ide inculpée pour homicide involontaire
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Wahou la moyenne d'âge a pris une claque depuis le temps ou je trainais par ici ?hector2 a écrit :bouh nounours arrête j'ai trop la trouilleuh !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
le mister infirmier épilé qui va se facher ?!!!
j'te jure, trop peur !!!

J'suis comme Kenny, j'me prendrai pas la tête pour des causes perdues

L'éducatif c'est au boulot, pas ici, navré, j'ramène pas de taf à la maison

Pas ma faute si vous avez rien de mieux à faire que de tirer sur Kenny qui - allez j'vends la mèche désolé belette - le fait exprès pour se payer la tête de ceux à qui on a pas fait de greffes de 2nd degré. Et oui vie d'merde, c'est la leçon du jour, vous avez été piegés, vous pouvez revenir en 2e semaine

Bonne continuation, surtout ne changez pas, les gens comme vous donnent raison aux raclures comme nous, limite ça nous rend attachants

Nours,
Aide soignant dans le vent
Enfoiré jovial militant.
Vieille peluche mitée aujourd'hui adoptée
Aide soignant dans le vent
Enfoiré jovial militant.
Vieille peluche mitée aujourd'hui adoptée
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
alors je prends les paris à 3 contre 1 sur des
les modos
"messages sans rapport avec le sujet on été éffacés merci de respecter la chartre




j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
#je suis Nigéria
- haricot vert
- Gold VIP
- Messages : 6641
- Inscription : 14 août 2005 14:14
- Localisation : loin
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
+ 1 !Kenny a écrit :j'ai eu le malheur de dire ça sur le groupe de soutien à cette IDE sur Facebook...Haegen a écrit :ensuite je suis d'accord avec toi, ils font leur boulot et je trouve même qu'ils nous épargnent bien. j'ai pas entendu de médecin ou infirmier à la tv expliquer que malgré l'erreur de livraison, celle de rangement, du conditionnement, il y a quand même faute professionnelle puisqu'elle n'a pas vérifié l'étiquette. on part plus sur la faute à pas de bol que ce flacon se soit trouvé là.![]()
et je me suis faite traitée de tous les noms... depuis j'ai effacé mes messages
en plus sur ce groupe, ils mélangent leur vécu quotidien avec ce qui s'est passé...
Sur ce forum aussi , il y a beaucoup d' amalgame .

