reconnaissance LMD

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Re: reconnaissance LMD

Message par SUD Montperrin »

jjland83 a écrit :Bonne pioche...
On veut nous faire croire que la licence pro n'est pas assez bien pour notre profession. Idée purement démagogique au possible. Qu'on aspire à avoir plus pourquoi pas, y compris des thèses en sciences infirmières. Mais une licence pro serait déjà une belle reconnaissance et en plus parfaitement adaptée à notre profession.
Jérôme
Surtout que les passerelles ne sont pas fermées!!!
Mais que voulez vous une fois 460 000 IDE avec le master voire avec le doctorat, notre ego sera t'il satisfait?
Personellement mon ego serais satisfait d'une reconnaissance salariale de ce que nous faisons DEJA. D'une reconnaissance à un niveau licence, même professionelle. Et surtout que le droit soit appliqué dans nos lieux de travail, et en particulier dans nos rapports avec les médecins.
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Re: reconnaissance LMD

Message par jjland83 »

On ne peut pas être contre ces propos.
C'est vrai que 500 000 docteurs en sciences infirmières ça changerait tout.
Pour le citoyen lambda je ne suis pas sur que ce soit un progrès à ses yeux.
Pour ma part je pense qu'un jour peut-être on pensera à s'affranchir de la tutelle médicale et on arrêtera de singer les médecins qui sont bien contents d'avoir la main mise sur la santé en France. Et qu'est ce qu'ils sont contents de nous voir arriver à l'université... Avec la mise en place de leur propre L et M, ils vont finir par phagocyter tout le monde. Ca ne sera pas difficile.
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Re: reconnaissance LMD

Message par SNPI syndicat infirmier »

Les "cousins" de la FSU également :

Communiqué de presse du SNIICS FSU :

Rapport sur l’intégration des études infirmières dans le système LMD : Les conclusions ne correspondent ni aux revendications initiales ni aux constats

Les mobilisations successives des infirmières et des étudiants infirmiers au printemps 2007 avaient obligé le gouvernement à prendre en compte les revendications légitimes suivantes :
Intégration des différentes formations infirmières dans le système LMD avec l’octroi d’une licence de plein exercice pour le diplôme d’état d’infirmier.
Une poursuite du cursus en Master et Doctorat ainsi que la reconnaissance salariale pour l’ensemble da la profession au niveau de l’actuelle catégorie A.
Une amélioration des conditions de travail et des conditions d’études.

Une réponse politique avait été apportée au plus haut niveau de l’Etat par un courrier du président de la république au SNICS s’engageant à intégrer la formation infirmière dans le système LMD. Dans un discours à Bordeaux le 16 octobre 2007, Nicolas Sarkozy réaffirmait « cette réforme se fera quoi qu’il en coûte ». Cet engagement s’est traduit par la mise en œuvre d’un processus de réforme par les cabinets de Roselyne Bachelot et Valérie Pécresse respectivement ministres de la santé et de l’enseignement supérieur. Cet engagement impliquait également la prise compte des infirmières déjà diplômées dans ce dispositif de reclassement.

Un rapport des Inspections générales sur ce sujet devait être publié dès l’automne 2007. Avec un an de retard, ce rapport est enfin connu. Le constat fait par ses rédacteurs semble au premier abord conforme aux attentes de la profession infirmière puisqu’il précise que les formations de diverses professionnels de santé devraient s’inscrire dans le système universitaire LMD conformément au processus de Bologne avec notamment une référence aux crédits ECTS.

Pour autant, les conclusions de ce rapport ne correspondent ni à nos revendications initiales ni aux constats qui semblaient se dégager.

1/ le type de licence retenu pour les infirmières par la mission s’avère être celui de la licence professionnelle, ce choix s’étayant sur l’attachement de la profession à la dimension professionnelle de la formation et sur la vocation socio-économique de la profession infirmière. Ainsi, ce choix obère toute possibilité pour ces professionnels de continuer leurs études en master, déconnecte la profession de la recherche en soins infirmiers et limite les possibilités de mobilité entre les différentes professions.

