TEFE: douleur de l'enfant qq soit âge, vos questions

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lyly-bzh
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TFE : Douleur de l'enfant polyhandicapé

Message par lyly-bzh »

Bonjour,

Je suis étudiante infirmière en 3ème année et je suis en plein TFE qui porte sur : l'observation clinique de la douleur de l'enfant polyhandicapé.

Je recherche des infirmiers(ères) travaillant auprès d'enfants polyhandicapés ou ayant travaillé auprès de ces enfants afin de répondre à mes différentes questions.

Je suis intéressée pour tous les milieux afin de voir les différentes prises en charge de la douleur de l'enfant polyhandicapé. C'est à dire en lieu de vie (IEM, IME, centre d'accueil temporaire...), en centre de rééducation et aussi en service de pédiatrie où l'on trouve des soins plus "aiguës" et où l'équipe soignante n'a pas forcément l'habitude d'accueillr ces jeunes enfants.

Merci de me contacter si quelqu'un est intéressé pour répondre à mes questions sur le sujet.
Infirmière en réanimation pédiatrique ! =)
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hipette
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TFE : douleur du nouveau-né préma

Message par hipette »

Je suis étudiante en 3ème année et je suis à fond dans le TFE. Voici mon cheminement:
- mon point de départ est un thème:
la douleur physique et psychique chez le nouveau-né prématuré
- j'ai ensuite voulu intégrer les parents et j'en suis venu à:
l'accompagnement des parents dans la prise en charge de leur enfant douloureux (toujours prématuré)
- j'ai enfin voulu intégrer plus précisément le rôle de l'infirmière (la triade: parents/ enfant/ soignant) et choisir une situation précise dans la prise en charge. C'est ainsi que j'en suis venue à:
le rôle de l'infirmière dans l'accompagnement des parents, qui rencontrent leur enfant prématuré pour les premières fois dans le service de néonatalogie, pour atténuer la douleur physique et psychique de leur enfant.
Certes, il existe déjà de nombreuses pistes: le toucher et plus spécialement le peau à peau, la mise en place d'un mouchoir avec l'odeur maternelle, parler à l'enfant... Toutefois, ce thème me pose question. En effet, pour l'infirmière, comment avoir la juste distance pour à la fois accompagner les parents pour atténuer la douleur physique comme psychique de leur enfant mais aussi leur laisser la place de parents qui leur incombe malgré l'hospitalisation de leur enfant?


Voilà pour l'instant où j'en suis. Qu'en pensez-vous? Le choix de cet axe peut-il faire l'objet d'une recherche? Et s'il y a des infirmières travaillant en néonat ou réa néonat, mon objet de recherche est-il d'actualité& et peut-il avoir un intérêt professionnel?
Pour les étudiants, que feriez-vous à la suite de ce choix pour avancer dans mon mémoire? rencontre de professionnels sur le terrain? Lecture pour trouver des concepts?


Merci d'avance!
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Benji30
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Re: TFE: la douleur du nouveau-né préma

Message par Benji30 »

Le sujet de ton tfe est intéressant et aplicable pas seulement en réa neo nat la place du soignant dans la fin de vie avec la famille ou dans l'accompagnement à l'annonce d'un diagnostic est quelque chose de délicat.
A toi de tirer de ta question les éléments principaux qui selon toi mérité définition pour mieux cerner ton sujet la rencontre avec des professionnels viendra apres sers toi d'abord de tes concepts pour mieux comprendre ta situation d'appel...
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Kalinox
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Re: TFE: la douleur du nouveau-né préma

Message par Kalinox »

Sujet très intéressant ! Voici les questions que je me pose en te lisant (désolée je te délivre les idées en vrac !) :
- mon point de départ est un thème:
la douleur physique et psychique chez le nouveau-né prématuré
Sujet important, surtout en ce qui concerne la douleur psychique, moins étudiée que la douleur aigüe ou le confort du prématuré.
Mais qu'est ce que tu entends exactement dans la douleur psychique ? (j'ai une petite idée hein), la seule chose que je me dis, c'est que cela mériterait un sujet de TFE, pas besoin de parler de la douleur aigue ou physique, mais comme je ne connais pas la situation de base et tes propres idées sur le sujet, difficile de voir où tu veux en venir.
Le mot "douleur" représente tellement de choses, que pour moi ce n'est pas très parlant, mais bon en même temps, tu as ton cadre conceptuel pour développer tout ça.