marie-pierre
-
- Régulier
- Messages : 33
- Inscription : 12 juin 2008 13:24
Re: inculpation infirmière saint vincent de paul
L'ordre infirmier fait ce qu'il peut, avec les moyens dont il dispose actuellement, c'est à dire zéro euros.camjos a écrit :Je suis tout à fait d'accord.binoute1 a écrit : ... même si je ne suis pas pour l'O.N.I., il me semble qu'il n'a fait qu'un petit communiqué, quid d'une communication "à la PELLOUX"?
L'O.N.I. avait là une occasion [malheureuse] de se mobiliser et dénoncer les difficultés rencontrées quotidiennement par les IDE dans leur travail.
Après cet état des lieux, l'O.N.I. se doit d'apporter des actions correctives à ces difficultés afin d'éviter les tragédies qui font la une des actualités en ce moment.
Comme d'habitude, on a entendu PELLOUX mais personne qui représente l'ensemble des IDE.
Cela arrivera-t-il d'ailleurs un jour ? Qui pourrait en effet représenter en même temps des professionne(le)s qui condamnent une collègue avant que la justice n'aie fait son travail, celles que ça amuse de voir une collègue perdre son droit d'exercice, celles qui envisagent de réduire le salaire des collègues travaillant dans des consultations ... ?
Dans les premières pages de ce sujet, certains ont écrit que l'Ordre allait enfoncer la collègue, aggraver la peine, que le "Tribunal du peuple" était en marche, et autre délire.
Le communiqué de l'Ordre des Infirmiers est clair, et il est paru le 27 décembre :
http://www.conseil-de-lordre-infirmier- ... com/?p=352" target="_blank
Car les élus de l'Ordre sont des collègues qui exercent chaque jour sur le terrain, qui se sont présentés pour améliorer notre exercice, pour que la profession soit mieux reconnue, etc. Ils peuvent participer à une réunion sur leur temps de travail, mais n'ont aucun temps spécifique (pas de "permanent ordinal", pas de "détachement", pas "d'heures ordinales") pour assurer le quotidien, tout est du bénévolat sur le temps personnel.
Ce n'est pas la faute des élus ordinaux si la presse généraliste préfère s'adresser à des médecins ou des habitués des plateaux de télévision. La presse est libre de ne pas reprendre nos communiqués...
L'Ordre ne sera opérationnel que dans quelques semaines, pour l'instant il n'a pas d'argent, pas de local, pas de secrétaire. Pourtant, il a déja fait plier le ministère à deux reprises :
- sur le décret d'actes infirmiers que la DHOS souhaitait faire sauter,
- sur le référentiel de formation (nouveau programme de la rentrée de septembre 2009) que la DHOS voulait nous imposer, et qui a été rejeté par la profession en décembre.
L'Ordre sera un outil au service de la profession, mais il faut lui laisser le temps de se mettre en place.
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Bonsoir,
je m'énerve et d'avance je m'en excuse...
Depuis quand le ministère a plié sur le décret d'acters infirmiers ? Car à aucun moment il ne s'agissait de le supprimer mais de le mettre en accord avec nos pratiques.
Depuis quand le ministère a plié sur le programme de formation ? Car que je sache les travaux continuent et rien n'a été "rejeté".
Depuis quand l'ONI 75 représente tous les IDE de France ? Car que je sache j'ai voté pour un ordre de provincial tout aussi actif et responsable.
Et je n'ai pas voté pour un ordre syndical qui copie/colle des déclarations syndicales, à moins que ce ne soit qu'une même entité. Dommage, pour le pro-ordre que je suis.
Ne cherchez pas plus loin si la presse ne vous interroge pas. Ils recoupent leurs sources et ne sont pas des vecteurs aveugles d'informations erronées ou mal ficelées, voila le problème.
Alors pour revenir au sujet concernant cette infirmière inculpée pour homicide involontaire. C'est peut-être choquant, mais c'est aussi la seule réponse entendable par la famille et la société de la part de la justice. Le chauffeur de bus qui a un accident et tue ses passagers subit le même traitement, ni plus, ni moins. Il y a eu homicide et il est a priori involontaire. Difficile pour la justice de répondre avec ses mots, mais c'est ainsi. L'enquête, mettra en lumière ce qui s'est passée et honnêtement ce sera une longue instruction bénéfique pour toute la profession. Car si la justice n'intervenait pas on nous pondrait un accord amiable financier et le ou les vrais problèmes ne seraient jamais soulevés.
