Secret professionnel
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Re: difficultés face au secret professionnel
je suis d'accord avec toi quand tu dis que "en tant que parent j'aimerai en etre informé" mais ce n'est pas suffisant pour savoir si on a le droit d'agir de la sorte...exple,en tant que maman j'aimerai en informée que ma fille fait une IVG,pourtant nous n'avons pas le droit de le dire aux parents si les elevent ne nous l'autorisent pas.....maintenant je te rejoints dans ta demarche mais bon c'est pas tjrs évident de savoir quoi faire...
Re: difficultés face au secret professionnel
Faut pas mélanger IVG et scarification. Pour une IVG, c'est à l'élève d'en parler à ses parents, je lui recommande d'ailleurs mais je me plie à son choix, je lui propose même de faire l'intermédiaire mais là c'est son choix.
Pour moi les scarifications sont signe de mal être, donc ben faut en informer les parents c'est un appel au secours. Une fois que l'élève rentre chez lui, si ses parents ne sont pas au courant et qu'il vient à faire quelque chose de plus grave, comment te sentiras tu ? et si tu étais parent de cet élève et apprenait que ton enfant avait été vu par l'infirmière pour son mal être, quel serait ta réaction? Ben moi j'appellerai l'infirmière pour lui dire qu'elle n'est pas psychologue et que mon enfant est potentiellement en danger. Enfin bref, faut peut être creuser pourquoi il veut pas en parler à ses parents. Un truc qui marche bien c'est de leur demander de se projeter en temps que parents et de leur demander comment eux voudraient que tu réagisses si tu voyais leur enfant dans la même situation. Je te dis pas d'appeler ses parents derrière son dos non plus
Pour moi les scarifications sont signe de mal être, donc ben faut en informer les parents c'est un appel au secours. Une fois que l'élève rentre chez lui, si ses parents ne sont pas au courant et qu'il vient à faire quelque chose de plus grave, comment te sentiras tu ? et si tu étais parent de cet élève et apprenait que ton enfant avait été vu par l'infirmière pour son mal être, quel serait ta réaction? Ben moi j'appellerai l'infirmière pour lui dire qu'elle n'est pas psychologue et que mon enfant est potentiellement en danger. Enfin bref, faut peut être creuser pourquoi il veut pas en parler à ses parents. Un truc qui marche bien c'est de leur demander de se projeter en temps que parents et de leur demander comment eux voudraient que tu réagisses si tu voyais leur enfant dans la même situation. Je te dis pas d'appeler ses parents derrière son dos non plus

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Re: difficultés face au secret professionnel
Moi je suis d'accord avec tout le monde ;-)
En tant que parent, j'aimerais être au courant.
Mais ça n'est pas une raison suffisante pour rompre le secret professionnel.
Mais si j'arrive à convaincre l'élève et qu'il est d'accord pour en parler à ses parents... Tout va bien ;-)
Mais bon, je ne suis pas d'accord avec tout non plus.
Imaginons que j'avertis les parents (avec un accord obtenu sous la pression) et que la situation empire, je me retrouve avec un élève en souffrance et l'assurance qu'il ne viendra plus jamais rien me dire. J'aurais aussi la désagréable impression d'avoir brûlé mes vaisseaux, d'avoir tiré toutes mes cartouches... Sans avoir atteint la cible...
En tant que parent, j'aimerais être au courant.
Mais ça n'est pas une raison suffisante pour rompre le secret professionnel.
Mais si j'arrive à convaincre l'élève et qu'il est d'accord pour en parler à ses parents... Tout va bien ;-)
Ah ben non, c'est pas pareil. Mais c'est pareil, si j'étais parent, j'aimerais être au courant. Pas pour taper le scandale ("comment ça tu n'es pas mariée et tu n'es plus vierge ? Et en plus une ivg, à quoi ça sert que je te paye des capotes ?"), mais parce que je peux être là.Faut pas mélanger IVG et scarification
Mais bon, je ne suis pas d'accord avec tout non plus.
On en revient à la question première : la confiance de l'élève ; que pensera-t-il de l'ide si elle raconte quelque chose qui pour lui était un secret ?Une fois que l'élève rentre chez lui, si ses parents ne sont pas au courant et qu'il vient à faire quelque chose de plus grave, comment te sentiras tu ?
Imaginons que j'avertis les parents (avec un accord obtenu sous la pression) et que la situation empire, je me retrouve avec un élève en souffrance et l'assurance qu'il ne viendra plus jamais rien me dire. J'aurais aussi la désagréable impression d'avoir brûlé mes vaisseaux, d'avoir tiré toutes mes cartouches... Sans avoir atteint la cible...
Nos pauvres enfants ont d'autres soucis.Un truc qui marche bien c'est de leur demander de se projeter en temps que parents et de leur demander comment eux voudraient que tu réagisses si tu voyais leur enfant dans la même situation.
Eh bien nous sommes d'accord.Je te dis pas d'appeler ses parents derrière son dos non plus
Re: difficultés face au secret professionnel
et oui ! même s'il est difficile de faire taire notre cœur de mère (ou de pèreLeopold Anasthase a écrit :Moi je suis d'accord avec tout le monde ;-)
En tant que parent, j'aimerais être au courant.
Mais ça n'est pas une raison suffisante pour rompre le secret professionnel.

