Hommage
Modérateur : Modérateurs
Hommage
Vous avez toutes et tous certainement rencontré de part votre profession, des personnages qui vous ont marqué.
Pouvez-vous , sans nommé qui que ce soit , décrire des parcours extraordinaires ?
Pour ma part, j'ai rencontré (à part mon grand père qui était également un poilu combattant de 14-18 ) un vieux monsieur, sergent à Verdun, recousu de partout , énucléer d'un oeil et qui a vécu sa vie comme bijoutier.
Et une superbe dame , déportée à Auchwitz , tatouée à la plume dès son entrée au camp, et rescapée.
Ça nous réconcilie avec l'espèce humaine
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Pouvez-vous , sans nommé qui que ce soit , décrire des parcours extraordinaires ?
Pour ma part, j'ai rencontré (à part mon grand père qui était également un poilu combattant de 14-18 ) un vieux monsieur, sergent à Verdun, recousu de partout , énucléer d'un oeil et qui a vécu sa vie comme bijoutier.
Et une superbe dame , déportée à Auchwitz , tatouée à la plume dès son entrée au camp, et rescapée.
Ça nous réconcilie avec l'espèce humaine

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Un couple en USP
Pour les décrire, je dirais qu'elle était 3 fois plus grosse que son mari....
Je n'ai jamais vu un couple aussi proche, un amour aussi fort...
Il est resté avec nous pour lui faire la toilette mortuère........ on a pmeuré dans les bras l'un de l'autre........je ne l'oublierais pas Ils étaient des gens très simples mais tellement riches aussi
Pour les décrire, je dirais qu'elle était 3 fois plus grosse que son mari....
Je n'ai jamais vu un couple aussi proche, un amour aussi fort...
Il est resté avec nous pour lui faire la toilette mortuère........ on a pmeuré dans les bras l'un de l'autre........je ne l'oublierais pas Ils étaient des gens très simples mais tellement riches aussi

La connerie, c'est la décontraction de l'intelligence !
Serge Gainsbourg
Serge Gainsbourg
- chatillon
- Accro
- Messages : 883
- Inscription : 31 déc. 2004 16:43
- Localisation : dans l'air du temps...
C'est difficile ce que tu demandes Gaz, y'en a beaucoup qui touche au coeur...
Ayant travaillé en long séjour, j'aimerai leur rendre hommage à tous, pour leur parcours, leur singularité qui s'évapore dans l'infini et souvent dans une trop grande indifférence...
Un grand coup de coeur pour ceux qui font trembler "les alhzeimers" (quel gros mot!)...tellemnt touchants dans leurs délires: dès fois, ils sont terrorisés, des fois euphoriques ou lucides, si sensibles...
Et aux autres vieux de Brel, qui nous parlent de la vie, qui nous émeunt..
MERCI...
Ayant travaillé en long séjour, j'aimerai leur rendre hommage à tous, pour leur parcours, leur singularité qui s'évapore dans l'infini et souvent dans une trop grande indifférence...
Un grand coup de coeur pour ceux qui font trembler "les alhzeimers" (quel gros mot!)...tellemnt touchants dans leurs délires: dès fois, ils sont terrorisés, des fois euphoriques ou lucides, si sensibles...
Et aux autres vieux de Brel, qui nous parlent de la vie, qui nous émeunt..
MERCI...
" On ne peut pas peindre du blanc sur du blanc, du noir sur du noir. Chacun a besoin de l'autre pour se révéler". Manu Di Bango
- Ju-elektrik
- VIP
- Messages : 2013
- Inscription : 02 déc. 2003 18:51
- Localisation : Pension des Mimosas
Chatillon : C'est tout à fait la réflexion que je me suis faite quand j'ai lu la question de Gaz.
J'aimerais bien en citer quelques uns mais difficile.
Ma petite, toute petite expérience en cancéro. m'a fait rencontrer un certain joueur de rugby (j' ne suis pas fan pourtant), ce mec, une grande barraque, beau comme un Dieu, tout en muscles, s'est retrouvé réduit en quelques semaines, j'ai eu le coeur en compote, je me suis sentie meurtrie par cette déchéance aussi rapide, avec la mort au bout : leucémie foudroyante : sa femme n'a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait : quand il est mort elle criait, l'hystérie totale, la souffrance personnifiée. Je n'oublierait jamais.
Lui, n'a pas eu le temps de "mourir guéri".
J'ai d'autres exemples, mais merde, ça me file le bourdon.
J'aimerais bien en citer quelques uns mais difficile.
Ma petite, toute petite expérience en cancéro. m'a fait rencontrer un certain joueur de rugby (j' ne suis pas fan pourtant), ce mec, une grande barraque, beau comme un Dieu, tout en muscles, s'est retrouvé réduit en quelques semaines, j'ai eu le coeur en compote, je me suis sentie meurtrie par cette déchéance aussi rapide, avec la mort au bout : leucémie foudroyante : sa femme n'a pas eu le temps de comprendre ce qui se passait : quand il est mort elle criait, l'hystérie totale, la souffrance personnifiée. Je n'oublierait jamais.
Lui, n'a pas eu le temps de "mourir guéri".
J'ai d'autres exemples, mais merde, ça me file le bourdon.

Mister L, qui est allé dire au revoir à sa mère en Inde avant de nous revenir pour mourir du Sida et de la Lèpre. Je ne l'oublierai jamais, ses cures toutes les 3 semaines et son silence ; sa peur d'avoir rasé la tête de sa nièce avec son rasoir ; ses yeux parlaient au nom de toutes les minoritées bafouées, à l'époque.
Je n'ai pu faire sa toilette mortuaire, merci Céline.
et tant d'autres annonymes
Je n'ai pu faire sa toilette mortuaire, merci Céline.
et tant d'autres annonymes
Une intervention SMUR dans un appartement d'un beau quartier de Paris. Une odeur épouvantable et un appartement envahi d'immondices.
Une femme âgée cachectique. Nous nous occupons d'elle comme nous pouvons.
J'avais relevé ses noms et prénoms pour le constat.
Quelques mois plus tard, je tombe sur un livre dans une brocante.
La photo au dos me rappelle ma petite dame.
C'était une très grande journaliste des années trente. Elle avait tout vu et tout vécu et était un extraordinaire témoin de son époque.
Ca m'a mis un sacré coup au moral.
Une femme âgée cachectique. Nous nous occupons d'elle comme nous pouvons.
J'avais relevé ses noms et prénoms pour le constat.
Quelques mois plus tard, je tombe sur un livre dans une brocante.
La photo au dos me rappelle ma petite dame.
C'était une très grande journaliste des années trente. Elle avait tout vu et tout vécu et était un extraordinaire témoin de son époque.
Ca m'a mis un sacré coup au moral.
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- Silver VIP
- Messages : 4818
- Inscription : 25 déc. 2003 14:55
- Localisation : Vesoul (Haute Saône)
Un jeune homme de 26 ans.
J'étais en stage en médecin interne, c'était un jeune sidéen. En fin de vie.
Il était maigre, il était pale...
J'allais souvent le voir, on discutait bien.
Personne ne venait le voir, sa famille lui avait tourné le dos en apprenant son homosexualité et son "mec" c'était arrangé pour le couper de ses amis...
Son copain venait le voir le soir apres son boulot...
Il était en train de lire un livre sur une jeune IDE qui vient bosser à paris dans deux services: un de vieux et un de sidéens...
Quand j'ai fini mon stage, il m'a donné ce livre avec une dédicasse à l'interieur " va décrocher ton diplôme et reviens t'occuper de gens comme moi. Si j'avais su... XXX. Frederic".
Aujourd'hui encore j'en pleure quand je lis cette dédicasse.
Je suis retournée dans le service la semaine suivante pour récuperer mon rapport de stage (aaaah les joies des services du CHU), le lit de frederic était occupé par une mamie qui souffrait d'acouphènes... Et merde...
J'étais en stage en médecin interne, c'était un jeune sidéen. En fin de vie.
Il était maigre, il était pale...
J'allais souvent le voir, on discutait bien.
Personne ne venait le voir, sa famille lui avait tourné le dos en apprenant son homosexualité et son "mec" c'était arrangé pour le couper de ses amis...
Son copain venait le voir le soir apres son boulot...
Il était en train de lire un livre sur une jeune IDE qui vient bosser à paris dans deux services: un de vieux et un de sidéens...
Quand j'ai fini mon stage, il m'a donné ce livre avec une dédicasse à l'interieur " va décrocher ton diplôme et reviens t'occuper de gens comme moi. Si j'avais su... XXX. Frederic".
Aujourd'hui encore j'en pleure quand je lis cette dédicasse.
Je suis retournée dans le service la semaine suivante pour récuperer mon rapport de stage (aaaah les joies des services du CHU), le lit de frederic était occupé par une mamie qui souffrait d'acouphènes... Et merde...
IDE de nuit en haute patate!
- panthera
- VIP
- Messages : 2505
- Inscription : 23 janv. 2005 02:05
- Localisation : Prés de mon chéri et de mon petit chien
j'ai moi aussi pleins d'anecdotes sur des gens en or et des histoires d'une infinie tristesse.
Depuis que je travaille de nuit, j'ai rencontrer beaucoup de personnes en fin de vie qui sont décédées avec moi, j'ai parfois une pensée pour elles, car avant de partir ils m'ont tous laissé quelque chose.
en 2° année, stage en pédiatrie, un petit garçon de 8 ou 9 ans je ne sait plus, en phase terminale d'un cancer, la veille de sa mort il me dit : "ne soyer pas tristre mademoiselle, je vais au ciel rejoindre ma grand-mére et veiller sur mes parents de là-haut"
voila quand je repense a cette enfant, je pleure, je sais que c'est un ange maintenant mais quelle douleur depuis sa mort, je ne l'oublirais jamais, l'Homme est encore bon.
Depuis que je travaille de nuit, j'ai rencontrer beaucoup de personnes en fin de vie qui sont décédées avec moi, j'ai parfois une pensée pour elles, car avant de partir ils m'ont tous laissé quelque chose.
en 2° année, stage en pédiatrie, un petit garçon de 8 ou 9 ans je ne sait plus, en phase terminale d'un cancer, la veille de sa mort il me dit : "ne soyer pas tristre mademoiselle, je vais au ciel rejoindre ma grand-mére et veiller sur mes parents de là-haut"
voila quand je repense a cette enfant, je pleure, je sais que c'est un ange maintenant mais quelle douleur depuis sa mort, je ne l'oublirais jamais, l'Homme est encore bon.
La panthére laisse toujours des traces de son passage
Elle èspére seulement que se seront des jolies traces!
Et depuis le 25 juillet j'ai un magnifique setter anglais qui répond au nom de bambou
Elle èspére seulement que se seront des jolies traces!
Et depuis le 25 juillet j'ai un magnifique setter anglais qui répond au nom de bambou
lors d'un stage en maison de retraite j'ai rencontré une dame, ancienne déportée d'auchwits (?) qui écrivait un livre sur sa vie, elle avais une façon d'écrire passionnante, tous les matin quand je m'occupé d'elle je lisait ce qu'elle avait écrit depuis notre dernière rencontre, c'était extra et trés émouvant.
je n'ai jamais su ce qu'elle est devenu.
sinon dans un autre stage j'ai rencontré un monsieur de 250 kilos! qui dis mieux?
je n'ai jamais su ce qu'elle est devenu.
sinon dans un autre stage j'ai rencontré un monsieur de 250 kilos! qui dis mieux?
y'a pas de problème, y'a que des solutions!
voilà ça c'est fait
voilà ça c'est fait
le prince rainier est mort à 6H35
il est mort ce matin..
Dernière modification par teha1 le 06 avr. 2005 15:25, modifié 2 fois.