Je regrette que l'ONI ou tout autre représentant infirmier n'aient pas mis en avant les millions d'actes infirmiers positifs faits chaque jour. On se focalise sur des évènements dramatiques et on nous explique que c'est le manque de personnels ou de moyens ou de je ne sais quoi. Si erreur il y a eut, elle est humaine avant tout. Qui n'a jamais eu un coup de chaud en se demandant si par hasard un calcul de doses ou de débit ou un traitement étaient bien ceux prescrits. Alors pourquoi ne pas expliquer à la population ce risque inévitable.
Et bien voila un beau chantier pour un ordre infirmier, définir des règles de bonnes pratiques, parler de déontologie, dépoussiérer un cadre professionnel.
Car cette infirmière, ces infirmières, se se remettront jamais des conséquences de leurs actes. C'est cher payé pour quelques secondes d'inattention. Et je ne renie en rien leurs compétences, ou leurs valeurs professionelles, et merci à elles de me rappeler à mes responsabilités, à mes obligations de contrôle, de vérification, car l'erreur est potentielle à partir du moment ou on réalise des actes.
Défendons cette responsabilité pour obtenir une meilleure reconnaissance professionnelle,
Jérôme
je m'énerve et d'avance je m'en excuse...
Depuis quand le ministère a plié sur le décret d'acters infirmiers ? Car à aucun moment il ne s'agissait de le supprimer mais de le mettre en accord avec nos pratiques.
Depuis quand le ministère a plié sur le programme de formation ? Car que je sache les travaux continuent et rien n'a été "rejeté".
Depuis quand l'ONI 75 représente tous les IDE de France ? Car que je sache j'ai voté pour un ordre de provincial tout aussi actif et responsable.
Et je n'ai pas voté pour un ordre syndical qui copie/colle des déclarations syndicales, à moins que ce ne soit qu'une même entité. Dommage, pour le pro-ordre que je suis.
Ne cherchez pas plus loin si la presse ne vous interroge pas. Ils recoupent leurs sources et ne sont pas des vecteurs aveugles d'informations erronées ou mal ficelées, voila le problème.
Alors pour revenir au sujet concernant cette infirmière inculpée pour homicide involontaire. C'est peut-être choquant, mais c'est aussi la seule réponse entendable par la famille et la société de la part de la justice. Le chauffeur de bus qui a un accident et tue ses passagers subit le même traitement, ni plus, ni moins. Il y a eu homicide et il est a priori involontaire. Difficile pour la justice de répondre avec ses mots, mais c'est ainsi. L'enquête, mettra en lumière ce qui s'est passée et honnêtement ce sera une longue instruction bénéfique pour toute la profession. Car si la justice n'intervenait pas on nous pondrait un accord amiable financier et le ou les vrais problèmes ne seraient jamais soulevés.
Je regrette que l'ONI ou tout autre représentant infirmier n'aient pas mis en avant les millions d'actes infirmiers positifs faits chaque jour. On se focalise sur des évènements dramatiques et on nous explique que c'est le manque de personnels ou de moyens ou de je ne sais quoi. Si erreur il y a eut, elle est humaine avant tout. Qui n'a jamais eu un coup de chaud en se demandant si par hasard un calcul de doses ou de débit ou un traitement étaient bien ceux prescrits. Alors pourquoi ne pas expliquer à la population ce risque inévitable.
Et bien voila un beau chantier pour un ordre infirmier, définir des règles de bonnes pratiques, parler de déontologie, dépoussiérer un cadre professionnel.
Car cette infirmière, ces infirmières, se se remettront jamais des conséquences de leurs actes. C'est cher payé pour quelques secondes d'inattention. Et je ne renie en rien leurs compétences, ou leurs valeurs professionelles, et merci à elles de me rappeler à mes responsabilités, à mes obligations de contrôle, de vérification, car l'erreur est potentielle à partir du moment ou on réalise des actes.
Défendons cette responsabilité pour obtenir une meilleure reconnaissance professionnelle,
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
C'est curieux mais je ne crois pas qu'un "Ordre" défende ses membres dans de telles situations...Apparemment il y a une confusion avec les représentations syndicales...
mais je peux me tromper...

