Reflexions sur l'Ordre National Infirmier
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Pour ce qui est des architectes et des véto, je n'en sais rien, mais il me semble bien que les médecins et les avocats ont de tout temps été plutôt issus de classes sociales aisées et qu'ils ont tout de suite été entourés d'une certaine aura, revêtus d'une certaine autorité (en tout cas déjà à l'époque de Molière, mais je crois aussi dans l'Antiquité.) Tandis que les infirmières ont toujours été issues plutôt de milieux sociaux beaucoup plus "simples".
Enfin ce n'est pas le problème, moi ça m'est égal d'avoir une "aura" aux yeux de la société et de prendre du galon ou pas. Ce que je voudrais c'est pouvoir travailler dans des conditions décentes, c'est à dire sans courir, avec le temps de réfléchir à ce que je fais, de parler avec les patients, pas trente secondes de la pluie et du beau temps mais de sujets qui les intéressent vraiment, de discuter avec les collègues et le médecin, et sans avoir constamment peur de me faire engueuler par la cadre, la direction, le pape, pour un oui ou pour un non. Un travail humain, quoi, dans des conditions humaines. (parce que là où je suis en ce moment, on se fait regarder de travers quand on pose ses f... cinq minutes. C'est vrai que vu le boulot qu'il y a, arriver à se poser cinq minutes c'est suspect.)
Mais bon, là je suis hors sujet. (je ne me souviens plus sur quel topic je suis...
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Enfin ce n'est pas le problème, moi ça m'est égal d'avoir une "aura" aux yeux de la société et de prendre du galon ou pas. Ce que je voudrais c'est pouvoir travailler dans des conditions décentes, c'est à dire sans courir, avec le temps de réfléchir à ce que je fais, de parler avec les patients, pas trente secondes de la pluie et du beau temps mais de sujets qui les intéressent vraiment, de discuter avec les collègues et le médecin, et sans avoir constamment peur de me faire engueuler par la cadre, la direction, le pape, pour un oui ou pour un non. Un travail humain, quoi, dans des conditions humaines. (parce que là où je suis en ce moment, on se fait regarder de travers quand on pose ses f... cinq minutes. C'est vrai que vu le boulot qu'il y a, arriver à se poser cinq minutes c'est suspect.)
Mais bon, là je suis hors sujet. (je ne me souviens plus sur quel topic je suis...

alise a écrit :Pour ce qui est des architectes et des véto, je n'en sais rien, mais il me semble bien que les médecins et les avocats ont de tout temps été plutôt issus de classes sociales aisées et qu'ils ont tout de suite été entourés d'une certaine aura, revêtus d'une certaine autorité (en tout cas déjà à l'époque de Molière, mais je crois aussi dans l'Antiquité.) Tandis que les infirmières ont toujours été issues plutôt de milieux sociaux beaucoup plus "simples".
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Et tenter de faire croire que c'est grâce à une structure ordinale que ces professions sont reconnues est pour le moins etrange.
Comme si les médecins n'étaient pas reconnus au XIX siècle par exemple.

L'ODM a servi à maintenir un certain revenu aux médecins, un certain pouvoir. Mais à quel prix?
On reparle du sang contaminé, des franchises etc...?
Maintenir un revenu n'est pas scndaleux en soi. Ce qui l'est, c'estq ue cela a été sur le dos des assurés sociaux qui n'ont jamais rien à dire. Et pourquoi? Parce que justement l'ODM leur assure que leur sauce va être réglée entre eux, sans intervention du péquin lambda.
Et au lieu de se battre pour justement supprimer ce privilège inadmissible, on se bat pour s'en créer un bien à soi?
1)C'est scandaleux intellectuellement
2)C'est se leurrer sur les objectifs des politiques de santé actuelles. Les ordres ne font qu'entériner des situations existantes, ils assurent ainsi un rôle de contrôle social des professions.
Personne ne pourra affirmer ici que les professions régies par des ordres sont vraiment révolutionnaires!!

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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flog a écrit : le titre n'a rien de ronflant et le statut social s'est acquis par le travail acharné des professionnels à faire reconnaitre leurs compétences, à en acquerir d'autres, à respecter une ethique, une deontologie, etc Et pour faire tout ça, un organe interne à leur profession, de type Ordre ou Conseil, leur est paru étrangement nécessaire. Et force est de constater que pour eux ça a fonctionné
Que dire des géomètres et des pédicures-podologues, castes ô combien enviées et jalousées...
des cathlons, à fond la forme !
la santé est un état précaire qui ne laisse augurer rien de bon.
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pas vraiment. En fait les infirmières étaient au depart des religieuses et beaucoup de religieuses venaient de "bonne famille" (où les enfants etaient destinés très tôt à certains metiers : un militaire, un medecin, un curé ou une religieuse ..)alise a écrit :Pour ce qui est des architectes et des véto, je n'en sais rien, mais il me semble bien que les médecins et les avocats ont de tout temps été plutôt issus de classes sociales aisées et qu'ils ont tout de suite été entourés d'une certaine aura, revêtus d'une certaine autorité (en tout cas déjà à l'époque de Molière, mais je crois aussi dans l'Antiquité.) Tandis que les infirmières ont toujours été issues plutôt de milieux sociaux beaucoup plus "simples".
ensuite ce fut l'avènement des "dames de la Croix Rouge" qui etaient en très grande majorité issues de "bonnes familles" encore ..donc généraliser en disant que les infirmières ont toujours été issues de milieux plus modestes n'est pas juste