Quant à demander aux enfants de se projeter en tant que parents...que celui ou celle qui arrive me donne la recette ! Ils n'y arrivent déjà pas au delà de la fin du trimestre ou tout au plus après le DNB ou le bac...alors parents !!!!



"Si Joseph d'Arimathie a pas été con, vous pouvez être sur que le graal, c'est un bocal à anchois" Perceval
Re: difficultés face au secret professionnel
Bonsoir, soit on estime que l'élève est vraiment en danger (passage à l'acte ou mal être qui ne passera pas tout seul) et on lui dit qu'on est obligé d'avertir ses parents pour pouvoir l'aider (orientation) et pour le protéger, soit il n'est pas vraiment en danger (scarification isolé et/ou superficielle) et on passe un contrat avec lui avec des passages programmés pour savoir où il en est et évaluer plus tard si danger ou pas. On ne peut pas le laisser repartir comme ça de toutes façons.
Re: difficultés face au secret professionnel
Penser à informer le médecin scolaire de la situation et son évolution.
Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
(J. Prévert)
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confidentialité et planning familial
bonjour,
nous travaillons ( nous sommes 1,5 ETP), ma collègue et moi ,dans un EREA.
une jeune fille, majeure depuis peu, vient nous voir la semaine dernière; elle pense être enceinte. elle fait un test de grossesse, positif.
nous l'orientons, à sa demande, vers le centre de plannification. elle téléphone elle même la veille pour prendre rdv le mercredi apm (où elle n'a pas cours); elle y va donc par ses propres moyens.
lors de la consultation, elle fait une crise d'asthme; le médecin l'oriente alors vers les urgences, où un médecin lui prescrit de la ventoline.
à son retour à l'EREA, la CPE va à la pharmacie lui chercher de la ventoline.
par la même occasion, le gynécologue refixe un rdv à la jeune fille, un mardi matin ( sur le temps des cours)
ma collègue fait donc signer un ordre de mission à la directrice afin d'emmener la jeune fille à son rdv. l'ordre de mission est signé.
2 jours après, les parents appellent, menacent de porter plainte, car ils ont reçu la facture de la ventoline, ainsi que le décompte de l'hopital, avec la notification que leur fille, majeure ( qui est allée au centre de planning sans le dire à ses parents car elle ne veut pas), est allée aux urgences.( ils ne sont donc au courant que de la consultation aux urgences).
la directrice appelle ma collègue, très en colère, l'incendie en lui disant que nous avons fait une grosse bourde, une énorme faute professionnelle, car nous n'avons pas prévenu les parents du passage aux urgences.
la directrice aurait dû être au courant du rdv au planning, et de la cause ( les parents ne le sont toujours pas, et on sait, après le rdv de la jeune fille, qu'elle a fait une fausse couche; la directrice aussi est au courant)
je rappelle que , pour que la jeune fille sorte de l'établissement, un ordre de mission a été établi et signé par la directrice.
on ne sait plus quoi faire, en ce qui concerne la confidentialité.
si maintenant, il faut prévenir des raisons qui amènent un élève à consulter , alors que ce dernier veut rester anonyme....que doit on faire? quel texte consulter?
notre conseillère technique nous a rassuré sur ce point: il n'y a pas eu de faute professionnelle. par contre, on aurait dû prévenir les parents au sujet de l'asthme .
ce qui n'empêche qu'il y a une "cabale" contre nous au niveau de l'établissement, puisque j'entends, aujourd'hui encore, que nous avons fait une énorme faute professionnelle!mais, bon, ça, ce n'est pas grave!
merci pour vos réponses
Chapichapo
nous travaillons ( nous sommes 1,5 ETP), ma collègue et moi ,dans un EREA.
une jeune fille, majeure depuis peu, vient nous voir la semaine dernière; elle pense être enceinte. elle fait un test de grossesse, positif.
nous l'orientons, à sa demande, vers le centre de plannification. elle téléphone elle même la veille pour prendre rdv le mercredi apm (où elle n'a pas cours); elle y va donc par ses propres moyens.