mais je peux me tromper...

Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort.
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Tout a fait... le mélange ordre et syndicat ne donnera pas de bon résultat ni dans cette affaire ni dans les grands chantiers à venir. Mais l'ordre est un moyen de prendre un pouvoir qu'on ne sait pas prendre autrement, c'est bien dommage.
Et on ne défend pas une infirmière en expliquant que c'est la faute d'un système. La plainte déposée par la famille permettra à la justice de faire le tri dans les responsabilités et de relever ce qui est fautif, intentionnel, aléatoire, imprévisible, catalyseur, ...
Si on veut protéger cette infirmière, alors il faut protéger toute la profession, et proposer des guides de bonnes pratiques, des recommandations qui soient moins faillibles à défaut d'être infaillibles.
Jérôme
Et on ne défend pas une infirmière en expliquant que c'est la faute d'un système. La plainte déposée par la famille permettra à la justice de faire le tri dans les responsabilités et de relever ce qui est fautif, intentionnel, aléatoire, imprévisible, catalyseur, ...
Si on veut protéger cette infirmière, alors il faut protéger toute la profession, et proposer des guides de bonnes pratiques, des recommandations qui soient moins faillibles à défaut d'être infaillibles.
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Merci pour votre réponse...bien que je sois à peu près sûr qu'il y aura des rivalités ordre/syndicats.....C'est inéluctable.
En espérant pouvoir à nouveau en débattre ,
bonne

