Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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Par contre, même si je suis en faveur de l'euthanasie, je conçoit parfaitement que tout le monde ne puisse, ne veuille pas le faire! C'est un acte très lourd de conséquences!
Moi même je ne veux, ne peux, pas participer à un avortement. Soutenir ces femmes, et les accompagner lors de l'hospitalisation, cela ne me pose aucun problème! Mais participer concrètement activement à une IVG ne m'est pas possible.
Malgré tout, je ne me permettrais jamais de juger la patiente, et je ne suis pas une anti IVG, droit que la femme a eu tellement de difficulté à obtenir!
Moi même je ne veux, ne peux, pas participer à un avortement. Soutenir ces femmes, et les accompagner lors de l'hospitalisation, cela ne me pose aucun problème! Mais participer concrètement activement à une IVG ne m'est pas possible.
Malgré tout, je ne me permettrais jamais de juger la patiente, et je ne suis pas une anti IVG, droit que la femme a eu tellement de difficulté à obtenir!
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
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gadinette a écrit :Pour moi, euthanasie active ne veut pas dire tuer, mais soigner l'âme du patient, écouter et respecter sa dernière volonté...
Pour moi aussi .
Et oui, comme haricot vert, je serais d'accord de passer à l'acte (alors que j'en refuse d'autres...).
Merci . Je me sens moins seule et comprise surtout .
marie-pierre
Pasteur à dit un jour :
" guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours".
Cette phrase représente ma vision de notre profession.
Je participe parfois à la guérison, j'essaie de soulager à chaque fois que cela m'est possible, et j'écoute toujours (enfin j'essaie car dire toujours serait prétencieux et irréaliste) l'être humain en face de moi. Et si pour certain l'euthanasie représente un échec, pour moi, même si bien entendu je trouve cela vraiment difficile (comme c'est le cas pour tout décès), l'euthanasie fait suite à une écoute active du patient et correspond au respect de ses choix.
Mais comme tout questionnement éthique, y a t'il vraiment une bonne réponse?
" guérir parfois, soulager souvent, écouter toujours".
Cette phrase représente ma vision de notre profession.
Je participe parfois à la guérison, j'essaie de soulager à chaque fois que cela m'est possible, et j'écoute toujours (enfin j'essaie car dire toujours serait prétencieux et irréaliste) l'être humain en face de moi. Et si pour certain l'euthanasie représente un échec, pour moi, même si bien entendu je trouve cela vraiment difficile (comme c'est le cas pour tout décès), l'euthanasie fait suite à une écoute active du patient et correspond au respect de ses choix.
Mais comme tout questionnement éthique, y a t'il vraiment une bonne réponse?
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gadinette a écrit :Personne ne sait à l'avance sa façon de réagir si nous devions nous retrouver dans la situation de ces patients. Notre façon de réagir à une douleur insupportable ou d'affronter un handicap vraiment très important. Notre seuil est pour chacun différent. Quelque chose de supportable pour un individu sera totalement insupportable pour quelqu'un d'autre. Et on ne parle pas de petites douleurs, de peur de la vieillesse ou de petits handicaps.
C'est pour ça qu' une forumeue d' ARSEP , forum que je fréquente , atteinte d' une SEP agressive à l' âge de 17 ans et d' une leucémie 2 ans après , s'est expatriée en Suisse dès qu' elle l' a pu .
Elle était en fauteuil presque depuis le début de sa SEP , puis le traitement contre la leucémie l'affaiblissait davantage encore . Pas de greffe possible , car pas de parent compatible .
Elle avait compris qu' en France , elle ne pourrait pas choisir sa fin de vie et voulait rester digne jusqu'au bout , comme elle me l' avait dit .
On sait qu' elle est décédée il y a presque un an maintenant à l' âge de 21 ans . Mais on ignore les circonstances de sa mort , car elle ne venait plus sur le forum , car trop malade .
C'est juste un cas pour illustrer la limite qu' une personne peut se mettre pour terminer une existence très douloureuse physiquement et psychologiquement et qui n' a plus de sens pour elle .
Même si cela peut paraître choquant, je pense (mais cela n'engage que moi!) que chacun devrait avoir le droit de choisir sa mort, comme il choisit sa vie...
Je suis du même avis .
marie-pierre
Je n'ai pas choisi de naître, mais oui, je choisi de vivre!
Et dans la mesure du possible, j'essaie d'orienter ma vie de la façon qui me convient et me correspond le mieux, comme j'aimerai pouvoir choisir de ma façon de quitter cette terre...

