j'ai des doutes sur ma capacité /envie de devenir IDE
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Re: Doutes constants
bonjour, de quoi parles-tu , d'effets indésirables que tu n'aurais pas vu ?
ESI - IFSI Cahors
3 eme année
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Re: Doutes constants
Oui je parle d'effets indesirables que je n'aurais pas vu. Imaginons le patient a quelque chose, c'est de notre faute ?
Infirmière fraichement diplomée le 23 juillet 2014
Re: Doutes constants
tout dépend ce que c'est . De toute façon, tu travailles en équipe... Maintenant si c'est toi qui à donner le médicament, tu dois surveiller mais tu n'es pas seule
ESI - IFSI Cahors
3 eme année
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Re: Doutes constants
Orne,tu ne peux pas savoir avant d'apprendre,si tu donnes un laxatif prescrit de trop car en fait la "situation" était débloquée,ce n'est pas trop grave.Par contre si tu vois quelqu'un tout blanc,ou tout rouge,ou hurlant en se tenant le ventre,tu re demandes à l'infirmière si le médoc c'est pour arranger cela.Si le malade "fait" un effet secondaire à son médoc,c'est la faute à pas de chance et les médecins vont intervenir.Donc,tu observes le malade,pas plus mais pas moins que l'aide soignante,l'infirmière,le toubib,tu racontes que tu le trouve étrange depuis son médoc,les pro interviennent et toi tu as appris quelque chose.En fait le malade il est malade donc il a des choses pas ordinaires,la difficulté c'est de trouver le truc rajouté par un traitement.Bonnes études!
Re: Doutes constants
Merci de ta reponse execho mais je n'ai pas tout a fait compris ton message..execho a écrit :Orne,tu ne peux pas savoir avant d'apprendre,si tu donnes un laxatif prescrit de trop car en fait la "situation" était débloquée,ce n'est pas trop grave.Par contre si tu vois quelqu'un tout blanc,ou tout rouge,ou hurlant en se tenant le ventre,tu re demandes à l'infirmière si le médoc c'est pour arranger cela.Si le malade "fait" un effet secondaire à son médoc,c'est la faute à pas de chance et les médecins vont intervenir.Donc,tu observes le malade,pas plus mais pas moins que l'aide soignante,l'infirmière,le toubib,tu racontes que tu le trouve étrange depuis son médoc,les pro interviennent et toi tu as appris quelque chose.En fait le malade il est malade donc il a des choses pas ordinaires,la difficulté c'est de trouver le truc rajouté par un traitement.Bonnes études!
Infirmière fraichement diplomée le 23 juillet 2014
Re: Doutes constants
Ben il est en train de te dire que si tu trouves qu'il y a un truc qui cloche tu le dis au toubib, parce-que ton rôle c'est aussi de voir si un truc ne va pas.
Et il conclue en disant que si tu files un doliprane à un patient qui est déjà jaune, ben tu vas pas voir le toubib en disant que le médoc l'a rendu jaune (question de bon sens quoi)
Bref ton rôle c'est de connaitre les principaux effets indésirables des médocs que tu donnes et de les signaler ou de signaler toute autre anomalie
Et il conclue en disant que si tu files un doliprane à un patient qui est déjà jaune, ben tu vas pas voir le toubib en disant que le médoc l'a rendu jaune (question de bon sens quoi)
Bref ton rôle c'est de connaitre les principaux effets indésirables des médocs que tu donnes et de les signaler ou de signaler toute autre anomalie
Re: Doutes constants
comme élève si tu vois un truc étrange,tu préviens l'infirmière.Parfois tu sais que c'est un effet indésirable d'un médoc car cela correspond à ce que tu as appris et à ce que tu vois.Tu alertes l'infirmière de toute façon.Tu n'es pas responsable des effets indésirables des médocs.Parfois tu ne le sais pas encore et tu apprends.Bref, quand un malade de façon nouvelle:change de couleur,fait une perte de connaissance,saigne,a des démangeaisons,des fourmillements,étouffe,délire,a une température trop haute ou trop basse,vomit,dit qu'il se sent mal ou bizarre:tu préviens l'infirmière et en équipe le rapport est fait avec le médoc ou bien c'est pas ça mais autre chose et le médecin, bien évidemment averti ,prend des décisions.Ce que je voulais dire aussi c'est que entre le moment de la prescription et son administration,le malade peut avoir méchamment évolué et que du coup la prescription est inadaptée ou nocive.C'est tout l'art infirmier de le détecter et d'alerter.En tant qu'élève il vaut mieux poser dix questions à la con que d'avoir peur de déranger:là est ta responsabilité.