En espérant pouvoir à nouveau en débattre ,
bonne

Chacun a raison de son propre point de vue, mais il n'est pas impossible que tout le monde ait tort.
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Pas si sûr car les ide ne se sont pas précipité(e)s pour se présenter ni, pour voter. Ainsi, la place était libre pour les représentants syndicaux qui se sont engouffrés dans la brèche.Par conséquent, en libéral par exemple, un grand nombre de représentants syndicaux ont un mandat ordinal sur les plans départemental, régional et/ou national. Qu'en est il des collèges public et privé ? Après, on peut toujours rêver d'une totale indépendance des uns par rapport aux autres...
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Ce n'est pas un souci qu'un représentant syndical soit élu à l'ordre. C'est un investissement personnel important et louable.
Mais si face à un problème, et l'infirmière en question dans ce topic est bien face à un problème, on a une réponse de l'ordre qui est une réponse syndicale, alors ça n'a aucun intérêt. C'est ce que certains appelle de la récupération et on profite d'une situation médaitique pour faire sa promo. C'est à la limite scandaleux. Car cette infirmière, ça lui fait de belles jambes de savoir que c'est peut être la faute à un manque de moyens ou un manque de je ne sais quoi. Il n'empêche qu'elle a commis un acte irréparable, qui judiciairement se nomme homicide involontaire. Elle reconnaît une erreur, soit.
Comment faire pour limiter ce type d'erreur ? Que cette malheureuse expérience serve d'exemple pour trouver une parade pour tous.
J'entends qu'il faut plus de personnels, plus de moyens, une formation plus longue, ... ça c'est de la récupération. Mais ce n'est pas ce qui empêchera une erreur d'inattention d'une professionnelle même expérimentée, même brillante.
Jérôme
Mais si face à un problème, et l'infirmière en question dans ce topic est bien face à un problème, on a une réponse de l'ordre qui est une réponse syndicale, alors ça n'a aucun intérêt. C'est ce que certains appelle de la récupération et on profite d'une situation médaitique pour faire sa promo. C'est à la limite scandaleux. Car cette infirmière, ça lui fait de belles jambes de savoir que c'est peut être la faute à un manque de moyens ou un manque de je ne sais quoi. Il n'empêche qu'elle a commis un acte irréparable, qui judiciairement se nomme homicide involontaire. Elle reconnaît une erreur, soit.
Comment faire pour limiter ce type d'erreur ? Que cette malheureuse expérience serve d'exemple pour trouver une parade pour tous.
J'entends qu'il faut plus de personnels, plus de moyens, une formation plus longue, ... ça c'est de la récupération. Mais ce n'est pas ce qui empêchera une erreur d'inattention d'une professionnelle même expérimentée, même brillante.
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
- Bracciano-Galley
- VIP
- Messages : 3595
- Inscription : 01 juin 2004 21:06
- Localisation : variable
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
+10000jjland83 a écrit : Je regrette que l'ONI ou tout autre représentant infirmier n'aient pas mis en avant les millions d'actes infirmiers positifs faits chaque jour.
merci Jerômejjland83 a écrit :Défendons cette responsabilité pour obtenir une meilleure reconnaissance professionnelle,
Jérôme


bon, on va peut-être arreter les conneries là aussi. Un Ordre regional est quand même arrivé à faire un communiqué (que vous citez d'ailleurs), donc avec zero eurosça peut se faire...ordre.infirmier75 a écrit :L'ordre infirmier fait ce qu'il peut, avec les moyens dont il dispose actuellement, c'est à dire zéro euros.
et ce sont Que des bénévoles et patati et patala..ordre.infirmier75 a écrit :L'Ordre ne sera opérationnel que dans quelques semaines, pour l'instant il n'a pas d'argent, pas de local, pas de secrétaire.
En même temps, ceux et celles qui se sont présentés pour se faire élire étaient très au courant qu'ils ne seraient que des bénévoles et qu'ils n'auraient que les moyens de bénévoles... donc faut prendre ses responsabilités. La très grande majorité des représentants de syndicats professionnels sont aussi des bénévoles mais ils arrivent à communiquer..
LoL !! ben on est bien barré avec ce genre de reflexion... "c'est pas nous.. c'est les autres" ça c'est le genre de truc qui fait avancer le schmilblickordre.infirmier75 a écrit :Ce n'est pas la faute des élus ordinaux si la presse généraliste préfère s'adresser à des médecins ou des habitués des plateaux de télévision. La presse est libre de ne pas reprendre nos communiqués...

alors petit rappel : dans toute relation bilaterale (ce qui le cas d'un ordre professionnel avec la presse) chacun est responsable QUE de 50% de la relation, mais responsable à 100% de ses 50%. Donc rejeter tous les tords sur la presse, ça ne le fait pas

Communiquer ne se limite pas à envoyer un texte laconique comme celui-ci. Si vous voulez être écoutés par les journalistes, il faut les "nourrir", c'est à dire leur donner à traiter autre chose que ce qu'ils savent déjà. Faut prendre la responsabilité de vos 50 % de la relation...si vous ne savez pas comment faire pour être écouter par la presse : apprenez !
ça c'est le stéréotype même de la reflexion "administrative"... sortez de votre administration et revenez dans la vraie vie.ordre.infirmier75 a écrit :L'Ordre sera un outil au service de la profession, mais il faut lui laisser le temps de se mettre en place.
OUI, pour certaines choses, il va falloir du temps et on peut disposer de ce temps. Mais en matière de communication, dans une société d'information "zapping", on n'a pas le temps de prendre le temps. Il faut être hyper réactif parce que demain, ce sera trop tard, l'info sera passée à autre chose et nous, ben une fois de plus, nous aurons loupé le coche..
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

