais je l'avoue danser joue contre joue, je l'avoue je rêvais de te faire tournoyer respirer cet air frais, regarder rayonner le visage d'un amour qui n'a pas vu le jour..
J'ai fait une visite flash a la page 11 et suis tombée sur ce super sondage avec des reponses argumentées de manières très intéréssante .. et vu que le sujet est tjours d'actualité, ben j'ai voulus le UPer loooooool 

Je voulais je l'avoue danser joue contre joue, je l'avoue je rêvais de te faire tournoyer respirer cet air frais, regarder rayonner le visage d'un amour qui n'a pas vu le jour..
- Éric, Nöunours
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En un an rien n'a changé. Cependant les mêmes arguments reviennent incessamemnt.
Si on observe les situations qui posent problèmes on constate que ce ne sont pas des agonies plus ou moins longues qui posent soucis, mais des vies considérées comme "dégradantes" associées à une impossibilité de suicide.
La volonté de limiter les acharnements thérapeutiques est louable mais, pratiquement ces derniers sont rarissimes. En effet, l'acharnement thérapeutique est quasiment disparu, tout au moins dans sa volonté a priori.
Ce qui se passe ce sont des situations où la réanimation n'est pas correctement expliquée à toutes les personnes concernées (familles et tous les soignants). Elle est alors considérée par certains comme abusive. Ce sentiment se renforce si le déroulement des choses abouti à un échec.
Combien de malades qui m'ont paru faire preuve d'une obstination médicale abusive ont finalement réussi à s'en sortir à mon grand étonnement.
Le vrai problème est donc de fournir des moyens d'assurer une fin de vie de qualité par les moyens palliatifs existants et de na pas valoriser la volonté de certains de faire voter une loi qui leur donnerait le droit d'obliger des tiers à les "exécuter" quand ils considèreraient que leur vie ne présente plus les qualités que, eux-mêmes et eux-seuls, jugeraient dignes de sa poursuite.
La notion de vie digne d'être vécue relève d'une telle subjectivité qu'une telle loi serait la porte ouverte à des abus dont l'horreur ne tarderait pas à nous frapper. Sans parler des dérives étatiques qu'elle permettrait.
Rappelez-vous Hitler et l'élimination des "handicapés mentaux", plus récemment en Grande-Bretagne, ce patient dialysé qui s'est vu refuser sa dialyse parce qu'il fumait (finalement pris en charge en France) et pourquoi pas la mise en œuvre du "Prix du danger", ce film français où le "suicide assisté" devenait le prétexte à un jeu télévisé où des "volontaires" essayaient d'assassiner un individu qui espérait devenir riche en leur échappant.
Si on observe les situations qui posent problèmes on constate que ce ne sont pas des agonies plus ou moins longues qui posent soucis, mais des vies considérées comme "dégradantes" associées à une impossibilité de suicide.
La volonté de limiter les acharnements thérapeutiques est louable mais, pratiquement ces derniers sont rarissimes. En effet, l'acharnement thérapeutique est quasiment disparu, tout au moins dans sa volonté a priori.
Ce qui se passe ce sont des situations où la réanimation n'est pas correctement expliquée à toutes les personnes concernées (familles et tous les soignants). Elle est alors considérée par certains comme abusive. Ce sentiment se renforce si le déroulement des choses abouti à un échec.
Combien de malades qui m'ont paru faire preuve d'une obstination médicale abusive ont finalement réussi à s'en sortir à mon grand étonnement.
Le vrai problème est donc de fournir des moyens d'assurer une fin de vie de qualité par les moyens palliatifs existants et de na pas valoriser la volonté de certains de faire voter une loi qui leur donnerait le droit d'obliger des tiers à les "exécuter" quand ils considèreraient que leur vie ne présente plus les qualités que, eux-mêmes et eux-seuls, jugeraient dignes de sa poursuite.
La notion de vie digne d'être vécue relève d'une telle subjectivité qu'une telle loi serait la porte ouverte à des abus dont l'horreur ne tarderait pas à nous frapper. Sans parler des dérives étatiques qu'elle permettrait.