Ceci dit, je pense qu'il ne faut pas tout mélanger et certainement pas classes sociales et Ordre. Les professions reglementées ayant actuellement un Ordre l'ont choisi souvent parce qu'il leur semblait necessaire pour préserver leur metier et ses compétences que tous leurs membres respectent une même deontologie et aient des pratiques semblables.
La profession infirmière va être amenée à évoluer tout comme les autres professions de santé. Vont aussi certainement se créer d'autres metiers de santé. Sans un organe interne, propore à elle et lu permettant de reunir en son sein tous ses divers "courants" professionnels, est-ce que la profession d'infirmière sera à même de resister à cette grande vague ? Segmentée, eclatée dans tout un tas de mode d'exercice, tant tout un tas de micro organisations (associations) et majoritairement defendue par des syndicats généralistes qui ont aussi d'autres professions à défendre, comment s'en tirera la profession infirmière ?..la question est là.
Perso je ne dis pas qu'un Ordre est la panacée, mais juste que c'est à tenter.
C'est un outil qui peut nous permettre de prendre un peu en main notre destin, de participer à son élaboration, à sa mise en pratique etc...
C'est aussi un moyen de montrer que nous sommes lucides, que nous avons compris que oui ! pour exercer une profession reglementée de santé, il est important d'avoir tous la même déontologie et de la respecter, que oui ! il est important de tenir à jour nos connaissances tout au long de nortre carrière et qu'il est aussi important de faire evoluer notre formation en fonction de l' évolution des connaissances et de la société, de ses besoins etc, que oui ! nous avons compris que nous avions un rôle à tenir au sein de la société et qu'il peut être différent de "petite main" de médecin, que oui ! nous sommes adultes, que nous sommes prêts à prendre nos responsabilités en interne comme au sein de la société, prêts à nous auto-gérés et prêts à répondre aux besoins de la population et surtout, que nous sommes capables de faire tout ça entre nous, au sein de notre profession et sans qu'on nous l'impose.
De toute façon, sans organe interne à la profession, nous ne pourrons que subir...ce que nous faisons déjà depuis toujours. Avons-nous envie de continuer ? là est la question...
Dernière modification par Bracciano-Galley le 08 mars 2008 23:58, modifié 1 fois.
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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revenge of anesthesith a écrit :flog a écrit : le titre n'a rien de ronflant et le statut social s'est acquis par le travail acharné des professionnels à faire reconnaitre leurs compétences, à en acquerir d'autres, à respecter une ethique, une deontologie, etc Et pour faire tout ça, un organe interne à leur profession, de type Ordre ou Conseil, leur est paru étrangement nécessaire. Et force est de constater que pour eux ça a fonctionné
Que dire des géomètres et des pédicures-podologues, castes ô combien enviées et jalousées...
jalousées et enviées ?


Perso je pense qu'on peut très bien être reconnu à sa juste valeur sans pour autant vouloir susciter jalousies et envies.
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

C'est vrai qu'elles étaient issues en général de "bonne famille" aux époques que vous évoquez, mais enfin ça n'a jamais été une profession reconnue et honorée comme la profession de médecin, il me semble. Il y a toujours eu cet écart de considération et de respectabilité entre médecins et infirmières. Les religieuses avaient de l'autorité dans leurs hospices, mais ça n'a rien à voir. Elles avaient de l'autorité plus du fait de leur statut de religieuses, je crois. Je ne suis pas calée sur la question, j'avoue que je n'ai pas étudié l'histoire des inf, mais à vue de nez je n'ai pas le souvenir d'avoir entendu parler de cette profession comme d'une profession hautement respectée (la profession de médecin s'est beaucoup faite railler, mais elle était respectée en même temps).
Enfin, ce n'est pas très important. De toute façon, personnellement je ne cours après aucun statut spécial. C'est pour parler.
Enfin, ce n'est pas très important. De toute façon, personnellement je ne cours après aucun statut spécial. C'est pour parler.