Et dans la mesure du possible, j'essaie d'orienter ma vie de la façon qui me convient et me correspond le mieux, comme j'aimerai pouvoir choisir de ma façon de quitter cette terre...
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Tout à fait d'accord. Mais en fait, chaque cas est totalement différent, d'ou l'intérêt de ne pas faire de généralité.
Cette personne essaie de faire passer un message, et son visage est certes très "parlant", d'ou peut-être son hypermédiatisation.
De nos jours, les médias ont une place très importante lorsque l'on souhaiter faire avancer un sujet qui nous tient à coeur et qui en tant normal n'intéresserait personne. Une image choc et on arrive à attirer l'attention. En bien ou en mal, mais au moins on en parle, et c'est ainsi que peut-être les choses pourront changées.
Pas pour cette patiente, mais pour tous les autres qui attendent eux aussi mais en silence qu'on les "aident" .
Cette personne essaie de faire passer un message, et son visage est certes très "parlant", d'ou peut-être son hypermédiatisation.
De nos jours, les médias ont une place très importante lorsque l'on souhaiter faire avancer un sujet qui nous tient à coeur et qui en tant normal n'intéresserait personne. Une image choc et on arrive à attirer l'attention. En bien ou en mal, mais au moins on en parle, et c'est ainsi que peut-être les choses pourront changées.
Pas pour cette patiente, mais pour tous les autres qui attendent eux aussi mais en silence qu'on les "aident" .
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cedr1c a écrit :Vous avez choisi de vivre, vous?
J' espère surtout pouvoir choisir ma mort si un jour ma SEP s' aggrave .
Le jour où je souffrirai trop, physiquement mais aussi et surtout moralement...
Que je ne pourrai plus rien faire : ni lire , ni écrire , ni rire , etc ...
La dépendance totale .
Alors , je mettrai le point final quand je le pourrai encore .
marie-pierre
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cedr1c a écrit :Un peu comme Mr Humbert? A lire le temoignage de son kiné, je me demande ou se situait l'attente.
On a l'impression qu'il y a ce cas dans chaque hosto. De toutes les personnes dans les services suicidantes ou l'on a demandé un avis psy, je n'en ai jamais vu.
C'est quoi un "service suicidante"?
Manuel
Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
oups, je remets dans l'ordre, les personnes sont suicidantes, et sont dans les services...c'est ça de rajouter un qualificatif sans se relire.
MP, la SEP évolue par poussée, Donc tu vas te retrouver en pleine poussée durant une période de "crise", psychiquement aussi. Est ce le meilleurs moment pour avoir un avis ferme et définitif? Tout le problème est là. Des personnes que je vois suite à des TS, une bonne partie a fait le geste puisque sur le moment, cela paraissait la seule issue pour elles.

MP, la SEP évolue par poussée, Donc tu vas te retrouver en pleine poussée durant une période de "crise", psychiquement aussi. Est ce le meilleurs moment pour avoir un avis ferme et définitif? Tout le problème est là. Des personnes que je vois suite à des TS, une bonne partie a fait le geste puisque sur le moment, cela paraissait la seule issue pour elles.
Dans une vision un peu plus
mais bon :
Que penser alors des vétérinaires, qui de leurs mêmes mains soignent nos compagnons, mais les délivrent également parfois aussi de leurs souffrances en les piquant. Et pourtant, bon nombre de propriétaire préféreraient s'en occuper jusqu'au bout, mais pour eux, il est reconnu que de les piquer en les accompagnant une dernière fois de tout notre amour était mieux que de les laisser inutilement souffrir.
Pourquoi eux et pas nous?
Désolée, mais c'est le soir

Que penser alors des vétérinaires, qui de leurs mêmes mains soignent nos compagnons, mais les délivrent également parfois aussi de leurs souffrances en les piquant. Et pourtant, bon nombre de propriétaire préféreraient s'en occuper jusqu'au bout, mais pour eux, il est reconnu que de les piquer en les accompagnant une dernière fois de tout notre amour était mieux que de les laisser inutilement souffrir.
Pourquoi eux et pas nous?
Désolée, mais c'est le soir

gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...