ESI en plein doute!!
Bonjour à tous!!.
J'ai grand besoin de conseils.Je suis élève IDE en 1e année,les cours çà va,et j'ai de bonnes appréciations de stage.
Je doute de mes capacités à tel point que j'envisageais d'arrêter pour être aide-soignante.
Je m'explique,lors de mon 1e stage,en pneumo(le must pour les soins techniques) je n'avais pas assez de curiosités pour les soins,je ne demandais pas volontiers à les faire,genre y a des cathlons à poser ou des gaz du sang,ben je me précipitais pas dessus.Du coup j'ai cru que c'était pas pour moi le métier IDE.De plus,j'ai toujours eu plus d'affinités avec le boulot aide-soignant.Mais je reconnais que si j'ai pas assez demandé à faire d'actes,c aussi par peur de déranger,qu'on me laisse pas le droit à l'erreur,que je les ralentisse,çà m'est arrivé de m'entendre dire"on comprend pas pourquoi tu ne comprends pas quand on t'explique".Du coup je me suis repliée dans ma coquille.
2e stage en psycho-gériatrie,là l'infirmière je la voyais pas souvent,l'unité tournait surtout avec des aide-soignants.Dès que je croisais l'IDE,j'essayais de lui demander de me montrer d trucs,mais l'organisation du service fait que çà n'a pas été rendu possible.J'ai fait deux prises de sang,d dextros,les constantes,et des pansements,rien d'autre.
J'ai toujours cru depuis que je n'avais pas d'affinités pour le métier IDE,et que a-s m'allait mieux.Mais voilà suis quelqu'un qui doute énormément,pour pas dire tout le temps,j'ai tout essayé pour être mois stress(tisanes,yoga,même le psy!!)mais rien à faire,j'ai pas du tout confiance en moi,et je trouve pas de solutions pour y remédier!!.Et je trouverai çà dommage de passer à côté de ma formation si c'est seulement le manque de confiance qui me fait flancher.
Mes appréciations de stage sont bonnes,bonne intégration aux services,patients et soignants,mais doit avoir plus confiance en elle et prendre de l'assurance dans ses gestes techniques.Cà ressort à chauqe fois la confiance!!.
En plus quand je vois que d'autres collègues de promo ont validé plein de trucs déjà,prise de sang,cathlons,prépa et pose de perfs,etc,je me sens toute petite j'ai l'impression de savoir rien faire.
Etre stagiaire c chaud,j'ai peur de déranger avec mes questions,qu'on trouve que j'aille pas vite,ou qu'on me laisse pas le droit à l'erreur dans l'apprentissage de mes actes.Bref JE SUIS PERDUE A FOND!!!.
Tous les conseils sont les bienvenus car la fin d'année arrive,et je ne sais plus si je dois arrêter pour valider a-s,ou m'accrocher et me dire que chacun a sa progression,et que je peux valider ce qui me manque par la suite.
J'ai grand besoin de conseils.Je suis élève IDE en 1e année,les cours çà va,et j'ai de bonnes appréciations de stage.
Je doute de mes capacités à tel point que j'envisageais d'arrêter pour être aide-soignante.