lors de la consultation, elle fait une crise d'asthme; le médecin l'oriente alors vers les urgences, où un médecin lui prescrit de la ventoline.
à son retour à l'EREA, la CPE va à la pharmacie lui chercher de la ventoline.
par la même occasion, le gynécologue refixe un rdv à la jeune fille, un mardi matin ( sur le temps des cours)
ma collègue fait donc signer un ordre de mission à la directrice afin d'emmener la jeune fille à son rdv. l'ordre de mission est signé.
2 jours après, les parents appellent, menacent de porter plainte, car ils ont reçu la facture de la ventoline, ainsi que le décompte de l'hopital, avec la notification que leur fille, majeure ( qui est allée au centre de planning sans le dire à ses parents car elle ne veut pas), est allée aux urgences.( ils ne sont donc au courant que de la consultation aux urgences).
la directrice appelle ma collègue, très en colère, l'incendie en lui disant que nous avons fait une grosse bourde, une énorme faute professionnelle, car nous n'avons pas prévenu les parents du passage aux urgences.
la directrice aurait dû être au courant du rdv au planning, et de la cause ( les parents ne le sont toujours pas, et on sait, après le rdv de la jeune fille, qu'elle a fait une fausse couche; la directrice aussi est au courant)
je rappelle que , pour que la jeune fille sorte de l'établissement, un ordre de mission a été établi et signé par la directrice.
on ne sait plus quoi faire, en ce qui concerne la confidentialité.
si maintenant, il faut prévenir des raisons qui amènent un élève à consulter , alors que ce dernier veut rester anonyme....que doit on faire? quel texte consulter?
notre conseillère technique nous a rassuré sur ce point: il n'y a pas eu de faute professionnelle. par contre, on aurait dû prévenir les parents au sujet de l'asthme .
ce qui n'empêche qu'il y a une "cabale" contre nous au niveau de l'établissement, puisque j'entends, aujourd'hui encore, que nous avons fait une énorme faute professionnelle!mais, bon, ça, ce n'est pas grave!
merci pour vos réponses
Chapichapo
- lola normande
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Re: difficultés face au secret professionnel
A partir du moment où l'élève va au centre de planification en dehors de ses heures de cours un mercredi AM, vous n’êtes pas tenues d’être au courant et encore moins d'en parler. Après, à partir du moment où le directrice signe un ordre de mission, c'est qu'elle connait le lieu où la jfille se rend. Les raisons du pourquoi du comment ne la regardent pas !
Lola normande
Prout de dragon, trou dans le caleçon
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Re: difficultés face au secret professionnel
d'accord, mais la directrice nous dit que tant que la jfille est dans l'établissement, même si elle est en sortie libre, elle est sous sa responsabilité, donc elle doit être au courant du lieu où elle va.
et elle nous a aussi expliqué que, dorénavent, les élèves ( qui sont donc internes) devront aller au centre de planning le plus près de chez eux ( ils rentrent chez eux parfois le vendredi assez tard dans la soirée); et donc, qu'on n'a plus à les orienter au centre ici
et elle nous a aussi expliqué que, dorénavent, les élèves ( qui sont donc internes) devront aller au centre de planning le plus près de chez eux ( ils rentrent chez eux parfois le vendredi assez tard dans la soirée); et donc, qu'on n'a plus à les orienter au centre ici
Re: difficultés face au secret professionnel
oui, du lieu où elle va mais pas "pourquoi" elle y vachapichapo a écrit :d'accord, mais la directrice nous dit que tant que la jfille est dans l'établissement, même si elle est en sortie libre, elle est sous sa responsabilité, donc elle doit être au courant du lieu où elle va.
Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
(J. Prévert)
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Re: difficultés face au secret professionnel
Mais vous ne saurez pas toujours où se rendent les jeunes sur leurs sorties libres ! ils peuvent très bien décider de s'y rendre sans vous en parler 

