Reflexions sur l'Ordre National Infirmier

[Leopold Anasthase]

C'est exact, et selon la même source :

Entre 200 et 250 kinés se sont rassemblés le 11 mars devant le ministère de la Santé pour protester contre la cotisation à leur ordre professionnel, a constaté sur place L’Infirmière magazine.

Vous oubliez de préciser que 57% des kinés dans le public étaient en grève.
Et que certaines infirmières étaient présentes.

Les anti-ordre ont souvent reproché aux pro-ordre de ne représenter personne, de n'avoir consulté personne. Faisons les comptes...

Alors, disons qu'il y avait 40 infirmières, comme à la grande manifestation anti-ordre devant l'Assemblée nationale. Multiplié par 20, parce qu'il n'y a pas que Paris. Ça fait 800 ide contre, sur un total de 400 000 (et 90 000 militaires), soit 0,2 %.

Voilà, le mouvement anti-ordre restera dans nos mémoires, RIP, inutile d'envoyer des fleurs et des couronnes...

[Phil]

On verra bien la participation aux élections ordinales infirmières...

Aujourd'hui plusieurs de mes collègues sont tombées des nues...

Elles avaient bien reçu le papier qui annonçait la création de l'Ordre et les élections mais elles pensaient que ce serait sûrement gratuit...


Et ma jeune collègue pro-Ordre qui voulait se présenter et qui a été refusée (car DE d'après 2004) est furieuse...
Elle qui espérait tant de l'Ordre, à qui on avait dit que les simples infirmières pourraient enfin se prendre en main...

Elle est anti-Ordre maintenant et ne votera pas.

[SNPI syndicat infirmier]

L'ordre des médecins date de Pétain

Idée répendue mais fausse sur le fond !
Le principe date de 1845, et l'ordre actuel de 1945.

Rappels historiques :
1845 : idée de la création de l’ordre
1848 : discussion du projet devant la chambre des pairs
1929 : l’Académie se prononce en faveur d’un Ordre des médecins et institue le serment médical
1932 : Adoption d’un projet de loi par l’assemblée Nationale, modifié par le sénat en 1935
1940 : Création d’un ordre des Médecins, dissout en 1944
Ordonnance du 24 Septembre 1945 : création de l’Ordre des médecins dans sa conception actuelle

L’origine du Conseil de l’Ordre des Médecins remonte à 1845, lors du Congrès médical de France où est évoquée l’idée de Conseils médicaux départementaux.

Le projet d’un Conseil de l’Ordre a été repris par l’Association Générale des Médecins de France en 1896 regrettant qu’il n’existe pas de Conseil de l’Ordre.

Le projet législatif d’un Ordre des médecins date de 1923 mais il faut attendre 1928 pour que soit déposées les premières bases législatives aux quelles contribuèrent les réflexions de l’Académie de médecine et de la 2ème assemblée générale de la Confédération des syndicats médicaux.

Le 9 décembre 1932, deux rapports, présentés par le député de la Manche, le docteur Joseph Lecacheux, sont votés par la Chambre des députés et adressés en 1934 à la Commission de l’Hygiène, de l’Assistance et de la Prévoyance sociales du Sénat.

Le 14 février 1935 le Sénat adoptait le texte en le modifiant un peu, et le réadressa à la Chambre des Députés avec « le désir formel des médecins de voir aboutir le plus rapidement possible cette loi » (cf. proposition de loi, annexe au procès-verbal de la 1ère séance du 21 février 1935, adoptée par la Chambre des Députés, adoptée avec modifications par le Sénat).

Du fait de la crise politique et sociale de 1936, et des changements successifs de gouvernements, en Septembre 1939, à la veille de la déclaration de guerre contre l’Allemagne, le texte n’avait toujours pas été voté ni adopté par la Chambre des députés.

L’Ordre des médecins est donc créé en 1940 par le gouvernement de Vichy, puis dissous en 1944.

L’ordonnance du 24 septembre 1945, signée par M. Billioux, ministre communiste de la santé à cette époque, crée définitivement l’Ordre actuel qui se voit « chargé du maintien des principes de moralité, de probité, et de dévouement indispensables à l’exercice de la médecine... et à l’observation des règles dictées par le code de déontologie. »

Le premier code de déontologie, dédié à tous les médecins victimes de la guerre 1940-1945, a été édité en 1947.

[Phil]

Et vous trouvez ça une idée moderne ?