Je m'explique,lors de mon 1e stage,en pneumo(le must pour les soins techniques) je n'avais pas assez de curiosités pour les soins,je ne demandais pas volontiers à les faire,genre y a des cathlons à poser ou des gaz du sang,ben je me précipitais pas dessus.Du coup j'ai cru que c'était pas pour moi le métier IDE.De plus,j'ai toujours eu plus d'affinités avec le boulot aide-soignant.Mais je reconnais que si j'ai pas assez demandé à faire d'actes,c aussi par peur de déranger,qu'on me laisse pas le droit à l'erreur,que je les ralentisse,çà m'est arrivé de m'entendre dire"on comprend pas pourquoi tu ne comprends pas quand on t'explique".Du coup je me suis repliée dans ma coquille.
2e stage en psycho-gériatrie,là l'infirmière je la voyais pas souvent,l'unité tournait surtout avec des aide-soignants.Dès que je croisais l'IDE,j'essayais de lui demander de me montrer d trucs,mais l'organisation du service fait que çà n'a pas été rendu possible.J'ai fait deux prises de sang,d dextros,les constantes,et des pansements,rien d'autre.
J'ai toujours cru depuis que je n'avais pas d'affinités pour le métier IDE,et que a-s m'allait mieux.Mais voilà suis quelqu'un qui doute énormément,pour pas dire tout le temps,j'ai tout essayé pour être mois stress(tisanes,yoga,même le psy!!)mais rien à faire,j'ai pas du tout confiance en moi,et je trouve pas de solutions pour y remédier!!.Et je trouverai çà dommage de passer à côté de ma formation si c'est seulement le manque de confiance qui me fait flancher.
Mes appréciations de stage sont bonnes,bonne intégration aux services,patients et soignants,mais doit avoir plus confiance en elle et prendre de l'assurance dans ses gestes techniques.Cà ressort à chauqe fois la confiance!!.
En plus quand je vois que d'autres collègues de promo ont validé plein de trucs déjà,prise de sang,cathlons,prépa et pose de perfs,etc,je me sens toute petite j'ai l'impression de savoir rien faire.
Etre stagiaire c chaud,j'ai peur de déranger avec mes questions,qu'on trouve que j'aille pas vite,ou qu'on me laisse pas le droit à l'erreur dans l'apprentissage de mes actes.Bref JE SUIS PERDUE A FOND!!!.
Tous les conseils sont les bienvenus car la fin d'année arrive,et je ne sais plus si je dois arrêter pour valider a-s,ou m'accrocher et me dire que chacun a sa progression,et que je peux valider ce qui me manque par la suite.
Re: ESI en plein doute!!
Bonjour!
Tu es étudiante, tu es en apprentissage, donc forcément tu ne sais pas tout, et tu es plus lente que les inf sur le terrain. Tout ça est normal!
De plus, ne te compare pas à tes collègues de promo! vous n'avez pas eu les mêmes stages, les mêmes équipes etc etc...donc ça ne sert à rien.
Tu sais, j'avais la même impression que toi en 1ère année. Je me sentais plus proche des AS que des IDE. En début de 2ème, j'ai arrêté 1 an et ai bossé comme AS. J'adorais ce que je faisais, je pensais ne jamais reprendre l'IFSI tellement je détestais le statut de stagiaire! mais au bout de quelques mois je me suis vite lassé...donc tu peux t'arrêter, bosser un peu comme je l'ai fait. Ou alors continuer car tu as l'air d'en avoir les capacités!!
Quand tu me parles de lenteur ça me fait penser à moi aujourd'hui. Je suis à mon dernier stage de 3ème année au bloc. Aujourd'hui, j'ai fait mes tous premiers badigeons de ma vie. J'étais donc plus lente que l'infirmier qui était là depuis des années! alors quand tu te retrouves à faire ton badigeon avec les 3 chirurgiens prêts, en stérile, qui te regardent en attendant que tu aies fini pour commencer, en plus de l'IADE et de l'inf, ben tu te mets une grosse pression! mais en même temps tu ne peux pas être opérationnelle dès la 1ère fois! alors je me disais (allez don't stress tu apprends tu apprends tu apprends
)
Courage! c'est pas évident mais tu es capable!