Rappelez-vous Hitler et l'élimination des "handicapés mentaux", plus récemment en Grande-Bretagne, ce patient dialysé qui s'est vu refuser sa dialyse parce qu'il fumait (finalement pris en charge en France) et pourquoi pas la mise en œuvre du "Prix du danger", ce film français où le "suicide assisté" devenait le prétexte à un jeu télévisé où des "volontaires" essayaient d'assassiner un individu qui espérait devenir riche en leur échappant.
Éric DELMAS (Nounours)
IADE pédiatrie - Lyon
IADE pédiatrie - Lyon
Bonjour,
A propos de Vincent Humbert il y a une proposition de loi que l'on peut signer,il faut 100 000 signatures pour la présenter au parlement pour que les députés en débattent.
En résumé la proposition de loi propose d'introduire dans le code pénal "une exception d'euthanasie" strictement encadrée pour mettre fin aux dérives actuelles.
http://fqsabis.free.fr/signature/
A propos de Vincent Humbert il y a une proposition de loi que l'on peut signer,il faut 100 000 signatures pour la présenter au parlement pour que les députés en débattent.
En résumé la proposition de loi propose d'introduire dans le code pénal "une exception d'euthanasie" strictement encadrée pour mettre fin aux dérives actuelles.
http://fqsabis.free.fr/signature/
On est rarement maître de se faire aimer, on l'est toujours de se faire "estimer" ( Fontenelle)
AS depuis PFFIOU... depuis un moment
AS depuis PFFIOU... depuis un moment
bonjour,
j'ai répondu sans opinion. parce que comme pour de nombreux collègues, la question posée tel que me choque. il est difficile de se prononcer car on atous vu des patients condamnés qui sont rentré chez eux.
et personnelement j'ai participé à des arrêts de traitements chez des personnes en fin de vie et dont la douleur étaient la compagne de chaque instant. ces arr^ts de tt sont pour moi de l'euthanasie car monter la sédation en coupant les amines et en mettant le patient intubé en V.S.
,le seul mieux qu'on puisse attendre c'est que le patient part apaisé et sans souffrir. et ces actes sur décisions collégiale aprés réflexion du grand patron à l'ASH et concertation des proches, ne m'ont pas laissé le moindre regret. le visage apaisé du mort éffaçant pour pur toujours le faciès grimaçant du vivant même sous hautes doses d'antalgiques.
il faut une loi pour instaurer de bonne prtaique
j'ai répondu sans opinion. parce que comme pour de nombreux collègues, la question posée tel que me choque. il est difficile de se prononcer car on atous vu des patients condamnés qui sont rentré chez eux.
et personnelement j'ai participé à des arrêts de traitements chez des personnes en fin de vie et dont la douleur étaient la compagne de chaque instant. ces arr^ts de tt sont pour moi de l'euthanasie car monter la sédation en coupant les amines et en mettant le patient intubé en V.S.
,le seul mieux qu'on puisse attendre c'est que le patient part apaisé et sans souffrir. et ces actes sur décisions collégiale aprés réflexion du grand patron à l'ASH et concertation des proches, ne m'ont pas laissé le moindre regret. le visage apaisé du mort éffaçant pour pur toujours le faciès grimaçant du vivant même sous hautes doses d'antalgiques.
il faut une loi pour instaurer de bonne prtaique
j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
#je suis Nigéria
Je n'ai pas participé au débat l'an dernier (et pour cause) cependant mon opinion est la même.
Il est beaucoup question d'acharnement thérapeutique ; je crois qu'il faut s'entendre sur ce que signifie le mot soigner. Pour moi soigner ne signifie pas uniquement guérir, mais aussi soulager, apporter du confort.
Dans cette optique, je suis entièrement pour les soins palliatifs. L'euthanasie en tant que "donner la mort à un patient", absolument contre. Comme il a été dit, on doit vivre ensuite avec cela sur la conscience. Personnellement j'en suis incapable, et ce même pour les personnes comme Vincent Humbert.
Je suis en stage, où un des patients, catalogué au départ comme en fin de vie, à qui on ne devait à la base faire aucun soin "curatif", s'est retrouvé avec un drain de néphrostomie pour pallier à une insuffisance rénale aiguë, et retourne chez lui, entouré de sa famille, avec IDEL... On lui a proposé de faire ou non des chimiothérapies (il a un cancer à la base). Il sait qu'il est en fin de parcours, et a refusé, en connaissance de cause.
Il rentre chez lui prochainement, et est libéré par cette décision prise.