[SNPI syndicat infirmier]

Et pour l'Ordre des Pharmaciens :

Dès 1925, devant l’anarchie des créations d’officines et les abus commerciaux pratiqués par certains de leurs exploitants, l’Association générale des Syndicats pharmaceutiques de France réclama vigoureusement la création d’une instance de régulation déontologique. Son projet s’inspirait de ce qui existait déjà pour les pharmaciens d’Alsace-Lorraine depuis 1897.

L’appellation préconisée par l’AGSPF était : Ordre des Pharmaciens, à l’image de l’Ordre des Avocats, qui régulait l’exercice de ces derniers, sans interruption, depuis 1810.

En 1939, les pharmaciens, consultés par référendum, demandaient à une majorité de 80 % la création de cet Ordre. Le projet était prêt à la veille de la guerre.

Le régime de Vichy en reprit quelques éléments à son compte dans un acte dit loi du 11 septembre 1941, mais en le dénaturant profondément selon son idéologie corporative : l’organisation créée se substituait aux syndicats, supprimés. Elle était censée défendre à la fois les intérêts matériels de ses membres et la déontologie.

De plus, Vichy écarta la notion et le terme d’Ordre, que les syndicats avaient prônés, pour créer à la place des instances qu’il dénomma :
chambres départementales des pharmaciens ;
conseils régionaux des pharmaciens ;
et conseil supérieur de la pharmacie !

A la Libération, une ordonnance du 5 mai 1945 (préparée par le ministre communiste de la Santé publique François Billoux) supprima cette organisation à la fois antidémocratique et détournée de sa seule vocation légitime : la défense de la santé publique et des patients, à travers les principes de compétence et de déontologie. Le même texte créa l’Ordre que la profession souhaitait depuis 20 ans.

[SNPI syndicat infirmier]

Et vous trouvez ça une idée moderne ?

Très tendance, comme la réhabilitation du Tramway.

[Phil]

Les anti-ordre ont souvent reproché aux pro-ordre de ne représenter personne, de n'avoir consulté personne. Faisons les comptes...

Alors, disons qu'il y avait 40 infirmières, comme à la grande manifestation anti-ordre devant l'Assemblée nationale. Multiplié par 20, parce qu'il n'y a pas que Paris. Ça fait 800 ide contre, sur un total de 400 000 (et 90 000 militaires), soit 0,2 %.

Voilà, le mouvement anti-ordre restera dans nos mémoires, RIP, inutile d'envoyer des fleurs et des couronnes...

Toute personne qui ne s'est pas déplacée pour manifester contre l'Ordre est donc un pro-Ordre...

La profession est donc composée à 99.8% de pro-Ordres...
Et cela vous donnait donc le droit de revendiquer sa création sans consulter personne, et de faire imposer à tous un ordre payant et obligatoire...

On verra bien si le taux de participation est déjà de 50% ...

[locka]

Je ne comprend pas bien l'idée de boycoter le vote. En fait je peux parfaitement entendre que l'ont soit contre l'ordre, contre le fait que cela se soit mis en place sans informations, sans vote ... je comprend qu'on soit contre le fait de payer une cotisation ... Mais l'ordre est là et bien là qu'on le veuille ou non. Alors plutôt que de dire " je suis contre je ne vote pas" ne serait il pas plus judicieux de lire les professions de foi et de voter pour quelqu un qui vous ressemble, qui partage vos idées? Des IDE se présentent, des professionnels comme vous qui font leurs heures, qui galérent... ceux qui se présentent ne sont pas tous pro ordre, ils ne sont pas tous syndiqués, ils ne veulent pas tous vous soutirer de l'argent pour leur plaisir...
Alors s'il vous plait lisez au moins les professions de foi et si vous ne votez pas, ne votez pas parce qu'aucun candidat ne vous ressemble mais ne le faites pas juste pour dire non à l'ordre car à mon avis cela sera inutile.
Personnellement je me suis présentée comme candidate pour justement représenter les IDE qui n'ont pas était ( étés ??) consultées et qui ne souhaite pas qu'on parle en leur nom sans cette consultation.

[dino]

Je ne comprend pas bien l'idée de boycoter le vote. En fait je peux parfaitement entendre que l'ont soit contre l'ordre, contre le fait que cela se soit mis en place sans informations, sans vote ... je comprend qu'on soit contre le fait de payer une cotisation ... Mais l'ordre est là et bien là qu'on le veuille ou non. Alors plutôt que de dire " je suis contre je ne vote pas" ne serait il pas plus judicieux de lire les professions de foi et de voter pour quelqu un qui vous ressemble, qui partage vos idées?