Tu es étudiante, tu es en apprentissage, donc forcément tu ne sais pas tout, et tu es plus lente que les inf sur le terrain. Tout ça est normal!
De plus, ne te compare pas à tes collègues de promo! vous n'avez pas eu les mêmes stages, les mêmes équipes etc etc...donc ça ne sert à rien.
Tu sais, j'avais la même impression que toi en 1ère année. Je me sentais plus proche des AS que des IDE. En début de 2ème, j'ai arrêté 1 an et ai bossé comme AS. J'adorais ce que je faisais, je pensais ne jamais reprendre l'IFSI tellement je détestais le statut de stagiaire! mais au bout de quelques mois je me suis vite lassé...donc tu peux t'arrêter, bosser un peu comme je l'ai fait. Ou alors continuer car tu as l'air d'en avoir les capacités!!
Quand tu me parles de lenteur ça me fait penser à moi aujourd'hui. Je suis à mon dernier stage de 3ème année au bloc. Aujourd'hui, j'ai fait mes tous premiers badigeons de ma vie. J'étais donc plus lente que l'infirmier qui était là depuis des années! alors quand tu te retrouves à faire ton badigeon avec les 3 chirurgiens prêts, en stérile, qui te regardent en attendant que tu aies fini pour commencer, en plus de l'IADE et de l'inf, ben tu te mets une grosse pression! mais en même temps tu ne peux pas être opérationnelle dès la 1ère fois! alors je me disais (allez don't stress tu apprends tu apprends tu apprends

Courage! c'est pas évident mais tu es capable!
Re: ESI en plein doute!!
bonjour, je suis contente de lire ce message ( c'est tout à fait moi). La formatrice est venue me voir et m'a dit de ne pas baisser les bras, que j'étais là pour apprendre et surtout de ne pas placer la barre trop haute....
je me bats pour ce stress et les remises en questions fusent aussi. j'étais aide soignante à domicile et je peux dire que le travail de l'IDE est beaucoup plus enrichissant, même si le travail d'AS m'a apporté beaucoup.
je me bats pour ce stress et les remises en questions fusent aussi. j'étais aide soignante à domicile et je peux dire que le travail de l'IDE est beaucoup plus enrichissant, même si le travail d'AS m'a apporté beaucoup.
ESI - IFSI Cahors
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Re: ESI en plein doute!!
ororr a écrit :
Quand tu me parles de lenteur ça me fait penser à moi aujourd'hui. Je suis à mon dernier stage de 3ème année au bloc. Aujourd'hui, j'ai fait mes tous premiers badigeons de ma vie. J'étais donc plus lente que l'infirmier qui était là depuis des années! alors quand tu te retrouves à faire ton badigeon avec les 3 chirurgiens prêts, en stérile, qui te regardent en attendant que tu aies fini pour commencer, en plus de l'IADE et de l'inf, ben tu te mets une grosse pression! mais en même temps tu ne peux pas être opérationnelle dès la 1ère fois! alors je me disais (allez don't stress tu apprends tu apprends tu apprends)
Haaa comme je me reconnais !!!! J'ai fais 5 semaines de bloc et quand je faisais mes badigeons j'avais le même ressentis, tout le monde n'attend plus que toi en fait !!! grosse pression, trop de paires d 'yeux qui te regarde lol
Je me rappelle d 'un anesthésiste qui avait X années derrière lui, quand je sondais, il disais " aller aller plus vite on veut pas inciser à 12h !!! "
Ca le concernait même pas ça en plus...pareil quand je perfusais, j'allais mettre des gants pour faire les choses bien quoi, il disait " non non aller on s'en fou des gants, t'es en pédiatrie là !!! "
Soit, j'ai donc appris sans gants lol super
MITHA 2013
Re: ESI en plein doute!!
Juste comme ça, poser des perfusions allez on y va, normal, en première année, moi je trouve pas ça forcément super adapté.
Poser une perfusion ça fait mal et ça présente de gros risques, notamment d'erreur.