Re: ide inculpée pour homicide involontaire
Non, ce n'est pas un problème du moment qu'il sache faire la part des choses entre la mission ordinale et la mission syndicale.jjland83 a écrit :Ce n'est pas un souci qu'un représentant syndical soit élu à l'ordre. C'est un investissement personnel important et louable.
Mais par exemple, les syndicats vont dénoncer le manque de moyens, le manque de personnel, une forme de harcèlement qui conduit à la culpabilité de ne pas venir travailler quand on est souffrant....etc. L'ordre, à mon sens devrait prendre position : Enquête, conclusion, sanction. Cela ne nous revient pas de juger, mais quand même les erreurs se sont soldées pas des décès.Il me semble aussi que l'ordre se devrait d'éclaircir le rôle de l'auxilliaire puéricultrice dans la 2ème affaire, parce tel que c'est présenté, il s'agit d'exercice illégal de la profession d'infirmière.
Rien ni personne ne peut empêcher une erreur humaine ; ni la loi, ni l'ordre, ni les syndicats. On peut juste faire de sorte de diminuer les facteurs exogènes susceptibles d' entraîner une erreur. et aussi, l'ordre pour être crédible doit prendre une décision forte :jjland83 a écrit :Mais ce n'est pas ce qui empêchera une erreur d'inattention d'une professionnelle même expérimentée, même brillante
faute professionnelle lourde = sanction, aussi mesurée soit-elle, selon les circonstances.
carnet d'une infirmière
Tapage nocturne à l'hôpital
Carnet d'une infirmière de nuit. Anne Perraut Soliveres prend la parole
pour s'indigner ou apaiser.
« LMD, un miroir aux alouettes pour les infirmières | Accueil
04/01/2009
Après la mortelle erreur d'une infirmière
Nous ne pouvons qu'être solidaires du chagrin de la famille du petit garçon, mort des conséquences dramatiques d'une erreur de traitement, la veille de Noël. C'est un gouffre insondable qui s'est ouvert sous leurs pas.
Je ne connais pas les faits exacts, confidentialité des informations officielles oblige, mais je ne connais que trop ce qui les entoure et qui nous fait craindre que de tels faits se multiplient. Les effectifs minimum, la prévalence de la rentabilité sur le sens des soins, le turn over, la mobilité des soignants érigée en dogme par un management déconnecté du réel, le recours à des intérimaires plus ou moins qualifiés amènent les infirmières à travailler dans des services desquels elles ne sont pas familières.
De plus, nous sommes confrontés à une pénurie organisée depuis plus de vingt ans qui affecte gravement l'organisation, la sécurité et la qualité des soins. Toutes ces raisons font que le risque de se tromper a considérablement augmenté suite aux différentes réformes qui tendent à rationaliser et protocoliser chaque jour davantage notre travail de soignants.
Et que l'on ne m'accuse pas d'indécence à évoquer un contexte dégradé dans une affaire malheureuse, ce blog est là pour témoigner que ma préoccupation de la sécurité des patients et des soignants ne vient pas de s'éveiller !
Nous tous, infirmiers et médecins, pouvons imaginer ce que doit vivre l'infirmière depuis ce drame. Les risques considérables associés à l'exercice de nos métiers au quotidien pèsent en permanence sur nos décisions et nos actes, donc sur nos vies, sans que rien ne vienne nous aider à les diminuer. Au contraire, tout est fait pour protéger l'institution, la traçabilité des actes visant surtout à repérer les responsables en cas de problème.
La rapidité avec laquelle la direction de l'hôpital s'est retranchée derrière le fait que l'effectif était normal ce jour-là, ne nous dit rien de ce qu'est la normalité pour une direction d'hôpital aujourd'hui, a fortiori la veille de Noël comme d'ailleurs tous les jours fériés.
L'extrême vigilance dont nous sommes supposés faire preuve en toutes circonstances, et à toute heure du jour et de la nuit, est une illusion grossière car aucun être humain ne saurait s'affranchir totalement du danger d'un instant d'inattention, en particulier dans nos métiers où interviennent de nombreux facteurs de perturbation. Si j'ai personnellement eu la chance de n'avoir eu aucun incident grave à mon actif durant ma carrière, il m'est arrivé de me tromper de malade ou de dose dans la précipitation ou parce que j'avais été interrompue par le téléphone ou l'appel d'un autre malade.
Ensuite, ma carrière de cadre m'a donné moult occasions de vérifier d'innombrables erreurs de prescription, d'exécution ou de notation qui m'ont aidée à comprendre que nul n'est infaillible, pas même les plus rigoureux. Si l'on en croit les informations données par les médias, cette infirmière a prévenu elle-même de son erreur, ce qui est pour moi une preuve de sa probité professionnelle et de son humilité.
La complexité des traitements est de plus en plus grande ainsi que la dangerosité des produits utilisés. Comble de l'ironie, les génériques qu'on nous impose viennent ajouter à la pagaille en inondant les hôpitaux de nouveaux produits, quasi identiques, dont les multiples noms de spécialités allongent à l'infini les listes de médicaments de substitution collées sur les armoires à pharmacies. Ce sont encore les infirmières qui doivent s'adapter en substituant aux prescriptions ces produits de remplacement dont les noms se ressemblent parfois beaucoup trop d'une classe à une autre et surtout d'une posologie à l'autre. Il faut savoir que c'est le marché qui fait la loi dans les pharmacies d'hôpitaux qui, dans un contexte de restriction budgétaire, sont contraintes de faire jouer la concurrence dans l'objectif de faire des économies. Ainsi, le médecin qui prescrit une spécialité n'a pas le temps de connaître le nom d'un produit de remplacement qu'un autre est déjà distribué à sa place.
