reconnaissance LMD
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Re:
ne faut -il pas revoir le concours ?hector2 a écrit :Bonjour à ttes et tous,
étudiant en 2ième année d'IFSI, je me permets d'intervenir après avoir lu l'article sur le compte-rendu de la réforme de la mise en place de la licence prévue à la rentré 2009.
L'auteur met le doigt sur le taux de plus en plus important d'échec au décours de la formation (il donne l'exemple de l'ensemble du cursus 2007 en Ile de France où le taux d'échec a été de 50 % !!!!!). Son commentaire m'a choqué, en ce sens que la seule remise en question qu'il propose, est de rehausser le niveau de recrutement (!!!), mais surtout pas de réajuster le contenu parfois curieux de la formation (microbiologie, pharmacologie, anatomie poussée, etc...) voire des évaluations (correction parfois ambiguës, questions très loin du métier, etc...) pourquoi pas questionnaires à choix multiples ? Le niveau de connaissances théoriques actuel est-il VRAIMENT en adéquation avec la réalité du terrain ? Honnêtement ? Au vu des besoins à venir (départs en retraite dus au papy-boom, vieillissement de la population) ne serait-il pas souhaitable d'arrêter ce phénomène d'échec croissant dans la formation ? Arrêter d'en mettre la responsabilité sur la seule faiblesse de niveau des étudiants (qui accessoirement ont réussi le concours d'entrée...) ?
"Ce qui distingue d'emblée le pire architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche." Karl Marx
Re: reconnaissance LMD

Picolat Nec Gerbitur - Potius Mori Quam Foedari - Ad Gloriam, Ad Honorem, Ad Astra
Ancien de l'IFSI Bichat (AP-HP)
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Re: reconnaissance LMD
Le taux d'échec dans l'ifsi de Syskhana été de cet ordre: avec, en plus, le rouleau compresseur de la culpabilisation à mort des étudiants. Ce qui marche en générale pour les faire taire . Et pour que les anciens y croient.
Encore qu'un certain nombre de recours soit pendants.
Je pense qu'il a bénéficié, lui, de l'ancienne équipe, remarquable , elle , pendant ses études.
Mais de tout cela , il ne faut pas parler, sauf que ça se sait de plus en plus dans les services. Où on se dit : que faire ? on ne peut rien..et on n'est pas là pour réformer le monde.
Là se pose effectivement la question de ce qu'est un formateur.
On a tous dans la tête et le cœur ceux qui nous ont transmis ce qu'ils savaient.
L'expérience du terrain , si elle est plus qu' indispensable, ne dispense pas des qualités humaines et compétences spécifiques nécessaires à mener une mission si difficile.
Être formateur, c'est un vrai métier, pas une échappatoire.
L'accès de beaucoup de jeunes diplômés rapidement au poste de cadre-formateurs a certainement été un soulagement pour ceux qui ne se retrouvent pas dans l'exercice en salle, mais a-t-elle été un plus pour les étudiants, et la profession?
Trop vite formés pour certains; dans une volonté psycho-rigide de perfection , alors que c'est un métier qui s'acquiert, se transmet. Ah, la volonté de contrôle et de résultat immédiat des néophytes!
Les résultats sont, je trouve, parlants. A la hauteur des dégâts qu'on occulte.
Suicides, dépressions des étudiants, ce que raconte le représentant de Sud est tout à fait exacte, mais il existe une omerta qui fait qu'on ne veut pas en parler.
Que les étudiants eux-même n'osent rien dire ( chômage..rétorsion !)
On appelle ça du déni, non? Pas très sain . Car évidemment , on ne voit que ce qu'on accepte de voir. En plus ," avec tout ce qui se passe"...
Et on explique les chiffres par le "manque de travail"des étudiants. Bien que ces chiffres soient explicites. Quand on veut se débarrasser de son chien..
Mais tout cela va changer, n'est-ce pas?
Et pourtant, quelle belle profession!
Il serait important de parler des passerelles et des équivalences pour tout ces "éliminés" du parcours, et d'arrêter ce gâchis humain et financier.
Ce n'est pas suffisant d'avoir une profession particulièrement lourde, il faut aussi en passer, et faire passer par un parcours du combattant incompréhensible?
Voila, c'était mon coup de gu.. du jour
Encore qu'un certain nombre de recours soit pendants.
Je pense qu'il a bénéficié, lui, de l'ancienne équipe, remarquable , elle , pendant ses études.
Mais de tout cela , il ne faut pas parler, sauf que ça se sait de plus en plus dans les services. Où on se dit : que faire ? on ne peut rien..et on n'est pas là pour réformer le monde.
Là se pose effectivement la question de ce qu'est un formateur.
On a tous dans la tête et le cœur ceux qui nous ont transmis ce qu'ils savaient.
L'expérience du terrain , si elle est plus qu' indispensable, ne dispense pas des qualités humaines et compétences spécifiques nécessaires à mener une mission si difficile.