Avant de faire un soin, y'a une personne derrière, y'a un produit qu'on passe. Si on n'est pas au point de chez au point sur la pharmaco, et aussi, j'ai envie de dire, relationnellement, pour pouvoir donner au patient les explications dont il a besoin, l'empathie, l'accompagnement lors du soin et au long de son hospitalisation, on peut faire plus de mal que de bien.
Aller se la raconter parce qu'on a perfusé, ouais génial j'ai perfusé je suis au taquet, c'est n'importe quoi.
Perfuser en soi c'est pas compliqué et on y arrive très bien avec le temps, on acquiert les soins de plus en plus vite en fait. En première année perfuser n'a pas de sens à part éventuellement perfuser un mannequin ou le bras du collègue histoire de maîtriser la technique, mais perfuser pour perfuser, franchement je trouve ça choquant.
Les soins techniques, ne t'inquiète pas, on les acquiert. C'est beaucoup plus difficile d'acquérir ce qu'il y a autour, que le soin en lui-même.
Il faut se centrer sur les patients, les personnes, les soignants aussi, les soins relationnels...
On apprend CARREMENT plus vite à perfuser en 2e ou 3e année qu'en première, parce qu'on a une vision bien plus haute des choses, on comprend plus de choses, on voit les choses dans leur ensemble, le soin, les composantes du soin, la personne qu'il y a derrière, le sens qu'on donne aux choses finalement, le sens que prend l'hospitalisation, le sens qu'on donne à ce qu'on dit au patient et à la façon dont on l'écoute.
Laisse tomber ceux qui se la pètent parce qu'ils ont perfusé. Ils ont perfusé parce qu'on leur a dit de le faire, mais ont-ils compris ce qu'ils faisaient ? Ont ils compris ce qu'ils injectaient (les malheureux) ? Ont ils tremblé, ont ils stressé le patient inutilement ? Ont ils réellement effectué les surveillances quant au produit qu'ils ont injecté ?
J'ai laissé une étudiante perfuser sur mon bras à moi, pour qu'elle maîtrise le geste, une fois. Le geste est ok, mais le relationnel était 0. Il ne faut pas devenir comme ça.
Plus on traîne dans le milieu hospitalier, plus on acquiert des automatismes, jusqu'à finalement, prendre suffisamment confiance en soi pour pouvoir juste lire un protocole et aller faire le soin sans l'avoir vu faire. Et ça c'est un truc dont je me serais jamais crue capable. Mais finalement, si.
Je suis dans un stage où je perfuse beaucoup, j'avais perfusé 3 fois avant, et là miracle, je le fais très correctement selon les IDE. Je suis en fin de 3e année. J'avais fait que quelques stages techniques...
Il faut apprendre ce qu'on a à apprendre en stage, que ce soit relationnellement, et pas seulement avec les patients, mais aussi sur la vie, les gens. La technique, c'est que dalle au regard de tout ce qu'il y a à côté.
T'inquiète pas, tu vas perfuser, sonder, tu en feras des soins comme ça. On te laissera faire en 3e année, sans même que tu réclames. En première année c'est normal qu'on t'y invite pas d'emblée. Parce qu'un soin, c'est pas juste la piqûre, c'est toute la globalité d'une personne, d'un médicament, d'une vie, d'une relation.
Le soin le plus difficile, en termes de technique, c'est la toilette. C'est infiniment plus compliqué que perfuser. Donc les gens, il faut qu'ils arrêtent de se la raconter avec leurs aiguilles ; en plus le jour où ils feront une connerie, ils se la raconteront moins déjà.
Tu as un niveau de réflexion, et par rapport à ce que tu as fait en stage, tout à fait adapté à une étudiante de première année. N'hésite pas à observer les soins, à potasser la pharmaco, sois humble et patiente. Et ne t'en fais pas. En première année moi j'avais même pas fait d'injections sous cutanées. Et là en troisième année, j'ai aucun souci avec la technique...