Pour le SNICS, ces arguments sont irrecevables, la réflexion n’ayant pas été menée à son terme par le ministère. En effet, s’il existe à ce jour des formations technologiques pour certaines professions de santé, ce n’est pas le cas pour la formation des infirmières qui se réalise dans des IFSI et nous refusons l’amalgame fait sciemment par les rapporteurs entre toutes les professions de santé évoquées : on ne peut donc évoquer un accès naturel vers la licence professionnelle pour les infirmières. De plus cette orientation risque de s’opposer à la volonté de mise en place de passerelles et de formations communes entre les enseignements professionnels et universitaires, les crédits de validations semblant incompatibles entre les deux systèmes.

Quant à la prise en compte de la dimension professionnelle de notre formation, elle le serait tout autant par une licence universitaire dont la finalité peut être professionnalisante. C’est d’ailleurs le cas de la formation universitaire des médecins avec une alternance stages/cours.

Par ailleurs, pour le SNICS, la promotion professionnelle et la promotion interne doivent répondre à d’autres schémas que ceux existant actuellement, et la VAE n’est sûrement pas une solution d’autant que sa mise en œuvre pour la profession infirmière qui est réglementée, a été rejetée par la commission européenne. De même, il nous apparaît urgent :
d’analyser les abandons d’étude et les échecs au Diplôme d’Etat d’infirmière : plus de 50% d’abandon en 2007 pour la seule île de France !
de chercher à y apporter des réponses non pas en envisageant un appauvrissement du contenu de formation mais en s’attachant au niveau de recrutement. La qualité des soins impose d’avoir des exigences de haut niveau. Ce n’est pas en abaissant le niveau pré-requis à la formation initiale que nous y parviendrons.

2/ Un second point nous mécontente fortement puisque dans ce rapport, le reclassement en catégorie A des infirmières déjà diplômées semble remis en cause pour les diplômes antérieurs à 1995. Le prétexte invoqué est le nombre de mois de formation insuffisant qui ne correspondrait pas aux 3 années de formation requises pour le niveau L. Pour le SNICS, il s’agit d’une véritable imposture : chacun sait que le calcul ne porte pas sur le nombre de mois de formation mais sur le volume horaire total et le contenu dont on sait qu’ils sont largement suffisants pour cette reconnaissance ! De plus, ce rapport fait l’impasse sur l’essentiel : quelle que soit l’année de l’obtention de son diplôme, une infirmière a la même aptitude à exercer, la même reconnaissance professionnelle, les mêmes responsabilités et les mêmes obligations en matière de formation continue pour réactualiser ses connaissances et faire évoluer sa pratique professionnelle. Est-ce l’impact financier de l’extension de ces mesures à l’ensemble des professionnels de santé qui conduirait le ministère à un tel traitement des infirmières ? Au moment de la mise en place des IUFM où le niveau de recrutement pour enseigner a été élevé au niveau licence, a-t-on refusé de reclasser les enseignants qui n’avaient que le baccalauréat ou le CAP ? Et aujourd’hui, comment va se passer le reclassement de ces mêmes enseignants puisque d’ici un an, les futurs candidats à l’enseignement devront avoir acquis un master ?

3/ Enfin, un dernier point attire notre attention, celui de la double diplômance DE/Licence. La proposition de faire co-exister uniquement dans un premier temps le Diplôme d’Etat et la double diplômance pose la question de la disparition à plus ou moins court terme de la délivrance du DE. Cette nuance introduit un danger pour la profession et pour son caractère réglementé, crainte d’autant plus légitimée dans le contexte actuel de remise en cause du décret des actes professionnels.