- j'ai enfin voulu intégrer plus précisément le rôle de l'infirmière (la triade: parents/ enfant/ soignant) et choisir une situation précise dans la prise en charge. C'est ainsi que j'en suis venue à:
le rôle de l'infirmière dans l'accompagnement des parents, qui rencontrent leur enfant prématuré pour les premières fois dans le service de néonatalogie, pour atténuer la douleur physique et psychique de leur enfant.
J'ai mis en gras ce que je ne comprends pas trop dans la phrase. Est ce que tu veux te limiter essentiellement aux premières visites des parents auprès de leur enfant ? Pourquoi ? Certes ces premiers instants sont importants, et l'ide a un vrai travail d'accompagnement à ce moment là, mais est ce judicieux concernant la douleur ? Ce que je comprends, c'est que l'enfant est le plus douloureux lors des premiers jours ?
Les premières rencontres entre les parents et l'enfant sont primordiales, mais surtout dans l'instauration des premiers liens d'attachement. Donc cela renvoi encore à la douleur psychique essentiellement.
Je suis persuadée en tant que professionnelle que plus les liens d'attachement sont fort, plus le préma est à même de lutter. Donc c'est clair que l'observation et l'accompagnement des parents lors de leurs premières visites, c'est essentiel. Mais je ne vois pas le lien avec la douleur aigue, qui elle, est présente lors de chaque soin.
Certes, il existe déjà de nombreuses pistes: le toucher et plus spécialement le peau à peau, la mise en place d'un mouchoir avec l'odeur maternelle, parler à l'enfant...
Pitié, ce ne sont pas des pistes, ce sont déjà des choses utilisées dans les services, pratiques dont les études ont déjà montrées l'efficacité. Mettre un mouchoir avec l'odeur maternelle, il y a 20 ans, on le faisait déjà. Bref, rien de nouveau.
Tu dois en parler bien sur mais comme des choses existantes (tu le dis toi meme) et qui aident au confort et au bien être psychique du nouveau né, et non comme LA solution.
Toutefois, ce thème me pose question. En effet, pour l'infirmière, comment avoir la juste distance pour à la fois accompagner les parents pour atténuer la douleur physique comme psychique de leur enfant mais aussi leur laisser la place de parents qui leur incombe malgré l'hospitalisation de leur enfant?
Je pense que tu pointes le véritable problème, l'ide doit apprendre à développer un savoir faire et un savoir être concernant l'accompagnement des parents, choses qu'on apprend pas à l'école. J'y rajouterais la capacité d'observation (capacité plus développé à l'école de puer me concernant). Des choses essentielles pour accompagner des parents lors d'une hospitalisation en néonat.
Pour ce qui est de la douleur physique, heureusement maintenant l'ide a de quoi la limiter voir de l'éliminer complétement.
Pour ce qui est de la relation entre les parents et l'enfant, l'ide doit avoir un certain recul sur son rôle et ses limites pour l'accompagner au mieux et surtout aider les parents ayant des problèmes dans l'instauration des premiers liens d'attachement.
L'ide doit aussi être au point sur différentes techniques de maternage, ce qui permettra aux parents de se rapprocher de leur enfant (le peau à peau en fait parti).
Voilà pour l'instant où j'en suis. Qu'en pensez-vous? Le choix de cet axe peut-il faire l'objet d'une recherche?
Je pense que faut vraiment que tu demandes ce que tu vas mettre sous "douleur physique" et "douleur psychique". Parce que ces sujets sont tellement vastes, si tu parles de douleur physique, tu dois parler aussi des soins douloureux, des outils pour prévenir la douleur ou pour l'évaluer.
Hors j'ai plutôt l'impression que tu as envie de parler des problèmes liées à la relation parents/nouveau né ?
Et s'il y a des infirmières travaillant en néonat ou réa néonat, mon objet de recherche est-il d'actualité et peut-il avoir un intérêt professionnel?
Malheureusement la souffrance psychique sera toujours d'actualités en néonat ! Après on s'en fiche si cela a un intéret professionnel, cela aura un intérêt si cela te permet d'évoluer dans ta pratique infirmière, de prendre de recul sur une situation qui te dépasse pour l'instant c'est tout. Le TFE n'a pas but de révolutionner la profession, mais plutot de te permettre d'élaborer un questionnement et d'en ressortir tes propres valeurs professionnelles.