T'inquiète pas. La technique, vraiment, faut pas se prendre la tête avec ça...
Sinon, une chose. Moi je sais pas mais quand j'étais gosse j'ai appris à jouer du violon. La prof me disait, d'abord tu poses ton doigt, après tu joues le son. Tu fais lentement au début, la vitesse viendra après. Là pour les soins c'est pareil. on fait une fois lentement, et après ça vient plus vite. Pour ça, il faut choisir le patient. Le rigolo du service, gentil et indulgent, celui qui pourra entendre que c'est la première fois que tu fais le soin, celui qui te stressera pas.
La première fois que j'ai perfusé, j'ai perfusé sur un patient à qui j'ai expliqué que c'était la première fois, quelqu'un qui n'avait pas peur, qui au contraire était content de participer à mon apprentissage. Y'a toujours des patients comme ça. Et y'a les autres aussi, ceux avec qui il vaut mieux ne pas être stressé...
Donc écoute, t'inquiète pas, moi aussi je me prenais la tête, je crois que j'aurais pas dû parce que chacun son parcours, et qui va lentement va sûrement...
Poser une perfusion ça fait mal et ça présente de gros risques, notamment d'erreur.
Avant de faire un soin, y'a une personne derrière, y'a un produit qu'on passe. Si on n'est pas au point de chez au point sur la pharmaco, et aussi, j'ai envie de dire, relationnellement, pour pouvoir donner au patient les explications dont il a besoin, l'empathie, l'accompagnement lors du soin et au long de son hospitalisation, on peut faire plus de mal que de bien.
Aller se la raconter parce qu'on a perfusé, ouais génial j'ai perfusé je suis au taquet, c'est n'importe quoi.
Perfuser en soi c'est pas compliqué et on y arrive très bien avec le temps, on acquiert les soins de plus en plus vite en fait. En première année perfuser n'a pas de sens à part éventuellement perfuser un mannequin ou le bras du collègue histoire de maîtriser la technique, mais perfuser pour perfuser, franchement je trouve ça choquant.
Les soins techniques, ne t'inquiète pas, on les acquiert. C'est beaucoup plus difficile d'acquérir ce qu'il y a autour, que le soin en lui-même.
Il faut se centrer sur les patients, les personnes, les soignants aussi, les soins relationnels...
On apprend CARREMENT plus vite à perfuser en 2e ou 3e année qu'en première, parce qu'on a une vision bien plus haute des choses, on comprend plus de choses, on voit les choses dans leur ensemble, le soin, les composantes du soin, la personne qu'il y a derrière, le sens qu'on donne aux choses finalement, le sens que prend l'hospitalisation, le sens qu'on donne à ce qu'on dit au patient et à la façon dont on l'écoute.
Laisse tomber ceux qui se la pètent parce qu'ils ont perfusé. Ils ont perfusé parce qu'on leur a dit de le faire, mais ont-ils compris ce qu'ils faisaient ? Ont ils compris ce qu'ils injectaient (les malheureux) ? Ont ils tremblé, ont ils stressé le patient inutilement ? Ont ils réellement effectué les surveillances quant au produit qu'ils ont injecté ?
J'ai laissé une étudiante perfuser sur mon bras à moi, pour qu'elle maîtrise le geste, une fois. Le geste est ok, mais le relationnel était 0. Il ne faut pas devenir comme ça.
Plus on traîne dans le milieu hospitalier, plus on acquiert des automatismes, jusqu'à finalement, prendre suffisamment confiance en soi pour pouvoir juste lire un protocole et aller faire le soin sans l'avoir vu faire. Et ça c'est un truc dont je me serais jamais crue capable. Mais finalement, si.
Je suis dans un stage où je perfuse beaucoup, j'avais perfusé 3 fois avant, et là miracle, je le fais très correctement selon les IDE. Je suis en fin de 3e année. J'avais fait que quelques stages techniques...
Il faut apprendre ce qu'on a à apprendre en stage, que ce soit relationnellement, et pas seulement avec les patients, mais aussi sur la vie, les gens. La technique, c'est que dalle au regard de tout ce qu'il y a à côté.