dino a écrit :flog a écrit :
C'est aussi un moyen de montrer que pour exercer une profession reglementée de santé, il est important d'avoir tous la même déontologie et de la respecter
...euh ; parce que tu trouves que nous avons des notions d'éthique différentes, dans la profession ?
Quand bien même nous en aurions de différentes (et nous en avons sûrement, au moins dans notre for intérieur), les médecins aussi, et ça malgré leur ordre. Mais je pense qu'il faut distinguer éthique et déontologie. On peut avoir tous le même code de déontologie officiellement, ce qui n'empêche pas d'avoir des notions éthiques différentes.
Mais il me semble que nous sommes déjà soumis à une déontologie ! Quand on arrive dans un hôpital, dans le livret d'accueil de l'inf il y a tout un texte sur nos devoirs, respect du secret professionnel, des droits du patient, etc. Non ?
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ordre infirmier laissez lui sa chance
a lire tous ces post il y a beaucoup d ide qui ne comprenne pas l intêret de cet ordre. nous sommes un métier et cet ordre est une chance de faire reconnaitre la profession infirmiers. notre profession est en complete transformation. nous sommes restés immobiles pendant des années. notre dernier decret de compétence date de 2002 et il n'a pas grande différence avec celui de 1993. alors que nos amis aide soignant, dont il faut le dire le métier avait été créé pour palier le manque q'ide, mais cela devait être une fonction transitoire. et bien ils sont passés en 20 ans du diplome professionnel au diplôme d'état. aujourd'hui ils revendiquent un décret de compétence..... alors que les ide ont les mêmes compétences depuis des années.
l'ordre est l'occasion pour nous de prendre notre profession en mains. il est bon que maintenant nous décidions ce qui est bon ou mauvais pour notre profession. que nos décrets de compétence ne soient plsu dictés par des médecins. que nous ne soyons plus de simple exécutant, mais des acteurs de santé.
la profession n'a pas de code de déontologie vrai, elle a juste les base à la création de ce dernier. il n'y a pas de position infirmière concernant l'acharnement thérapeutique, les soins palliatifs, ll'éthique infirmière.
j'aime ma profession, et je veux la voir évoluer. je crois en l'avenir de notre profession mais cet avenir doit ce construire avec cet ordre infirmier.
l'ordre est l'occasion pour nous de prendre notre profession en mains. il est bon que maintenant nous décidions ce qui est bon ou mauvais pour notre profession. que nos décrets de compétence ne soient plsu dictés par des médecins. que nous ne soyons plus de simple exécutant, mais des acteurs de santé.
la profession n'a pas de code de déontologie vrai, elle a juste les base à la création de ce dernier. il n'y a pas de position infirmière concernant l'acharnement thérapeutique, les soins palliatifs, ll'éthique infirmière.
j'aime ma profession, et je veux la voir évoluer. je crois en l'avenir de notre profession mais cet avenir doit ce construire avec cet ordre infirmier.
Qui mieux que les infirmiers pour parler et décider pour les infirmiers.
alise a écrit : Mais je pense qu'il faut distinguer éthique et déontologie. On peut avoir tous le même code de déontologie officiellement, ce qui n'empêche pas d'avoir des notions éthiques différentes.
Effectivement, tu as raison de faire la différence...Ceci dit, comme tu l'as souligné, nous avons déjà un code de déontologie et je voulais dire que je ne voyais pas l'utilité d'un ordre dans cette affaire. Au contraire, même ; les organisations ordinales (donc centrées sur elles-mêmes) faciliteraient plutôt l'omerta et la petite lessive du linge sale en toute discrétion, pourvu que les membres restent politiquement corrects. C'est une tendance humaine, une sorte de réflexe d'auto-protection du groupe face aux menaces extérieures, et qui favorise bien plus la fidélité au mouvement plutôt qu'une quelconque vertu !
Re: ordre infirmier laissez lui sa chance
brivady f a écrit : il n'y a pas de position infirmière concernant l'acharnement thérapeutique, les soins palliatifs, ll'éthique infirmière.
Quel intérêt d'avoir une une position "infirmière" là-dessus ?


Si on veut être reconnus(es), on a qu'à expliquer nos difficultés aux patients.
lundi 11 mars, il y a les kinés qui manifestent contre leur ordre. Je les soutiens pleinement
Et je ne veux plus voir ou entendre des collègues me dirent "je vais tenter d'intégrer l'ordre pour le bousiller"
Si vous êtes contre n'y allez pas
, ne votez pas 
lundi 11 mars, il y a les kinés qui manifestent contre leur ordre. Je les soutiens pleinement

Et je ne veux plus voir ou entendre des collègues me dirent "je vais tenter d'intégrer l'ordre pour le bousiller"

Si vous êtes contre n'y allez pas


Mais pourquoi Coluche est mort???