Au final, le SNICS réaffirme sa détermination pour obtenir :
L’intégration de la formation des infirmières dans le cursus LMD à un niveau de qualification élevé pour répondre aux exigences en matière de qualité des soins.
La possibilité de reclassement en catégorie A et la reconnaissance du niveau Licence pour l’ensemble de la profession déjà diplômée, y compris antérieurement à 1995.
La double diplômance licence / Diplôme d’Etat.
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Re: reconnaissance LMD

Message par jjland83 »

blablabla...
on vous dit de mettre des liens et hop de longues pages que peu de gens liront.
Tout cela part du principe que seraient déjà décidées les orientations du ministère. vous ne prenez pas tous les éléments en compte. Comptez le nombre de : on pense que, peut être, il semblerait, on n'est pas sur de , mais peut être que, ... c'est hésitant comme communiqué...

Bref les négociations n'étant pas ouvertes, le rapport de l'Igas ou les avis syndicaux sont du même ordre.

Mais quand on vous demandera ce que vous mettez dans le cursus que vous défendez ? Vous allez répondre quoi ? Et n'allez pas chercher le soutien d'un pays européen. Demandez où en est Léonardo... les 6 compétences sont définies, le reste va suivre. Mais encore ?

Jérôme
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Re: reconnaissance LMD

Message par Bracciano-Galley »

Bon, c'est samedi :)

En relisant le total des dernières pages, y'a un truc qui me chagrine, donc je vous en fais part.

j'ai lu dans ces pages une prise de chou sur une licence pro ou "générale", sur une hypothèse de doctorat en une science actuellement fort mal définie, sur des possibilités de "passerelles", etc. Certes c'est interessant :) . C'est le futur de la profession infirmière et je doute pas une seconde que toutes ces reflexions soient faites pour le bien de la profession et des professionnels 8)

Mais en relisant une chose m'a frappée . On parle du futur des futurs professionnels, on veut leur créer des ouvertures, des possibilités d'évolution au sein de leur carrière : parfait ! :clap: ... mais que nenni sur l'enorme paquet d'anciens diplomés en activité ou non :? .

Perso, doctorat ou pas , cela ne changera rien à mon quotidien. De toute façon je suis infirmière diplomée depuis 1985, donc , si je me refère à ce rapport, la licence pro ou pas ne me concerne même pas.. alors le doctorat !... Pourtant la seule chose qui pourrait m'interesser vraiment dans cette réforme LMD, est l'ouverture qu'elle pourrait créer pour les professionnels , car en un peu plus de 20 ans de carrière, je ne peux faire qu'un constat : cette profession est un cul de sac ! Une fois engagé dans cette voie, il est très difficile de changer de métier en faisant valoir ses compétences et connaissances acquises avec la/les formations et l'expérience en tant qu'IDE.

Or à la relecture des dernières pages, il me semble que la réflexion actuelle porte essentiellement sur le futur des futurs professionnels et oublie le futur des "vieux" professionnels.

Dans un pays qui sait déjà qu'il est confronté à une démographie vieillissante, qu'il va falloir compter sur les "séniors", les maintenir au travail d'une façon ou d'une autre, qui sait aussi qu'aujourd'hui les carrières ne sont plus forcement linéraires mais que l'on peut changer 4 à 5 fois de métier en 40 ans , qui met en place des mesures pour l'emploi des séniors, pour valider les acquis d'expérience afin de faciliter la mobilité professionnelle et contribuer au maintien dans l'emploi, etc, je m'etonne quand même que l'on puisse envisager une réforme qui tient compte exclusivement du futur de futurs professionnels sans prendre en compte l'avenir professionnel des anciens diplomés.

Palabrer sur l'hypothèse d'un doctorat qui de toute façon mettra au minimum 8 ans pour produire des diplomés n'est pas ininteressant :) .... mais est-ce bien là l'urgence ?...
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne :)
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Re: reconnaissance LMD

Message par jjland83 »

C'est bien pour cela que les discours démagogiques ont leurs limites.
Car si on lit entre les lignes, on se refuse à valider l'expérience des anciens IDE ou des AS et on vise pour les IDE le sommet du panier en faisant croire que ce sera merveilleux pour tout le monde. Il y aura moins de doctorats que de directeurs des soins ! Et tous les IDE ne terminent pas directeurs des soins.