T'inquiète pas, tu vas perfuser, sonder, tu en feras des soins comme ça. On te laissera faire en 3e année, sans même que tu réclames. En première année c'est normal qu'on t'y invite pas d'emblée. Parce qu'un soin, c'est pas juste la piqûre, c'est toute la globalité d'une personne, d'un médicament, d'une vie, d'une relation.
Le soin le plus difficile, en termes de technique, c'est la toilette. C'est infiniment plus compliqué que perfuser. Donc les gens, il faut qu'ils arrêtent de se la raconter avec leurs aiguilles ; en plus le jour où ils feront une connerie, ils se la raconteront moins déjà.
Tu as un niveau de réflexion, et par rapport à ce que tu as fait en stage, tout à fait adapté à une étudiante de première année. N'hésite pas à observer les soins, à potasser la pharmaco, sois humble et patiente. Et ne t'en fais pas. En première année moi j'avais même pas fait d'injections sous cutanées. Et là en troisième année, j'ai aucun souci avec la technique...
T'inquiète pas. La technique, vraiment, faut pas se prendre la tête avec ça...
Sinon, une chose. Moi je sais pas mais quand j'étais gosse j'ai appris à jouer du violon. La prof me disait, d'abord tu poses ton doigt, après tu joues le son. Tu fais lentement au début, la vitesse viendra après. Là pour les soins c'est pareil. on fait une fois lentement, et après ça vient plus vite. Pour ça, il faut choisir le patient. Le rigolo du service, gentil et indulgent, celui qui pourra entendre que c'est la première fois que tu fais le soin, celui qui te stressera pas.
La première fois que j'ai perfusé, j'ai perfusé sur un patient à qui j'ai expliqué que c'était la première fois, quelqu'un qui n'avait pas peur, qui au contraire était content de participer à mon apprentissage. Y'a toujours des patients comme ça. Et y'a les autres aussi, ceux avec qui il vaut mieux ne pas être stressé...
Donc écoute, t'inquiète pas, moi aussi je me prenais la tête, je crois que j'aurais pas dû parce que chacun son parcours, et qui va lentement va sûrement...
IDE
En soins palliatifs + médecine en intérim
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Re: ESI en plein doute!!
+ 10 ...
en 1ère année en endocrino elles m ont dit clairement tu touche pas au perf car tu débute, tu ne sais pas le pourquoi du comment et t aura le temps de le faire plus tard. Je me disais un peu comme toi ben en fait, en fin de deuxième année j arrive au bloc sans avoir poser de perf j'en ai louppé plein au départ ... puis j'en ai refait et au final c ok, suffit d en faire et d en refaire. Et ça arrive à tout le monde de se loupper , même aux anesthésistes
Je suis tout à fait d'accord avec bip bip du début à la fin
en 1ère année en endocrino elles m ont dit clairement tu touche pas au perf car tu débute, tu ne sais pas le pourquoi du comment et t aura le temps de le faire plus tard. Je me disais un peu comme toi ben en fait, en fin de deuxième année j arrive au bloc sans avoir poser de perf j'en ai louppé plein au départ ... puis j'en ai refait et au final c ok, suffit d en faire et d en refaire. Et ça arrive à tout le monde de se loupper , même aux anesthésistes
Je suis tout à fait d'accord avec bip bip du début à la fin
MITHA 2013
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Doutes sur tout !
Bonsoir, je suis étudiante infirmière en premiere année et je viens sur ce forum pour vous faire part de mes inquietudes et pour avoir de vous des avis, des temoignages et surtout des conseils pour m'aider à avancer parce que la j'en peux plus, rien ne va nul part.
Tout d'abord niveau stage, je suis comme qui dirait completement à la rue ! Je ne sais pratiquement rien faire ( jamais fais de perf, 2 prises de sang faites quelques injections de lovenox et insulines et c'est tout ) je ne sais meme pas prendre une tension manuellement car je n'entends jamais les bruits du coeur.