Amodeba
Il est beaucoup question d'acharnement thérapeutique ; je crois qu'il faut s'entendre sur ce que signifie le mot soigner. Pour moi soigner ne signifie pas uniquement guérir, mais aussi soulager, apporter du confort.
Dans cette optique, je suis entièrement pour les soins palliatifs. L'euthanasie en tant que "donner la mort à un patient", absolument contre. Comme il a été dit, on doit vivre ensuite avec cela sur la conscience. Personnellement j'en suis incapable, et ce même pour les personnes comme Vincent Humbert.
Je suis en stage, où un des patients, catalogué au départ comme en fin de vie, à qui on ne devait à la base faire aucun soin "curatif", s'est retrouvé avec un drain de néphrostomie pour pallier à une insuffisance rénale aiguë, et retourne chez lui, entouré de sa famille, avec IDEL... On lui a proposé de faire ou non des chimiothérapies (il a un cancer à la base). Il sait qu'il est en fin de parcours, et a refusé, en connaissance de cause.
Il rentre chez lui prochainement, et est libéré par cette décision prise.
Amodeba
Mariée depuis le 1er Avril 2006 (non ce n'est pas une blague :-p )
En attente pour reprendre la formation en 3è année...
En attente pour reprendre la formation en 3è année...
je rejoins amodeba sur l'idee d'autant que lors de notre cours de geriatrie le medecin nous a appris que dans certains pays qui avaient legalisés l'euthanasie 75 pour cent des candidats etaient des personnes agées démentes a charge des familles ...
et on peut donc se poser la question du souhait reel de la personne pour mettre fin a sa vie ...
par contre s'acharner a reanimer un patient en arret cardio respiratoire depuis presque une heure atteint d'une myopathie de duschene le condamnant a plutot court terme etant donné ses presque 30 ans...
pour au final recuperer un patient dans un etat vegetatif uniquement maintenu en vie par des machines... je trouve que c'est prolonger volontairement les souffrances d'un etre humain.....
et on peut donc se poser la question du souhait reel de la personne pour mettre fin a sa vie ...
par contre s'acharner a reanimer un patient en arret cardio respiratoire depuis presque une heure atteint d'une myopathie de duschene le condamnant a plutot court terme etant donné ses presque 30 ans...
pour au final recuperer un patient dans un etat vegetatif uniquement maintenu en vie par des machines... je trouve que c'est prolonger volontairement les souffrances d'un etre humain.....
ESI 1ere année IFSI Saint Vincent Strasbourg
- Éric, Nöunours
- Régulier
- Messages : 43
- Inscription : 09 oct. 2004 18:17
Ce n'est jamais caricatural comme cela.
La réanimation de l'arrêt cardiaque, du moins quand elle est faite par des professionnels, ne se prolonge pas au-delà du raisonnable (environ une demi-heure dans des conditions classiques) et ne cherche pas à réanimer "à tout prix".
Le problème est qu'à chaud la différence entre obstination thérapeutique et acharnement thérapeutique ne se voit qu'après, selon l'évolution du patient.
La réanimation de l'arrêt cardiaque, du moins quand elle est faite par des professionnels, ne se prolonge pas au-delà du raisonnable (environ une demi-heure dans des conditions classiques) et ne cherche pas à réanimer "à tout prix".
Le problème est qu'à chaud la différence entre obstination thérapeutique et acharnement thérapeutique ne se voit qu'après, selon l'évolution du patient.
Éric DELMAS (Nounours)
IADE pédiatrie - Lyon
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et pourtant cela ca s'est passé comme je l'ai decrit dans un service d'assistance respiratoire par un medecin qui supportait tres mal que ses patients decedent....
et le patient en question a "vecu" si l'ont peut encore appeller cela comme ca pendant pas tout a fait un mois....
maintenant je suis d'accord que les decisions doivent se prendre tellement rapidement que l'on a pas vraiment le temps de tergiverser sur l'avenir du patient....
et le patient en question a "vecu" si l'ont peut encore appeller cela comme ca pendant pas tout a fait un mois....
maintenant je suis d'accord que les decisions doivent se prendre tellement rapidement que l'on a pas vraiment le temps de tergiverser sur l'avenir du patient....
ESI 1ere année IFSI Saint Vincent Strasbourg