Être formateur, c'est un vrai métier, pas une échappatoire.
L'accès de beaucoup de jeunes diplômés rapidement au poste de cadre-formateurs a certainement été un soulagement pour ceux qui ne se retrouvent pas dans l'exercice en salle, mais a-t-elle été un plus pour les étudiants, et la profession?
Trop vite formés pour certains; dans une volonté psycho-rigide de perfection , alors que c'est un métier qui s'acquiert, se transmet. Ah, la volonté de contrôle et de résultat immédiat des néophytes!
Les résultats sont, je trouve, parlants. A la hauteur des dégâts qu'on occulte.
Suicides, dépressions des étudiants, ce que raconte le représentant de Sud est tout à fait exacte, mais il existe une omerta qui fait qu'on ne veut pas en parler.
Que les étudiants eux-même n'osent rien dire ( chômage..rétorsion !)
On appelle ça du déni, non? Pas très sain . Car évidemment , on ne voit que ce qu'on accepte de voir. En plus ," avec tout ce qui se passe"...
Et on explique les chiffres par le "manque de travail"des étudiants. Bien que ces chiffres soient explicites. Quand on veut se débarrasser de son chien..
Mais tout cela va changer, n'est-ce pas?
Et pourtant, quelle belle profession!
Il serait important de parler des passerelles et des équivalences pour tout ces "éliminés" du parcours, et d'arrêter ce gâchis humain et financier.
Ce n'est pas suffisant d'avoir une profession particulièrement lourde, il faut aussi en passer, et faire passer par un parcours du combattant incompréhensible?
Voila, c'était mon coup de gu.. du jour
Re: reconnaissance LMD
enfin déjà parler de "formateur" pose question. moi je formate mon disque dur quand il est pourri ....alors quand un homme formate un autre homme je vous dis pas l'image que ce la me renvoie.
"Ce qui distingue d'emblée le pire architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche." Karl Marx
Re: reconnaissance LMD

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Re: reconnaissance LMD
L’Ordre des infirmiers désire une véritable Licence, sur le modèle des formations infirmières des autres pays de l’Union Européenne, et pas la simple reconnaissance de "grade de licence" proposée par le ministère.
Lors de sa réunion du 5 février, le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers a condamné le projet de référentiel de formation présenté lors de la réunion interministérielle du 3 février, principalement "l’approche approximative dans le choix des ECTS dont le CNOI peine à voir l’adaptation avec les besoins de santé de la population et le niveau de qualification en soins infirmiers nécessaire pour y répondre avec compétence et sécurité."
Le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a voté à l’unanimité le "refus du grade licence, exception française, ne correspondant pas aux modèles européens et francophones de filière LMD en sciences infirmières (Licence, Master, Doctorat)."
Détails :
http://www.syndicat-infirmier.com/LMD-l ... ondamne-le" target="_blank
Lors de sa réunion du 5 février, le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers a condamné le projet de référentiel de formation présenté lors de la réunion interministérielle du 3 février, principalement "l’approche approximative dans le choix des ECTS dont le CNOI peine à voir l’adaptation avec les besoins de santé de la population et le niveau de qualification en soins infirmiers nécessaire pour y répondre avec compétence et sécurité."
Le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a voté à l’unanimité le "refus du grade licence, exception française, ne correspondant pas aux modèles européens et francophones de filière LMD en sciences infirmières (Licence, Master, Doctorat)."
Détails :
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Re: reconnaissance LMD
une fois de plus, l'ordre infirmier parle par la bouche du snpi.SNPI syndicat infirmier a écrit :L’Ordre des infirmiers désire une véritable Licence, sur le modèle des formations infirmières des autres pays de l’Union Européenne, et pas la simple reconnaissance de "grade de licence" proposée par le ministère.
Lors de sa réunion du 5 février, le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers a condamné le projet de référentiel de formation présenté lors de la réunion interministérielle du 3 février, principalement "l’approche approximative dans le choix des ECTS dont le CNOI peine à voir l’adaptation avec les besoins de santé de la population et le niveau de qualification en soins infirmiers nécessaire pour y répondre avec compétence et sécurité."
Le Conseil national de l’Ordre des infirmiers a voté à l’unanimité le "refus du grade licence, exception française, ne correspondant pas aux modèles européens et francophones de filière LMD en sciences infirmières (Licence, Master, Doctorat)."
Détails :
http://www.syndicat-infirmier.com/LMD-l ... ondamne-le" target="_blank
cocasse.
On ne badine pas avec L'ONI...
Re: reconnaissance LMD
FORMATER????????armanoid a écrit :enfin déjà parler de "formateur" pose question. moi je formate mon disque dur quand il est pourri ....alors quand un homme formate un autre homme je vous dis pas l'image que ce la me renvoie.

On ne formate pas les étudiants, mais on les forme, d'où les formateurs!!!