Lola normande
Prout de dragon, trou dans le caleçon
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Re: difficultés face au secret professionnel
Je travaille cette année en EREA, et j'ai aussi de grosses difficultés face au secret professionnel.
Les élèves sont internes, jeunes, ont des chambres à plusieurs. Donc tout se sait
Genre la semaine dernière, un prof me dit il y a des rumeurs comme quoi unetelle serait enceinte !! Et moi là, je suis
Ah bon ??? Ben oui c'est unetelle qui l'a dit, même qu'elle devait pas.
Ou bien une élève vient me voir parce que justement elle se pose des questions, bon on voit, on fait le point, je lui explique bien que rien ne sortira de l'infirmerie. Et le lendemain, les 3/4 de l'étab sont au courant du pourquoi elle est venue à l'infirmerie
Au réfectoire faut voir, ils se racontent tout tout tout !!!
Les élèves sont internes, jeunes, ont des chambres à plusieurs. Donc tout se sait


Genre la semaine dernière, un prof me dit il y a des rumeurs comme quoi unetelle serait enceinte !! Et moi là, je suis


Ou bien une élève vient me voir parce que justement elle se pose des questions, bon on voit, on fait le point, je lui explique bien que rien ne sortira de l'infirmerie. Et le lendemain, les 3/4 de l'étab sont au courant du pourquoi elle est venue à l'infirmerie

Au réfectoire faut voir, ils se racontent tout tout tout !!!
Re: difficultés face au secret professionnel
Il faudra rappeler les textes à ta chef:chapichapo a écrit :d'accord, mais la directrice nous dit que tant que la jfille est dans l'établissement, même si elle est en sortie libre, elle est sous sa responsabilité, donc elle doit être au courant du lieu où elle va.
et elle nous a aussi expliqué que, dorénavent, les élèves ( qui sont donc internes) devront aller au centre de planning le plus près de chez eux ( ils rentrent chez eux parfois le vendredi assez tard dans la soirée); et donc, qu'on n'a plus à les orienter au centre ici
Protocole des soins et des urgences en EPLE : http://www.education.gouv.fr/bo/2000/hs1/texte.htm
"2.1 L'adolescente mineure
2.l.2 Si l'élève refuse catégoriquement que la famille soit associée à sa démarche, l'infirmière prend rendez-vous en urgence auprès du centre de planification, et si besoin est, l'accompagne dans ce centre."
..............
2.2 L'adolescente majeure
2.2.1 L'infirmière adresse l'élève au centre de planification familiale ou aux urgences hospitalières en l'aidant à prendre rapidement un rendez-vous ; elle lui propose d'entrer en contact avec sa famille.
Ceci dit, ce qui a déclenché tout ce ramdam, c'est le passage aux urgences, ce qui n'a rien à voir avec les pb de la cs au centre de planif. Il eu été judicieux effectivement d'informer les parents de cette cs aux urgences, ce qui n’obligeait pas à parler du centre de planif.
C'est un oubli mais pas "une grosse bourde".
Il faudrait pouvoir renouer le dialogue avec ta chef pour bien dissocier les 2 consultations et surtout celle qui a provoqué cette colère (les urgences).
Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple
(J. Prévert)
(J. Prévert)
Re: difficultés face au secret professionnel
Bonjour,
petite question : dans le cas ou l'on se demande que faire de ce que l'on a appris par rapport au secret professionnel vous avez proposé d'en parler avec le médecin scolaire et l'AS. Mon problème est que je n'ai ni scolaire ni AS...
petite question : dans le cas ou l'on se demande que faire de ce que l'on a appris par rapport au secret professionnel vous avez proposé d'en parler avec le médecin scolaire et l'AS. Mon problème est que je n'ai ni scolaire ni AS...
Re: difficultés face au secret professionnel
Alors il te reste l'ICT, tes collegues de bassin peut etre pour avis. Mais en aucun cas c'est une raison pour lever le secret professionnel. Y a aussi le devoir de reserve qui entre en place.titezu a écrit :Bonjour,
petite question : dans le cas ou l'on se demande que faire de ce que l'on a appris par rapport au secret professionnel vous avez proposé d'en parler avec le médecin scolaire et l'AS. Mon problème est que je n'ai ni scolaire ni AS...
Je pense que cela depend vraiment de la situation en fait, du caractere d'urgence, du souhait de l'eleve et de ses parents ( qui souhaiteraient que le motif du PAI soit précisé par exemple)