Pour ce qui est la bibliographie je te conseille ces livres :
- les compétences du nouveau né. de Thirion (c'est important de faire comprendre aux parents que leur enfant sont aptes à combattre cette vie, qu'ils sont déjà des compétences malgré leur faible poids etc..)
- "à l'écoute du bébé prématuré, une vie aux portes de la vie", de catherine Druon
- "Le sourire de la joconde(clinique psychanalytique avec les bebes prématurés)" de Catherine Mathelin.

Bref, si tu as envie d'échanger, le sujet est vaste, mais moi aussi, l'accompagnement des parents, cela me passionne, d'ailleurs c'était le sujet de mon mémoire à l'école de puer.

Bon courage à toi.
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hipette
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Re: TFE: la douleur du nouveau-né préma

Message par hipette »

Voilà j'ai répondu à quelques unes de tes questions qui m'ont bien aidé pour avancer:
• La douleur physique est pour moi plus étudiée, c’est pour cela que je partirai plus sur la douleur psychique du nouveau-né prématuré. De plus, je suis plus intéressée, personnellement, sur l’attachement parents-enfant. Et donc le risque de PAPE.
Qu’est ce que j’entends sous douleur psychique ? C’est la douleur que peux ressentir un nouveau-né face à la séparation plus ou moins brutale avec ses parents, plus principalement avec sa mère. Le nouveau-né hospitalisé perd ainsi ses repères qu’il avait in-utéro : la voix de la mère, le cocon que formait l’utérus…

• Dans mon thème général, je parle des premières rencontres, où est-ce que je me situe exactement dans le temps ? Je parle tout d’abord de la toute première rencontre des parents et du nouveau-né et puis les premières rencontres durant la première semaine d’hospitalisation de leur enfant en service de néonatalogie.
Pourquoi ce choix ? Car je pense que l’IDE a un rôle fondamentale lors de ses premières rencontres ; les parents sont également en souffrance psychique face à la naissance prématurée de leur enfant et peut être face à ce bébé si petit, avec une santé fragile… Ainsi, le soignant doit accompagner les parents et le bébé ; je pense que ce sont des temps essentiels pour l’IDE. De plus, les premières rencontres entre les parents et l’enfant me paraissent primordiales, surtout dans l’instauration des premiers liens d’attachement.

• Dans « accompagnement » des parents, je vois aussi « observation ».
Pour accompagner, une IDE doit développer un savoir faire et un savoir être car elle doit avoir un certain recul sur son rôle et ses limites pour accompagner au mieux et surtout pour aider les parents ayant des problèmes dans l’instauration des premiers liens d’attachement. Elle doit également avoir des compétences : être au point sur les différentes techniques de maternage comme le peau à peau. Ainsi, l’accompagnement sera-t il différent s’il est fait par une infirmière ayant déjà travaillé de nombreuses années dans un service de néonatalogie ou par une infirmière nouvellement diplômée.

demain je vois une cadre de néonat pour m'aider à avancer également.
Pourrais-je lire ton tfe?