Péricultrice promo 2008
En CDI au Luxembourg !!!
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Re: reconnaissance LMD
Une petite réflexion, comme ça...
Certains veulent à tout prix une formation universitaire pure et dure pour les IDE (surtout pas de licence pro, beurk, c'est tellement dégradant) quand dans le même temps les instits manifestent contre la mastérisation de leur formation qui ne permet pas d'acquérir de l'expérience.
A méditer.
Certains veulent à tout prix une formation universitaire pure et dure pour les IDE (surtout pas de licence pro, beurk, c'est tellement dégradant) quand dans le même temps les instits manifestent contre la mastérisation de leur formation qui ne permet pas d'acquérir de l'expérience.
A méditer.
J'ai des questions à toutes vos réponses (W. Allen)
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Re: reconnaissance LMD
Une licence générale peut être professionalisante, il n'est pas nécessaire de passer par une licence professionnelle.
Cette option a été écartée par les 2 ministères, aujourd'hui le débat est entre grade ou véritable licence.
Sur 25 pays de l'Union Européenne, 3 (dont la France) n'ont pas dformation universitaire, 1 une licence professionnelle et 21 une véritable licence (ou bachelor) en soins (ou sciences) infirmiers.
Alors
- soit les autres sont nuls, et vive Astérix et l'exception culturelle française
- soit les infirmières françaises sont aussi cortiquées que les autres, et peuvent avoir la même filière, avec une véritable licence
Cette option a été écartée par les 2 ministères, aujourd'hui le débat est entre grade ou véritable licence.
Sur 25 pays de l'Union Européenne, 3 (dont la France) n'ont pas dformation universitaire, 1 une licence professionnelle et 21 une véritable licence (ou bachelor) en soins (ou sciences) infirmiers.
Alors
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- soit les infirmières françaises sont aussi cortiquées que les autres, et peuvent avoir la même filière, avec une véritable licence
Re: reconnaissance LMD
et vive SNPIX l'exception syndico ordinale française
On ne badine pas avec L'ONI...
Re: reconnaissance LMD
Que je sache, le fait d'obtenir une "véritable" licence, confère à son détenteur le grade de licencié.SNPI syndicat infirmier a écrit : aujourd'hui le débat est entre grade ou véritable licence.
Pourriez-vous développer un peu, SVP ?
J'ai des questions à toutes vos réponses (W. Allen)
Re: reconnaissance LMD
pas mieux....thierry84 a écrit :et vive SNPIX l'exception syndico ordinale française
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Re: reconnaissance LMD
Les ingénieurs et les vétérinaires ont obtenu le grade de master sans rien changer à leur programme de formation, c'est juste une "reconnaissance de niveau".
Une filière en sciences infirmières, c'est :
- un diplôme de licence pour les IDE,
- un diplôme de master pour les infirmières spécialisées, les infirmières cliniciennes, les infirmières spécialistes cliniques (ou de pratiques avancées, type expérimentations Berland)
- un diplôme de docteur pour construire une théorie en soins infirmiers conforme à notre culture latine.
Dans les soins infirmiers, tous les concepts actuels sont anglo-saxons : pour éviter la barrière culturelle, il faut se doter d’une théorie en soins infirmiers francophone. Si elle n’existe pas encore, c’est faute de moyens humains, financiers et logistiques. Car les théories ne se découvrent pas, elles sont crées par des intellectuels. Et pour pouvoir théoriser, il faut être capable :
- de se dégager de l’emprise des modèles médicaux, or l’imagination demande de l’autonomie,
- de conceptualiser, or l’infirmière ne dispose pas d’une formation universitaire,
- de tester ses hypothèses, ce qui demande du temps, de l’argent, des équipes de chercheurs, or il n’y a pas d’organisme pour la recherche en soins infirmiers.
Une filière en sciences infirmières, c'est :
- un diplôme de licence pour les IDE,
- un diplôme de master pour les infirmières spécialisées, les infirmières cliniciennes, les infirmières spécialistes cliniques (ou de pratiques avancées, type expérimentations Berland)
- un diplôme de docteur pour construire une théorie en soins infirmiers conforme à notre culture latine.
Dans les soins infirmiers, tous les concepts actuels sont anglo-saxons : pour éviter la barrière culturelle, il faut se doter d’une théorie en soins infirmiers francophone. Si elle n’existe pas encore, c’est faute de moyens humains, financiers et logistiques. Car les théories ne se découvrent pas, elles sont crées par des intellectuels. Et pour pouvoir théoriser, il faut être capable :
- de se dégager de l’emprise des modèles médicaux, or l’imagination demande de l’autonomie,
- de conceptualiser, or l’infirmière ne dispose pas d’une formation universitaire,
- de tester ses hypothèses, ce qui demande du temps, de l’argent, des équipes de chercheurs, or il n’y a pas d’organisme pour la recherche en soins infirmiers.