Quand on aura répondu à la question de ce que l'on met dans ce LMD classique. Certains diront qu'il faut un peu de médecine, d'autres de psychologie, d'autres de communication, d'autres de sociologie, d'autres de santé publique, d'autres de sciences humaines diverses et variées. Pourquoi pas. Mais il faudra accepter que les enseignants actuels de ces disciplines le fassent pour les futurs infirmiers. Il suffit de regarder le bagage universitaire demandé pour enseigner dans certaines universités.
Autant dire que la formation infirmière va se déconnecter du monde infirmier...
Soit on admet que la formation actuelle en Ifsi est satisfaisante ou perfectible et on poursuit dans une licence pro avec l'intégration assez facile des anciens.
Soit on révolutionne le cursus par un nouveau L universitaire et il est clair que pour les anciens ça sera difficile de rejoindre les choses.
Adosser un L au DE est une des solutions envisagées. Pourquoi pas. Mais alors qu'on m'explique ce qui va constituer le contenu de ce L. Et qu'on m'explique aussi comment on fera la différence entre une IDE DE et une IDE DE et L. Ca m'étonnerait que l'on puisse dire que l'une est plus infirmière que l'autre. Et c'est quand même ça l'essentiel non ?
En l'état actuel des choses je finit par persister à penser que la licence pro est la plus apte à répondre à plusieurs aspirations. Requalifier un DE en licence, espérer de meilleure grille salariale, permettre des passereles universitaires, ...
Je trouve très maladroit que les plus ONI de France, qui pronent une certaine indépendance de la profession se jettent dans un monde où les infirmiers sont inexistants, l'université.
Et je parle bien de notre système français. Dans les autres pays européens la structure même de la formation IDE a passé un cap que l'on est loin de franchir.

Ceci dit, je suis aussi un ancien et cette réforme ne me fera aucune sensation particulière. J'ai appris que le DE, l'école des cadres, et tous les projets universitaires n'avaient de sens que si l'on était personnellement attachés à eux et que si l'on y trouvait un intérêt propre. Et j'ai peur que certains fassent passer leur intérêt propre avant l'intérêt collectif.
Et personne ne parle des autres métiers IDE. Les expérimentations du rapport Berland sont une belle façon de sortir de l'idée que le L c'est IDE, le M c'est une spécialisation Iade, puer ou ibode ou cadre et le D c'est pour la recherche. Pourquoi est ce grossier de parler de ces expérimentations qui donnent à l'IDE de nouvelles responsabilités certes mais de sacrées perspectives de faire valoir leur expérience ? C'est sans doute moins électoraliste... mais ça marche plutôt bien et ça manque cruellement de reconnaissance.
Jérôme
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thierry84
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Re: reconnaissance LMD

Message par thierry84 »

SNPI syndicat infirmier a écrit :Les "cousins" de la FSU également :

Communiqué de presse du SNIICS FSU :

Rapport sur l’intégration des études infirmières dans le système LMD : Les conclusions ne correspondent ni aux revendications initiales ni aux constats

Les mobilisations successives des infirmières et des étudiants infirmiers au printemps 2007 avaient obligé le gouvernement à prendre en compte les revendications légitimes suivantes :
Intégration des différentes formations infirmières dans le système LMD avec l’octroi d’une licence de plein exercice pour le diplôme d’état d’infirmier.
Une poursuite du cursus en Master et Doctorat ainsi que la reconnaissance salariale pour l’ensemble da la profession au niveau de l’actuelle catégorie A.
Une amélioration des conditions de travail et des conditions d’études.