Merci pour tout tes précieux consieils
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Kalinox
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Re: TFE: la douleur du nouveau-né préma

Message par Kalinox »

J'aime beaucoup tes réponses, j'y adhère totalement !
De plus, les premières rencontres entre les parents et l’enfant me paraissent primordiales, surtout dans l’instauration des premiers liens d’attachement.
Je suis d'accord évidemment, que les premières rencontres sont essentielles, mais pour autant, rien n'est irréparable si cela ne peut pas se faire tout de suite. Comme je l'ai expliqué, souvent les premières semaines, quand la vie de l'enfant est en danger, certains parents se mettent en retrait, c'est aussi un moyen de défense contre l'angoisse.
Et ne pas oubliez que ces liens d'attachement se créent aussi à moyen et long terme, pas seulement les premiers moments lol.
Ainsi, l’accompagnement sera-t il différent s’il est fait par une infirmière ayant déjà travaillé de nombreuses années dans un service de néonatalogie ou par une infirmière nouvellement diplômée.
Sûrement qu'il sera différent. J'ai commencé à travailler en néonat sitôt mon D.E. en poche, sans aucune expérience. J'avais bien conscience que c'était important de favoriser la relation parents-enfants et que je ne devais surtout pas prendre leur place. Mais pour moi, c'était parce que c'était logique, qu'ils étaient les parents, ayant des droits de parents. Je pensais peut être pas autant à ce que cela pouvait apporter à l'enfant. Et puis sûrement que je ne maîtrisais pas le sujet du maternage. Et d'ailleurs à l'époque, le peau à peau n'existait même pas encore dans mon service.
Pourrais-je lire ton tfe?
Cela aurait été avec plaisir, hélas mon mémoire (c'était mon mémoire à l'école de puer) a été sauvegardé sur des disquettes (bien oui je suis une vieille moi..) et qu'en plus je ne sais même plus où je les ai rangées lol.
De toute façon, je ne sais pas si cela t'aurais apporté grand chose, car cela parlait d'attachement et d'accompagnement des parents mais dans un contexte tout particulier : les prématurés ayant des lésions cérébrales. Je parlais plutôt d'acceptation du handicap futur, d'accompagner des parents à s'attacher à un bébé si différent du bébé imaginaire. Je me souviens d'un papa qui m'a dit un jour "quand ma femme était enceinte, je n'ai pas arrêter de m'imaginer en train de jouer au foot avec mon fils".. je n'ai pas su quoi répondre.. son fils ayant un EEG trèèèès perturbé avec de grosses lésions dans le cerveau..
Bref j'en ai fait mon mémoire. Donc un axe d'approche tout à fait différent lol.

Bonne chance pour demain avec la cadre de néonat.
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hipette
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Re: TFE: la douleur du nouveau-né préma

Message par hipette »