A cela, il faut ajouter les risques de confusion liés aux contenants. Combien a-t-il fallu d'accidents graves avec la morphine pour que les pharmacies d'hôpitaux obtiennent de l'industrie pharmaceutique la modification d'un contenant qui présentait des similitudes dangereuses entre deux posologies (de 1 à 5 fois la dose) et dont la confusion de la dilution a induit de nombreuses infirmières en erreur ?
Les flacons ou ampoules identiques, de la même couleur, minuscules pour certaines ampoules, dont l'information sur le contenu et le dosage sont écrit si petit dans une peinture brillante qu'il faut plusieurs secondes pour trouver le bon angle dans la bonne lumière pour les lire. Les infirmières aussi deviennent presbytes et les lumières artificielles ne sont pas toujours favorables. Ce ne sont pas les longues heures qu'elles passent à vérifier régulièrement les dates de péremption de ces ampoules dans les pharmacies et les chariots d'urgence qui me démentiront !
A cela, il faut ajouter les multiples tâches administratives qui se sont ajoutées au fil des ans pour contrôler, verrouiller, standardiser toutes les phases de notre travail et qui prennent un temps fou. Cette fameuse traçabilité contribue à déresponsabiliser le collectif en culpabilisant l'individu, ce qui est totalement contre-productif. En effet, au lieu de développer des garde-fous et tenter d'instaurer de meilleures conditions de travail afin de mieux contenir les risques pour les infirmières et les médecins, on fait peser sur eux la menace de judiciarisation de leurs actes. Jamais je n'avais entendu avant ces dernières années autant d'infirmières évoquer leur peur de faire une erreur, certaines évoquant même le désir de redevenir aides-soignantes pour échapper au poids d'une trop grande responsabilité...
Je suis totalement convaincue de la nécessité d'évaluer nos actes et leurs effets, à condition que l'objectif soit de les faire évoluer dans la qualité. Or l'évolution que j'ai dénoncée avec toute la force de ma conviction n'a d'autre effet que pointer l'insuffisance des professionnels après avoir contribué à les affaiblir par des exigences trop élevées.
Je me souviens d'une jeune infirmière de nuit qui avait fait une erreur transfusionnelle (une des plus graves erreurs dans notre métier) et que j'avais défendue auprès de la direction. J'avais alors dénoncé la charge de travail inhumaine (que j'avais relevée heure par heure) dans son service où elle était seule et la DRH m'avait dit "Vous n'avez pas droit à l'erreur quand il peut y avoir la mort d'un patient comme conséquence". Je m'étais acharnée à lui démontrer que le mécanisme de l'erreur était le même lorsqu'elle-même se trompait dans ses comptes bien que les conséquences soient sans commune mesure et qu'un tel discours risquait fort d'amener les infirmières et les médecins à refuser d'effectuer le moindre acte dangereux. La désaffection des médecins pour certaines spécialités plus risquées est déjà un fait. Les soignants ont besoin qu'on leur permette de mieux concevoir leurs tâches afin de porter toute leur attention aux personnes et à leur ressenti. Aujourd'hui ils passent surotut du temps à se justifier. Quant à la garde à vue... Avaient-ils peur qu'elle se sauve ?
• Anne Perraut Soliveres •
Carnet d'une infirmière de nuit. Anne Perraut Soliveres prend la parole
pour s'indigner ou apaiser.
« LMD, un miroir aux alouettes pour les infirmières | Accueil
04/01/2009
Après la mortelle erreur d'une infirmière
Nous ne pouvons qu'être solidaires du chagrin de la famille du petit garçon, mort des conséquences dramatiques d'une erreur de traitement, la veille de Noël. C'est un gouffre insondable qui s'est ouvert sous leurs pas.
Je ne connais pas les faits exacts, confidentialité des informations officielles oblige, mais je ne connais que trop ce qui les entoure et qui nous fait craindre que de tels faits se multiplient. Les effectifs minimum, la prévalence de la rentabilité sur le sens des soins, le turn over, la mobilité des soignants érigée en dogme par un management déconnecté du réel, le recours à des intérimaires plus ou moins qualifiés amènent les infirmières à travailler dans des services desquels elles ne sont pas familières.
De plus, nous sommes confrontés à une pénurie organisée depuis plus de vingt ans qui affecte gravement l'organisation, la sécurité et la qualité des soins. Toutes ces raisons font que le risque de se tromper a considérablement augmenté suite aux différentes réformes qui tendent à rationaliser et protocoliser chaque jour davantage notre travail de soignants.
Et que l'on ne m'accuse pas d'indécence à évoquer un contexte dégradé dans une affaire malheureuse, ce blog est là pour témoigner que ma préoccupation de la sécurité des patients et des soignants ne vient pas de s'éveiller !
Nous tous, infirmiers et médecins, pouvons imaginer ce que doit vivre l'infirmière depuis ce drame. Les risques considérables associés à l'exercice de nos métiers au quotidien pèsent en permanence sur nos décisions et nos actes, donc sur nos vies, sans que rien ne vienne nous aider à les diminuer. Au contraire, tout est fait pour protéger l'institution, la traçabilité des actes visant surtout à repérer les responsables en cas de problème.
La rapidité avec laquelle la direction de l'hôpital s'est retranchée derrière le fait que l'effectif était normal ce jour-là, ne nous dit rien de ce qu'est la normalité pour une direction d'hôpital aujourd'hui, a fortiori la veille de Noël comme d'ailleurs tous les jours fériés.