Une réponse politique avait été apportée au plus haut niveau de l’Etat par un courrier du président de la république au SNICS s’engageant à intégrer la formation infirmière dans le système LMD. Dans un discours à Bordeaux le 16 octobre 2007, Nicolas Sarkozy réaffirmait « cette réforme se fera quoi qu’il en coûte ». Cet engagement s’est traduit par la mise en œuvre d’un processus de réforme par les cabinets de Roselyne Bachelot et Valérie Pécresse respectivement ministres de la santé et de l’enseignement supérieur. Cet engagement impliquait également la prise compte des infirmières déjà diplômées dans ce dispositif de reclassement.

Un rapport des Inspections générales sur ce sujet devait être publié dès l’automne 2007. Avec un an de retard, ce rapport est enfin connu. Le constat fait par ses rédacteurs semble au premier abord conforme aux attentes de la profession infirmière puisqu’il précise que les formations de diverses professionnels de santé devraient s’inscrire dans le système universitaire LMD conformément au processus de Bologne avec notamment une référence aux crédits ECTS.

Pour autant, les conclusions de ce rapport ne correspondent ni à nos revendications initiales ni aux constats qui semblaient se dégager.

1/ le type de licence retenu pour les infirmières par la mission s’avère être celui de la licence professionnelle, ce choix s’étayant sur l’attachement de la profession à la dimension professionnelle de la formation et sur la vocation socio-économique de la profession infirmière. Ainsi, ce choix obère toute possibilité pour ces professionnels de continuer leurs études en master, déconnecte la profession de la recherche en soins infirmiers et limite les possibilités de mobilité entre les différentes professions.

Pour le SNICS, ces arguments sont irrecevables, la réflexion n’ayant pas été menée à son terme par le ministère. En effet, s’il existe à ce jour des formations technologiques pour certaines professions de santé, ce n’est pas le cas pour la formation des infirmières qui se réalise dans des IFSI et nous refusons l’amalgame fait sciemment par les rapporteurs entre toutes les professions de santé évoquées : on ne peut donc évoquer un accès naturel vers la licence professionnelle pour les infirmières. De plus cette orientation risque de s’opposer à la volonté de mise en place de passerelles et de formations communes entre les enseignements professionnels et universitaires, les crédits de validations semblant incompatibles entre les deux systèmes.

Quant à la prise en compte de la dimension professionnelle de notre formation, elle le serait tout autant par une licence universitaire dont la finalité peut être professionnalisante. C’est d’ailleurs le cas de la formation universitaire des médecins avec une alternance stages/cours.

Par ailleurs, pour le SNICS, la promotion professionnelle et la promotion interne doivent répondre à d’autres schémas que ceux existant actuellement, et la VAE n’est sûrement pas une solution d’autant que sa mise en œuvre pour la profession infirmière qui est réglementée, a été rejetée par la commission européenne. De même, il nous apparaît urgent :
d’analyser les abandons d’étude et les échecs au Diplôme d’Etat d’infirmière : plus de 50% d’abandon en 2007 pour la seule île de France !
de chercher à y apporter des réponses non pas en envisageant un appauvrissement du contenu de formation mais en s’attachant au niveau de recrutement. La qualité des soins impose d’avoir des exigences de haut niveau. Ce n’est pas en abaissant le niveau pré-requis à la formation initiale que nous y parviendrons.

2/ Un second point nous mécontente fortement puisque dans ce rapport, le reclassement en catégorie A des infirmières déjà diplômées semble remis en cause pour les diplômes antérieurs à 1995. Le prétexte invoqué est le nombre de mois de formation insuffisant qui ne correspondrait pas aux 3 années de formation requises pour le niveau L. Pour le SNICS, il s’agit d’une véritable imposture : chacun sait que le calcul ne porte pas sur le nombre de mois de formation mais sur le volume horaire total et le contenu dont on sait qu’ils sont largement suffisants pour cette reconnaissance ! De plus, ce rapport fait l’impasse sur l’essentiel : quelle que soit l’année de l’obtention de son diplôme, une infirmière a la même aptitude à exercer, la même reconnaissance professionnelle, les mêmes responsabilités et les mêmes obligations en matière de formation continue pour réactualiser ses connaissances et faire évoluer sa pratique professionnelle. Est-ce l’impact financier de l’extension de ces mesures à l’ensemble des professionnels de santé qui conduirait le ministère à un tel traitement des infirmières ? Au moment de la mise en place des IUFM où le niveau de recrutement pour enseigner a été élevé au niveau licence, a-t-on refusé de reclasser les enseignants qui n’avaient que le baccalauréat ou le CAP ? Et aujourd’hui, comment va se passer le reclassement de ces mêmes enseignants puisque d’ici un an, les futurs candidats à l’enseignement devront avoir acquis un master ?

3/ Enfin, un dernier point attire notre attention, celui de la double diplômance DE/Licence. La proposition de faire co-exister uniquement dans un premier temps le Diplôme d’Etat et la double diplômance pose la question de la disparition à plus ou moins court terme de la délivrance du DE. Cette nuance introduit un danger pour la profession et pour son caractère réglementé, crainte d’autant plus légitimée dans le contexte actuel de remise en cause du décret des actes professionnels.

Au final, le SNICS réaffirme sa détermination pour obtenir :
L’intégration de la formation des infirmières dans le cursus LMD à un niveau de qualification élevé pour répondre aux exigences en matière de qualité des soins.
La possibilité de reclassement en catégorie A et la reconnaissance du niveau Licence pour l’ensemble de la profession déjà diplômée, y compris antérieurement à 1995.
La double diplômance licence / Diplôme d’Etat.
il ne s'agit que de syndicats ultra minoritaires dans la santé.
tant qu'on a pas l'avis des centrales qui comptent vraiment ( cfdt, fo , sud, et surtout la cgt) on ne peut pas parler de consensus contre ce rapport.
cesser de jeter de l'huile sur le feu en pensant aux élections du cni, de toutes façons vous l'avez déjà votre jouet ordinal, de quoi avez vous peur?
vous faites de la surenchère sans en avoir les moyens.
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Re: reconnaissance de niveau

Message par bulle87 »

eh nan toujours pas....
Mais la discussion est en cours car les ifsi veulent être au système LMD européen !
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Re: reconnaissance LMD

Message par Casey »

Tout à fait d'accord.
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Re: reconnaissance LMD

Message par SUD Montperrin »

Tous les avis sont interessants. Des "minoritaires" comme des "majoritaires". Ce qui l'est moins c'est de raisonner par slogan et de flatter l'ego de professionnels à des fins électoralistes.
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Re: reconnaissance LMD

Message par erick »

Bonjour,

Est-ce qu'un statut licence de la profession empéchera de voir diminuer le niveau du concours d'entrée en IFSI, pour la seule raison de vouloir remplacer les professionnels partis à la retraite, ce qui, à mon avis explique le taux d'échec quelque part.

Que dire des IDE ayant déjà un DU?
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Re: reconnaissance LMD

Message par antochrit »

Au risque d'avoir l'air de déplacer le problème, voici ma vision des choses.

Le problème le plus criant à l'heure actuelle se situe au niveau de la rémunération.
3 années d'études professionnalisantes qui aboutissent sur une rémunération à la limite du smic et très peu de perspectives dans le déroulement de carrière.
Le premier point à traiter est donc selon moi est celui-ci.

La revendication d'une intégration en LMD ne permet absolument pas de prétendre à une rémunération supérieure ni à un reclassement en cat A de façon automatique, j'en veux pour preuve que les Techniciens Supérieurs Hospitaliers sont en catégorie B et que par exemple pour une personne qui a obtenu sa licence en Management et Ingénierie des Départements d'information Médicale le statut est celui de TSH cat B.

Ne nous laissons pas berner par les promesses et les filouteries gouvernementales.

Il faut d'avantage s'intéresser aux statuts qui seront conférés aux agents dans leurs postes plus qu'à leur filière de formation qui ne conditionne aucunement les rémunération ultérieures.