Bonjour,
Alors voilà j'ai eu mon rendez-vous avec la cadre de santé, qui m'a beaucoup aidé! Voilà ce qui en est ressorti:
- Mon thème est tut a fait d'actualité. Par contre la difficulté que je pourrais rencontré est de différencier douleur physique de la douleur psychique. En effet, un nouveau-né préma ne parlant pas, nous ne pouvons différencier de manière claire ceci. Ainsi, il serait préférable de parler d'inconfort comme le souligne l'échelle d'évaluation de la douleur EDIN.
- Toutefois, j'aimerais rester sur la douleur psychique. C'est ainsi qu'elle m'a dit de me concentrer sur la notion d'attachement. J'ai emprunter au cdi de mon ifsi des livres sur l'attachement dont l'auteur est BOWLBY. Et elle m'a également donné le numéro de la psychologue du service afin que j'ai un entretien avec elle et qu'elle m'éclaire sur les notions d'attachement (super sympa!).
Elle m'a également conseillé de développer les soins de développement (NIDCAP) qui répondrait à ma problématique "atténuer la douleur psychique de l'enfant".
- Avec mon idée de départ, le rôle de l'ide dans l'accompagnement des parents (...) m'a fait suscité la problématique de la juste distance. Elle m'a aidé à approfondir cette notion:
* la juste distance pour laisser les parents leur rôle de parents qui leur est dû et pour leur permettre d'accéder à certains soins
* la juste distance pour ne pas paraitre le soignant tout puissant ou pour ne pas que les parents nous perçoivent ainsi
* la juste distance afin de ne pas se laisser envahir par nos émotions, qui pourraient survenir face aux émotions des parents ou pour ne pas se laisser envahir par nos représentations face à la douleur que peut ressentir un nouveau-né préma ou non
* qui dit juste distance dit étude des mécanismes de défense du soignant, des projections de ce dernier=) il est important pour établir un bon accompagnement de se détacher de son propre confort personnel en tant que soignant pour se centrer sur la personne soignée.
- Dans mon accompagnement, ne pas oublier le rôle du père = surtout un rôle de tiers mais quand prématurité a un rôle égale à la mère car peut également "terminer la grossesse" grâce au peau à peau par exemple.
- Pour que les parents puissent atténuer la douleur de leur enfant, il faut qu'eux aussi ne soit pas en souffrance; sinon le bébé le ressent. Ainsi, accompagner l'enfant mais aussi les parents =) importance du travail d'équipe (intervention de la psychologue par exemple).

Voilà ce qui en est ressorti!!
Merci pour tout
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Kalinox
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Re: TFE: la douleur du nouveau-né préma

Message par Kalinox »

Cool si elle t'a bien orientée ! Je suis certaine que ton entretien avec la psychologue te sera également très utile.

Bon courage !
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Eloodiiie
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TFE : évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Eloodiiie »

Bonjour,

actuellement en 3ième année d'infirmière, je souhaiterai réaliser mon TFE sur L'évaluation de la douleur chez l'enfant. Notamment sur la discordance entre l'auto-évaluation de la douleur de l'enfant et l'hétéro-évaluation de l'infirmière.

Est ce que cela peut être un sujet de TFE?
J'ai du mal à formuler une problématique.

Merci par avance de vos réponses.
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Benji30
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Re: TFE: évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Benji30 »

Eloodiiie a écrit : L'évaluation de la douleur chez l'enfant. Notamment sur la discordance entre l'auto-évaluation de la douleur de l'enfant et l'hétéro-évaluation de l'infirmier.
Le sujet peut etre interessant surtout si ton projet pro est la pédiatrie.
De quel situation pars tu pour en arriver à voulloir traiter ce sujet? Quelles questions t'étais tu posé suite à cette situation? Tu classes toutes tes questions tu les regroupes sous des grands problemes et tu traites le plus utiles à ta future profession...
Bon courage
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Eloodiiie
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Re: TFE: évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Eloodiiie »

oui mon projet professionnel est de travailler en pédiatrie.

Ma situation interpellante se passe dans un service ou il y a des enfants mais aussi des adultes. Un garçon de 5 ans remonte du bloc pour amygdalectomie. Je rentre dans la chambre et ce garçon joue avec sa mère et a l'air d'aller bien. Et quand je lui demande si il a mal quelque part il se met à hurler. Sa mère me dit que c'est de la comédie mais me rappelle finalement pour lui donner un antalgique.
Cette situation m'a beaucoup interrogé parce qu'il y avait une discordance entre mon ressenti, celui de la mère et celui de l'enfant. Puis dans le service il n'y avait pas d'outils d'évaluation pédiatrique.

Je vais faire ta méthode de lister toutes mes questions. Je pense que ça sera un bon point de départ parce que je m'arrive pas à trouver de problématique.

Je pense avoir trouvé à peu près ma partie théorique et conceptuelle. Mais pour l'analyse il faut le faire à partir des entretiens avec les différents professionnels interrogés?