L'extrême vigilance dont nous sommes supposés faire preuve en toutes circonstances, et à toute heure du jour et de la nuit, est une illusion grossière car aucun être humain ne saurait s'affranchir totalement du danger d'un instant d'inattention, en particulier dans nos métiers où interviennent de nombreux facteurs de perturbation. Si j'ai personnellement eu la chance de n'avoir eu aucun incident grave à mon actif durant ma carrière, il m'est arrivé de me tromper de malade ou de dose dans la précipitation ou parce que j'avais été interrompue par le téléphone ou l'appel d'un autre malade.
Ensuite, ma carrière de cadre m'a donné moult occasions de vérifier d'innombrables erreurs de prescription, d'exécution ou de notation qui m'ont aidée à comprendre que nul n'est infaillible, pas même les plus rigoureux. Si l'on en croit les informations données par les médias, cette infirmière a prévenu elle-même de son erreur, ce qui est pour moi une preuve de sa probité professionnelle et de son humilité.
La complexité des traitements est de plus en plus grande ainsi que la dangerosité des produits utilisés. Comble de l'ironie, les génériques qu'on nous impose viennent ajouter à la pagaille en inondant les hôpitaux de nouveaux produits, quasi identiques, dont les multiples noms de spécialités allongent à l'infini les listes de médicaments de substitution collées sur les armoires à pharmacies. Ce sont encore les infirmières qui doivent s'adapter en substituant aux prescriptions ces produits de remplacement dont les noms se ressemblent parfois beaucoup trop d'une classe à une autre et surtout d'une posologie à l'autre. Il faut savoir que c'est le marché qui fait la loi dans les pharmacies d'hôpitaux qui, dans un contexte de restriction budgétaire, sont contraintes de faire jouer la concurrence dans l'objectif de faire des économies. Ainsi, le médecin qui prescrit une spécialité n'a pas le temps de connaître le nom d'un produit de remplacement qu'un autre est déjà distribué à sa place.
A cela, il faut ajouter les risques de confusion liés aux contenants. Combien a-t-il fallu d'accidents graves avec la morphine pour que les pharmacies d'hôpitaux obtiennent de l'industrie pharmaceutique la modification d'un contenant qui présentait des similitudes dangereuses entre deux posologies (de 1 à 5 fois la dose) et dont la confusion de la dilution a induit de nombreuses infirmières en erreur ?
Les flacons ou ampoules identiques, de la même couleur, minuscules pour certaines ampoules, dont l'information sur le contenu et le dosage sont écrit si petit dans une peinture brillante qu'il faut plusieurs secondes pour trouver le bon angle dans la bonne lumière pour les lire. Les infirmières aussi deviennent presbytes et les lumières artificielles ne sont pas toujours favorables. Ce ne sont pas les longues heures qu'elles passent à vérifier régulièrement les dates de péremption de ces ampoules dans les pharmacies et les chariots d'urgence qui me démentiront !
A cela, il faut ajouter les multiples tâches administratives qui se sont ajoutées au fil des ans pour contrôler, verrouiller, standardiser toutes les phases de notre travail et qui prennent un temps fou. Cette fameuse traçabilité contribue à déresponsabiliser le collectif en culpabilisant l'individu, ce qui est totalement contre-productif. En effet, au lieu de développer des garde-fous et tenter d'instaurer de meilleures conditions de travail afin de mieux contenir les risques pour les infirmières et les médecins, on fait peser sur eux la menace de judiciarisation de leurs actes. Jamais je n'avais entendu avant ces dernières années autant d'infirmières évoquer leur peur de faire une erreur, certaines évoquant même le désir de redevenir aides-soignantes pour échapper au poids d'une trop grande responsabilité...
Je suis totalement convaincue de la nécessité d'évaluer nos actes et leurs effets, à condition que l'objectif soit de les faire évoluer dans la qualité. Or l'évolution que j'ai dénoncée avec toute la force de ma conviction n'a d'autre effet que pointer l'insuffisance des professionnels après avoir contribué à les affaiblir par des exigences trop élevées.
Je me souviens d'une jeune infirmière de nuit qui avait fait une erreur transfusionnelle (une des plus graves erreurs dans notre métier) et que j'avais défendue auprès de la direction. J'avais alors dénoncé la charge de travail inhumaine (que j'avais relevée heure par heure) dans son service où elle était seule et la DRH m'avait dit "Vous n'avez pas droit à l'erreur quand il peut y avoir la mort d'un patient comme conséquence". Je m'étais acharnée à lui démontrer que le mécanisme de l'erreur était le même lorsqu'elle-même se trompait dans ses comptes bien que les conséquences soient sans commune mesure et qu'un tel discours risquait fort d'amener les infirmières et les médecins à refuser d'effectuer le moindre acte dangereux. La désaffection des médecins pour certaines spécialités plus risquées est déjà un fait. Les soignants ont besoin qu'on leur permette de mieux concevoir leurs tâches afin de porter toute leur attention aux personnes et à leur ressenti. Aujourd'hui ils passent surotut du temps à se justifier. Quant à la garde à vue... Avaient-ils peur qu'elle se sauve ?
• Anne Perraut Soliveres •
- SNPI syndicat infirmier
- Insatiable
- Messages : 532
- Inscription : 29 janv. 2006 03:00
- Contact :
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
De toute manière, pour certains, quoique dise ou fasse l'Ordre, il a tord...
Quant à Jérome, il ne jure que par sa copine Marie-Ange !
Quant à Jérome, il ne jure que par sa copine Marie-Ange !
- Bracciano-Galley
- VIP
- Messages : 3595
- Inscription : 01 juin 2004 21:06
- Localisation : variable
Re: ide inculpée pour homicide involontaire
ça c'est le genre de reflexion qui ouvre le débatSNPI syndicat infirmier a écrit :De toute manière, pour certains, quoique dise ou fasse l'Ordre, il a tord...
Quant à Jérome, il ne jure que par sa copine Marie-Ange !

Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 