Et en plus se rajoute à sa toutes les connaissances que les IDE doivent avoir.... Ca me terrifie.. Et également les risques pendant les soins... Ca me rebute au plus haut point.. Comment ne pas stresser pendant un soin à chaque seconde me dire est ce que j'ai bien fais ? administré la bonne dose ? correctement ? rentrer chez moi et ne penser qu'a sa...
Ensuite en cours, ca allait a peu pres au semestre 1 puis le semestre 2 ca va etre la catastrophe.. Calculs de dose est au point mort...
Puis avec tout sa le moral ne suit pas..... Je suis toujours inquiete de ce que je vais devenir, si j'ai les capacités pour continuer cette formation.... Je me vois commencer d'autres études et si je dois finir par travailler comme aide soignante toute une vie risque de faire long... ( si je valide ma premiere année bien entendue ! )
Enfin voila mes soucis, mes tracas.. Si vous m'avez lue, donnez moi votre avis silvous plait ca m'aiderait vachement à avancer.
A bientot.
Tout d'abord niveau stage, je suis comme qui dirait completement à la rue ! Je ne sais pratiquement rien faire ( jamais fais de perf, 2 prises de sang faites quelques injections de lovenox et insulines et c'est tout ) je ne sais meme pas prendre une tension manuellement car je n'entends jamais les bruits du coeur.
Et en plus se rajoute à sa toutes les connaissances que les IDE doivent avoir.... Ca me terrifie.. Et également les risques pendant les soins... Ca me rebute au plus haut point.. Comment ne pas stresser pendant un soin à chaque seconde me dire est ce que j'ai bien fais ? administré la bonne dose ? correctement ? rentrer chez moi et ne penser qu'a sa...
Ensuite en cours, ca allait a peu pres au semestre 1 puis le semestre 2 ca va etre la catastrophe.. Calculs de dose est au point mort...
Puis avec tout sa le moral ne suit pas..... Je suis toujours inquiete de ce que je vais devenir, si j'ai les capacités pour continuer cette formation.... Je me vois commencer d'autres études et si je dois finir par travailler comme aide soignante toute une vie risque de faire long... ( si je valide ma premiere année bien entendue ! )
Enfin voila mes soucis, mes tracas.. Si vous m'avez lue, donnez moi votre avis silvous plait ca m'aiderait vachement à avancer.
A bientot.
- augusta
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Re: Doutes sur tout !
- bosse tes cours à fond. Tu dois valider tes trucs là...UE, UC??? enfin tes évals.
- ne te prends pas le chou avec les soins. Avec le nouveau programme il est normal que vous ne sachiez pas faire grand chose (lol). J'ai vu une ESI chez nous, une 3ème année qui n'avait jamais fait de prises de sang
, donc ça arrive quoi...et ça se réajuste très bien!!!
- ne te compare pas aux IDE...parce que forcement tu te trouveras toujours plus nulle qu'elles, plus ignorantes etc...Il faut 3 ans pour fabriquer une IDE, sans parler de tout le travail nécessaire après pour être au taquet
Tu es ESI...donc prends le temps d'apprendre.
L'important est ton positionnement: à savoir une ESI qui souhaite progresser et qui fait du mieux qu'elle peut.
Bon courage pour la suite
- ne te prends pas le chou avec les soins. Avec le nouveau programme il est normal que vous ne sachiez pas faire grand chose (lol). J'ai vu une ESI chez nous, une 3ème année qui n'avait jamais fait de prises de sang

- ne te compare pas aux IDE...parce que forcement tu te trouveras toujours plus nulle qu'elles, plus ignorantes etc...Il faut 3 ans pour fabriquer une IDE, sans parler de tout le travail nécessaire après pour être au taquet

Tu es ESI...donc prends le temps d'apprendre.
L'important est ton positionnement: à savoir une ESI qui souhaite progresser et qui fait du mieux qu'elle peut.
Bon courage pour la suite

"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault