L'hôpital m'a tuer

[rosedesiles]

Pas si grave?!! Euh si quand même...

Je m'en suis pris à des gens que je ne connais même pas. Je me suis permise de critiquer un métier que j'admirais tant autrefois et j'ai traité l'ensemble de la communauté étudiante et infirmiers DE de mécréants (entre autres d'autres insanités que j'ai pu sortir). ALors oui j'ai honte et je m'en excuse.

Je pense que la colère de "Bip-bip" m'a remis les idées en place...

[*Lau(gh)*]

Bonjour,

Nous tous, ESI, lorsque nous passons dans les services hospitaliers (ou même maison de retraite, SSR, ...), nous devons faire face à d'incroyables désillusions mais aussi à des actes, gestes ou paroles violentes qui nous choquent de la part de soignants lassés, blazés, ne faisant même plus attention.

Ce ne sont pas de mauvais soignants, eux-mêmes ont été confrontés, en tant qu'ESI, aux mêmes problèmes que nous. Cependant, ils se sont laissés enfermer dans une routine, un stress, une lassitude des soins, des patients, des équipes, qui les rendent négligents et maltraitants malgré eux.

Ce que je trouve choquant, personnellement, c'est cette "normalité" pour eux. Ils ne voyent même plus ce qu'ils sont devenus et ils nous critiquent, nous, ESI, nous humilient et incendient car nous "sommes beaucoup trop dans le relationnel, et non dans l'action", nous ne voyons pas le travail comme un rendement à effectuer et nous prennons en considération l'état psychique des patients.
Cette ambiance, cette façon de pensée et cette lassitude viennent beaucoup des gens qui dirigent les hôpitaux (roulement des infirmiers sur plusieurs services, rappel lorsqu'ils sont en repos, ...).

Ils ne devraient pas rester dans ces services lorsqu'ils en arrivent à ce point de négligence, c'est sûr mais il faudrait revoir l'organisation des structures et du personnel aussi.

Tu ne devrais pas arrêter ta formation, car les patients ont besoin de nous, de sang neuf, de personnes qui prennent encore le temps de les écouter et de les prendre en considération en temps que personnes.

Malgré tout, ces infirmiers dont tu parles ne sont pas une généralité, heureusement, il existe des bons infimiers, humains et réfléchis qui font très bien leur travail.

[librio62]

Malgré tout, ces infirmiers dont tu parles ne sont pas une généralité, heureusement, il existe des bons infimiers, humains et réfléchis qui font très bien leur travail.

Uép je confirme, il en reste et j'en ai vu et travaillé avec eux, c'est un vrai bonheur
Sauf que bizarrement c'est justement ceux là que je vois partir en congé maladie pour "déprime" alors que les autres, ceux dont tu parles plus haut, pas de souci pour eux, ils se portent très bien (enfin en apparence)

[*Lau(gh)*]

Oui, peut-être que "les autres" ne dépriment pas car pour eux, il n'y a pas de problème, ils "font leur boulot", ne se posent pas de questions. C'est ce qui est grave...

Les bons infirmiers ou même ceux qui se rendent compte qu'ils deviennent maltraitants malgré eux, ne supportent pas cela. Ils ne correspondent plus aux professionnels qu'ils veulent être ou voyent trop de choses qui ne font pas parties de leurs valeurs.

Je pense que quand on devient un infirmier "routinier", non regardant et pratiquant la maltraitance par négligence, on devrait changer de service, de structure ou de métier.. Pour les patients..