Merci de ta réponse en tout cas.
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Kalinox
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Re: TFE: évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Kalinox »

je trouve le sujet très bien choisi, surtout en regard avec ta situation.

il y a beaucoup de choses à dire sur le sujet :
- en pédiatrie on se base sur l'observation hors il faut savoir faire la différence entre les pleurs de douleur et les pleurs de peur de la blouse blanche (quand je suis à l'accueil aux urgences pédiatriques, on doit remplir la fiche evendol pour chaque enfant qui s'enregistre. Et je la remplis toujours avant que j'entre en communication avec l'enfant, en l'observant pendant que je parle aux parents, car souvent soit l'enfant se met à pleurer en lui parlant, soit il devient muet lol).
- la mère s'est mis à adhérer aux pleurs de son enfant, alors que peu de temps avant, elle la niait. Cela suppose des actions éducatives (comment la maman observe la douleur chez son enfant), une observation relation mère/enfant, ce qui entre en jeu entre eux etc...
- toi, en tant que soignante, tu as accédé à la demande de la maman alors que ton ressenti était différent. Essaie d'analyser ce qui est en jeu là dedans.
Sur ton rôle de soignante, le fait que ce soit un enfant, ta relation avec un parent etc..

J'ai vécu aussi avec les plus grands des situations problèmatiques où ils disent avoir mal et que le médecin refuse de prescrire un nouveau antalgique car ils estiment que "ce qu'il a, ça fait pas si mal, faut pas exagérer" ou "franchement quand il est sur son portable ou sur sa console de jeux, il n'a plus mal"... et c'est vrai que c'est pas facile à utiliser les échelles d'auto évaluation. Soit on part du constat que y'a des enfants/ado qui les utilisent à tort, soit on estime que la douleur est subjective et que l'enfant peut souffrir mille mort pour un simple truc (que nous on estime pas très douloureux). Et au milieu pas facile de gérer tout cela.

C'est vrai que j'ai déjà vu aux urgences des enfants plus grands me sortir des EVA à 9, 10 alors que j'observe des enfants qui pour moi n'ont pas mal. Est ce qu'ils n'ont pas compris l'outil ou ils sont trop "douillet" ? chaque enfant est différent en plus lol.
Difficile de faire la part des choses, et c'est vrai que les outils c'est bien, mais souvent les soignants (qui savent reconnaître un enfant douloureux) utilisent souvent leur ressenti de prime abord.


Je trouve que c'est un très bon sujet en tout cas.

Bon courage pour la suite.
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Benji30
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Re: TFE: évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Benji30 »

Eloodiiie a écrit : Je pense avoir trouvé à peu près ma partie théorique et conceptuelle. Mais pour l'analyse il faut le faire à partir des entretiens avec les différents professionnels interrogés?
Comment as tu pu trouvé ta partie théorique et conceptuelle sans ta problématique? Que tu ais trouvé les thèmes traités oui mais j'espere que tu ne l'as pas déja rédigé...
Pour l'analyse il me semble que son but est de confirmer ou infirmer la théorie mais je n'en suis pas vraiment sur...
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Eloodiiie
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Re: TFE: évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Eloodiiie »

Non Benji ma partie théorique est que dans ma tête mais il y a des axes que je devrais traiter quelque soit ma problématique. Par exemple, je pense qu'on ne peut pas parler d'évaluation de la douleur chez l'enfant sans parler des différents outils ou sans parler des différents stades du développement cognitif de l'enfant.
Eloodiiie
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Re: TFE: évaluation de la douleur chez l'enfant

Message par Eloodiiie »

Merci beaucoup Kalinox pour m'avoir fait part de ton expérience. C'est un sujet qui m'intéresse vraiment et qui me servira pour la suite.

Pour les professionnels que l'on doit interroger, on peut envoyer des questionnaires par mail à remplir ou il faut tous les voir en chaire et en os?

Et pour la partie analyse, il me semblait avoir compris qu'ils n'attendaient pas qu'on confirme ou pas notre problématique mais qu'on apporte juste des éléments de réponse.
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