C'est exactement ce qu'on disait en URSS, avant la chute du mur de Berlin...

[Phil]

Si les pro-Ordre disent vrai,
Il y aurait une écrasante majorité (sup à 90 %) qui réclame un Ordre.

Vu l'enthousiasme autour de moi, je crois plutôt que les pro-Ordre ont profité du fait que la plupart des infirmières n'ont pas tellement de temps à consacrer aux à côtés pour parler en leur nom.

Un projet élaboré par des cadres, qui se précipitent maintenant pour avoir les places, gérer des millions d'euros, juger les autres, imposer leurs "bonnes pratiques" et leur conception de la déontologie.

La seule chance de ne pas se voir imposer cet Ordre obligatoire et payant est de ne pas voter afin que les résultats de participation montrent qu'il n'y a pas de majorité qui réclame un Ordre.

On devra alors écrire aux députés pour abroger la loi.

Mais il est possible que je me trompe, que la participation soit forte, qu'il y ait vraiment une demande majoritaire...

[saxogreg]

Je ne pense absolument pas que cela sera le cas

[Haegen]

Si Vu l'enthousiasme autour de moi, je crois plutôt que les pro-Ordre ont profité du fait que la plupart des infirmières n'ont pas tellement de temps à consacrer aux à côtés pour parler en leur nom.

oui laissons ça aux médecins ou aux AS encore une fois la profession va laisser passer une occasion de se strucutrer. elle retombe dans ses travers: tout le monde peut controler le travail des IDE sauf d'autres IDE :silly:

encore une preuve de ce délire:

Un projet élaboré par des cadres, qui se précipitent maintenant pour avoir les places, gérer des millions d'euros, juger les autres, imposer leurs "bonnes pratiques" et leur conception de la déontologie.

oui, laissons faire chaque médecin chef de service élaborer les bonnes pratiques de LEUR IDE de LEUR service.

ainsi nous resterons incapable de nous unir, de définir notre métier d'une façon générale et de nous faire entendre.

Amen

[Bracciano-Galley]

moi aussi et c'est justement pour cela que je suis pour un Ordre : pour que les decisions concernant mon exercice et ma profession soient prises à partir des reflexions de ma profession en premier lieu, et reflexions menées par des gens que j'aurai choisis en votant.

Alors vote pour les gens de l'APOIIF, sinon ce ne sera pas possible

merci de me dire pour qui je devrais voter, mais j'ai encore mon libre arbitre Et je voterai pour des collègues en fonction des idées qu'ils auront exprimées dans leurs professions de foi. Qu'ils soient d'un groupe ou d'un autre, ou qu'ils soient hors groupe, je m'en tamponne à partir du moment où leurs idées me semblent interessantes ...

[Strange-days]

Moi je veux bien qu'on ne soit pas d'accord avec l'ordre. (perso je suis contre!!). Ceci dit, c'est voter, les elections st en route et pour ceux qui pensent qu'on pourra invalider cet ordre du fait du taux (a mon avis enorme) d'abstention; moi je suis d'accord et je vs soutiendrez mais qui va aller protester??? Vous avez vu a quoi ca ressemble une manif infirmiere??? A chaque fois meme pour des trucs importants (genre une IDE et une AS decapitées a PAU) il y a 2 pelés et 3 tondus!!! Et c'est avec des mouvements comme ca qu'on va invalider l'ordre
Perso, je suis candidat ds le 34 car je pense qu'il est surement plus opportun d'utiliser l'ordre pour faire avancer nos revendications plutot que de le laisser aux mains de notre hierarchie qui elle se regalera de ns taper sur les doigts!!!!

[Bracciano-Galley]

La seule chance de ne pas se voir imposer cet Ordre obligatoire et payant est de ne pas voter afin que les résultats de participation montrent qu'il n'y a pas de majorité qui réclame un Ordre.

On devra alors écrire aux députés pour abroger la loi.

OK..supposons que les legislateurs abrogent la Loi sur l'Ordre et donc que l'on revienne à la situation d'hier : pas d'Ordre. Comment vois-tu alors l'avenir de la profession d'infirmiere , tout en tenant compte du fait que les médecins vont devoir lacher certaines de leurs "taches" à d'autres professions et que la profession d'infirmière ne fait plus recette (bosser tous les jours, sans dimanche, sans jours feriés et voir la misère et la souffrance au quotidien attire de moins en moins les foules ) ?
Donc, si nous restons dans la situation actuelle d'organisation de la profession, dans l'avenir que feront les infirmières, qu'elles seront leurs compétences, etc ?