Le problème réside dans le fait que les formations ne confèrent pas les mêmes droits selon que l'on se place dans le privé ou dans la FPH.
Toujours ma comparaison pour les Technicien en information médicale, dans le privé, la possibilité de négocier sa rémunération permet avec la même licence d'avoir une rémunération de 2300 euros dans le privé et de 1500 dans le public....cherchez l'erreur (ancienneté mise de coté)!

Par ailleurs, dans la catégorie A, si jamais on nous la conférait, il faut savoir qu'il y a comme chez Lacan, les petit a et le grand A

Et là encore, les rémunérations ne sont pas les mêmes.....!

Il faut s'attacher à faire reconnaitre que la profession mérité plus en termes de rémunération et que là se situe le seul moyen d'endiguer l'hémorragie de postulants.

Par ailleurs en terme formation proprement dite, il me semble tout aussi important de veiller à ne pas vouloir faire du touche à tout.... qui finit par mener à des mauvais à tout si ce n'est à des bons à rien!

Tout est survolé....c'est bien comme base, mais il serait souhaitable que toutes sortes de spécialisations soient mises en place afin de conférer plus de compétences dans les différents domaines d'exercices.

Les études médicales perdent elles aussi leurs spécificité et on voit ce que cela donne sur le terrain...! :fache:
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Re: reconnaissance LMD

Message par SUD Montperrin »

Complètement d'accord.
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Re: reconnaissance LMD

Message par thierry84 »

idem.
excellente analyse.
On ne badine pas avec L'ONI...
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Re: reconnaissance LMD

Message par antochrit »

Les discussions de ce fil me laissent souvent à penser que beaucoup, naïvement, croient que le fait d'être en filière universitaire confère une reconnaissance quelconque.....que nenni! Elle ne confère que ce que l'employeur veut bien lui accorder.

Donc il faut avant tout déterminer au niveau national, public/privé ce que VAUT FINANCIEREMENT telle ou telle formation.

Après cela, l'expérience, les formations supplémentaires, peuvent conditionner des différences.... mais à la base nous devons TOUS être sur une même base de rémunération. Et si possible largement revue à la hausse

Cette discussion de comptoir sur les bienfaits ou les méfaits d'une reconnaissance universitaire doit réjouir ceux qui nous gouvernent et qui nous roulent dans la farine depuis des décennies.
Ce n'est que de la poudre aux yeux.
Qu'ils se mettent en adéquation avec les accords de Bologne me semble un minimum puisqu'on nous bassine avec l'harmonisation de l'Europe, mais qu'ils ne laissent pas croire qu'ils vont nous faire un cadeau.

Il nous faudra arracher de haute lutte une reconnaissance financière qui n'a rien à voir avec le cursus de formation à l'heure actuelle.

Un autre petit exemple qui prouve que c'est l'employeur qui décide et non le niveau de formation ou de responsabilités.
Beaucoup de cadres assurent des fonctions de gardes et d'astreintes dans leurs établissements. La législation a établi les règles concernant ces fonctions et leurs rémunérations, mais comme chacun le sait, un texte de loi est toujours interprétable...(c'est le fond de commerce des avocats)

Alors on se rend compte que bien souvent, pour ces fonctions qui différent totalement du travail habituel d'un cadre d'unité, sur des temps où, normalement il ne travaille pas, eh bien on lui octroie généreusement de déplacer son repos pour compenser le fait d'avoir géré administrativement un établissement entier pendant 8 heures. Ben oui, on ne peut quand même pas lui donner une rémunération pour si peu d'investissement lui qui n'est qu'un petit a
Pour un directeur administratif qui est logé sur place ou un médecin, par contre (les GRANDS A) aucun problème, leur investissement se monnaie de façon tout à fait normale!

En fait le cadre est le fusible qui évitera que l'on dérange pour rien, l'un ou l'autre de ceux qui sont payés pour, et lui ne pourra prétendre qu'à déplacer son repos....vous imaginez bien que si on le rémunère, l'équilibre budgétaire précaire de l'établissement va s'en ressentir immédiatement :tire:




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